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lundi 17 juin 2024

Paul Corrion, promo 52 54 n'est plus. Florence Bantignie nous en fait part. Ses obsèques auront lieu mercredi 19 juin 2024 à Fenain. On se souviendra de lui comme d'un normalien athlète, promoteur du volley ball dans sa commune au sein de l'UFOLEP

 

Le bulletin de l'amicale, des anciens de l'école normale de Douai, numéro 14 de 1954, nous informe qu'il avait été reçu au concours du C.R.E.P.S. pour la préparation à l'entrée à l'E.N.S.E.P. 



Le bulletin numéro 15 de 1955 nous révèle ensuite qu'il avait remporté le championnat de l'union sportive normalienne de saut en hauteur, c'est dire si ses prédispositions sportives étaient bien réelles et se sont vérifiées tout au long de sa carrière.


Francis Goguillon (promo 64 66) évoque la mémoire de Paul Corrion dans un article paru en 2020 sur Facebook :

"Le groupe scolaire Irène Joliot-Curie a été pendant plusieurs décennies le centre de recrutement du club de volley-ball UFOLEP de l'amicale laïque du centre dont le créateur, Paul CORRION, était instituteur en classe de cours moyen. Il y formait ses futurs joueurs dont certains furent plus que performants.
Dans la cour de garçons de l'école avait été tracé un terrain de volley.
C'est sur ce terrain en plein air que se tenaient les entraînements et les compétitions des championnats dans lesquels le club fenainois était engagé.
Je me souviens qu'on y jouait le dimanche matin, quelle que soit la météo.
L'hiver, avant le match, les bénévoles du club s'armaient de pelle et de râteaux pour gratter le sol afin d'en décoller la neige.
L'été, je me souviens encore qu'ils se munissaient de serpillières et de seaux et de balais pour éponger le terrain afin qu'il soit jouable.
Pour certaines compétitions de haut niveau, il fallait quémander le prêt d'une salle couverte auprès d'une commune voisine qui en possédait une.
Et puis, en 1975, le bonheur est arrivé. La salle de sports de Fenain est née au lieu-dit "les prés BARA" non loin de l'école.
Le club de Paul Corrion a pris des proportions fulgurantes. Le club était engagé dans de nombreux championnats de jeunes et de moins jeunes et même des féminines.

J'ai moi-même participé aux activités d'une section "détente loisirs" entre amis qui se réunissaient chaque semaine pour le plaisir de jouer au volley."

vendredi 11 août 2023

Louis DECARPENTRY, promo FP 52 54, n'est plus. Ses obsèques seront célébrées le lundi 14 août 2023 à Sin-le-Noble.

 


Avis de décès

SIN-LE-NOBLE

Lucette MILLEVILLE, son épouse,
Brigitte et Christian(†) WIART,
Sylvie DECARPENTRY et Thierry BOULET, ses filles et beaux-fils,
Benjamin et Céline, Marion et Loïc, Armand et Faustine,
ses petits-enfants,
Inès, Léo, ses arrière-petits-enfants,
ses cousins et cousines,
toute la famille,
l’équipe de L’EHPAD la Quiétude de Corbehem, 
l’équipe de L'ASAPAD de Sin-Le-Noble,

ont la tristesse de vous faire part du décès de

Monsieur Louis DECARPENTRY

Ancien instituteur

survenu à Corbehem, le 8 août 2023, à l’âge de 91 ans.

Ses funérailles civiles auront lieu le lundi 14 août 2023, au cimetière de Sin-le-Noble (Nord) à 11 h 15, suivies de l’inhumation dans le caveau de famille.

Le salut du corps tiendra lieu de condoléances.
Pas de plaques, s’il vous plaît.

Dans l’attente de ses funérailles, Monsieur DECARPENTRY repose au complexe funéraire  de Sin-Le-Noble, 371 avenue du Maréchal Leclerc.

Les visites seront possibles librement de 9 heures à 12 heures et de
14 heures à 18 heures. La famille sera présente pour recevoir les visites le samedi 12 et dimanche 13 août de 15 heures à 18 heures.


jeudi 15 octobre 2015

OÙ L'ON VOIT LES PÉRILS QU'IL Y A DE SERVIR DE TRADUCTEUR QUAND ON Y EST MAL PRÉPARÉ. SOUVENIRS D'UN INTERPRÈTE IMPROVISÉ...

Voyage en Italie (1954)
Souvenirs d'un interprète.


Je viens de relire le bulletin de l'amicale numéro 14 daté du mois d'octobre 1954.
André Parisis y fait le récit du voyage de fin d'étude de promotion 50–54 et 52-54 (FP2)
En 60 ans, bien des détails se sont estompés mais quand l'auteur écrit : «… profitons de la circonstance pour remercier notre interprète qui nous fut d'un grand secours » des souvenirs précis ressurgissent car l'interprète, c'était moi !
Je désire conter ici quelques anecdotes et expliquer comment un élève maître qui, à la mi-juin, ne connaît pas d'autres mots italiens que macaroni ou spaghetti…, se voit, quelques semaines plus tard, désigné comme interprète pour le groupe en Italie.
Aux environs de la mi-juin, les deux promotions rassemblées dans l'amphithéâtre avaient écouté, en silence, les résultats du CFEN et le classement final lus par notre directeur, Monsieur Hickel, que nous appelions « pépère » entre nous. Une partie seulement des élèves devait se retrouver à la mi-juillet pour le départ en voyage. Entre ces deux dates, je m'étais astreint à trois heures d'italien par jour à l'aide d'une méthode qui n'était pas Assimil. C'était un gros volume à couverture grise. J'avais engrangé un grand nombre de mots, d'expressions, de phrases adaptées à certaines circonstances ou situations.
Cela devait me permettre, dans mon idée, de me débrouiller pour des achats mais pas de tenir une conversation.
De retour à l'E.N. pour le départ, je m'adressai à mes camarades en italien je voulus faire le malin. J'allais le regretter.

