JACQUES DEVIENNE (PROMO 67 70) REND HOMMAGE À JOËL DOISE (PROMO 54 58) QUI A CONSACRÉ SA VIE À LA MUSIQUE


JOËL DOISE

La musique ; une passion à partager

L’orchestre de Douai/Région Hauts-de-France a fêté, en 2021, son cinquantième anniversaire et mon ami André DUBUC, son Président, m’a offert le livre édité à cette occasion. En feuilletant cet ouvrage rédigé par Damien TOP j’ai revécu les grandes étapes qui ont jalonné la vie de cette formation et j’ai repensé aussi avec émotion à Jean BACQUET qui fut notre professeur à l’école normale de garçons et qui entourait ses élèves musiciens, dont j’étais, d’une sympathique sollicitude.




Photo 1 :


couverture du livre L’orchestre de Douai


A l’école normale de garçons


J’ai découvert en parcourant ces pages qu’un normalien avait joué un rôle éminent dans le développement de l’orchestre : Monsieur Joël DOISE. D’abord élève de la promotion 54/58 il a noué de solides amitiés en particulier avec Michel WENCEL et Stéphane MARCINKOWSKI qui fut pendant de nombreuses années le dévoué président de notre amicale. C’est en qualité de surveillant que Joël DOISE reviendra quelque temps après à l’ENG. Monsieur MÉRIAUX, le directeur, connaissant sa grande culture musicale, lui demandera alors d’assurer des cours pour les normaliens en complément de ceux de Jean BACQUET. 


PROMOTION 54 58


Au conservatoire 
L’orchestre symphonique des cadets
 

Pour mesurer l’importance du rôle joué par Joël DOISE dans la naissance de l’orchestre il n’est qu’à lire un paragraphe du livre consacré à l’anniversaire : 

« … A son initiative ( Henri VACHEY ) un orchestre d’élèves vit donc le jour en juin 1971. Pour animer l’ensemble, il avait repéré un étudiant prometteur. « C’est lui qui me mit le pied à l’étrier alors que j’étais encore élève en classe d’harmonie », se souvient Joël DOISE. Fonctionnaire de l’Education Nationale, ce dernier possédait par ailleurs une solide formation de hautboïste et de chanteur. Devant les hésitations du jeune homme, Henri VACHEY lui asséna un comminatoire : « Vous le ferez ! » »

  C’est ainsi que l’orchestre à cordes des minimes lui fut confié. Cet orchestre gagnant en maturité deviendra « Le jeune orchestre symphonique » (et par la suite « L’orchestre de Douai/Région Hauts de France » ) que Joël DOISE dirigea à de multiples reprises dans la région, en France et en Europe.

Joël Doise et l’orchestre au théâtre Giordano de Foggia


Henri VACHEY était un grand pédagogue. Soucieux de faciliter l’accès aux oeuvres du répertoire et de favoriser la pratique de la musique, il développa un grand nombre d’initiatives : méthodes actives  ( Carl Orff ), tiers-temps pédagogique dans les écoles… II a trouvé en Joël DOISE un collaborateur précieux issu de l’Education Nationale qui deviendra par la suite Directeur adjoint du conservatoire. 


Une vie au service de la musique


Joël DOISE restera fidèle à notre amicale et rédigera, pour son bulletin, des articles concernant les compositeurs comme celui intitulé « A propos de Hector Berlioz » en janvier 2004 (No 102). En outre il a dirigé depuis sa création jusqu’à ces jours derniers la chorale « La Villanelle ».

La ville de Douai possède une tradition musicale exemplaire qui s’est perpétuée grâce à des personnalités animées par la passion du partage ; en assurant la liaison entre l’école normale et le conservatoire, Joël DOISE s’est affirmé comme un maillon essentiel de cette chaîne. 


Jacques Devienne

Michel Claeyssen (promo 51 55) se souvient aussi de "Pépère" de manière contrastée

MICHEL CLAEYSSEN (51 55)


Voici un souvenir nuancé sur Pépère. Duquel je n'ai eu qu'à me louer.
Mais il avait ses têtes. Et ses craintes.


Vous avez dit « PÉPÈRE » ?


Dans le bulletin de janvier 2021, l’ami Maquet a raconté la mésaventure arrivée à un camarade de notre promo .

Cette mésaventure me rappelle le sobriquet dont nous affublions notre directeur.


"Quand je suis arrivé à Douai, en 1951, le directeur André Hickel nous a simplement conseillé  de faire notre travail à « la pépère ».

