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jeudi 21 septembre 2023

Jacques Devienne était au Festival Mondial des Théâtres de Marionnettes à Charleville-Mézières et il nous en fait un récit en évoquant le souvenir de "la Compagnie du Masque" avec Yves Delette et Philippe Cnudde

 Manipulées par des normaliens de Douai, des marionnettes ont fait bien plus que trois petits tours


Tous les deux ans, un grand nombre d’amoureux des comédiens de chiffons débarquent dans la ville de Charleville Mézières. Le festival mondial des théâtres de marionnettes est l’occasion de voir des spectacles de tous les continents, de découvrir des esthétiques et des techniques variées, des usages différents : simple divertissement pour enfants ou pour adultes mais aussi rituels magiques … Après y avoir présenté  à plusieurs reprises des spectacles avec ma troupe « La compagnie du Thyrse »  j’y suis allé, en cette année 2023, en spectateur. Mes déambulations dans la cité d’Arthur Rimbaud ont ravivé en moi de nombreux souvenirs.



Festival Mondial des théâtres de Marionnettes Charleville-Mézières



Lorsque je suis entré à l’école normale (promotion 67/70), je pratiquais déjà l’art de la marionnette mais je dois dire que les études et les loisirs étaient deux univers différents qu’il ne me serait pas venu à l’idée de rapprocher. A cette époque nous avons fait la connaissance d’Yves Delette en sa qualité d’assistant départemental de jeunesse et d’éducation populaire. Il était passionné de marionnettes (et de photos) et nous avons monté des projets ensemble : invitation de Kalanfei Danaye, directeur de la troupe nationale de marionnettes du Togo … 




  Au cours de nos conversations j’ai appris que Yves était un ancien de l’école normale de Douai  et qu’il y pratiquait les spectacles de marionnettes sous forme de club auquel participaient aussi Philippe Cnudde (dit « Phil » , Claude Florequin,  Jean-Pierre Echevin et Marc Grivillers (dit « Marcus ») . 











Dans un article intitulé « La compagnie du masque » que l’on trouve sur le blog de l’amicale des anciens élèves, Philippe Cnudde (dont on apprend qu’il a rêvé un moment de devenir marionnettiste professionnel) et Yves ont raconté cette aventure. Ainsi le lien était établi et je trouve assez troublant de penser qu’à plusieurs promotions de distance des normaliens ont partagé la même passion.


La marionnette a longtemps été considérée comme un genre mineur pour les enfants et de mauvais spectacles de « Guignol » lui ont fait beaucoup de torts. Depuis quelques années le regard a bien changé comme en témoigne le festival de Charleville-Mézières ; on y voit des spectacles de grande qualité certains s’adressent aux adultes et abordent des thèmes graves (cette année il était beaucoup question d’écologie), les techniques de manipulation ont beaucoup évolué, au jeu des comédiens se mêlent parfois des vidéos… 


Photo : spectacle « Le petit tailleur » d’après Grimm 

avec « La compagnie du Thyrse »


(Le thyrse : la compagnie tient son nom du bâton décoré d’une pomme de pin et de pampre que manipulaient les ménades dans dans les fêtes de Bacchus. Ce serait l’une des origines de la marionnette.)



« De tout temps les hommes ont cherché à pénétrer le mystère de la vie et à défaut à créer l’illusion de la vie. La marionnette reste bien la plus touchante et la plus parfaite de cette auto-suggestion. »

Jacques Chesnais  

mercredi 26 juillet 2023

Philippe CNUDDE (promo 56 60) n'est plus. Il s'en est allé doucement et discrètement. C'est sur Facebook que nous avons découvert avec stupeur l'annonce de son décès par sa famille

 



L'amicale des anciens de l'école normale  Amicale ENG IUFM DOUAI a adressé aussitôt à la famille et aux amis de Philippe Cnudde ses plus vives condoléances sur Facebook. 
Philippe remontait chaque année à Douai pour assister à l'AG annuelle de notre amicale dont il était membre assidu. Il nous manque déjà : ses rires, ses saines colères, sa personnalité si riche et sa grande culture... Il nous adressait dernièrement des messages pour nous décrire la progression de la maladie qui le rongeait et les traitements et remèdes qu'il endurait sans grand espoir. Il nous manque déjà... Voici une photo de lui alors qu'il animait un atelier de marionnettes, ce qui était une de ses passions d'élève-maître à l'école normale de Douai. 



Voici un lien vers le blog de l'amicale où Philippe s'exprime sur cette passion :  

Son ami Jean-Louis Accart témoigne et annonce  :

"Adieu Philippe ! Tu vas sacrément manquer à Castans et à toute la Montagne Noire.... On n'entendra plus ton rire tonitruant et tes fameux coups de gueule... 

Infos données par Par la famille Cnudde :

-La crémation aura lieu à Villefranche de Lauragais Jeudi 27 Juillet 2023 à 15h 

- Dispersion des cendres au cimetière de Castans Vendredi 28 Juillet à 16h sur la tombe de Sylvette selon ses vœux.

