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samedi 16 novembre 2019

Retour sur la carrière de Michel Chere, d'abord élève-maître, puis professeur d'EPS à l'école normale d'instituteurs de Douai, puis IUFM jusqu'en 2000



"Retour en arrière" 


par Michel Chere (promo FP 60-62) puis professeur à l'école normale d'instituteurs de Douai, devenue IUFM, jusqu'en 2000.
ÉQUIPE CHAMPIONNE D'ACADÉMIE ATHLÉTISME SÉNIORS EN 1968 (Michel Chere à droite sur la photo en short clair)

"1967, CAPES en poche, j’eus la chance d’être nommé  l’ENI de Douai, cinq ans après y avoir été « élève maître ».
Ce diplôme, je le devais certes au travail mais aussi à Monsieur Joly qui, fin décembre 64, alors que j’en terminais avec le service militaire, me  convainquit de reprendre les études avec lesquelles j’avais pris quelques distances.
Dès la rentrée, des questions me taraudèrent : « Allais-je être à la hauteur ? faire le poids auprès des monstres de la pédagogie ? (Pour mémoire, Mademoiselle Martin, Monsieur Haremza, Tryoën, Dumont, Laforge), permettre aux jeunes qui m’étaient confiés de s’épanouir et les armer pour ce métier merveilleux, mais ô combien exigeant ? Je dois avouer qu’à ce jour, ces questions restent sans réponse.
Ces 33 années passées rue d’Arras auraient pu être lassantes, répétitives . Il n’en fut rien car les nombreuses réformes qui les émaillèrent m’obligèrent à la remise en cause permanente.

Trois périodes marquèrent ce parcours.



La première, de 67 à 72 :

Courte mais inoubliable, marquée essentiellement par la préparation au bac et la FP en deux ans. Merveilleuse époque où nous disposions de matériel diversifié et d’installations intra-muros en excellent état. Les séances étaient denses et le rythme soutenu durant une heure.
Un souvenir me revient en mémoire, celui de voir les groupes se précipiter vers les vestiaires dès que la cloche avait tinté. Il faut dire que la plupart des élèves accueillis venaient d’un CEG ou d'un cours complémentaire aux équipements souvent sommaires, voire absents et découvraient avec enthousiasme le sport naissant.
Le programme reposait sur les disciplines « fondamentales » : athlétisme, gymnastique, natation (en seconde) et les sports co.
Reprise durant trois ans certes avec des objectifs différents, elle permettait à de nombreux élèves d’accéder à un excellent niveau et d’obtenir des points bonifiés au bac.
Chacun a encore en mémoire le tableau des records qui trônait dans la galerie, témoin de ce niveau.
Si la performance était importante mais pas essentielle , la démarche et l’organisation ne l’étaient pas moins. Toutes deux permettaient aux « futurs enseignants » de s’accaparer « d’outils » et de comprendre combien l’EPS, mieux qu’aucune autre discipline développe certaines valeurs indispensables à l’épanouissement de l’individu.


De 73 à 90 :

Si le concours était maintenu, les bénéficiaires préparaient le bac dans les lycées jusqu’en 79 avant de venir passer le CFEN. Très vite, il fallut se remettre en question en raison de nombreuses transformations.
De nouvelles activités apparaissaient : badminton, danse, activités d’opposition et de pleine nature, etc.…
La recherche foisonnait, de nouveaux concepts émergeaient : notion d’espace, de temps, transversalité, etc.…
La formation continuée était omniprésente.
La maternelle, réservée jusqu’alors à l’ENF, investissait l’ENI.
Pour intéresser et responsabiliser ce nouveau et exigeant public, issu bientôt de l’Université, nous dûmes nous appuyer sur les écoles d’application. Par petits groupes, les étudiants dirigeaient des séances, analysaient : pratiques, démarches et réactions des enfants, aidés de maîtres particulièrement concernés par l’EPS.
J’émettrai un regret, celui de n’avoir pas vu la « semi spécialisation » dont a bénéficié, dès 1986, la formation « Deug plus 2 », davantage prise en compte dans les écoles importantes. Cela aurait permis à certaines disciplines (E.P.S., musique, arts plastiques) de sortir de l’indifférence dans laquelle elles se trouvaient parfois.