Le surnom lui allait donc parfaitement et entre nous nous ne parlions pas du directeur mais de  « pépère ». 

Un jour, comme le rappelle fort joliment le camarade  Maquet, que notre directeur passait dans les classes, alors en permanence, nous vîmes débouler un camarade de notre classe criant : «  attention, pépère est en visite » .


Le malheur est que « pépère » était dans NOTRE classe !  


Le directeur avait une fâcheuse propension à se mettre en colère : ce qu'il fit avec une certaine violence, poussant le malheureux « Brillez » c'est ainsi qu'il se nommait, dans les quatre coins de la salle en criant : « Hé bien oui, pépère est ici ! »!

….mais la colère ne dura pas et un jour plus tard il convint que ce sobriquet n'était  finalement pas infamant et... tout fut dit.


À la réflexion, un autre conseil en début d’année aurait sans doute été mieux indiqué. S’il n’était pas infamant, le sobriquet n’était sans doute pas le plus enthousiasmant pour les  futurs éducateurs qu’il lui revenait de former.


Il est vrai que notre « pépère » ne prenait pas « à la pépère » l’éclosion de nos soucis sociaux et politiques et encore moins  notre manière de les exprimer. Et l’époque, bien plus que la nôtre  était particulièrement propice à l’expression de positions tranchées ! Alors même que les lycéens  (auxquels nous aurions pu pour le moins être assimilés), n’avaient pas encore acquis le droit à cette expression !


Quelques-uns d’entre nous en ont durement souffert et le lui portent encore au passif !


Toutefois, ce directeur avait introduit une pédagogie de la responsabilité : les permanences n'étaient pas surveillées , il nous revenait explicitement de nous auto-discipliner, et les sorties nocturnes étaient autorisées dès lors qu'une liste des sortants était établie : le directeur se bornant à souligner le nom de l'un d'entre eux à qui était confiée la clef. A la même époque, une prison normande expérimentait la sortie diurne pour tous les prisonniers, à charge pour eux de rentrer dormir sur « la paille humide du cachot » Curieuse coïncidence, non ?

Heureusement, comparaison n’est pas raison !


Faut-il dire que maintes fois, (comme si nous étions prisonniers !),  nous avons préféré faire le mur ? Cela était facile, puisque des travaux étaient en cours  et qu'il suffisait de déplacer une mauvaise planche de la palissade qui bloquait la sortie vers la rue d'Arras !! Ainsi avions-nous le sentiment de transgresser une interdiction qui n'existait pas ! Mais peut-être s'agissait-il  alors de  sorties moins culturelles que ce que préconisait le directeur ! Cinéma et concert JMF, ne suffisent pas (malgré leur intérêt que nous comprenions bien,) à calmer l'ardeur de jeunes pousses qui sentent monter la sève de leurs dix huit ans !


Michel Claeyssen promo 1951 1955


LA RÉUNION DU CONSEIL D'ADMINISTRATION DE L'AMICALE DES ANCIENS DE L'ÉCOLE NORMALE DE DOUAI S'EST TENUE LE 16 NOVEMBRE 2022 DANS LES LOCAUX DU LYCÉE D'EXCELLENCE EDGAR MORIN À DOUAI

Étaient présents :Michel BONFILS, Jacques DEVIENNE, Didier DELÉCOLLE, Paul MAJOWSKI, Alain CARRÉ, Michel WENCEL, Christian LELIÈVRE, Jean-Marie DEVAUX, André LÉGER, Bernard COGET, André PRUVOST. Absent(s) : Jean LEDOUX


Il a bien-sûr été question du bilan de la dernière assemblée générale qui s'est tenue au "Volubilis" à Douai le 3 avril 2022 suivie du traditionnel banquet avec l'amicale des normaliennes de Douai. Bilan également de la commémoration du 11 novembre 2022 au pied d'Hercule. 


La question du banquet prévu le 2 avril 2023, qui se tiendra cette fois-ci dans le réfectoire du Lycée d'excellence, a occupé une bonne partie de la discussion ainsi que la préparation du prochain bulletin prévu pour janvier 2023. Pour lire le compte rendu intégral de la réunion, synthétisé par le secrétaire de l'amicale, Didier Delécolle, cliquer sur le lien


Lucien Défontaine (promo 42 46) s'en est allé ce 11 Novembre 2022

Lucien et Nella Défontaine

Nous avons reçu ce message de son fils Hervé nous annonçant le décès de son père

"Bonjour,

J’ai le regret de vous informer du décès de Lucien Défontaine. Il était né le 13 août 1926 et a longtemps participé au repas annuel de l'amicale des anciens de l’École normale.Il est décédé le 11 novembre dernier."Son fils, Hervé Défontaine.

