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lundi 4 décembre 2023

Au temps des expositions de champignons à l'école normale d'instituteurs de Douai

 Expositions de champignons à l’ENG de Douai   



Cet article doit son existence à 2 écrans : celui de mon ordinateur où Jean Marie Devaux nous propose d’envoyer nos souvenirs pour contribuer à la rédaction du bulletin de l’Amicale. Je veux bien participer mais je n’ai pas d’idée quant au sujet ! Deuxième écran celui de la télé où l’agence nationale de sécurité attire l’attention des apprentis mycologues qui utilisent une application gérée par Intelligence Artificielle. On prend une photo avec son téléphone et l’application identifie le champignon mais la démarche n’est pas assez rigoureuse et les intoxications alimentaires se multiplient chez les mycophages.


A ce moment des souvenirs reviennent à propos de mon collègue Paul Gibon, professeur de sciences naturelles et membre éminent  de  la Société mycologique du Nord.

Certes les informations visuelles orientent vers le nom d’un champignon mais Paul croisait les informations : odeur, toucher,et surtout observations  microscopiques comme celles des spores. Les soirs d’automne les déterminations délicates étaient reprises collégialement et convivialement par les amis et collègues de la société mycologique parmi lesquels Régis Courtecuisse, professeur à la faculté de pharmacie de Lille. Il propose un guide des champignons de France chez Delachaux Niestlé. On était encore loin de l’Intelligence Artificielle !!!  


C’est Paul qui mobilisa naturellement pendant plus d’une décennie (années 70) toute l’ENG de Douai pour organiser chaque mois d’octobre une remarquable exposition de champignons. La salle de sciences naturelles était banalisée (nos collègues physiciens nous accueillaient dans leurs salles pour nos cours) les tables de travaux pratiques mises bout à bout et le chauffage était coupé. Le dimanche   précédent était consacré à la récolte des spécimens. Paul Gibon arpentait la forêt de Marchiennes avec ses enfants , il faisait aussi une incursion en forêt de  Bonsecours où il espérait trouver des cortinaires. Les 2 autres profs René Guilmot et moi-même, entraînés dans le mouvement, on sillonnait la forêt de Desvres avec conjoints, enfants et amis, au total 20 à 30 personnes. On remontait toujours le même sentier forestier et le premier qui trouvait des hydnes pied-de-mouton (de couleur crème avec des aiguillons sous le chapeau et excellent comestible) s’attirait les regards envieux des autres participants, il prenait alors l’attitude triomphante d’un chasseur cueilleur des temps préhistoriques.


Le premier qui repérait un petit champignon tout violet déclenchait l’intervention du prof le plus proche ; Laccaria Laccata variété Améthystina. Le champignon est commun et la phrase était toujours prête car elle déclenchait des regards admiratifs pour le « Savant » !!!

Avant d’y perdre ses bottes, on s'arrêtait sur le sentier boueux pour rendre hommage à l’Osmonde Royale, une grande fougère assez rare et protégée. On remontait le chemin jusqu’au bois de pins où on espérait apercevoir  les chapeaux violet-pourpré de la russule sardoine.

   

De retour dans la clairière, au bord de la départementale, on vidait les paniers et on triait les cueillettes, les champignons intéressants et en bon état étaient déposés avec précaution dans les caisses au fond des coffres de voiture des profs.

   

Le lundi matin vers 8 heures tous les cueilleurs, les profs et les normaliens convergeaient vers la salle de sciences pour exposer les trouvailles. Paul Gibon confirmait les déterminations et on installait les spécimens avec leur nom sur une étiquette  sans toujours  suivre une classification rigoureuse : on les rassemblait par formes , par lieux de vie. On prenait soin aussi de présenter la partie souvent inconnue de cet être vivant : les filaments du champignon, c’est à dire le mycélium, le plus souvent dissimulé dans le support. L’armillaire couleur de miel était un bon outil pédagogique  car le plus souvent sur les échantillons récoltés, il montrait les filaments noirs du mycélium et les appareils reproducteurs ou carpophores avec des chapeaux couleur de miel, appréciés des familles polonaises pour confectionner des soupes.
   

