L'amicale des anciens de l'école normale d'instituteurs de Douai vous souhaite une bonne année, du bonheur et une santé la meilleure possible en 2022. Elle vous rappelle que l'AG et le repas de l'amicale des anciens sont prévus le dimanche 3 avril sous réserve. Nous espérons de tout coeur que l'on pourra s'y retrouver dans l'habituelle joie et bonne humeur.
Nous avons reçu en retour des voeux de toute la France
- comme ceux-ci émanant de Michel Parchomenko (52 56) à La Réunion, André Toulmond (54 58) de Roscoff, de René Maquet (48 52) d'Arleux :
"Aux Anciens de l'E. N, mes voeux "fraternels" de SANTE, LONGEVITE .
Pour mise à jour ,je signale les décès de : André DURIEUX (dit DUDU) / Marcel NIVESSE,mon "cothurne" et Léo MERCIER. Ils étaient de ma promo, la 52/56.
Cette Promo n'a assisté qu'1 ou 2 fois aux A. G.car Léo l'avait emmenée en" dissidence"!!!!
A toutes , à tous, gardez le moral. PORTEZ -VOUS BIEN !
Cordialement."
Michel PARCHOMENKO
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Merci pour tout. Bonne Année et longue vie à l"Amicale! Bien amicalement,
André Toulmond
Lieu dit Theven ar Rouanez
29680 Roscoff
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Je vous remercie de vos bons voeux et vous transmets les miens : une bonne santé d'abord c'est primordial par les temps qui courent ,le courage pour mener à bien votre activité tout en espérant que nous pourrons nous retrouver le 3 Avril , sans être trop défaitiste je pense que cette date devra être reportée . Je peux vous rédiger une anecdote sur Cyprien Delbecq ,
notre professeur de Philosophie des années 1950 .Faites moi savoir si cela vous parait intéressant .
Stéphane Tréla, historien local, sort son cinquième livre sur Coutiches
Dans son ouvrage, Stéphane Tréla évoque l’histoire de Coutiches.
Jacques Ovart (Correspondant Local De Presse)|
Stéphane Tréla, professeur d’histoire à la retraite, n’est pas à son premier livre sur sa commune de Coutiches, commune où il est né et où il vit. Jusque-là, il avait traité des points particuliers comme la guerre 14-18, la guerre 39-45, etc. Mais cette fois il s’est penché sur l’histoire complète de Coutiches. Son titre : Histoire, mémoire et Histoires.
Le dernier livre sur l’histoire de Coutiches était l’œuvre de l’abbé Devilers. Il concernait les villages de Faumont et Coutiches jusqu’à la Première Guerre mondiale. Et puis plus rien. « Pourtant notre région est riche à tout point de vue », commente avec passion Stéphane Tréla
Documenté et illustré
Là, il s’agit d’un ouvrage conséquent de 470 pages, pesant pratiquement 2 kg, à la présentation sobre, avec un plan très lisible, presque scolaire. « Aucun copié-collé… Tous les documents écrits et photos sont référencés. J’ai laissé de côté les listes de curés ou seigneurs des lieux, mais je me suis arrêté cependant sur l’abbé Galtier de Calmayrac et Alexandre Joseph Séraphin, comte d’Haubersart. Un livre réalisé avec du beau papier et sans subvention de quiconque… ».
Évidemment de nombreux sujets sont traités au fil des pages grâce à des photos, des cartes, des copies de lettre, d’originaux, complétés par des commentaires. Le patrimoine immobilier, agricole, architectural, les écoles, l’église, la révolution, les trois guerres, les pylônes et l’évolution du monde local autant de sujets approfondis.
Stéphane Tréla vend son livre au prix de 38 € (+ frais de transport). Son impression se termine. Renseignements au 716, route nationale à Coutiches ou au 03 20 71 01 58.