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Ci-dessous, le résumé du parcours scolaire et de la carrière professionnelle de Lucien Défontaine d'après le site "Copains d'avant" :

C.e.g Rue Des Martyrs  -  Anzin : 1938 - 1942

ECOLE NORMALE  -  Douai : 1942 - 1946

ECOLE JULES FERRY  -  Ostricourt : 1946 - 1954

ECOLE De Rocq  - Enseignant  -  Recquignies : 1958 - 1965

ECOLE MAXENCE VAN DER MEERSCH  Bondues directeur 1965 - 1981



Avis de décès
SOMAIN

Anik DEFONTAINE,
Hervé et Brigitte (†) DEFONTAINE-PETIT,
Yves et Françoise (†) DEFONTAINE-DELANNOY, ses enfants,

Céline, Sylvain, Clément et Gabrielle, Bianca, ses petits-enfants,

Calypso, Sandro, ses arrière-petits-enfants,

toute la famille,

Brigitte VASSEUR, son auxiliaire de vie dévouée,

ont la tristesse de vous faire part du décès de

Monsieur Lucien DEFONTAINE

veuf de Madame Nella PASQUALINI

survenu à Dechy, le vendredi 11 novembre 2022, dans sa 97e année.

Les funérailles civiles auront lieu le jeudi 17 novembre 2022 à
10 heures au crématorium de Roost-Warendin.

 Réunion à l’entrée du crématorium dès 9 h 45.

Dans l’attente de ses funérailles, Monsieur DEFONTAINE repose au salon Ambre de la Résidence Funéraire Dirson, 63 rue Pasteur à Somain (59490), où un hommage pourra lui être rendu en présence de la famille de 15 à 17 heures.

Un message de condoléances peut être envoyé à la famille via le site : « www.marbrerie-dirson.com » puis « consulter les avis de décès ».

8 Lotissement Stang Ar Vezen - 29590 Rosnoën

Le Choix Funéraire - Pompes Funèbres DIRSON
SOMAIN ✆03.27.86.17.24 - ESCAUDAIN ✆03.27.44.17.28
ANICHE ✆03.27.94.57.97

Avis de décès paru dans La Voix du Nord le 13/11/2022 

Jean-Claude Tison (promo 57 61) nous a quittés. Directeur d’école primaire honoraire, Officier des Palmes Académiques, Militant Associatif – Syndicaliste et Politique engagé, ses obsèques seront célébrées le mercredi 16 novembre 2022 à Hazebrouck.



Nous avons reçu ce message de Michèle Stubert nous annonçant le décès de Jean-Claude Tison promo 57 61 :

"Une amie d'HAZEBROUCK vient de m'envoyer ce faire part de décès de Jean-Claude Tison. Je pense qu'il était de la promo 1957-61, comme son épouse Claudie Louchart, qui était une de mes  amies de promo. "

Michèle Stubert promo 1957-61 de l'ENF


Avis de décès
Photographie de Jean-Claude TISON
HAZEBROUCK

Souvenez-vous de

Monsieur Jean-Claude TISON

Directeur d’école primaire honoraire
Officier des Palmes Académiques
Militant Associatif – Syndicaliste et Politique engagé

veuf de Claudie LOUCHART

décédé à Hazebrouck le vendredi 11 novembre 2022 dans sa
81e année.

Ses funérailles seront célébrées le mercredi 16 novembre 2022
à 10 h 30 en l’église Notre-Dame à Hazebrouck, suivies de l’inhumation au cimetière Notre-Dame dans le caveau de famille.
Réunion à l’église à 10 h 10.
L’offrande en fin de cérémonie tiendra lieu de condoléances.

De la part de :
Claudie TISON-LOUCHART (†), son épouse,
Alain TISON et Sabrina BOULANGER,
Valérie et Pascal THIBAULT-TISON, ses enfants,
Marine et Jérôme CERVERA-TISON,
Justine TISON et Loïc LAFAGE,
Etienne TISON et Beatrice INTOPPA,
Baptiste THIBAULT et Lola ROBELIN,
Arsène THIBAULT,
Paul THIBAULT,
Gaspard THIBAULT, ses petits-enfants,
ses arrière-petits-enfants,
toute la famille et ses nombreux amis.

Dans l’attente de ses funérailles, Jean-Claude repose au salon funéraire Schoonheere, « Les Roses », 45, Bd Abbé Lemire à Hazebrouck (ouvert de 9 heures à 19 heures).