A côté des classiques champignons avec chapeau portant  des lamelles ou non, on proposait aussi des formes inattendues : des plaques, des coupes, des boules, des cornes de cerf… L’exposition rassemblait chaque année près de 200 champignons différents. Sans grand discours médiatique, nos visiteurs construisaient leur concept de Biodiversité. Bien sûr, pour les mycophages ou les nostalgiques des chasseurs cueilleurs préhistoriques, on complétait les informations : excellent, comestible, comestible cuit ou sans alcool, toxique, mortel. Tous les ans, on nous apportait quelques échantillons d’amanite phalloïde avec leur pied à volve , leur chapeau olivâtre, leurs lamelles blanches, on installait ces champignons mortels en dehors de la portée de nos visiteurs car on recevait aussi les enfants de l'École Annexe. Les enfants admiraient les amanites tue-mouches (chapeau rouge à écailles blanches) d’autant plus qu’on disposait, près du champignon, l’album de Tintin “l’Etoile Mystérieuse”.



Les normaliens n’étaient pas insensibles à Tintin bien sûr mais marquaient d’autres points d’observation.

Les gourmands salivaient devant les cèpes étiquetés bons comestibles, les sportifs donnaient, en rêve, un coup de pied dans la grosse boule blanche bourrée de spores de la vesse de loup (ou lycoperdon ), les fins limiers ne voyaient pas le chlorosplénium bleu-vert mais déduisaient sa présence sur les branches tombées par la coloration bleu-vert du bois ; les plus cultivés retrouvaient les sculpteurs hellènes avec la victoire de Samothrace dessinée par les circonvolutions d’un polypore coriace, le ganoderme luisant. Tous s’arrêtaient devant le phallus impudicus : sa forme déclenchait rires et quolibets. On ne profitait pas de son autre nom satyre puant car ici l’odeur cadavérique n’était pas perceptible, les échantillons étant enfermés sous la cloche en verre hermétique prêtée par  les physiciens. Dans les sous-bois, cette odeur attire les mouches qui favoriseront la dispersion des spores..


A l'École Normale le mercredi midi toute la gente mycologique avait droit aux sacs poubelles sauf « la victoire de Samothrace » qui résistait d’une année sur l’autre. Mais l’ENG  n’était pas pour autant privée de champignons.  Paul Gibon avait identifié sur les pelouses devant la statue d’Hercule des ronds de sorcières : des Marasmes d’Oréades, des champignons marron-clair disposés en cercle. A partir de la spore initiale, les filaments se développent d’une façon centrifuge et les carpophores apparaissent à la périphérie de la circonférence. Paul envisageait que chaque année les normaliens puissent mesurer avec la chaîne d’arpenteur l’extension du cercle.


Avec l’évolution de la formation, les expositions ont été abandonnées et les sorties préparatoires du dimanche aussi. Récemment, après d’amicales pressions familiales, René Guilmot a relancé la sortie champignons à Desvres par un beau dimanche d’octobre ensoleillé. On y retrouve les anciens toujours aussi motivés et des plus jeunes, des adolescents qui demandent dès le mois de Juillet  : “c’est quand la sortie champignons cette année ?”

Les jeunes apprécient la sortie collective en pleine nature et le petit repas convivial qui suit ; une proposition qui les éloigne pour quelques heures de leur téléphone portable ???