Ensuite on se retrouve tous à la maison de Philippe Pour faire une dernière fois la fête pour lui, telle qu'il les aimait Tant ! Vous pouvez préparer chansons danses poèmes, ils seront bienvenus !



 Voici le lien vers un article qu'il avait rédigé sur son professeur de français HAREMZA, dit "Zaza" :

https://engiufmdouai.blogspot.com/2013/04/hommage-zaza.html



mercredi 23 mars 2022

Encore un départ. Jean-Marie Foveau (promo 56 60) n'est plus. C'est Philippe Cnudde, son camarade de promo qui vient de nous l'annoncer.



Philippe Cnudde nous annonce par mail : " Le 17 mars Jean Marie Foveau, promo1956-1960, mon meilleur ami de seconde, nous a quittés ! Salut fraternel. Phil "

VALENCIENNES

Marie-José FOVEAU-BEAUMONT, son épouse
Eric et Maïté,
William (†) et Karine,
Robin et Florence, ses enfants
Tristan et Elma, Anaële et Julien, Valentin et Shanon, Gabin,
Alizée, Coraline, Mattis, Eliott,
Caitlin, Roxane, Eloïse, Rénaldo, Nanou, Delma, ses petits-enfants
Ses beaux-frères et belles sœurs,
Toute la famille,

Et ses très nombreux amis,

ont la douleur de vous faire part du décès de

Monsieur Jean-Marie FOVEAU

survenu à Valenciennes le jeudi 17 mars 2022, à l’âge de 81 ans.

La cérémonie civile aura lieu le mercredi 23 mars 2022 à 10 heures au crématorium de Beuvrages, 110 rue Jean Jaurès.

Ni plaques, ni fleurs s'il vous plaît.

Dans l’attente de ses funérailles, Monsieur Jean-Marie FOVEAU repose au salon funéraire des pompes funèbres Semaille, salon « Le Frêne » 301 rue Jean Jaurès où la famille recevra les visites dimanche, lundi et mardi de 15 heures à 18 heures.

Merci de respecter les gestes barrières toujours en vigueur.

SEMAILLE Funéraire
ONNAING ✆03.27.35.35.69 - MARLY ✆03.27.42.41.58 TRITH-SAINT-LEGER ✆03.27.19.83.54

Avis de décès paru dans La Voix du Nord le 19/03/2022 


Sur Copains d'avant, on peut retrouver son Parcours scolaire 

tel qu'il l'a reconstitué :

Institut Universitaire De Formation Des Maîtres (Antenne)  -  Douai

1956 - 1959

ECOLE NORMALE DE LILLE  -  Lille

1959 - 1961

Collège Saint-exupéry  - Enseignant  -  Onnaing

1962 - 1992

ECOLE NORMALE DE LILLE  -  Lille

2008 - 2009


jeudi 22 janvier 2015

GEORGES HAGE, NOTRE COLLÈGUE, NOTRE PROFESSEUR VIENT DE S'ÉTEINDRE

UN HOMMAGE SERA RENDU À 
GEORGES HAGE  CE LUNDI 26 JANVIER À L'HÔTEL DE VILLE DE DOUAI
POUR PARTICIPER À L'HOMMAGE RENDU À GEORGES HAGE CE LUNDI 26 JANVIER : 
Le cercueil de Georges Hage sera exposé dans la salle gothique de l'hôtel de ville de Douai de 10 à 14 h afin que la population puisse lui rendre hommage personnellement.
A 14h, un hommage public et solennel avec des prises de parole lui sera rendu dans la salle des fêtes de l'hôtel de ville de Douai, qui peut accueillir tous les proches, amis, camarades ou sympathisants désireux de s'y rendre.
A l'issue de la cérémonie, les funérailles publiques, accessibles à tous, se dérouleront au grand cimetière de Douai, rue de Sin le Noble, à 16h.




EN CLIQUANT SUR LE LIEN CI-DESSOUS, VOUS ACCÉDEREZ À LA VIDÉO DE FRANCE 3 NORD PAS DE CALAIS EN HOMMAGE À GEORGES HAGE :
http://m.france3-regions.francetvinfo.fr/nord-pas-de-calais/2015/01/22/deces-de-georges-hage-ancien-depute-communiste-du-nord-637399.html#xtref=http://t.co/v7sPDmD97l



COMMUNIQUÉ DE LA FÉDÉRATION NORD DU PCF QUE NOUS REPRODUISONS IN EXTENSO :