Cet avis tient lieu de faire-part.

59190 Hazebrouck - 1, rue Victor Hugo

Pompes Funèbres SCHOONHEERE
45 Bd Abbé Lemire 59190 Hazebrouck 03.28.40.03.03
www.pompes-funebres-schoonheere.fr

Lieu des obsèques

Les obsèques de Jean-Claude TISON seront célébrées le mercredi 16 novembre 2022 à Hazebrouck.

Dépôt de gerbes en ce 11 novembre 2022 à l'ex-école normale d'instituteurs de Douai par l'amicale des anciens normaliens de Douai

Comme chaque année, il a été procédé au dépôt de gerbe aux pieds d’Hercule, à l’école normale de Douai, ce 11 novembre 2022 à 9h30. La cérémonie était présidée par Michel Bonfils, président de l'amicale des anciens normaliens de Douai, en présence d'Agnès Dupuis : première adjointe au maire de Douai en charge de l’enfance, de l’éducation et de l’égalité femme-homme, Mohamed Khéraki : deuxième adjoint aux affaires sociales, logement et habitat, Christelle Devred, IDEN de Douai, Mme Poupart, directrice de l'école annexe, Françoise Caboche et Michèle Wlodarczak, respectivement trésorière et secrétaire de l'amicale des normaliennes de Douai, Didier Delécolle, secrétaire de l'amicale des normaliens, Michel Wencel, Alain Carré, Bernard Coget, André Pruvost, André Léger et Jean-Marie Devaux, membres du conseil d'administration de l'amicale des anciens normaliens de Douai. Le discours a été lu par Paul Majowski, secrétaire adjoint de l'amicale. La cérémonie s'est terminée par des retrouvailles fort sympathiques devant un café dans la salle des personnels du lycée d'excellence Edgar Morin.


DISCOURS DE PAUL MAJOWSKI


En ce 11 novembre 2022 nous sommes réunis pour commémorer l’Armistice qui mit fin à la première guerre mondiale. Chaque année nous déposons une gerbe à la mémoire des nôtres morts pour la France, 325 élèves-maîtres, instituteurs, issus de cette école normale qui nous a formés à peine sortis de l’adolescence pour servir la République. 








N’oublions pas les 66 morts pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale et 2 en Algérie.

Le 11 novembre 2019 M. Natali et son épouse nous ont accompagnés dans la célébration du devoir de mémoire, partageant les moments de recueillement et la chaleur des retrouvailles, au pied de la statue d’Hercule terrassant le lion de Némée. Cette œuvre puissante est présente dans la mémoire de chaque normalien, elle rappelle combien il faut lutter pour atteindre la victoire.

Martine Aubry a salué « l’homme de culture, l’humaniste et le grand républicain » en la personne de M. Natali. Dans sa carrière remarquable on peut brièvement noter qu’il fut le directeur de l’U.F.R. d’histoire à Lille III . Il rejoignit le poste de directeur adjoint de l’I.U.F.M académie du Nord, enfin il fut appelé à la Présidence de l’Université populaire de Lille de 2009 à 2015, poursuivant la modernisation de l’offre culturelle par la réalisation de cycles consacrés aux média et à la citoyenneté

La notion de citoyenneté est dans le fondement de la République, M. Natali l’avait intégrée dans son action. Il ne s’agit pas ici de faire un cours sur ce sujet mais de souligner que les citoyens sont l’ultime ressource lorsque la République est en danger. Un article tiré de nos bulletins rend compte de la mobilisation des esprits après la défaite de 1871. Dans les écoles l’entraînement se faisait avec des fusils en bois dans des bataillons scolaires. Les chants patriotiques étaient à l’honneur.

Un siècle plus tard fin du service militaire obligatoire pour passer à une armée de métier. (1996-1997 J. Chirac signe la fin du service militaire obligatoire).On peut le regretter alors que s’est posée la difficulté d’intégrer à la Nation les jeunes Français issus de l’immigration récente. Le service civil fut suspendu, non supprimé, il concernait les objecteurs de conscience. Cette mutation est d’autant plus spectaculaire lorsque l’on se souvient que nos soldats de 1914 répondaient à l’appel la fleur au fusil ! La Première Guerre mondiale devait durer quatre longues et terribles années. 