Francine  Malexis

Professeur de sciences naturelles à l’ENG 1965-1984

IA-IPR de sciences de la vie et de la terre en retraite 

vendredi 24 février 2023

Le Pavillon des sciences, un lieu mythique au sein de l'école normale d'instituteurs de Douai, abandonné en 2009 et aujourd'hui en travaux entrepris par le département. Pour quelle destination ? Visite des lieux et séquence émotion par Georges Wosik (promo 76 78)

 



Un lieu mythique

Photo colorisée du pavillon des sciences en 1936

2009 : abandon programmé du Pavillon des Sciences Naturelles de l’ex-ENG, aménagé, je suppose, à la création des Écoles Normales, puis entretenu, bichonné, enrichi chaque jour de chaque année par de multiples trouvailles diverses et ses professeurs bienveillants (1).

 Un antre vieillot, haut de plafond, dont chaque pan accueille une bibliothèque vitrée, exhibant au regard des curieux tout un fatras de bestioles, livres, ossements, moulages et autres microscopes par dizaines.

Un silence religieux plane dans cette enfilade de salles, salles de cours envahies de béchers et appareils d’alchimiste, salles de stockage de matériels pédagogiques.

A tout moment, le regard est attiré par des objets aux formes étranges, aux fonctionnalités inconnues, brillant dans les recoins des placards laissés entrouverts, et, aiguisant presque une fascination quelque peu malsaine pour cette grotte hors du temps.


2009 : drame, catastrophe. Fermeture annoncée, placards fermés, objets laissés à l’abandon comme après une attaque de zombies précautionneux, silence uniquement ponctué de grincements et craquements. 

La cafetière est toujours branchée, les dessins d’enfants et autres faire-part de naissance toujours accrochés en bonne place, à peine décolorés par le soleil qui peine à se frayer un chemin dans ce désordre. Le Pavillon des Sciences est à l’abandon, eau et électricité coupées, prenant mollement la poussière, reliques se liquéfiant doucement, les professeurs ne veillant plus sur ces trésors, chassés de leur tanière par une force obscure.

Visite, de ce qui fut pour moi un haut lieu d’apprentissage lorsque j’étais élève-maître, l’ultime visite, la dernière en ce début d’automne sous nos latitudes nordiques, tempête, vent, pluie et ciel gris. 

Ouverture de la première porte dans un grincement sinistre, et narines aussitôt envahies par l’odeur si caractéristique de formol et de poussière.

Traversée de la première salle de cours, vide, timidement nimbée par la lueur blafarde d’un lampadaire asthmatique. Sur l’estrade, une collection de papillons à faire pâlir d’envie le moindre entomologiste. Casiers ouverts, vomissant au sol des pelletées de préparations de cours, examens, livres, exercices divers.

Porte, premier laboratoire : armoires de bois toutes en hauteur, panneaux coulissants s’ouvrant à grand peine dans un crissement agressif pour les tympans. Moulages de fossiles de dinosaures, dents de rhinocéros laineux, silex. Une autre armoire dévoile un troupeau impressionnant de microscopes en totale liberté, à socle en fonte, et leurs boîtes idoines. Une étiquette sur une étagère porte la mention « Les champignons », et, pas de surprise, il y a bien des champignons ! Un buffet recèle une collection effrayante d’animaux et végétaux innocents, figés pour l’éternité dans la torpeur du formol. Étoiles de mer, holothuries, épeires par grappes, vous reprendrez bien une louche d’embryons de lapins ?

Porte, seconde salle de cours : dépouillée, blanche, presque propre, presque nette, presque rassurante par rapport au reste des lieux, mais, ô surprise, qu’est-ce donc que cette chose blanchâtre, là-bas au loin ? Un squelette de chat ! Tabernacle.

Porte, couloir désert, troisième salle de cours : débarrassée de tout contenu d’enseignement, ne subsistent que quelques placards, riches en découvertes. Des mandibules de chevaux, des crânes de carnivores non identifiés, de tailles variées, une colonne vertébrale, un pied et deux fémurs folâtrant aux côtés de dents de chat méticuleusement rangées et étiquetées dans de petits bocaux.

