Affichage des articles dont le libellé est LYCÉE D'EXCELLENCE. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est LYCÉE D'EXCELLENCE. Afficher tous les articles

dimanche 21 janvier 2024

Le Lycée d'excellence Edgar Morin perpétue les valeurs sportives de l'école normale d'instituteurs de Douai dont il a hérité des murs et des équipements.

 

Ci-dessous le texte intégral de l'article de la Voix du Nord paru de dimanche 21 janvier 2023

Football : convention entre l’ES Lambres et le lycée Edgar-Morin pour la création d’une section sportive foot

Une convention tripartite liant l’établissement scolaire, le club et la mairie de Lambres vient d’être paraphée. Elle pourrait permettre à l’ESL de développer sa politique de formation. 

PHO_0_Convention_Lambres___lycee_E__Morin

Par NELLO BENEDETTI (CLP) 

Publié: 18 Janvier 2024 

En septembre, la classe foot ouverte au lycée d’excellence Edgar-Morin depuis la rentrée scolaire 2023 deviendra une section sportive à part entière, labellisée par la FFF et le Rectorat. Contacté pour devenir club support, le SC Douai, intéressé dans un premier temps, a finalement décliné la proposition. L’ES Lambres s’est alors positionnée. 

À terme, la section sportive, sous la responsabilité de Maël Gloaguen, professeur d’EPS du lycée, pourra accueillir seize joueurs venus de tous horizons géographiques, en seconde, première et terminale. Obligation : fréquenter l’internat. Deux éducateurs de l’ES Lambres compléteront l’encadrement. Avec une double séance hebdomadaire en club ajoutée aux deux en section plus le match du week-end, c’est l’assurance d’accélérer le développement des joueurs.

Ce fonctionnement va permettre au club de changer de dimension et de rayonner au-delà de l’arrondissement avec comme objectif de stabiliser ses équipes de foot à onze au niveau ligue, ambitionne Mathieu Duconseil. Un accélérateur autant scolaire que sportif. « Les joueurs vont partager une vie sociale toute la semaine, des affinités vont se créer, l’émulation va les pousser à viser plus haut et favorisera la cohésion » affirme l’ancien pensionnaire du centre de formation du RC Lens. « Des sept saisons passées à la Gaillette, je n’ai que de bons souvenirs » ajoute celui qui dirige les stages Raphaël Varane, alors son camarade de chambre.

Une section sportive ouverte à tous 

L’entrée en section sportive, ouverte à tous, se fera sur sélection pour les futurs élèves de seconde (probablement en mars). L’élève demeure licencié dans son club d’origine. Il est évident que Lambres voudra en tirer quelques avantages. « À terme, nous souhaitons intégrer en section la moitié de nos effectifs concernés par le dispositif et nous donner les moyens de promouvoir une véritable politique de formation » insiste l’ancien gardien de but. Pour le lycée Edgar-Morin, fortement impliqué dans la diversification d’activités qu’elles soient sportives (boxe UNSS, et section sportive judo avec Pierre Slysz) ou culturelles (atelier photos, initiation au bridge, théâtre, partenariats maritimes), ce nouveau projet c’est vraiment du gagnant-gagnant.

- Renseignements auprès du lycée. Mail : ce.0596892w@ac-lille.fr (tel : 03 27 08 02 00) ou mael.gloaguen@ac-lille.fr (tel 06 43 06 67 93).


lundi 27 mars 2023

Portes ouvertes au lycée d'excellence Edgar Morin ce samedi 25 mars 2023. L'occasion d'une petite visite nostalgique. En attendant le banquet du 2 avril pour l'amicale des anciens de l'école normale de Douai

Le samedi 25 mars de 9h à 13h, c'était journée  Portes Ouvertes au lycée d'excellence Edgar Morin dans les locaux mêmes de l'ex-école normale d'instituteurs de Douai. 