"Nous avons appris ce soir la disparition de George Hage. Nos pensées vont à sa femme, Odile et à son fils Julien qui ont été à ses côtés jusqu’au bout.
Georges Hage, un bel homme vient de nous quitter, un « honnête homme » au sens entier du terme ; intelligent, pétillant, subtil, éloquent, un homme fait de droiture et d’intégrité , d’engagement sincère et de fidélité à un idéal révolutionnaire qu’il a défendu bec et ongle, tout au long de sa vie, aux côtés des salariés, des ouvriers, des habitants du Douaisis et de notre belle région du Nord Pas de Calais qu’il affectionnait tant et qu’il a représentés jusqu’aux plus hautes marches de la République, sur le perchoir de l’Assemblée Nationale lorsqu’il était député et même doyen de cette noble institution.
« Jo », ses nombreux amis et camarades l’appelaient ainsi avec un mélange de familiarité et de respect ; Jo était un homme simple viscéralement attaché à son Douaisis qui l’a vu naître le 11 septembre 1921. Fils de coiffeur de la rue Fortier à Douai, il a fait ses études à l’Ecole Normale de garçons avant de devenir professeur d’éducation physique et sportive de cette même Ecole. Professeur des professeurs en quelque sorte, un métier qu’il a beaucoup aimé, passionné de sport qu’il était et de handball en particulier. Tout au long de l’exercice de son métier il a exercé une forte influence sur nombre de normaliens ; nombreux sont ceux qui s’en souviennent.
Pédagogue, il avait un art très personnel de transmettre ses convictions et ses connaissances partout où il se trouvait et à destination de tous.
Conseiller général puis Conseiller régional, il était le porte-drapeau du combat des communistes et des républicains du Nord avant de devenir le député qu’il a été pendant 34 ans. 34 années au service de la République et surtout des ouvriers, des salariés, des familles dont il a toujours été si proche et ceux-ci le lui rendaient bien. C’est en 2009, tardivement, qu’il a été élevé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur, une distinction qui l’a questionné.
Ceux qui l’ont côtoyé sont unanimes à dire que Georges Hage était d’abord un orateur de grand talent, plein d’esprit, un défenseur acharné de la langue française qu’il pratiquait avec une verve exceptionnelle. Il cherchait toujours le bon mot, le mot juste et, en fin politique qu’il était, savait à la perfection transmettre son message par l’humour qu’il maniait subtilement.

Georges courait après le temps pour accomplir sa lourde charge de responsable politique et de parlementaire exigeant avec lui-même et aussi avec ceux qui l’accompagnaient. C’était un perfectionniste, humaniste, anticolonialiste, progressiste. Il savait mener et gagner de grands combats. Renault Douai, l’Imprimerie Nationale, Wagon-Arbel, le Régiment d’Artillerie, la réindustrialisation de la région… Et combien d’interventions de haut niveau à l’Assemblée Nationale !
Les communistes du Nord saluent avec beaucoup d’émotion ce dirigeant si singulier, cet élu du peuple, cet amoureux des belles lettres qui a beaucoup donné pour la région et pour l’idée qu’il se faisait de la société des hommes libres, égaux et fraternels dont l’écho résonne si fortement aujourd’hui.
Nous voulons assurer à Odile, son épouse et à Julien, son fils, tout notre soutien et leur exprimons nos plus sincères et fraternelles condoléances."



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DANS L'ATTENTE D'AUTRES RÉACTIONS DE NORMALIENS OU COLLÈGUES PROFESSEURS DE L'ENI DE DOUAI QU'IL A COTOYÉS, NOUS PUBLIONS LA RÉACTION DE SON SUCCESSEUR À L'ASSEMBLÉE NATIONALE, JEAN-JACQUES CANDELIER :

Georges Hage, grand Député de la Nation, est parti

C’est avec une immense tristesse que j’ai appris hier soir le départ de Georges Hage, ancien doyen d’âge et Vice-président de l’Assemblée nationale, à 93 ans.

"Geo", dont j’ai eu la fierté d’être suppléant, auquel j’ai succédé à l’Assemblée nationale en 2007, mais que je n’avais pas « remplacé », m’avait-il glissé avec malice. Élu sans interruption à l’Assemblée nationale de 1973 à 2007, il avait été de toutes les avancées initiées par la gauche. On lui doit notamment la loi sur le harcèlement moral au travail.

Geo, qui censurait par ces motS le Gouvernement Rocard le 19 novembre 1990 : « Je me tourne donc vers les députés socialistes et, au-delà, vers tous ceux qui leur font confiance. Le capitalisme tempéré ne saurait être qu’inconscience ou connivence ! Il faut tendre la rose aux travailleurs, et au capital le poing ! Et non le contraire ! »

Geo, dont j’ai eu la fierté d’accompagner dans de nombreux combats pour le développement de l’industrie, le produire en France, la laïcité, l’amélioration des conditions de vie des plus humbles et des travailleurs, contre le capitalisme destructeur et l’Union européenne.

Geo, cet infatigable combattant de l’amitié entre les peuples, décoré de Cuba socialiste, défenseur des droits des Palestiniens.

Geo, ce fin orateur, gourmand de langue et de culture française qu’il défendait contre l’invasion du tout-anglais ; ce dirigeant du PCF et du PRCF, ce syndicaliste, ce défenseur du sport populaire et de l’Éducation physique et sportive à la française.