Porte, second laboratoire : l’antithèse du premier, plus clair, blanc, aéré, moins fouillis. L’exploration du labo de biologie peut commencer. Tiens, un cœur de truite en plastique démontable. Qu’y a-t-il dans ces bocaux ? Beurk, on dirait un mélange de poumons et de cerveaux ! Soudain, une pause s’impose alors, pour improviser un tango diabolique avec l’écorché en plastique, aux yeux exorbités, qui n’est pas sans rendre un hommage discret au Cavalier de l’Apocalypse de Fragonard. Ah cet écorché ! Il m’avait valu - élève-instituteur en 1976 - une remarque amusée de ma professeur de sciences, madame Malexis : alors que mon voisin de paillasse avait été pris d’un fou rire communicatif qui n’avait pas échappé à notre professeur, celle-ci me dit en souriant : « monsieur Wosik, si j’avais  imaginé un seul instant que l’écorché vous faisait tant rire, je l’aurais sorti à chacun de mes cours ! »

Une photo réalisée en février 2023 par Georges Wosik, prise à partir de la rue d'Albergotti montrant l'importance des
travaux réalisés sur l'ancien Pavillon de l'ENG


Suite de la visite : l'œil est alors attiré par des récipients de formes étranges et biscornues : racines de jacinthes, tubercules de dahlias, nous voilà donc au rayon botanique. Mais, que contient ce tube bleuâtre ?  Des embryons de souris classés par stade de développement. Je pense que le qualificatif « migon » n’est pas le plus adapté pour dépeindre cette chose !

Porte, dernière salle de cours (en contrebas) : dans mes souvenirs, il y avait autrefois un squelette humain complet dans un coin, mais il s’est volatilisé, envolé, a pris la poudre d’escampette pour aller rejoindre ses copains et faire la fête ! Une maquette de « la butte à Gibon » (2) de plusieurs m² prend dignement la poussière aux côtés d’un cygne naturalisé. La curiosité me pousse à ouvrir les placards, et, surprise : des taenias, vers, parasites, toute une gamme d’horreurs équivalentes trônent sur les étagères vétustes.

Après un dernier tour d’exploration dans un cagibi où s’entassent des cartes pédagogiques par dizaines, il est temps de reprendre cette enfilade de cabinets de curiosités, de fermer les portes et de clore une histoire plus que centenaire. Histoire de curiosité, d’intérêt, de fascination, histoire de collections, de vie, de mort, de cailloux et de microscopes.

Une fois le dernier verrou verrouillé, je me suis senti étrangement nostalgique de cette période où  nos professeurs respectifs suscitaient en permanence notre curiosité, l’élément moteur indispensable pour tout apprentissage réussi.

Le Pavillon des Sciences est désormais vidé de toute présence humaine, mais dont l’âme continue de planer, faisant grincer les planchers et couiner les fenêtres. 

En cette année 2023, des travaux de grande envergure sont entrepris par le département. Quelle sera la nouvelle destination de ces bâtiments qui ont abrité tant de curiosités et suscité tant d’interrogations par le passé ?


(1) Madame Francine Malexis, messieurs Gérard Allart, Raphaël Crépin, Paul Gibon, René Guilmot, Daniel Plumé, Victor Tryoën, les professeurs de SVT que j’ai connus

(2) Dans les année 1980, monsieur Gibon avait aménagé un immense jardin sauvage à la Porte d’ Arras devenue « butte à Gibon »



Georges Wosik

Ancien Responsable Pédagogique du Site IUFM de Douai (2011-2012)


Commentaires sur la publication : 


"Merci Georges, quel émouvant témoignage ..."

samedi 16 novembre 2019

Retour sur la carrière de Michel Chere, d'abord élève-maître, puis professeur d'EPS à l'école normale d'instituteurs de Douai, puis IUFM jusqu'en 2000