Depuis le 13 mai 2010 le service civique participe au lien social et à la solidarité. Il offre des engagements de 6 à 12 mois dans 10 domaines avec une indemnité.Il concerne les jeunes de 16 à 25 ans et même 30 ans pour les jeunes en situation de handicap. Voir sur service.civique.gouv.fr 

La victoire fut méritée au bout d’une lutte acharnée et cruelle le 11 novembre1918. Les pertes humaines s’élèvent à 18,6 millions de morts, 9,7 millions pour les militaires, 8,9 millions pour les civils, sans compter les décès dus à la grippe espagnole. 

Plus de 1,3 millions de militaires figurent dans la base de données « Morts pour la France ». 

Quel a été le processus qui a déterminé l’armistice ? En résumé, dès le 29 septembre 1918 Erich Ludendorf demande au gouvernement allemand de solliciter un armistice. Les militaires ne veulent pas endosser la responsabilité de la défaite. Matthias Erberger Secrétaire d’État est désigné pour signer l’armistice à l’allure de capitulation. 

L’Allemagne ne peut pas commémorer ce jour de défaite mais rend hommage aux soldats allemands morts à la guerre le deuxième dimanche précédant le premier dimanche de l’Avant : c’est le Jour national de Deuil (Volkstrauertag), première cérémonie en 1926.

L’esprit de revanche a généré une succession de conflits , après la guerre de 1870-1871 perte de l’Alsace et de la Lorraine, puis en Allemagne la défaite de 1918 entraînant l’occupation de la Ruhr au titre des dommages de guerre et les profondes modifications dans le tracé des frontières. 

Pour conclure une note optimiste lorsque l’on constate le rapprochement franco-allemand et les bonnes relations entre les présidents des deux pays, au fil des ans.

"Qu’aurait été le déroulement de mon existence s’il n’y avait pas eu deux tables de tennis de table au ciroir de l’Ecole Normale d’Instituteurs de Douai ?" par Bernard Coget (promo 61 65)

De l’impact du «ciroir» de l’ENG dans le déroulement de ma vie.



Bernard COGET (promotion 1961-1965).


J’ai hésité à écrire ce texte qui relève à la fois de la vie à l'École Normale mais aussi pour une part importante de ma vie privée. C’est finalement Stéphan MARCINKOWSKI qui m’a convaincu de le faire. Il faut prendre ce récit comme anecdotique et je ne doute pas que le parcours de vie de nombreux camarades soit aussi marqué d’événements vécus lors de leur passage à l’ENG.


En préalable, la découverte du sport à l’ENG.


Le sport au «cours complémentaire»


Dans les années 60, peu de «cours complémentaires» assuraient la pratique de l’éducation physique et quand c’était le cas, l’encadrement n’était pas composé de professeurs d’éducation physique. 

Aux «cours complémentaires» d’Aniche, l’initiation au sport reposait sur quelques bonnes volontés locales : un encadrant du club de volley-ball et un autre du club de gymnastique.

Les séances, intégrées dans l’emploi du temps, comportaient certes quelques fondamentaux comme les courses, la préparation aux épreuves de fin de troisième, en particulier celles du concours d’entrée à l’Ecole Normale, mais s’organisaient essentiellement autour de la pratique du volley-ball et de la gymnastique.

Par ailleurs, il n’est pas inutile de préciser, que de nombreuses fois, alors que la classe traversait la longue cour de l’établissement scolaire pour sortir de l’établissement et se rendre au stade de football ou à la salle de gymnastique, le directeur, également professeur de mathématiques dans la classe spécifique de préparation au concours d’entrée à l’Ecole Normale, nous récupérait et nous profitions d’une heure supplémentaire de mathématiques !...

S’appuyer sur l’attrait du sport chez les élèves pour en faire un outil éducatif et donner à tous les jeunes les moyens de développer au maximum leurs possibilités était un concept globalement à peine germé.

Par ailleurs en ce qui me concerne, la pratique sportive ne faisait pas partie de mon environnement socio culturel et me considérant comme peu doué, j’y étais très moyen et peu enclin.


Le sport à l’ENG.


Mes camarades et moi découvrons vite que ce concept globalement naissant est déjà en pratique à l’Ecole normale, appliqué par les professeurs d’éducation physique : Georges HAGE, Jean JOLY, Jean MONARD.

Nous bénéficions du «droit au sport et au plein air pour tous» et les futurs enseignants que nous sommes se sensibilisent à cet état d’esprit pour application dans leur pratique professionnelle future.

L’éducation physique s’inscrit avant tout dans la volonté de permettre à tous les élèves de ne plus être «victimes de leur capital génétique et socioculturel» sans pour autant négliger la performance.