Lors d'une assemblée générale en 2017. Didier Delécolle, secrétaire de l'amicale, Stéphan Marcinkowski, président aujourd'hui démissionnaire, M. Ory, proviseur du lycée d'excellence et Michel Bonfils, vice-président
Chers collègues
Plusieurs d’entre vous ( je pense notamment à Johnny MITTENAERE et Michel CLAEYSSEN) nous ont indiqué qu’ils souhaitaient s’investir personnellement afin d’aider le conseil d’administration au travers de différentes tâches qui sont les siennes. (Envoi d’article(s) pour le bulletin, mise sous enveloppe des bulletins, préparation de la salle pour l’AG et/ou le repas qui suit l’AG, candidature à un poste d’administrateur au sein du CA de l’amicale, aide au secrétariat (photocopies de documents par exemple), etc…)
Tous ceux qui sont intéressés pour apporter leur aide sont les bienvenus ! Il leur suffit de se faire connaître en m’adressant un mail (didierdelecolle@gmail.com) ou d’envoyer un message au travers du blog de Jean-Marie.
Ces personnes seront contactées et pourront même être invitées lors du prochain CA du 26 janvier 2022 si elles souhaitent faire acte de candidature à un poste du conseil d’administration quel qu’il soit : administrateur, trésorier (adjoint ou pas), secrétaire (adjoint ou pas), et même président !).
J’invite donc toutes ces personnes à se faire connaître rapidement et les en remercie d’avance au nom de tous les membres du conseil d’administration !
Bien amicalement
Didier DELECOLLE Secrétaire de l’amicale
Lors de notre dernière assemblée générale de l'amicale en 2019, avant la COVID 19. De gauche à droite : Michel Bonfils, vive-président, Stéphan Marcinkowski, président, Madame Deschamps, proviseure du lycée d'excellence et Alain Carré, trésorier
En réponse à ce courrier, voici la lettre de Jean-Paul Bridenne, (promo 66 71) :
Bonjour,
Je ne serai plus suffisamment à présent sur le Douaisis pour vous apporter l'aide régulière qui est nécessaire.
Il y a quelques mois, j'avais répondu à l'appel lancé en faisant parvenir quelques réflexions personnelles pour essayer d'entrevoir un avenir durable à l'Amicale
pour que subsiste ce lien d'amitié non pas seulement des souvenirs de jeunesse mais celui aussi de fidélité à notre Ecole Publique, celle qui nous a faits et que nous avons servie chacun à notre place dans notre cheminement professionnel et citoyen. Un lien d'amitié que nous pourrions partager en élargissant le cercle aux amis de l'Ecole de la République par exemple.
J'en retransmets copie en pièce jointe avec mes amitiés et restant modestement à votre disposition pour une aide qui ne pourrait être que ponctuelle.
Gommegnies: Christian Lelièvre et sa dictée reviennent samedi 13 novembre
Sous l’égide de l’Association des membres de l’ordre des Palmes académiques (AMOPA), la Dictée gommegnionne revient, pour la 13e fois de son histoire, samedi 13 novembre, à la salle des fêtes.
Christian Lelièvre a concocté une dictée avec quelques pièges à déjouer. - VDN
Très attendue chaque année par les adeptes et spécialistes d’orthographe, la Dictée gommegnionne n’avait pas pu avoir lieu l’an dernier en raison de la crise sanitaire. Cet événement culturel revient cette fois samedi 13 novembre, pour tester ses connaissances et éviter les pièges que vous aura concoctés, comme à son habitude, Christian Lelièvre. Cet événement qui avait pour habitude de rassembler près de 80 adeptes, devrait en réunir une bonne soixantaine, même si Christian Lelièvre émet déjà quelques doutes à ce sujet au vu de la nécessité pour chacun d’eux de pouvoir présenter son pass sanitaire ou un test PCR négatif.