"Retour en arrière" 


par Michel Chere (promo FP 60-62) puis professeur à l'école normale d'instituteurs de Douai, devenue IUFM, jusqu'en 2000.
ÉQUIPE CHAMPIONNE D'ACADÉMIE ATHLÉTISME SÉNIORS EN 1968 (Michel Chere à droite sur la photo en short clair)

"1967, CAPES en poche, j’eus la chance d’être nommé  l’ENI de Douai, cinq ans après y avoir été « élève maître ».
Ce diplôme, je le devais certes au travail mais aussi à Monsieur Joly qui, fin décembre 64, alors que j’en terminais avec le service militaire, me  convainquit de reprendre les études avec lesquelles j’avais pris quelques distances.
Dès la rentrée, des questions me taraudèrent : « Allais-je être à la hauteur ? faire le poids auprès des monstres de la pédagogie ? (Pour mémoire, Mademoiselle Martin, Monsieur Haremza, Tryoën, Dumont, Laforge), permettre aux jeunes qui m’étaient confiés de s’épanouir et les armer pour ce métier merveilleux, mais ô combien exigeant ? Je dois avouer qu’à ce jour, ces questions restent sans réponse.
Ces 33 années passées rue d’Arras auraient pu être lassantes, répétitives . Il n’en fut rien car les nombreuses réformes qui les émaillèrent m’obligèrent à la remise en cause permanente.

Trois périodes marquèrent ce parcours.



La première, de 67 à 72 :

Courte mais inoubliable, marquée essentiellement par la préparation au bac et la FP en deux ans. Merveilleuse époque où nous disposions de matériel diversifié et d’installations intra-muros en excellent état. Les séances étaient denses et le rythme soutenu durant une heure.
Un souvenir me revient en mémoire, celui de voir les groupes se précipiter vers les vestiaires dès que la cloche avait tinté. Il faut dire que la plupart des élèves accueillis venaient d’un CEG ou d'un cours complémentaire aux équipements souvent sommaires, voire absents et découvraient avec enthousiasme le sport naissant.
Le programme reposait sur les disciplines « fondamentales » : athlétisme, gymnastique, natation (en seconde) et les sports co.
Reprise durant trois ans certes avec des objectifs différents, elle permettait à de nombreux élèves d’accéder à un excellent niveau et d’obtenir des points bonifiés au bac.
Chacun a encore en mémoire le tableau des records qui trônait dans la galerie, témoin de ce niveau.
Si la performance était importante mais pas essentielle , la démarche et l’organisation ne l’étaient pas moins. Toutes deux permettaient aux « futurs enseignants » de s’accaparer « d’outils » et de comprendre combien l’EPS, mieux qu’aucune autre discipline développe certaines valeurs indispensables à l’épanouissement de l’individu.


De 73 à 90 :

Si le concours était maintenu, les bénéficiaires préparaient le bac dans les lycées jusqu’en 79 avant de venir passer le CFEN. Très vite, il fallut se remettre en question en raison de nombreuses transformations.
De nouvelles activités apparaissaient : badminton, danse, activités d’opposition et de pleine nature, etc.…
La recherche foisonnait, de nouveaux concepts émergeaient : notion d’espace, de temps, transversalité, etc.…
La formation continuée était omniprésente.
La maternelle, réservée jusqu’alors à l’ENF, investissait l’ENI.
Pour intéresser et responsabiliser ce nouveau et exigeant public, issu bientôt de l’Université, nous dûmes nous appuyer sur les écoles d’application. Par petits groupes, les étudiants dirigeaient des séances, analysaient : pratiques, démarches et réactions des enfants, aidés de maîtres particulièrement concernés par l’EPS.
J’émettrai un regret, celui de n’avoir pas vu la « semi spécialisation » dont a bénéficié, dès 1986, la formation « Deug plus 2 », davantage prise en compte dans les écoles importantes. Cela aurait permis à certaines disciplines (E.P.S., musique, arts plastiques) de sortir de l’indifférence dans laquelle elles se trouvaient parfois.