Nous nous installons dans l'autocar. À l'avant, se trouvent Monsieur Hickel  et Madame, Monsieur Viseux, intendant, sa femme et sa fille. Notre directeur annonce qu'il a entendu à la radio un événement heureux concernant la guerre d'Indochine. J'ai oublié quoi exactement, probablement la signature prochaine d'accords.
On se réjouit. Puis, tout de go, Monsieur Hickel déclare : « voyez comme nous remplissons le car à fond ! » Surprise. Il ne nous avait pas habitués aux calembours lors des cours de législation et morale professionnelle. Quelqu'un, derrière, se croit obligé d'ajouter : « oui, mais si le car pète ? »
Monsieur Hickel ne relève pas cet à peu près et demande : « Y a-t-il quelqu'un qui parle italien ? »
Oui, disent deux camarades qui me désignent et me nomment. J'ai beau me récrier et faire des signes de dénégation, rien à faire : « et bien vous serez notre interprète officiel »…

Première épreuve quand nous arrivons à Milan, en fin d'après-midi, sous un soleil cuisant. Personne ne sait où se trouve notre gîte. Avisant un agent de police, tout de blanc vêtu, qui se trouve un peu plus loin au carrefour, pépère m'enjoint d'aller me renseigner. J'ai l'adresse à la main. Je m'explique, l'agent semble me comprendre mais le contraire n'est pas vrai : des phrases prononcées rapidement, beaucoup de gestes. Je crois saisir la direction à prendre, je regagne le car. Dès que l'on veut s'engager dans la direction indiquée, coups de sifflet et grands gestes. Il faut stopper et le chauffeur s'inquiète. Je redescends, l'agent n'avait pas vu - et je ne lui avais pas dit-  que j'étais en autocar.
Croyant sans doute à un incident, plusieurs piétons se sont groupés et discutent avec le policier. Suspense ! L'un d'entre eux me fait comprendre que les rues sont trop étroites pour un autocar, qu'il va nous accompagner et indiquer un chemin possible. Ouf ! Tout en roulant, j'apprends qu'il est boxeur et qu'il a un combat le soir même. Je le remercie et lui souhaite bonne chance.
Deuxième épreuve dans une autre ville, j'ai oublié laquelle. Nous allons loger dans un collège d'apparence religieuse. Monsieur HickelViseux, moi et mon petit dictionnaire allons rencontrer le responsable. Tout se passe bien. Au moment où le directeur du collège nous raccompagne, il pose soudain une question : « Avete lenzuoli ? » Monsieur Viseux me demande ce qu'il dit. Je reste coi car je réfléchis . Ce mot, je l'ai vu mais où, à propos de quoi ? Bon sang, mais c'est bien sûr, « lenzuoli » à rapprocher de linceul, ce sont les draps de lit. Sauvé ! Oui, chacun a des draps dans son bagage, ceux de l'E.N. peut-être.

La dernière épreuve dont j'ai le souvenir est plutôt cocasse. 
À Côme, nous logeons dans une auberge de jeunesse. On s'installe. Il manque des places. Nous voilà repartis à la recherche du père  aubergiste. Pour comprendre, il faut savoir que deux en italien s'écrit "due" mais se prononce "doué". Il manque justement deux lits. Le père aubergiste veut une confirmation : "quanti, due» ? (Combien, deux  ?) Je confirme "Si, due" (Oui, deux). C'est alors que Monsieur Hickel croyant probablement me venir en aide s'écrie : « oui, oui, Douai, École Normale de Douai !". Je suis mort de rire intérieurement mais je ne dis rien, je raconterai plus tard aux autres ce quiproquo.
Le voyage se poursuit par l'Autriche et l'Allemagne. Je me garde bien de dire que j'ai fait deux ans d'allemand. J'ai oublié également si Robert Delporte que nous appelions tantôt Sigmund, tantôt Siegfried, était du voyage. C'était le seul germaniste de la « A » et peut-être de la promotion. Je pense que pépère  pratiquait bien la langue de Goethe. C'était il y a 60 ans, c'était hier ! Aujourd'hui je pense souvent à mes camarades disparus. Je salue amicalement tous ceux qui, comme moi ont la chance d'être encore de ce monde et qui auront l'occasion de me lire.
Été 1954. Voyage de fin d'études. Devant le lac de Côme (Italie).
De G. à D. : Jack Guillemin, Roger Elleboode (✞), Lucien Delille, Jacques Deraime 
(✞)
Octobre 2014

Jack Guillemin (promotion 50 54)