Mes progrès furent significatifs dans plusieurs domaines : courses de vitesse et de fond, pratique des sports collectifs, en particulier le volley-ball et un peu de rugby.

L’amélioration des capacités de chacun était une culture intégrée et l’élève gardait une part de responsabilité dans le choix des activités : je me souviens parfaitement de la possibilité que nous laissait Jean JOLY, lors de certaines séances d’EPS, de choisir ce que nous voulions faire. Souvent, j’optais pour un long footing, cumulant les tours de piste durant une heure. J’ai poursuivi durant ma vie la pratique de cet effort solitaire et la bonne capacité cardio-vasculaire dont je dispose encore actuellement en est le bénéfice.

Le cumul des performances individuelles, chacun dans la volonté de faire le mieux possible, aboutissait à la performance collective. Les bons résultats en athlétisme, en sports collectifs, Handball et rugby en particulier en témoignent. On peut évoquer également la victoire de l’ENG, chaque année au cross du nombre de Wagnonville même s’il est vrai que l’obligation de participation aidait largement au résultat.


Du «ciroir» de l’ENG à la pratique du tennis de table en compétition.


Au sous-sol de l’aile gauche des bâtiments de l’ENG, se trouvaient les casiers individuels où nous stockions nos paires de chaussures, le matériel et les produits pour les entretenir.

Dans ce sous-sol, ainsi appelé «ciroir», deux tables de tennis de table étaient installées, libre d’accès. Quelques normaliens s’y retrouvaient à chaque moment de libre pour échanger quelques balles et plus longuement le jeudi après-midi.

J’étais de ceux-là et j’eus le privilège d’y côtoyer d’excellents joueurs comme Marcel DEJARDIN (parmi les meilleurs Flandriens de l’époque) et Yannick DUFOUR excellent joueur.

La qualité de leur jeu renforça le plaisir que je prenais à jouer. Je me procurai rapidement une raquette de bonne qualité pour succéder à mon premier matériel, trop basique.

Largement dépassé par le niveau de jeu de Marcel et Yannick, je m’évertuais au cours des mois, des années à grignoter de plus en plus de points à mes deux principaux adversaires, supplantant par ailleurs d’autres camarades dont le niveau de pratique de départ était équivalent au mien.

Cette période de l’ENG me vit rejoindre le club de tennis de table d’Aniche et pratiquer la compétition au niveau départemental.

Je quittais l’ENG, largement ouvert à la pratique sportive et touché par le virus du tennis de table.


Du joueur de tennis de table à l’entraîneur et au dirigeant d’association.


Durant la seconde partie des années 60, ma progression me permit d’atteindre le niveau régional en compétition. Au retour du service militaire, le rapport de force s’était inversé avec les meilleurs de mes camarades des débuts au ciroir de l’ENG.

C’est incontestablement les années 1970 qui virent mes meilleurs résultats (place de demi-finaliste au championnat des Flandres, joueur de nationale 2 au club de Somain, vainqueur de tournois régionaux).

Rejoignant le club de Douai, j’eus souvent l’occasion de rencontrer Jean JOLY et d’échanger avec lui.

Cette période fut celle également où je passais mes diplômes d’entraîneur, assurant ensuite l’entraînement des nationaux au club, encadrant des stages départementaux et régionaux, prenant successivement la responsabilité des commissions techniques départementale et régionale.

Enfin, la rencontre avec le directeur national du tennis de table français et ma collaboration avec lui, alors qu’il occupait successivement les postes de Directeur technique national en Suisse et en Allemagne me permirent d’améliorer mes compétences d’entraîneur.

Le virus du tennis de table contaminant le reste de la famille, mon épouse ouvrait un commerce de matériel de tennis de table en 1977 et mon jeune fils commençait son initiation.


Les années 80 et 90 : des évolutions, mais le sport tennis de table reste un moteur de la vie familiale et même professionnelle.


Pour éviter toute confusion entre le commerce et mes fonctions de dirigeant régional, je démissionne du comité directeur de la Ligue.

Mon fils poursuit sa progression, se place parmi les meilleurs de sa génération, rejoint le « pôle France » tennis de table au CREPS de Wattignies. Dès lors, j’arrête de m’entraîner et de jouer pour lui consacrer mon temps.

J’assure la préparation et l’entraînement des joueurs de Nationales 1 et 2 du club de Bruille-Lez-Marchiennes.

J’interviens sur certaine séances d’entraînement du pôle France tennis de table et participe à la formation des Brevets d’Etat tennis de table au CREPS de Wattignies.