De 1991 à 2000 :

Détenteurs de la licence, les étudiants admis sur dossier, venaient préparer un concours difficile, au prix parfois de sacrifices financiers ou familiaux.
La formation avait changé de dimension. La réussite était l’obsession de chaque instant. Concernant l’EPS, le programme interpellait : 
La préparation aux épreuves physiques était facultative ! (Natation obligatoire et options choisies parmi 5 disciplines )
Quant à l’épreuve phare « commentaire d’un document illustré », faute de temps, elle ne pouvait que rarement s’appuyer sur le terrain. La vidéo se substituait donc souvent à la pratique.
La deuxième année aurait pu gommer ce déficit d’activité. Hélas, les stages, le mémoire, le volume horaire réduit, les groupes pléthoriques ne le permettaient pas, attisant mon insatisfaction sans altérer toutefois le souhait de répondre au mieux aux contraintes et aux intérêts des formés .
Pour conclure, je dirai que si le niveau de formation s’est considérablement élevé au cours de toutes ces années, la mise en œuvre de l’EPS en primaire (Programme rédigé et séances régulières) restait étroitement dépendante de la détermination de l’équipe enseignante à lui accorder la place qui lui est due."


Michel Chere, André Parent, René Guilmot, trois anciens professeurs de l'école normale, réunis lors de la journée de retrouvailles des normaliens en 2018


Le parcours scolaire, universitaire, professionnel et sportif de Michel Chere, tel que nous l'avons reconstitué à partir du site "Les copains d'avant"


Parcours scolaire et universitaire
1/  ECOLE PAUL BERT (THUMERIES)  -  Thumeries 1946 - 1951
2/  ECOLE FRANCOIS LEMAIRE  -  Douai - instituteur: Mr Claro
3/  COLLÈGE MODERNE  1951 - 1957 -  Douai
4/  LYCÉE ALBERT CHÂTELET  -  Douai - 1957 - 1960
5/  ÉCOLE NORMALE D’INSTITUTEURS   -  Douai - formation instituteur 1960 - 1962
6// FACULTÉ DES SCIENCES DU SPORT ET DE L'ÉDUCATION PHYSIQUE DE LILLE 2  -  Lille - 1ere partie du professorat - 1962 - 1963
7/  UFR STAPS  -  Toulouse 63-64: P 2B,  64-65 : P 2C - 1964 - 1965
Parcours club
1  AGT  -  Thumeries, joueur : B ,M , C , J , S en N2 et FÉDÉRALE 1951 - 1976  
2  A.S.ESPÉRANCE TOULOUSE  -  Toulouse, joueur en N2 - 1964 - 1965 
3  BC DOUAI  -  Douai  - Toutes les fonctions : 1976 - 2006

vendredi 3 mai 2019

Ginette Guilmot, épouse de notre professeur d'école normale René Guilmot n'est plus

Avis De Décès

Editions: 
 Boulogne sur Mer
Date de parution: 
 03-05-2019

Lors d'une rencontre avec André Léger et Alain Denhez à Boulogne-sur-mer en 2013

Boulogne-sur-Mer 


Monsieur René GUILMOT, son époux,
Véronique et Bruno GUILMOT-DAGRON,
Anne GUILMOT et Nicolas FOSSATI,
Jean-Pierre et Stéphanie GUILMOT-MOUCHON, ses enfants
Ses petits-enfants et arrière-petits-enfants,
Ses frère et belle-sœur,
Ses neveux, nièces, cousins et cousines, 


ont la douleur de vous faire part du décès de 

Madame Ginette GUILMOT

née LEMIRE



survenu à Boulogne-sur-Mer, le mercredi 1er mai 2019, à l'âge de 80 ans. 