Nous en avons profité pour faire un petit reportage vidéo en visitant les salles de classes, l’internat, la salle de musculation et de boxe, le CDI et le parc … Tout cela en 2 mn :



Petit panoramique de la cour de l'horloge




jeudi 7 février 2019

Les lycéens du lycée d'excellence Edgar Morin continuent de faire honneur à leurs prédécesseurs en ce lieu qui fut l'école normale des instituteurs de Douai


Lycéens à Edgar-Morin,  ils enfilent les robes  de la justice 
PAR LINDA MARTEAU
douai@lavoixdunord.fr


Quinze élèves du lycée d’excellence Edgar-Morin ont joué une audience fictive, mardi soir, au tribunal de grande instance de Douai.   Un vrai dossier avait été choisi par leurs professeurs et des magistrats. 
DOUAI.
Mardi, 18 h, au tribunal de grande instance de Douai . La sonnerie retentit, la juge et ses deux assesseurs font leur entrée. Anthony D., 17 ans, comparaît devant le tribunal pour enfant pour menaces de mort avec arme. À première vue, cette audience n’a rien d’extraordinaire… Si ce n’est qu’elle est menée par des mineurs ! Ils s’appellent Lena, Perrine, Mohamed, Thomas, Su Chen… Ces 15 élèves sont en seconde au lycée d’excellence.
Les élèves ne connaissaient ni le vocabulaire, ni le déroulé d’une audience. Ils ont travaillé le dossier avec des professionnels. 
« Cette audience fictive s’inscrit dans le cadre de la Journée de la justice à Douai, qui se déroulera le 29 mars, précise Damien Langlet, professeur d’histoire-géographie. Nous avons choisi avec les magistrats une affaire réelle anonymisée. »
Anthony parle avec franchise. Il a reconnu les faits remontant au 20 août 2017, au foyer Victor-Hugo, à Amiens. « Je ne connaissais pas la victime. Je suis allé dans sa chambre pour faire connaissance. Il m’a poussé, je me suis énervé. » Pour se venger, il demande à un autre mineur du foyer de le frapper le lendemain. « Et d’où provenait le couteau ? », l’interroge la juge. « Je l’ai volé à la cantine… J’ai vite regretté ce qui s’était passé ». Thomas, qui tient le rôle de la victime, raconte : « Je l’ai repoussé car il a commencé à toucher mes parties intimes. Ce soir-là, j’ai fugué car j’ai eu peur des représailles. Quand je suis revenu, j’ai été frappé. » Témoin, parents et éducateurs se succèdent à la barre.
AMBIANCE PARTICULIÈRE
« Les élèves ne connaissaient ni le vocabulaire, ni le déroulé d’une audience. Ils ont travaillé le dossier avec des professionnels. Certains, très timides ont réellement progressé. Le projet a instauré une ambiance particulière dans la classe », s’enthousiasme Damien Langlet.
Selon l’avocat, l’acte d’Anthony s’explique par un climat familial difficile : un père alcoolique, une mère dépassée par son fils… « Il a mal vécu la séparation de ses parents. » Pour la procureure, interprétée par Su Chen, « ces difficultés n’expliquent pas la violence. Ce sont des gestes inacceptables ». Elle a requis une peine de trois mois de prison avec sursis et une mise sous protection judiciaire jusqu’à sa majorité. Peu avant 19 h, le tribunal rend son jugement : une admonestation (un avertissement solennel) couplée d’une liberté surveillée pour une durée d’un an. Ses parents devront verser 2 500 € à la mère de la victime. Les applaudissements fusent. De grands sourires se dessinent sur les visages des lycéens, fiers d’avoir relevé le défi. Et il y a de quoi !

dimanche 25 février 2018

Si la chapelle m'était contée....


De chapelle, à l'origine, lorsque l'école normale ouvrit ses portes rue d'Arras le 1er octobre 1877, il y a 140 ans, sous la IIIe République, McMahon en était le président, elle devient un musée pédagogique en 1887, salle de récréations en 1894, salle de collections et de documentation en 1935 

C'est en 1946 qu'un plancher en béton va créer deux niveaux dans ce vaste volume : à l'étage est aménagé une salle des fêtes et de réunions, le rez-de-chaussée est transformé en réfectoires, c'est celui-là même qui nous accueille pour nos agapes amicalistes une fois par an.




 Elle devient salle de conférences du centre IUFM de Douai, inaugurée par François Fillon, ministre de la recherche de l'enseignement supérieur, le 9 novembre 1993.


Plus près de nous, elle a servi de cadre à l’inauguration officielle du lycée d’excellence Edgar Morin par  le directeur général de l'enseignement scolaire (DGESCO) de Luc Chatel au ministère de l'Éducation nationale, à savoir l’actuel ministre de l’éducation nationale Jean-Michel Blanquer, en présence d’Edgar Morin lui-même




jeudi 23 juin 2016

Le lycée d'excellence Edgar Morin vient encore de démontrer l'originallité et la qualité de sa pédagogie. En tant que continuateur de notre ENI, il fait honneur à notre établissement et à ceux qui l'ont fait rayonner


Ils ont passé trois jours à Paris pour une enquête sociologique qui a donné lieu à la rédaction d’un magazine. L’occasion pour ces lycéens de première de découvrir des réalités très diverses et de faire de belles rencontres.