Ancien principal de collège, Christian Lelièvre accumule à son actif, un titre de champion de France d’orthographe en 2006 et 2007. Il a remporté le Trophée d’argent lors de la Dictée des Amériques la même année. Ce spécialiste en orthographe se réserve bien de divulguer le texte qu’il a écrit lui-même, mais d’ores et déjà, pour ceux qui souhaiteraient s’exercer, avant l’épreuve – qui n’en est pas une d’ailleurs, puisqu’aucun classement ne sera pratiqué – sachez simplement qu’il comportera quelques pièges à déjouer : des participes passés de verbes pronominaux face auxquels souvent les « gens paniquent », des adjectifs de couleurs et des adjectifs numéraux. L’épreuve sera composée de plusieurs phases, d’un QCM en premier lieu, comportant une dizaine de questions sur la langue française (grammaire et conjugaison), une dictée que l’auteur annonce assez longue, et des exercices d’orthographe. La correction se faisant comme à chaque fois, en direct sur grand écran.
Dictée gommegnionne, samedi 13 novembre, à 14 h 30, à la salle des fêtes, à Gommegnies. Entrée gratuite. Possibilité de s’inscrire encore en mairie : 03 27 49 91 78.
Aniche: Bernard Coget nommé officier dans l’ordre des Palmes académiques
Ce samedi 20 Novembre, en fin de matinée, dans la salle des mariages, Bernard Coget, professeur en retraite a reçu les insignes d’officier des Palmes académiques pour son implication et le travail effectué au sein du trinôme académique de Lille dans le cadre de l’AAIHEDNRN (Association des auditeurs de l’institut des hautes études de la défense nationale du Nord) dont il est président honoraire.
Didier Margerin (Correspondant Local De Presse) | Publié le 22/11/2021 Voix du Nord édition de Douai
Le maire Xavier Bartoszek s’est dit très heureux d’honorer un Anichois. Il a rappelé ainsi son parcours personnel, scolaire et associatif. Bernard Coget est né à Aniche en 1946. Après une scolarité à l’école Basuyaux, il intègre l’école normale pour être instituteur. Après un premier poste à Marquette-en-Ostrevent et conjointement une formation en préparation militaire supérieure, il effectue son service militaire d'abord à Tours à l'école d'application du Train puis comme sous-lieutenant à la 2ème compagnie régionale du Train à Lille. À son retour de l’armée, il reprend l’enseignement avec un poste à Dorignies. En octobre 1968, il intègre l’école normale de Lille pour devenir professeur de collège puis il devient professeur certifié en histoire-géographie. Il enseignera ainsi l’histoire et la géographie au collège de Masny jusqu’en 2005 où il pourra prétendre à la retraite.
Si Bernard Coget est un excellent joueur de tennis de table, il a surtout une grande passion : la réflexion géopolitique. En 1982, la création du protocole défense/Éducation nationale, en 1987 la mise en place des trinômes académiques institutionnalisent le rapprochement des mondes de la défense et de l'Éducation.
Une formation « IHEDN » le fait auditeur par arrêté du Premier Ministre en 2001. Bernard Coget rejoint l’AAIHEDNRN (Association des Auditeurs de l’Institut des Hautes Etudes de Défense Nationale de la Région Nord) s’y implique totalement avec pour objectif d’introduire la connaissance de la géopolitique dans le milieu scolaire.
Avant de lui épingler les insignes, Thierry Claisse, proviseur honoraire et Éric Maquer, proviseur du lycée de Saint-Cyr l'École et Christian Drelon, président actuel de l’AAIHEDNRN ont rappelé les qualités et les valeurs du récipiendaire, soulignant son travail, ses qualités de pédagogue, son engagement à promouvoir les valeurs républicaines de notre pays.
On trouvera en cliquant sur les liens ci-après des éléments intéressants sur la biographie et les activités de Bernard :
décédé à Lille le mercredi 24 novembre 2021 à l'âge de
75 ans.
Ses funérailles civiles auront lieu le samedi 27 novembre 2021 à 13 h 15 au crématorium d'Herlies (port du masque obligatoire).