J’ai l’occasion de côtoyer de nouveau Marcel DEJARDIN devenu conseiller technique régional du tennis de table.

J’encadre la pratique du sport universitaire tennis de table à l’Ecole d’Ingénieurs des Mines de Douai.

Ma fille, d’abord salariée dans l’affaire commerciale de mon épouse, devient secrétaire administrative et comptable du Comité départemental du Nord de tennis de table, poste qu’elle occupe encore.

Mon fils poursuit sa carrière sportive et évolue en Nationale 1 à Proville puis à Bruille-les-Marchiennes.

Ainsi notre vie familiale et professionnelle est largement rythmée par le tennis de table.


Une période d’éloignement du monde du tennis de table.


D’un commun accord, le 31 décembre 1999, mon épouse cesse son activité commerciale et j’arrête d’entraîner pour vivre de nouvelles aventures associatives. Mes contacts avec le monde du tennis de table deviennent rares jusque la fin des années 2000.


Le retour à la compétition à la fin des années 2000.


Mon fils abandonne la compétition au niveau national et le temps d’entraînement qu’elle exigeait pour accompagner ses enfants dans leur parcours sportifs. 

Il me suggère de reprendre la compétition. J’accepte, reprends la compétition au niveau départemental et j’ai la joie depuis un an et demi de jouer dans la même équipe que le plus jeune de mes petits fils.

Par ailleurs, en compétitions individuelles, dans ma catégorie vétérans 4 (plus de 70 ans), j’engrange quelques réussites : champion des Hauts de France en 2017, troisième en 2018. Au championnat de France 2018, en catégorie vétéran 4, j’obtiens une médaille de bronze en double messieurs et en simples messieurs. 

Oublions le sursaut de vanité qui précède et retenons surtout que ma pratique sportive m’aide à conserver, avec l’aide des deux ou trois cachets, la meilleure santé possible.


En conclusion.


Indubitablement, le goût pris de la pratique sportive à l’ENG, le ciroir de l’ENG ou plus précisément l’existence des deux tables de tennis de table dans ce lieu, l’opportunité de la présence de camarades très bons pratiquants ont déclenché un processus qui a marqué le déroulement de ma vie.

Au crépuscule de ma vie, une question que je me pose et qui restera sans réponse est celle-ci : qu’aurait été le déroulement de mon existence s’il n’y avait pas eu deux tables de tennis de table au ciroir de l’Ecole Normale d’Instituteurs de Douai ?

Espérant que ce regard en arrière, très personnel, ne vous aura pas trop importuné et qu’il suscitera chez certains d’entre vous une démarche identique.


Jean-Pierre Gavériaux (promo 58 62) n'est plus . Professeur puis proviseur, il s'est passionné pour l'histoire locale comme on le lira dans l'article que la Voix du Nord lui consacrait en 2017

Jean Ledoux, promo 56 60, nous fait part du décès de Jean-Pierre Gavériaux

Avis de décès
WALINCOURT-SELVIGNY

Madame Françoise GAVERIAUX-BOURGEOLET, son épouse,
Vincent GAVERIAUX et Stéphanie BONNIN,
son fils et sa belle-fille,
Prune, sa petite-fille adorée,

Monsieur et Madame Alain GAVERIAUX,
Monsieur et Madame Daniel BOURGEOLET,
Madame Germaine BOURGEOLET,
Monsieur Jean-Luc DUBOIS et Pascale (†),
ses frère, beaux-frères et belles-sœurs,
ses neveux et nièces,

Monsieur et Madame Michel DELCOURT,
Madame Eliane LEFEBVRE, ses oncles et tantes
ainsi que toute la famille,

Henri et Michèle COURTECUISSE,
Madame Saida EL BENNOURI,
ses nombreux amis,

ont la douleur de vous faire part du décès brutal de 

Monsieur Jean Pierre GAVERIAUX

Chevalier de l'ordre national du Mérite
Officier des palmes Académiques

survenu le lundi 7 novembre 2022 dans sa 80e année.

La cérémonie religieuse sera célébrée le samedi 12 novembre 2022 à 10 h 30 en l'église Saint-Pierre de Walincourt, suivie de l'inhumation à l'ancien cimetière de Bertry.

L'offrande tiendra lieu de condoléances.

Pas de plaques, s'il vous plaît.

Dans l'attente de ses funérailles, Monsieur GAVERIAUX repose à la chambre funéraire de Walincourt, située au 53, rue de Cambrai, où la famille recevra les visites ces mercredi 9, jeudi 10 et vendredi
11 novembre de 15 heures à 19 heures.