Une rencontre, dans un café du quartier de la Sorbonne, avec Edgar Morin, celui-là même qui a donné son nom à leur établissement.

Fin avril, une classe de première L-ES du lycée Edgar-Morin s’est rendue à Paris pour un séjour de trois jours. Au programme, non pas les visites traditionnelles de sites incontournables de la capitale, mais la finalisation d’un projet de découverte sociologique.
Les lycéens étaient accompagnés des professeurs Quentin Rouget (sciences économiques et sociales), Damien Langlet (histoire-géo), Vanessa Monsigny (français) et Aurélie Gathelier (documentaliste). L’objectif initial de ce « rallye sociologique » était de faire ressentir aux élèves queles notions théoriques abordées en classe ont une existence réelle sur le terrain.
Diversité sociologique et culturelle
Il n’est pas facile de poser un œil socialement objectif quand on arrive dans un lieu inconnu. Les enseignants ont donc préparé les lycéens avant de les lâcher dans Paris, dans des arrondissements peut-être proches mais ô combien extrêmes dans leur diversité sociologique et culturelle.
Les élèves ont d’abord appris à s’interroger, à interroger, à interviewer leurs compatriotes puis à synthétiser les informations reçues avant de rédiger un article. En effet, la finalisation de ce travail était la réalisation d’un magazine. Dans cette préparation, les enseignants ont été secondés par Alexandre Lenoir, formateur à l’ESJ (École supérieure de journalisme) de Lille.
Puis, pendant trois jours, les lycéens, répartis en groupes de cinq, ont découvert différents quartiers de Paris. Chaque groupe était accompagné d’un professeur et comprenait un élève de l’atelier photo du lycée chargé de l’illustration des articles.
Des rencontres inoubliables
À la découverte des quartiers sous l’angle sociologique, s’ajoutaient des visites de sites culturels comme la BNF, le musée de l’Homme ou le Louvre. Il n’a pas toujours été facile pour les lycéens de délier les langues, mais ils ont pu exercer leur talent de journalistes-sociologues en herbe dans des quartiers savamment choisis pour leur richesse et leur diversité : Barbès, le parc Monceau, les Champs-Élysées, la place des Vosges… Ils ont également fait de belles rencontres comme les rédacteurs du journal L’Actu, un disquaire du XIe, le député Marc Dolez à l’Assemblée nationale et… Edgar Morin dans le quartier de la Sorbonne.
Leur magazine Pari(s) gagné ! est aujourd’hui réalisé. Les articles sont passionnants, les photos superbes… Un travail qui résume à la perfection cette séance de travaux pratiques grandeur nature dans la capitale.
Le contenu de ce magazine sera bientôt téléchargeable sur le site du lycée : http://lycee-excellence-morin.fr

Le lycée d'excellence Edgar Morin vient encore de démontrer l'originallité et la qualité de sa pédagogie. En tant que continuateur de notre ENI, il fait honneur à notre établissement et à ceux qui l'ont fait rayonner


Ils ont passé trois jours à Paris pour une enquête sociologique qui a donné lieu à la rédaction d’un magazine. L’occasion pour ces lycéens de première de découvrir des réalités très diverses et de faire de belles rencontres.



Une rencontre, dans un café du quartier de la Sorbonne, avec Edgar Morin, celui-là même qui a donné son nom à leur établissement.