De 1991 à 2000 :

Détenteurs de la licence, les étudiants admis sur dossier, venaient préparer un concours difficile, au prix parfois de sacrifices financiers ou familiaux.
La formation avait changé de dimension. La réussite était l’obsession de chaque instant. Concernant l’EPS, le programme interpellait : 
La préparation aux épreuves physiques était facultative ! (Natation obligatoire et options choisies parmi 5 disciplines )
Quant à l’épreuve phare « commentaire d’un document illustré », faute de temps, elle ne pouvait que rarement s’appuyer sur le terrain. La vidéo se substituait donc souvent à la pratique.
La deuxième année aurait pu gommer ce déficit d’activité. Hélas, les stages, le mémoire, le volume horaire réduit, les groupes pléthoriques ne le permettaient pas, attisant mon insatisfaction sans altérer toutefois le souhait de répondre au mieux aux contraintes et aux intérêts des formés .
Pour conclure, je dirai que si le niveau de formation s’est considérablement élevé au cours de toutes ces années, la mise en œuvre de l’EPS en primaire (Programme rédigé et séances régulières) restait étroitement dépendante de la détermination de l’équipe enseignante à lui accorder la place qui lui est due."


Michel Chere, André Parent, René Guilmot, trois anciens professeurs de l'école normale, réunis lors de la journée de retrouvailles des normaliens en 2018


Le parcours scolaire, universitaire, professionnel et sportif de Michel Chere, tel que nous l'avons reconstitué à partir du site "Les copains d'avant"


Parcours scolaire et universitaire
1/  ECOLE PAUL BERT (THUMERIES)  -  Thumeries 1946 - 1951
2/  ECOLE FRANCOIS LEMAIRE  -  Douai - instituteur: Mr Claro
3/  COLLÈGE MODERNE  1951 - 1957 -  Douai
4/  LYCÉE ALBERT CHÂTELET  -  Douai - 1957 - 1960
5/  ÉCOLE NORMALE D’INSTITUTEURS   -  Douai - formation instituteur 1960 - 1962
6// FACULTÉ DES SCIENCES DU SPORT ET DE L'ÉDUCATION PHYSIQUE DE LILLE 2  -  Lille - 1ere partie du professorat - 1962 - 1963
7/  UFR STAPS  -  Toulouse 63-64: P 2B,  64-65 : P 2C - 1964 - 1965
Parcours club
1  AGT  -  Thumeries, joueur : B ,M , C , J , S en N2 et FÉDÉRALE 1951 - 1976  
2  A.S.ESPÉRANCE TOULOUSE  -  Toulouse, joueur en N2 - 1964 - 1965 
3  BC DOUAI  -  Douai  - Toutes les fonctions : 1976 - 2006

lundi 17 juin 2013

PASSAGE ÉCLAIR À L'ENG DE DOUAI, SOUVENIR INOUBLIABLE... UNE LETTRE DE DE RENÉ ROUSSEL

Un camarade de l'EN d'Amiens que j'ai rencontré, il y a moins d'un mois au regroupement annuel , René Guilmot, qui a été prof à l'EN de Douai, m'a transmis les liens Internet avec l'Amicale des Anciens de l'EN de Douai.
J'ai, après 2 ans à Amiens, passé une année à l'EN de Douai en classe de Math Elem (1953-54) dont je garde des souvenirs qui en font la meilleure année de mes 8 années d'étude à partir de la classe de seconde ( à cause de l'atmosphère qui régnait dans la classe, dans l'EN et grâce aux 2 professeurs principaux qui étaient M Beuchey en Math et M Locqueneux en Physique ). J'ai continué mes études en classe prépa au Lycée Faidherbe à Lille puis à l'ENSET devenue ENS de Cachan). Je ne suis donc pas un normalien de Douai au sens strict mais si vous m'acceptez, je serai prêt à faire partie de votre association , à en recevoir les informations et éventuellement à participer à vos manifestations . J'ai lu avec attention toute l'information présente sur vos sites et en particulier me suis aperçu que j'avais assez bien connu les camarades Drubay , Maréchal et François qui étaient en 4° année avec André Parent (longtemps maire d 'Anzin, avec qui j'ai partagé une longue amitié et qui nous a quittés il y quelques mois)     et qui vous envoient une lettre. J'ai participé avec eux sous la direction de Jean Joly à l'équipe junior de basket , championne d'académie en 1954.

Avec le professorat d'ENSAM de Physique Electricité (devenu aussitôt mon admission agreg de physique appliquée) j'ai fait toute ma carrière à l'ENSAIS, école d'ingénieurs type ENSAM à Strasbourg- devenue maintenant INSA- et je suis resté en Alsace . En espérant que vous voudrez bien m'accepter et me faire parvenir les renseignements correspondants (cotisation, renseignements nécessaires... je vous prie de croire à toute ma sympathie. 
René Roussel