Cet avis tient lieu de faire-part.

Pompes Funèbres GARREAUD
59127 WALINCOURT-SELVIGNY
✆ 03.27.37.73.02

Avis de décès paru dans La Voix du Nord le 09/11/2022 | réf ROS2_2001311260_16720287_19 | publication web le 09/11/2022. Vous pouvez acheter et lire La Voix du Nord du 09/11/2022
Lieu des obsèques

Les obsèques de Jean Pierre GAVERIAUX seront célébrées le samedi 12 novembre 2022 à Walincourt-Selvigny.



Voici un article de la Voix du Nord qui lui a été consacré le 25 mars 2017 : 

Voyage dans l’histoire des églises et des paroisses avec Jean-Pierre Gavériaux

Passionné d’histoire locale et passionnant, Jean-Pierre Gavériaux vient d’écrire un nouvel ouvrage : De Saint-Pierre à Saint-Martin. Un voyage dans l’histoire des églises, des paroisses et des cimetières catholiques de Walincourt-Selvigny.


Walincourt-Selvigny. Jean-Pierre Gavériaux, 74 ans, est retraité de l’Éducation nationale. Ce professeur devenu proviseur, connu et reconnu dans le Cambrésis a toujours eu une vie associative riche. Encore plus depuis qu’il est à la retraite. Sous l’une de ses nombreuses casquettes, il participe à l’animation du moulin Brunet en tant que guide-conférencier bénévole.

Depuis plusieurs années, dans le cadre des journées du patrimoine, il organise des « promenades découverte » du village lors desquelles il raconte la vie de lieux qui existent toujours ou qui ont disparu et qui sont chargés d’histoire. La densité et la richesse de ce qu’il a découvert en construisant la trame de son récit lui ont donné l’idée de rédiger un livre, en cours d’écriture. « Mais lorsque j’ai abordé la présentation de l’église Saint-Pierre, de sa paroisse, de son cimetière je me suis trouvé à gérer une masse telle de documents que j’avais là matière à écrire un ouvrage », confie l’historien. Encouragé par les initiatives de son ami Robert Lenglet qui entendait marquer le 80ème anniversaire des travaux d’agrandissement de l’église, il se lance. Au début, il s’agissait seulement d’écrire l’histoire de Saint-Pierre, mais dans la logique de la fusion de Walincourt avec Selvigny, il a étendu ses recherches à l’église Saint-Martin.

Grâce aux archives communales, aux registres de délibération du conseil municipal conservé depuis les origines (1791), aux archives paroissiales, mais aussi aux archives privées de Jeannine Taisne ou à la formidable collection de cartes postales anciennes d’Henry Courtecuisse, l’ouvrage prend vie. « Pour Saint-Martin, les archives communales ont malheureusement disparu au moment de la fusion des communes de Walincourt et de Selvigny. Ne subsistent aujourd’hui qu’une chronique paroissiale et quelques archives privées. »

De l’impact de la Révolution sur l’église aux travaux de l’abbé Pouille dans l’aménagement intérieur de l’église, en passant par l’émergence d’une paroisse protestante au coude à coude avec la paroisse catholique ou l’action militante de l’abbé Bécue à qui l’on doit les travaux d’agrandissement de l’église en 1934, la construction d’une salle d’œuvres (de théâtre et de cinéma), la création d’une bibliothèque paroissiale, le lancement d’un journal paroissial et d’une chorale, sans oublier la création du carré militaire… ou pour Saint-Martin, la tutelle exercée par le château de Sorval sur la paroisse, l’ouvrage est richement documenté.

Enfin on trouve à la fin, un catalogue des principales pièces de mobilier et des principaux objets de culte présents dans les deux églises et photographiés par Daniel Burghelle, dont notamment le ciboire volé en fin d’année dernière.

Mais plus que quelques jours pour se procurer De Saint-Pierre à Saint-Martin ; après le 31 mars, il sera trop tard (lire ci-dessous) ! S. Z.

Voici le témoignage émouvant d'un de ses anciens élèves, également normalien sur notre page Facebook :

Géry QuennessonJe m’associe à cet hommage. JP Gavériaux fut l’un de mes professeurs quand j’étais en 3e au CEG de Walincourt. C’est lui qui m’a incité à passer le concours d’entrée à l’école normale. Il m’y avait préparé. Ce fut le début de ma carrière. J’avais pu échanger avec lui quand je suis devenu inspecteur de l’éducation nationale et lui dire toute ma reconnaissance.


 

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