Il fut élevé au rang de Chevalier de la Légion d'honneur en 2009.

« Le Bolcho » nous quitte. Mes pensées vont à sa femme Odile, à son fils Julien et à toute sa famille.

Ses idées révolutionnaires communistes restent pleinement d’actualité.


JEAN-JACQUES CANDELIER







Charles Beauchamp : « Une perte cruelle »
Conseiller général du canton d’Arleux et camarade de Parti de Georges Hage, Charles Beauchamp déplore « une perte cruelle pour les communistes du Douaisis. C’était un grand député qui a mis sa vie au service des travailleurs et des plus faibles.
On l’oublie souvent, mais Georges Hage a été l’un des artisans de l’arrivée de l’usine Renault à Douai. On lui doit aussi la loi sur le harcèlement au travail.
Tout ce qui était social, d’une manière générale, le touchait beaucoup. Sur le plan international, Il prenait la défense des peuples cubain, palestinien… C’était une constante chez lui, il prenait toujours la défense des plus faibles.
Georges Hage, c’était aussi un communiste qui était resté fidèle aux valeurs du marxisme, à ses engagements de progrès et de justice sociale. C’est quelque chose de suffisamment rare aujourd’hui pour qu’on le souligne. Georges Hage était révolté contre une certaine gauche de gouvernement qui oublie le partage des richesses. C’était un grand militant…
Et puis… Geo était un véritable érudit. Un homme d’une grande culture. »


Jacques Vernier : « Un homme tolérant »
Les convictions politiques de Georges Hage et Jacques Vernier étaient diamétralement opposées. Ce qui ne les a pas empêchés de partager des combats, dès lors que l’intérêt de Douai était en jeu. « Il y a un souvenir qui restera, je crois, à jamais gravé dans ma mémoire, se remémore l’ancien maire de Douai. C’est le combat que nous avons mené tous les trois, avec Georges Hage et Marc Dollez, pour le maintien à Douai du 58e régiment d’artillerie. Nous nous sommes retrouvés à 1 200 Douaisiens, un dimanche de novembre 2001, Gayant en tête, sur le parvis des Invalides à Paris, pour manifester notre attachement à notre régiment. Nous étions dangereusement montés sur le parapet des Invalides pour remercier les participants d’être venus et je ne sais pas comment nous ne sommes pas tombés dans les douves.
Je me souviens aussi du combat que nous avons lancé et gagné pour que l’Imprimerie nationale conserve la fabrication des passeports.
Et j’ai un souvenir plus récent, plus personnel… Les Chœurs de l’armée rouge passaient à Gayant-expo et nous nous sommes rencontrés, avec Georges Hage, sur le parking. Comme il était déjà affaibli, je lui ai donné le bras pour rejoindre la salle. Il a eu des propos très chaleureux sur nos combats commun. C’était un homme tolérant pour qui j’avais beaucoup d’estime. »


Marc Dolez, « Un grand humaniste »
Le député Marc Dolez déplore la perte « d’un grand humaniste, d’un infatigable militant. Pendant trente-quatre ans, il a représenté le Douaisis à l’Assemblée nationale avec authenticité, passion et conviction. Ses discours, empreints d’une grande culture, étaient très appréciés ».




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COMMUNIQUÉ DE PIERRE LAURENT, SECRÉTAIRE NATIONAL DU PCF :
Georges Hage nous a quittés.

C'est avec une grande tristesse, que j'ai appris mercredi soir la mort de Georges Hage. Nos pensées vont à sa femme, Odile et à son fils Julien qui ont été à ses côtés jusqu’au bout.

Pour les communistes, cette grande figure politique du Nord, c'était simplement Jo. Respecté de tous, il était un redoutable orateur. Pilier du groupe communiste à l'Assemblée nationale, il était aussi fin politique qu'orateur. Jo était un vrai autodidacte, plein d’esprit et orfèvre en beau langage.

Jo était connu pour ses combats au côté de la classe ouvrière du nord. C'est lui qui a fait monter les débats contre le harcèlement moral à l’entreprise. Je n'oublie pas son combat aux cotés des professeurs de sports qui lui donnèrent le surnom de "député des sportifs". C'est par son implication forte qu'il contribua à sauver l’EPS dans l'éducation national et le concours de CAPEPS menacés de mort par le plan Soissons en 1979. Il fut de tous les combats pour produire en France, pour sauver l'industrie dans le Nord. Il avait une vision précise de ce qu'il fallait faire pour conserver et créer de vrais emplois.

L'engagement communiste de Jo n'est pas à démontrer. Toute sa vie, il fut fidèle à son idéal communiste, le faisant vivre au plus profondément de lui. Ses actes, ses paroles sont en adéquation avec ce qu'il fut : homme de cœur, généreux, profondément humain, un révolté permanent du système capitaliste, ne supportant pas l'injustice d'où qu'elle vienne.