Ses obsèques seront célébrées le samedi 4 mai 2019, à
9 heures, en l'église Saint-François de Sales, rue de Bréquerecque à Boulogne-sur-Mer, sa paroisse, où l'on se réunira.
L'offrande tiendra lieu de condoléances. 


Selon la volonté de Madame GUILMOT, son corps sera
incinéré. 


Le présent avis tient lieu de faire-part. 


Dans l'attente de ses obsèques, Madame GUILMOT repose chez les pompes funèbres Sotty, centre funéraire du boulonnais (ancien bâtiment Trollé), 44/54 rue de Bréquerecque à Boulogne-sur-Mer. Les visites y seront possibles ce vendredi 3 mai 2019 de 9 heures à 19 heures.
La famille sera présente à partir de 16 heures. 


Si vous le souhaitez, vous pouvez déposer vos condoléances sur le site internet des pompes funèbres Sotty
www.pf-sotty.fr

mercredi 23 avril 2014

EN COMPLÉMENT DE NOTRE RASSEMBLEMENT DU 6 AVRIL À DOUAI, , QUELQUES PHOTOS SOUVENIRS PRÉPARÉES PAR MICHEL RADOUAN (61-65) ET ALAIN DENHEZ (66-71 EN HOMMAGE À TROIS PROFESSEURS INVITÉS D'HONNEUR : MICHEL CHÈRE, RENÉ GUILMOT ET MONSIEUR PINTIAUX

ALAIN DENHEZ EN HOMMAGE À RENÉ GUILMOT, MICHEL CHERE ET MONSIEUR PINTIAUX, TROIS PROFESSEURS INVITÉS D'HONNEUR DE LA PROMO 66-71



MICHEL RADOUAN A FILMÉ TOUTE LA JOURNÉE DU 6 AVRIL, Y COMPRIS LE DÉPOT DE GERBES AU MONUMENT DÉDIÉ AUX ANCIENS NORMALIENS TOMBÉS AU CHAMP D'HONNEUR

vendredi 1 novembre 2013

RENÉ GUILMOT TOUJOURS DANS LES COEURS DES NORMALIENS...


NOTRE BLOGUE S'HONORE DE METTRE EN RAPPORT TOUTES LES GÉNÉRATIONS DE NORMALIENS ET ÉTUDIANTS DE L'IUFM DE DOUAI (ET BIENTÔT ESPÉ) AU TRAVERS DE COMPTES-RENDUS D'ASSEMBLÉES, DE BANQUETS, DE VISITES DE MUSÉES, ET D'ARTICLES VARIÉS. 
MAIS IL A AUSSI CETTE VERTU DE RECRÉER DES LIENS ENTRE PROFESSEURS ET NORMALIENS COMME CE FUT LE CAS CE LUNDI 7 OCTOBRE EN MARGE DES RETROUVAILLES DE DOUAI, ENTRE DEUX ANCIENS DE LA PROMO 66-71 ET LEUR PROFESSEUR DE SCIENCES NATURELLES, RENÉ GUILMOT

Ce lundi 7 octobre, en effet,  par une journée ensoleillée, Alain Denhez (venu tout spécialement du Tarn) et André Léger, accompagnés de leurs épouses, ont été reçus par  leur ancien professeur de sciences naturelles,   à Boulogne-sur-Mer.
Ils ont trouvé  Monsieur René Guilmot et son épouse en super forme. L'apéritif a été pris chez leur hôte,  et le catalogue des souvenirs a continué d'être feuilleté autour d'une bonne table au restaurant "le Châtillon" sur le port.