Réunion au crématorium à 13 heures.
De la part de :
Marie-Laure NUTTEN-DOUAY, son épouse
Nathalie NUTTEN et Serge HOUOT,
Sophie NUTTEN et Kader THIAM, ses enfants
Auzias POULON, son petit-fils.
Dans l'attente des funérailles, Bernard repose à l'espace
funéraire DUMON, salon Monet, 16 bis route d'Hondschoote à Steenvoorde, ouvert de 9 h 30 à 19 heures.
Merci de remplacer les fleurs et plaques par un don, au profit de l'Hôpital Oscar LAMBRET de Lille pour aider à la recherche contre le cancer. Une urne sera à votre disposition au salon funéraire et au crématorium.
Un message de condoléances peut être envoyé à la famille via le site « www.pompes-funebres-dumon.com » puis « consulter les avis de décès ».
Pompes Funèbres DUMON
59114 STEENVOORDE - 16 bis, route d'Hondschoote
✆03.28.43.31.38
Avis de décès paru dans La Voix du Nord le 25/11/2021 | réf ROS_1522799300_19 | publication web le 26/11/2021. Vous pouvez acheter et lire La Voix du Nord du 25/11/2021
C'est avec une immense tristesse que nous avons appris le décès de BERNARD NUTTEN.
Arrivé en 1983 au club de l'ASS en tant que vice-président chargé des équipes jeunes , il occupera pendant les 18 années suivantes le poste de co-président aux cotés de Roger LEFEBVRE.
Toute la famille de l'ASS présente à sa famille et ses proches ses sincères condoléances.
Voici le récit de cette commémoration par Paul Majowski, secrétaire adjoint de l'amicale des anciens normaliens de Douai qui représentait avec Alain Carré et Michel Wencel le conseil d'administration de l'amicale :
Didier m'a dit : « Tu verras, Mme Poupart, directrice de l'école Andrieu-Parent., est très sympa. C'est une ancienne collègue », Vous avez compris que Didier Delécolle (secrétaire de l'amicale) est écartelé entre ses obligations familiales, grand-père oblige, et son engagement dans notre amicale. Il rentre bientôt dans le Nord...
En ce 12 novembre 2021 j'entre dans le Lycée d'Excellence Edgar Morin, notre ancienne école normale « d'excellence ». Michel Wencel me rejoint, nous savons qu'il ne va pas tarder, Alain Carré notre trésorier.
Mme Elisabeth Duchatelle de l'amicale filles est en conversation avec Mme Leblanc, présidente de l'amicale fille, Alain les rejoint.. Un jeune que je prends pour un élève du lycée annonce qu'il va faire un reportage sur la commémoration : il envisage une carrière de journaliste. Il se réfère au lycée Corot.
Deux gradés, un capitaine et un lieutenant, nous feront l'honneur de représenter la force publique, garante de l'ordre et des libertés citoyennes, en ce jour d'hommage au sacrifice d'un million cinq cent mille soldats, parmi lesquels des normaliens et des instituteurs, morts pour la France. Sacrifice ultime grâce auquel les valeurs de la République ont été épargnées.
L'autorité académique est représentée par M. Montuelle. Sa haute silhouette est devenue familière, nous le rencontrons au fil des ans pour la commémoration de l'Armistice. La ville de Douai a délégué un conseiller, merci M. le Maire.