Au nom du Parti communiste français, j'adresse à sa famille, à ses proches, à ses amis, aux habitants de sa circonscription, aux communistes et en particulier ceux du Nord et de sa ville, Douai, toutes nos condoléances, nos pensées fraternelles dans ce moment douloureux pour tous.

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF


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Voici la contribution que René Roussel vient de nous faire parvenir d'Alsace où il réside  :
La classe de Math Elem 1953-54 apprend avec tristesse le décès de George Hage.
Les 23 garçons de cette classe avaient chaque semaine 1 heure de gym avec George Hage que nous appelions (entre nous avec plein de gentillesse) Geogeo Hage. Il nous faisait faire de la gymnastique en salle pour travailler notre souplesse; c’était nécessaire et utile ! La 2° heure avec Jean Joly était consacrée à des activités différentes et complémentaires (cross, handball…).
J’avais trouvé sur un site internet consacré aux députés du département du Nord l’adresse mail de George Hage et je lui avait envoyé un long message lui rappelant les séances de gym de l’année scolaire 1953-54 et le souvenir que m’avait laissé la silhouette d’un jeune et beau gymnaste, souvent vêtu de blanc ! Sa secrétaire m’avait demandé un numéro de téléphone et quelques jours plus tard, j’étais tout ému d’avoir en ligne George Hage et de bavarder 20 minutes avec lui. C’était en 2007 avant la fin de son dernier mandat, il avait évoqué sa carrière d’enseignant, longue avant qu’il ne devienne député, mais aussi son âge et ses ennuis de santé . 
                                                                                         René Roussel


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Philippe Cnudde (56-60) : "J'étais petit, pas très costaud, je ne sautais pas haut, ne courais pas vite et le poids ne s'éloignait pas beaucoup de moi. Comme prof de gym il m'a fait découvrir mes capacités en gym au sol et aux agrès et m'a redonné confiance en moi. Je lui dois beaucoup. Un grand pédagogue ! salut l'artiste !"


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Bernard Mlodorzeniec (66-71)  : J'ai le souvenir d'un prof hors norme, généreux et humaniste...


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Marcel BOULET (64-68) : "Normalien de la promotion 64-68, c'est avec une grande tristesse que je viens d'apprendre le décès de Monsieur HAGE. Comme beaucoup de normaliens, avant qu'il n'entre en politique, je l'ai eu comme professeur de gymnastique. Il m'a appris à nager et, son immense gentillesse doublée d’un calme olympien ont permis à beaucoup de faire ce qu’il demandait sans se poser de question.
Tous ceux qui l’ont connu le regretteront."


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"Quand on évoque George Hage, immanquablement il me revient à l'esprit cette séance d'EPS consacrée au saut en hauteur dans le parc de l'E N. Et GeoGeo d'annoncer avec son petit sourire " Ceux qui ont réussi, mettez vous à gauche du côté des braves"
Claude DEVAUX Promo 58-62


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"Je garderai toujours dans ma mémoire la phrase qu'il reprenait souvent avec calme, en pesant chaque mot lors des entrainements de l'équipe de basket de l'ENG dans le gymnase : "Messieurs,... ne confondez pas... vitesse... et précipitation !!! "
Marc DELMOTTE (64-68)



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Michel CHERE (60-62) "Je l'ai eu comme Prof et Collègue, c'est un pan de  ma jeunesse qui tombe...

Gérard VIENNE . Promotion 1955-1959 .
Mon plus lointain souvenir avec Georges Hage remonte aux épreuves sportives du Concours d'Entrée à L'E.N  en 1955 . Elèves du Lycée Paul Hazart d'Armentières, nous avions seulement été préparés au Commentaire de texte et découvrîmes le jour de l'épreuve sportive qu'il y avait un enchaînement . Nous apprîmes en regardant les autres : VHL s'en sortit pas mal, moi pas . Devant mes explications embarrassées, Georges Hage me traita de " fumiste " ... Et Jacquemin m'avait demandé si je prenais l'E.N pour un séminaire ( das Seminaar en allemand . Mais le savait -il ?  A lui j'en ai voulu pendant toute ma scolarité .

J'avais déjà pratiqué athlétisme et hand ball . Joly m'intégra aussitôt et il me souvient avoir été " coaché " par G. Hage à Denain, Tourcoing, Amiens  . Sans être belliqueux, j'étais râleur et Géo m'a dit plus d'une fois " Tais-toi et joue " ... En 58, lors du tournoi inter-classes ( match Philo- Classe de F.P ) il décida d'arbitrer et lui le handballeur me qualifia d'un " c'est bien " pour un saut dans la zone avec changement de pied d'appel de dernière minute pour contourner la défense adverse . Aujourd'hui encore j'en frétille d'aise ... J'aimais en classe qu'il s'intégrât à une équipe quand il voulait bien qu'on jouât à la baballe

Allez Géo, le fumiste de 55 te salue respectueusement et t'admire pour ton engagement sans faille . 


jeudi 29 mai 2014

A LA RECHERCHE DES PROFESSEURS D'ANTAN : MONSIEUR CERCI PROFESSEUR DE PHYSIQUE CHIMIE

Philippe CNUDDE lance un appel en vue d'évoquer un professeur qui a marqué des générations de normaliens. 
Il s'agit de Monsieur CERCI, professeur de physique chimie.
Qui peut l'aider à l'aide de documents, photographies ou témoignages ?