Fin avril, une classe de première L-ES du lycée Edgar-Morin s’est rendue à Paris pour un séjour de trois jours. Au programme, non pas les visites traditionnelles de sites incontournables de la capitale, mais la finalisation d’un projet de découverte sociologique.
Les lycéens étaient accompagnés des professeurs Quentin Rouget (sciences économiques et sociales), Damien Langlet (histoire-géo), Vanessa Monsigny (français) et Aurélie Gathelier (documentaliste). L’objectif initial de ce « rallye sociologique » était de faire ressentir aux élèves queles notions théoriques abordées en classe ont une existence réelle sur le terrain.
Diversité sociologique et culturelle
Il n’est pas facile de poser un œil socialement objectif quand on arrive dans un lieu inconnu. Les enseignants ont donc préparé les lycéens avant de les lâcher dans Paris, dans des arrondissements peut-être proches mais ô combien extrêmes dans leur diversité sociologique et culturelle.
Les élèves ont d’abord appris à s’interroger, à interroger, à interviewer leurs compatriotes puis à synthétiser les informations reçues avant de rédiger un article. En effet, la finalisation de ce travail était la réalisation d’un magazine. Dans cette préparation, les enseignants ont été secondés par Alexandre Lenoir, formateur à l’ESJ (École supérieure de journalisme) de Lille.
Puis, pendant trois jours, les lycéens, répartis en groupes de cinq, ont découvert différents quartiers de Paris. Chaque groupe était accompagné d’un professeur et comprenait un élève de l’atelier photo du lycée chargé de l’illustration des articles.
Des rencontres inoubliables
À la découverte des quartiers sous l’angle sociologique, s’ajoutaient des visites de sites culturels comme la BNF, le musée de l’Homme ou le Louvre. Il n’a pas toujours été facile pour les lycéens de délier les langues, mais ils ont pu exercer leur talent de journalistes-sociologues en herbe dans des quartiers savamment choisis pour leur richesse et leur diversité : Barbès, le parc Monceau, les Champs-Élysées, la place des Vosges… Ils ont également fait de belles rencontres comme les rédacteurs du journal L’Actu, un disquaire du XIe, le député Marc Dolez à l’Assemblée nationale et… Edgar Morin dans le quartier de la Sorbonne.
Leur magazine Pari(s) gagné ! est aujourd’hui réalisé. Les articles sont passionnants, les photos superbes… Un travail qui résume à la perfection cette séance de travaux pratiques grandeur nature dans la capitale.
Le contenu de ce magazine sera bientôt téléchargeable sur le site du lycée : http://lycee-excellence-morin.fr

samedi 30 janvier 2016

Le lycée d'excellence , digne continuateur de notre ENG rue d'Arras, en direct avec Jérusalem et Thomas Coex, de l'AFP


Des élèves de 1re et terminale du lycée d’excellence Edgar-Morin ont échangé mardi avec Thomas Coex, photojournaliste à l’AFP, spécialisé sur le Moyen-Orient. Le Douaisien a évoqué son métier et le conflit israélo-palestinien.

Une photo de Thomas Coex : un Palestinien utilise une fronde pour combattre les militaires israéliens à Ramallah. PHOTO THOMAS COEX/AFP



Suite aux événements du mois de novembre, les élèves du lycée d’excellence Edgar-Morin se sont montrés très curieux des problématiques autour du Moyen-Orient. Ils se sont notamment interrogés sur ce qui a provoqué l’émanation de Daesh et son implication dans les attentats. Les enseignants, chacun en fonction de sa discipline, ont essayé de leur apporter le meilleur éclairage ; cependant, il leur a semblé également intéressant, vu les enjeux, de proposer aux lycéens un projet plus spécifique.
Ils ont reçu pour cela, l’aide de Thomas Coex, Douaisien de naissance, qui, après de nombreuses affectations, est devenu responsable des photographes de l’AFP pour le Moyen-Orient.
Une sélection de ses clichés les plus marquants des dix dernières années a été réalisée. Elle fait actuellement l’objet d’une exposition dans l’établissement. Ces photos ont servi de base à différents travaux en classe et à des explications des problématiques liées au Moyen-Orient.
Le point d’orgue du projet s’est déroulé mardi sous la forme d’une visioconférence entre Thomas Coex, en direct de Jérusalem, et les élèves de 1re et de terminale de Damien Langlet, professeur d’histoire. Pendant deux heures, les questions ont été nombreuses et axées vers deux sujets : le métier de photojournaliste et le conflit israélo-palestinien.
Thomas Coex a su passionner son jeune auditoire malgré la complexité des sujets abordés. Il a parlé des risques de son métier, de l’apparente objectivité des clichés qui doivent refléter le plus fidèlement possible un fait réel voire historique. « Le fait de travailler dans cette zone du globe secouée par des conflits depuis plus de 2 000 ans, comporte de très gros risques pour ma liberté et ma vie, mais c’est un lieu fantastique et passionnant pour exercer mon métier ! », a-t-il expliqué.
Thomas Coex était en direct de Jérusalem.