Mme la directrice s'adresse aux participants et invités :
Monsieur l'Inspecteur
Messieurs les gradés des forces armées
Madame la Proviseure
Monsieur le Conseiller municipal
Messieurs et Mesdames de anciennes écoles normales
Ses chers collègues
et un vibrant « chers enfants »
Elle dit : « Cette année encore les élèves du cycle 3 de l'école Andrieu-Parent sous l'impulsion de l'équipe éducative, ont souhaité partager avec vous leur projet sur le devoir de mémoire. Nos élèves rendent aujourd'hui hommage aux instituteurs morts pour la France ainsi qu'à toutes les victimes ô combien héroïques de cette guerre, qui ne doivent pas devenir les oubliés de l'Histoire. En cette année 2021 il n'est pas trop tard pour continuer à éveiller nos élèves à la paix et à la fraternité entre les peuples. Bien au-delà d'une simple leçon d'histoire et d'enseignement moral et civique, la commémoration est un moment pour fédérer. Commémorer c'est aussi raconter et et partager. Ainsi le chant et la lecture qui vont suivre sont des manifestations de la reconnaissance que nous portons à nos glorieux morts. Je vous remercie et cède la parole à Monsieur l'Inspecteur de l'Éducation nationale. »
M. l'Inspecteur dit : « Je veux vous dire la joie que j'ai d'être parmi vous aujourd'hui. L'école témoigne de la capacité à se souvenir. Il s'agit bien là d'un patrimoine immatériel et mémoriel que nous devons protéger. Nous faisons depuis plus de cent ans sans jamais discontinuer, sans jamais désemparer. Se souvenir c'est aussi précieux, parce que la commémoration du 11 novembre qui a eu lieu hier honore et rassemble tous les soldats sur tous les territoires d'opération. Ils ont fait le sacrifice ultime et suprême pour que nous puissions vivre notre précieuse liberté d'expression à laquelle les uns et les autres en ce moment jouent donc un rôle extrêmement important.
Chers enfants, vous avez devant vous la statue qui représente Hercule. Mythique Hercule en train de terrasser le lion de Némée. Il est en train de tuer une bête atroce et effrayante avec son courage et sa force. Son regard est tendu, concentré, pour battre la brutalité que représente le lion de Némée. Je tiens à ce que vous perceviez bien ce qui est représenté.
Je m'adresse à vos enseignants et évidemment à vos parents, qui ont eux aussi vocation à porter la mémoire.
Merci de votre attention. »
Dépôt de la gerbe. Recueillement.
Marseillaise.
Moment de convivialité : café et friandises.
Les conversations se déroulent dans une ambiance détendue. Aux représentants de l'armée je fais allusion au service militaire « de mon temps » et le corollaire : la PME préparation militaire élémentaire. Un souvenir des 3 jours de sélection à Cambrai (3 jours « théoriquement »). Avant le départ pour le Maroc en tant que coopérant je n'ai fait que 17 jours en caserne à Arras. Mon voyage en voiture, une vielle Simca Aronde puis l'année suivante en 2 CV Citroën a étonné mes interlocuteurs. De leur côté les missions les ont conduits tant au Liban qu'au Kosovo ou même en Nouvelle-Calédonie, aux antipodes.
Nous nous séparons avec le sentiment du devoir accompli dans un climat harmonieux
Majowski Paul ENG de Douai promo 58-62
EN de Lille promo 61-63
Secrétaire-adjoint de l'amicale ENG de Douai
Pour mémoire :
Dans la vaste forêt de Némée en Argolide , une région du Péloponnèse, vivait un lion qui dévorait les troupeaux de bétail. Ce lion, fils de Séléné, la déesse de la lune, bénéficiant d'une force gigantesque, avait une peau très dure, impénétrable par les flèches. Héraclès reçoit l'ordre de tuer le lion.
La VOIX DU NORD a également rendu compte de l'événement. En voici l'article :
Douai: au lycée d’excellence, des enfants ont rendu hommage aux instituteurs morts lors de la Première Guerre mondiale
Des élèves des écoles Jean-Monnet et Andrieu-Parent se sont rassemblés dans la cour du lycée d’excellence Edgar-Morin vendredi après-midi en souvenir des 350 instituteurs tombés au front durant la Première Guerre mondiale.