Cliquer sur ce lien si vous pouvez l'aider

jeudi 13 février 2014

DANS NOTRE COURRIER, UNE CONTRIBUTION PLEINE D'HUMOUR D'ÉMILE DELCROIX (56-60) QUE NOUS PUBLIONS INTÉGRALEMENT (DÛT SA MODESTIE EN SOUFFRIR) ...

Salut Jean-Marie,

Je lis toujours avec intérêt les nouveautés de notre BLOG ENG.
Beaucoup de ( très bons ) souvenirs .............

Je t'avais fait part de mon étonnement quant à la mise en forme MAJUSCULES  des caractères de tes  ' post '. Tu en avais tenu compte et cela nous avait fait plaisir aux copains que je côtoie ).
Je ne sais si l'un d'eux au moins t'a envoyé encore une remarque?
Cette fois, elle concernerait la taille d'écriture ...
Il est vrai que tes caractères restent bien ' grands '.
Procèdes-tu ainsi pour les mal-voyants ??

Alors, pour aujourd'hui : 

Je ( nous ! me dois-je de préciser, car nous sommes un petit groupe de copains ) t'envoie une nouvelle photo-souvenir destinée à enrichir / compléter l'album.

Il s'agit de la photo de la Classe de Math-Elem de 1959.
Philippe Cnudde, Daniel Jacquart  y sont présents.

Avec eux, avec d'autres amis et aussi le précieux concours de Monique Entraigues qui avait pris la précaution d'écrire au dos du cliché tous les noms à l'époque - nous avons pu la reconstituer entièrement.

Le nom du prof nous posait problème jusqu'à ce que Jean-Marie Foveau ait l'étincelle !
            Ce n'était autre que "Le Pèr' JACQUEMIN" - M. Jacquemin - chargé de la classe de musique et de la chorale et qui a laissé à certains d'entre nous des souvenirs pas toujours agréables.

Voici donc la photo en PJ au format pdf comme d'habitude.
Tu peux en disposer comme bon te semblera.
Je pense assister au banquet du 6 avril. Je ne suis pas encore inscrit car nous n'avons pas encore reçu le bulletin 2014.
Je corresponds régulièrement avec Alain CARRÉ.

J'espère que nous aurons, ce jour-là, le plaisir de nous voir pour de vrai et non plus virtuellement.
Donc en attendant, reçois mes amitiés.
Emile DELCROIX 

PS : c'est leur "boulot" à mes potes, je ne suis que préposé à la mise en forme informatique. Donc je souhaite rester dans l'anonymat pour ce "POST".
Ma modestie n'en souffrira pas du tout.
D'ailleurs ne suis-je pas un normalien fantôme car mon nom a même été oublié sur notre carte de promo !
PFFTT !!!!!

jeudi 24 octobre 2013

LA COMPAGNIE DU MASQUE , PAR PHILIPPE CNUDDE ET YVES DELETTE (56-60)

La compagnie du masque


Il est difficile d’expliquer la fascination qu’ont exercée les marionnettes sur moi dès mon plus jeune âge. Comment des poupées de chiffons et de papier, bien manipulées, deviennent vraiment vivantes et nous entraînent dans leur monde magique ( je ne parle pas de l’agitation frénétique des guignols !). De fait, dès l’âge de 10 ans, je construisais des marionnettes à gaine, à tête de terre glaise peintes et vernies, dont je cousais plus ou moins adroitement les robes. Et certains jeudis j’organisais des représentations pour mon frère, ma sœur, mon neveu et souvent mes copains (il faut croire que ce n’était pas si mauvais car ils restaient au lieu d’aller jouer au foot !). Il a fallu, bien sûr, construire un castelet avec quelques lattes et du tissus et même monter un projecteur avec une petite lampe à pince. Les branchements électriques n’étant pas mon fort, j’ai d’ailleurs fait sauter les plombs du compteur, provoquant l’intervention d’EDF, et une sévère punition de mes parents.
CLAUDE FLOREQUIN