Monsieur Guilmot a promis à nos deux camarades de se joindre au repas des retrouvailles le 6 avril 2014 à Douai. Qu'on se le dise.... Et qu'on réserve cette date...

lundi 17 juin 2013

PASSAGE ÉCLAIR À L'ENG DE DOUAI, SOUVENIR INOUBLIABLE... UNE LETTRE DE DE RENÉ ROUSSEL

Un camarade de l'EN d'Amiens que j'ai rencontré, il y a moins d'un mois au regroupement annuel , René Guilmot, qui a été prof à l'EN de Douai, m'a transmis les liens Internet avec l'Amicale des Anciens de l'EN de Douai.
J'ai, après 2 ans à Amiens, passé une année à l'EN de Douai en classe de Math Elem (1953-54) dont je garde des souvenirs qui en font la meilleure année de mes 8 années d'étude à partir de la classe de seconde ( à cause de l'atmosphère qui régnait dans la classe, dans l'EN et grâce aux 2 professeurs principaux qui étaient M Beuchey en Math et M Locqueneux en Physique ). J'ai continué mes études en classe prépa au Lycée Faidherbe à Lille puis à l'ENSET devenue ENS de Cachan). Je ne suis donc pas un normalien de Douai au sens strict mais si vous m'acceptez, je serai prêt à faire partie de votre association , à en recevoir les informations et éventuellement à participer à vos manifestations . J'ai lu avec attention toute l'information présente sur vos sites et en particulier me suis aperçu que j'avais assez bien connu les camarades Drubay , Maréchal et François qui étaient en 4° année avec André Parent (longtemps maire d 'Anzin, avec qui j'ai partagé une longue amitié et qui nous a quittés il y quelques mois)     et qui vous envoient une lettre. J'ai participé avec eux sous la direction de Jean Joly à l'équipe junior de basket , championne d'académie en 1954.

Avec le professorat d'ENSAM de Physique Electricité (devenu aussitôt mon admission agreg de physique appliquée) j'ai fait toute ma carrière à l'ENSAIS, école d'ingénieurs type ENSAM à Strasbourg- devenue maintenant INSA- et je suis resté en Alsace . En espérant que vous voudrez bien m'accepter et me faire parvenir les renseignements correspondants (cotisation, renseignements nécessaires... je vous prie de croire à toute ma sympathie. 
René Roussel

lundi 20 mai 2013

RENÉ GUILMOT ... A LA RECHERCHE DES PROFESSEURS D'ANTAN

APRÈS JEAN HAREMZA, QUI A MARQUÉ DE NOMBREUSES GÉNÉRATIONS DE NORMALIENS, NOUS ALLONS TENTER DE FAIRE REMONTER À LA SURFACE LE SOUVENIR D'AUTRES PROFESSEURS ET CE, GRÀCE À VOUS TOUS, AU TRAVERS DE CE QUI VOUS A MARQUÉ CHEZ EUX. NOUS COMMENÇONS PAR RENÉ GUILMOT ET UN TÉMOIGNAGE D'ALAIN DENHEZ (PROMO 66-71)
Sur cette photo : une thèse de 1962 produite par René Guilmot à l'université de LILLE 1


" ... Pendant le repas du 07 avril j'ai cherché à avoir des nouvelles de notre bien aimé prof de Sciences nat ( ou SVT comme on dit maintenant) René Guilmot.
Ce fut Jean JOLY qui m'orienta vers Mme Francine Malexis, présidente des anciennes de l'ENF. Elle m'a donné ses coordonnées et j'ai pu le joindre au téléphone. Il a fini sa carrière professionnelle comme principal à Boulogne sur mer où il habite aujourd'hui. Il garde un excellent souvenir de notre classe et sera ravi de venir l'an prochain à notre assemblée générale le 06 avril. J'espère qu'il pourra nous retrouver nombreux. Pour ceux qui voudraient rentrer en contact avec lui , il préfère que cela se fasse d'abord par mail afin d'avoir le temps de remettre un  visage sur le nom. je lui ai envoyé la photo de classe de la terminale D, il suffira de se positionner sur cette photo pour faciliter le souvenir.......

Donc voici son adresse: reneguilmot@sfr.fr

34 rue jules HURET --62200 Boulogne SUR MER
Bonne soirée 
Alain DENHEZ