Thomas Verbrugghe-Delchambre (Correspondant Local De Presse) | Publié le15/11/2021 Voix du Nord édition Douai
Tous les ans, Élisabeth, Michel, Paul assistent à l’événement. Ces anciens élèves et instituteurs, qui ont été formés à l’ex-école normale de Douai, regardent avec tendresse et larme à l’œil les enfants des écoles rendre hommage à leurs homologues morts sur le front durant la Première Guerre mondiale. « C’est un devoir de mémoire qu’on ne peut pas manquer ».
« Il ne faut pas qu’ils deviennent les oubliés de l’Histoire »
Après le recueillement du 11-Novembre, c’est ce vendredi qu’ils se sont tous réunis, cette fois, dans la cour du lycée d’Excellence Edgar-Morin, en présence de gradés des forces armées, du représentant de la ville Maxime Decupper-Laud, de l’inspecteur Franck Montuelle, et des maternelles de l’école Jean-Monet.
La lettre du front de Gustave Berthier
Bien sûr, tous évoquaient encore et toujours des souvenirs vécus ici lors de la Seconde Guerre mondiale, l’établissement ayant connu l’occupation allemande. Mais c’est davantage un moment de recueillement pour les 350 professeurs et élèves disparus lors de la Première Guerre qui est célébré ici. « Il ne faut pas qu’ils deviennent les oubliés de l’Histoire. La commémoration est faite pour fédérer par le chant et la lecture, en reconnaissance de nos morts », déclamait l’inspecteur.
Une gerbe a été déposée au bas du monument aux morts situé dans la cour du lycée d'excellence Edgar-Morin. - VDN
D’abord, Hugo, Lola, Cassandre et Narjiss, de l’école Andrieu-Parent, ont lu quelques souvenirs écrits par Gustave Berthier en décembre 1914, « à sa chère Alice ». Instituteur originaire de Chalon-sur-Saône, et formé à Douai, il a été mobilisé en août 1914 et est décédé au combat le 7 juin 1915. Fatigué de faire la guerre, il évoquait notamment la « trêve de Noël » durant laquelle les soldats ont interrompu, le temps d’une journée, les hostilités.
Trois couplets de « La Marseillaise »
Puis trois couplets de La Marseillaise ont été entonnés par une centaine d’élèves de la même école, arborant le Bleuet de France, symbole de la mémoire et de la solidarité envers les anciens combattants. « On a travaillé plusieurs semaines sur le chant en chorale, et c’était un très bel hommage », confiait Caroline Poupart, directrice de l’école Andrieu.
Enfin, une gerbe a été déposée devant le monument aux morts situé dans la cour. Une commémoration conclue par le froid et la profondeur d’une minute de silence.
Extrait de la lettre de Gustave Berthier du 28 décembre 1914
« C’était le jour de Noël, jour de fête, et ils [les Allemands] demandaient qu’on ne tire aucun coup de fusil pendant le jour et la nuit, eux-mêmes affirmant qu’ils ne tireraient pas un seul coup. Ils étaient fatigués de faire la guerre, disaient-ils, étaient mariés comme moi (ils avaient vu ma bague), n’en voulaient pas aux Français mais aux Anglais. Ils me passèrent un paquet de cigares, une boîte de cigarettes bouts dorés, je leur glissai Le petit Parisien en échange d’un journal allemand et je rentrai dans la tranchée française où je fus vite dévalisé de mon tabac. Nos voisins d’en face tinrent mieux leur parole que nous. Pas un coup de fusil. »
Paul Majowski (promo 58 62) secrétaire adjoint de l'amicale des anciens normaliens de Douai pendant la lecture du discours en souvenir des normaliens morts pour laFrance
En ce 11 novembre 2021 nous sommes réunis, Monsieur l'Inspecteur Montuelle, Madame Dupuis et Monsieur Kéraki représentant la ville de Douai, Madame Leblanc Présidente de l'Amicale ENF, collègues et amis, dont Madame Franceline Chauvierre-Beauvillain membre honoraire de l'Amicale, déjà présente à la Commémoration du 11 novembre 2017, afin de rendre hommage aux normaliens, aux enseignants, morts pour la France.