Toujours est-il qu’arrivant à l’E.N. en 1956 ma passion était toujours vivante et j’ai réussi à convaincre des copains de créer un club de marionnettes. Il faut préciser qu’à cette époque il existait un grand nombre de clubs : jazz, photo, anglais. Ces clubs fonctionnaient le soir car nous avions le choix entre l’étude et les clubs. La création du club a été agréée par la direction. 
JEAN-PIERRE ÉCHEVIN
L’équipe se composait de Yves Delette, Jean Pierre Echevin, Claude Florequin, Marc Grivillers et moi-même (Philippe Cnudde). Les marionnettes à gaine que nous avons construites avaient une tête en papier mâché, peintes et vernies, et nous avons courageusement cousu leurs robes (avec l’aide quand même des mères, sœurs et petites amies). 
MARC GRIVILLERS, DIT "MARCUS"
Le spectacle que nous avons monté était « Ali Baba et les quarante voleurs ». Rassurez vous nous n’avons pas construit quarante marionnettes mais nous faisions repasser plusieurs fois les mêmes. Bien sûr, il nous fallait un castelet démontable. Le père d’Yves Delette, qui était mécanicien nous a proposé d’en construire un, en tubes d’acier, dont les morceaux filetés pouvaient s’assembler facilement. Nous disposions de deux projecteurs et d’un Teppaz pour les fonds sonores. Nous avons décidé de décorer le haut de notre castelet avec un masque blanc et notre troupe s’est donc baptisée « La compagnie du masque »
PHILIPPE CNUDDE, DIT "PHIL"
Nous voilà donc parés, restait à trouver le public. Le problème était que les jours où nous étions libres, les enfants n’étaient pas à l’école non plus. Il nous a donc fallu demander des autorisations d’absence et ça n’était pas joué ! Mais à notre grande satisfaction, Monsieur Mériaux n’a fait aucune difficulté, précisant même « À l’Ecole Normale nous ne formons pas des bacheliers mais des éducateurs » (à bon entendeur salut !). Ainsi au cours de l’année de première, nous avons réussi à faire plusieurs représentations chez des instits amis et même au sana de Berck. Nous nous déplacions en train et le matériel était lourd. Bien sûr il nous est arrivé plein de d’incidents drôles comme la fois où pensant jouer devant une classe, nous nous sommes retrouvés devant l’école entière, inutile de dire la difficulté que nous avons eue à nous faire entendre, ou encore celle ou le moteur du Teppaz s’étant arrêté il a fallu que Marcus le fasse tourner à la main pour assurer le suivi du fond sonore !
YVES DELETTE

L’année de terminale, nous avions décidé de monter « la petite sirène » sur un scénario très poétique écrit par un ami. Nous avions pensé à un décor sous-marin monté sur un rouleau permettant ainsi de monter ou de descendre dans les abysses. Les méduses étaient nos mains recouvertes de tulle etc.…Malheureusement l’amie institutrice qui devait prêter sa voix à l’héroïne nous a fait faux bond et la préparation du bac nous a assez occupés. La compagnie du masque a cessé momentanément ses activités.
Devenu étudiant j’ai continué les marionnettes avec ma compagne. Après un stage de perfectionnement au C.E.M.E.A. nous avons envisagé de faire notre carrière dans ce domaine. Nous sommes montés en 2CV jusqu’à Prague pour rencontrer Jan Petit, directeur de l’Académie des arts musicaux. C’était en effet une des plus grandes écoles de marionnettistes au monde, avec des professeurs prestigieux comme Jiri Trnka. Les études duraient 5 ans, il nous fallait obtenir une bourse. Nous étions déjà boursiers des I.P.E.S. et notre demande a été rejetée. Notre carrière de marionnettiste professionnel s’est donc arrêtée là. Nous sommes restés, bien sûr, fidèles à nos chères poupées. Membres de l’U.N.I.M.A. nous avons participé au festival international de Charleville. Nous avons monté plusieurs spectacles dans les colos ou des réunions publiques politiques ou syndicales. Puis notre métier de prof nous ayant mobilisés, nous avons réservé nos petits spectacles aux amis.
Cependant, la « compagnie du masque », sans que nous le sachions, avait repris vie entre les mains d’Yves Delette, les marionnettes sont restées pour lui au centre de sa vie. Je lui laisse donc la parole.
PHILIPPE CNUDDE