À la question portant sur l’accueil réservé aux journalistes étrangers, Thomas Coex a expliqué qu’il était variable selon les secteurs. Il a raconté une anecdote : en tant que Français, le fait de connaître Zinédine Zidane lui a ouvert beaucoup de portes en territoire palestinien. Par contre, il évite certains secteurs salafistes du sud de la bande de Gaza, le long de la frontière égyptienne.
YVES MASSEMIN (CLP)

mardi 20 octobre 2015

LE LYCÉE D'EXCELLENCE EDGAR MORIN CONTINUE HAUT ET FORT, À SA MANIÈRE, DE PORTER LES COULEURS ET LE PRESTIGE DE NOTRE CHÈRE ÉCOLE NORMALE DE GARÇONS DONT IL OCCUPE LES LOCAUX MAINTENANT. AUSSI NE BOUDONS PAS NOTRE PLAISIR QUAND LA PRESSE S'EN FAIT L'ÉCHO :

Douai : sur terre, en mer et dans les airs, le documentaire du lycée d’excellence sur le Littoral régional
PUBLIÉ LE 18/10/2015
La Voix du Nord

Il a fallu cinq mois de tournage aux élèves de première du lycée d’excellence pour tourner un documentaire consacré au littoral de la région et qui a été présenté dans le cadre prestigieux de l’École de journalisme de Lille.

À l’initiative de leur professeur de géographie, Damien Langlet, les élèves de première du lycée d’excellence ont produit un film documentaire titré Le Littoral du Nord – Pas-de-Calais et diffusé mercredi, en avant-première, à l’École supérieure de journalisme de Lille. Retour sur une expérience hors du commun au cours de laquelle les lycéens ont reçu le concours de Marie-Noëlle Grimaldi et Laurent Navez, journalistes de France 3. Cinq mois de tournage ont été nécessaires pour la production du film documentaire qui se savoure en trente-cinq minutes. De février à juillet, vingt-sept élèves du lycée d’excellence Edgar-Morin (maintenant en terminale) ont recueilli une mine d’information sur des thèmes qui rythment la vie du littoral. « Ils ont abordé le côté théorique du reportage, puis rédigé les synopsis (brefs exposés) des sujets traités qui ont été relus par les enseignants et les journalistes », indique Damien Langlet. De la baie d’Authie jusqu’à Dunkerque, parfois sur un bateau ou en hélicoptère, ils ont couvert plusieurs domaines : la géographie, l’érosion côtière, l’urbanisation, le tourisme, la pêche, le vaste trafic maritime du port de Dunkerque, la surveillance maritime du CROSS (Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage maritime) du Cap Gris-Nez… Ils ont rencontré les mareyeurs qui achètent à la criée et bien d’autres personnes qui évoluent de la baie d’Authie jusqu’à Dunkerque. « Le plus difficile, c’est de poser les bonnes questions avec tact et adresse. On avait été préparé au rôle de journaliste audiovisuel, mais il faut connaître au préalable les organismes que nous visitions, et sur place, il faut souvent improviser », raconte Emma qui, avec Eddy, prête sa voix tout au long du film. « Il s’agissait de leur faire comprendre comment se construit un reportage. La préparation est essentielle car dès la rédaction du synopsis, on pense déjà à mettre en valeur l’image que l’on veut montrer avec des plans larges ou plus de découpages, par exemple sur bruit de fond de l’industrie portuaire. Côté diction, je les ai simplement aidés à placer leurs voix en donnant de l’importance à l’information que l’on veut faire passer », a expliqué Marie-Noëlle Grimaldi.
Le Littoral du Nord – Pas-de-Calais est le troisième film monté par Damien Langlet. Au sujet du quatrième, il se montre souriant… mais discret. Plus de renseignements sur le site de l’établissement : http://excellence.etab.ac-lille.fr/

On peut visionner le film ici :
http://www.dailymotion.com/video/x39q6hl_documentaire-littoral-nord-pas-de-calais_school

vendredi 28 août 2015

LE MINISTRE DE L'ÉDUCATION NATIONALE, NAJAT WALLAUD-BELKACEM VIENDRAIT VISITER LE LYCÉE D'EXCELLENCE (HÉRITIER DES LOCAUX DE NOTRE ENG IUFM DE DOUAI) CE JEUDI 3 SEPTEMBRE, JOUR DE RENTRÉE SCOLAIRE