Remercions Madame la Proviseure du Lycée d'Excellence Edgar Morin de nous avoir accordé l'accès à notre monument aux morts, sous le regard de notre Hercule. Nous avons hanté ce lieu, notre établissement d'excellence. Mais l'accès aux salles n'a pas été possible.
Je ne cache pas qu'à cette place, j'aurais préféré voir Stéphan. Son état de santé l'a contraint à se mettre en retrait. Souhaitons-lui de garder son exceptionnelle combativité, aux côtés de son épouse Hélène. Nous les assurons de notre fidèle amitié.
L'Armistice du 11 novembre 1918 signifie la fin de la Première Guerre Mondiale, la « Grande Guerre ».
Il fut qualifié d' Armistice de la Der' des Der', mais les sévères conditions du traité de Versailles portaient, hélas, les germes de la Seconde Guerre Mondiale en alimentant rancœur et désir de revanche.
La France se souvient de l’occupation d’une partie de son territoire pendant les quatre longues années du conflit, de 1914 à 1918. L’Alsace et la Lorraine, annexées à l'empire allemand à l'issue de la guerre de 1870, revinrent dans notre territoire national.
Souvenons-nous aussi que la célébration du 11 novembre 1940 fut interdite par l’occupant allemand. Les écoles normales furent supprimées, remplacées par les IFP (instituts de formation pédagogique), les écoles d'application devinrent des écoles municipales. L'école normale de Douai fut brutalement déplacée à Grandville.
Au cours de la Commémoration du 11 novembre 1946, le directeur de l’E.N.G, Monsieur Hickel, rappelle dans un vibrant discours que les Allemands ont essayé, en 1941, de mettre à terre la statue de notre Hercule symbole de victoire. Sans succès.
« Cet homme, cet athlète qui, les muscles bandés, le visage contracté, arrive à soulever violemment dans un effort suprême ce lion rugissant qu’il étreint au cou et qu’il va terrasser, cet homme représente la Victoire, la Victoire difficilement acquise, durement arrachée, chèrement payée au prix d’une lutte longue et pénible, où il a engagé la totalité de ses forces. Derrière le monument se trouve le mur où des plaquettes de bronze rappellent le nom de tous les normaliens tombés au champ d’honneur dans la guerre de 1914-1918. Si le passant a la curiosité de compter ces noms, il en trouve 325.
Il s’est trouvé 325 Élèves-Maîtres ou jeunes Instituteurs, sortis de cette École Normale, pleins de foi dans l’avenir, qui ont offert leur vie sur les champs de bataille de l’autre guerre pour conquérir cette Victoire qui sauvait la France et la couvrait de gloire après 4 ans d’une lutte incessante et sans merci ».
N'oublions pas les 66 morts pour la France pendant la Seconde Guerre Mondiale et 2 en Algérie..
Julien Beauvillain promo 1922-25, directeur de l'école d'Abscon, lieutenant de réserve, tombé au champ d'honneur à Dunkerque le 27 mai 1940, figure dans le recueil « IN MEMORIAM » que l'on peut consulter sur le site de l'Amicale (rubrique « ressources »).
Douai, le 11 novembre 2021
Paul Majowski promo 58-62
secrétaire-adjoint de l'Amicale
Les personnalités douaisiennes et les membres du conseil d'administration de l'amicale des anciens normaliens de Douai présents lors de la cérémonie
Le dépôt de gerbes aux pieds d'Hercule par Michel Bonfils (61 65) et André Pruvost (64 68) et par une délégation d'adjoints de la mairie de DOUAI, Agnès Dupuis et Mohamed Khéraki
Monique Leblanc, présidente de l'amicale des anciennes normaliennes de Douai, Monique Jedrowiak, directrice de l'INSPÉ rue d'Esquerchin et Michel Bonfils, vice-président de l'amicale des anciens normaliens de Douai