En effet, mon père ayant construit le castelet, les amis marionnettistes, lors de notre séparation m’ont laissé tout le matériel, Ali Baba est donc allé dormir au grenier de mes parents. Plusieurs années ont passé … deux années de service militaire dont une en Algérie, puis le C.P de l’école des garçons de Sous le Bois Maubeuge ; vint le temps des colonies de vacances, la formation BAFA suivie à Phalempin avec les C.EM.E.A durant nos années d’Ecole Normale m’ont permis de devenir moniteur puis directeur de la colonie de la ville de Louvroil
Après trois années, en 1965, mon équipe de moniteurs était devenue très professionnelle. Je leur ai parlé du matériel entreposé chez mes parents. Tous ont été partant pour faire revivre la compagnie du Masque, reprendre le programme ainsi que les séances dans les écoles des environs avec l’accord de Monsieur Asseman notre I.D.E.N et les spectacles dans les hôpitaux de Berck où j’avais conservé quelques filleuls. Un jour, à notre grande surprise, nous avons reçu un courrier de Michel Péricard de l’O.R.T.F qui nous demandait notre accord pour que notre troupe fasse le sujet d’une émission « Jeunesse Active ». Il avait été informé de notre existence pour un éducateur de l’Institut Calot. L’équipe de télévision, nous a suivi toute une journée et nous avons eu l’honneur d’un passage sur la chaîne nationale.
La compagnie du Masque était devenue internationale (nous avons fait des spectacles au Luxembourg et dans plusieurs villes de France). Quand Philippe vous dit que les marionnettes sont restées le centre de ma vie, j’ai dû présenter notre jeune troupe à un Inspecteur de la Jeunesse et des Sports, lui-même ancien instituteur de cours préparatoire qui a découvert que mon action au sein de l’amicale laïque ne se limitait pas à l’animation marionnettes mais participait au Labo-Photo, au tennis de table puis au volley ball.
Un poste d’assistant départemental de jeunesse et d’éducation populaire m’a été proposé, ce que j’ai accepté volontiers.
La Compagnie du Masque qui a terminé sa vie par un tour de France des colonies de vacances, hors ma présence, m’a vu devenir formateur marionnettes et photographie sur le plan national et même international mais cela est une autre et longue histoire, c’est celle de ma vie et je me dois de remercier Philippe ainsi qu’un autre Normalien plus jeune, marionnettiste lui aussi, je veux parler de mon ami Jacques Devienne de Bailleul, responsable de la Compagnie du Thyrse qui a eu la chance comme moi de travailler avec Monsieur Kalanfei Danaye, directeur de la troupe Nationale du Togo. La compagnie du Masque a donc essaimé en Tunisie, Algérie et au Togo et j’espère qu’un jour le Castelet fabriqué par mon père sera retrouvé dans un grenier et pourra reprendre du service, je pourrai alors chanter de nouveau comme Christophe : « moi je construis des marionnettes, avec de la ficelle et du papier … »
YVES DELETTE

Philippe Cnudde     Yves Delette

dimanche 14 avril 2013

HOMMAGE À "ZAZA"




Quelle émotion à la lecture du bulletin N° 110, en voyant la photo de Haremza, debout, appuyé sur le bureau, dans l’attitude qu’il adoptait pour écouter avec attention l’intervention d’un élève. C’est exactement comme cela qu’il était resté dans mon souvenir. 





Ce professeur m’a marqué durablement car il a été celui qui m’a aidé à comprendre, en se servant de l’étude des classiques, ce qui se passait autour de moi.



 En effet, en cette année scolaire 1957-1958, beaucoup de choses incompréhensibles pour mon jeune esprit se déroulaient en France et en Algérie. 

Je pensais à l’époque vivre dans un pays ou la démocratie était de règle, que durant la guerre, le peuple français s’était mobilisé en masse dans la résistance (je n’ai découvert que bien plus tard que je devais mon prénom à Pétain). Moi qui pensais que seuls les nazis se livraient à la torture, je découvrais, par la brochure « la question » de Henri Alleg circulant sous le manteau, que l’armée française n’en faisait pas moins en Algérie. Avec la menace de débarquement des paras à Paris je découvrais la fragilité de la démocratie et l’existence d’un courant d’extrême droite dans notre pays. L’arrestation, par l’armée, d’élèves de quatrième année qui étaient allé badigeonner sur les murs : « le fascisme ne passera pas » et leur passage à tabac, montrait que le danger était vraiment à notre porte (Haremza avec d’autres profs ira négocier la libération de nos camarades).
Tout cela me laissait complètement déconcerté. 
Haremza nous a aidés (je dis nous car je ne crois pas être le seul à avoir été en plein désarroi) à comprendre la complexité des rapports humains et partant politiques. Il provoquait le débat, écoutant avec respect les opinions de chacun et effectuait des comparaisons en prenant des exemples chez Corneille et Racine. Je me souviens encore du débat qui a vivement animé notre classe pendant plusieurs semaines, à partir du sujet de dissertation qu’il nous avait donné : « Cinna est-il un héros ? », pendant lequel Cinna a été comparé tour à tour à Guy Mollet ou à Massu.
Cette volonté d’ouvrir l’esprit, de tenir compte des opinions de chacun sans directivité mais sans concession a été un exemple permanent dans mon métier d’enseignant.
Montaigne disait : « l’enfant n’est pas un vase qu’on remplit mais un feu qu’on allume ».
Zaza avait les bonnes allumettes !




Philippe Cnudde (promo 56-60)



photos en noir et blanc fournies par Guillaume Bianchi (promo 58-62) et parues dans le bulletin n° 110 de janvier 2012


photo couleur de Philippe Cnudde prise lors de l'assemblée générale du 7 avril 2013 pendant son intervention






Je me remets à la lecture de l’ouvrage passionnant d’Alain Vincent sur l’ECOLE NORMALE. Je retrouve la dédicace de Jean Haremza qui m’a fait penser qu’après l’ENG de Douai la carrière de J. H. devait connaître un bel essor et la reconnaissance de la République (cf. la visite à l’EN lui rappelle “de bonnes années,d’excellents élèves... et [sa] jeunesse.) PAUL MAJOWSKI