D'APRÈS LA VOIX DU NORD :
C’est une annonce susceptible de changer au dernier moment en fonction d’autres opportunités, mais aux dernières nouvelles Najat Vallaud-Balkacem, la ministre de l’Éducation nationale, viendra visiter le lycée d’excellence Edgar-Morin, jeudi, dans le cadre des traditionnelles visites de rentrée qu’une ministre de l’Éducation digne de ce nom doit effectuer. En tout cas, c’est à l’agenda du rectorat et du lycée.
Pourquoi Mme Vallaud-Belkacem a-t-elle choisi ce lycée particulier (il en existe deux en France) créé sous le septennat de Nicolas Sarkozy, dans le cadre d’une réforme dont il ne reste quasiment plus rien ? Ce ne peut être que lié au baptême du lycée, qui a eu lieu en avril, avec comme invité le philosophe Edgar-Morin dont l’établissement allait porter le nom. Mais en juin, pour la troisième année consécutive, chaque fois à la même période, le rectorat a cherché des poux dans la tête de l’établissement (notre édition du 24 juin). Mobilisation du corps enseignant qui est allé manifester devant le rectorat. Un des ces manifestants raconte : « On a téléphoné à Edgar Morin, qui avait beaucoup apprécié la pédagogie mise en œuvre ici. Il a appelé François Hollande. On avait à peine sorti les banderoles qu’un représentant est venu nous dire que le problème était réglé. » Le problème étant la suppression d’une classe de 2de annoncée par le rectorat, projet finalement avorté.
M. Morin a-t-il vraiment téléphoné à au président de la République ou à son cabinet, ou au ministère de l’Éducation nationale pour protester ? Les versions divergent selon l’interlocuteur avec qui l’on discute. Mais peu importe, l’intervention du philosophe a été efficace. J.-L. R.

mardi 7 avril 2015

EDGAR MORIN N'A PAS DÉÇU LES ATTENTES DES LYCÉENS QU'IL A RENCONTRÉS LORS DE SA VENUE À DOUAI POUR L'INAUGURATION DU LYCÉE D'EXCELLENCE (QUI OCCUPE LES LOCAUX DE NOTRE EX ENI)

Douai : Edgar Morin a donné son nom et son savoir au lycée d’excellence

PUBLIÉ LE 07/04/2015 PAR J-F. GUYBERT VOIX DU NORD DOUAI

Sociologue et philosophe, Edgar Morin était mardi après-midi au lycée d’Excellence de Douai, auquel son nom est désormais associé. L’auteur notamment d’« Introduction à la pensée complexe » a laissé pantois son auditoire par la faculté qu’il a d’exprimer, par des mots simples, des concepts complexes.


La pensée est limpide, le verbe clair et le propos passionnant. Et si l’oreille n’a plus son acuité d’antan, à 93 ans, Égard Morin n’a rien perdu de sa faconde. Et il fascine son auditoire, composé essentiellement d’élèves du lycée. Même en se lançant dans des explications aussi complexes que celles sur la dialogique, principe qu’il a inventé. Et se résume par le fait que deux logiques, deux principes peuvent être unis, sans pour autant perdre leur dualité.
« Quand on réfléchit, on arrive toujours à des contradictions » explique-t-il, un sourire aux lèvres. « On vit de la contradiction… » Alors, pour lui, vouloir à tout prix l’éliminer, c’est se priver d’aller chercher plus profond. C’est donc pour cela que l’homme dit avoir voulu la dépasser. Tout en s’éloignant de la dialectique, par la même occasion.
Quand d’autres élèves l’interrogent afin de savoir pourquoi il utilise un vocabulaire médical, parlant de pathologies du savoir, il répond que « Ce sont des métaphores… » Car, pour lui, « C’est plus difficile de parler des maladies d’un corps social que d’un corps. » Alors, « La métaphore, l’analogie, sont des modes de pensée extrêmement valables… » Avant de conclure : « J’aime bien les mots imagés qui permettent de faire un diagnostic… »
Et s’il défend la pensée complexe, « C’est que la pensée simplifiante disjoint et réduit. Et on ne peut pas réduire un tout à ses seules parties… Donc tout est inséparable. »
Quand un autre lui demande s’il existe des contradictions indépassables, le chercheur qu’il est sépare l’énigme « Qui est explicable, même si de prime abord elle ne s’explique pas », du mystère. « Comme l’origine de l’univers. On nous dit qu’il sort du vide. Alors, c’est que le vide ne l’est pas tant que ça… » Et, de toute manière, on aura peut-être jamais la réponse… « Car il faut tenir compte de notre finitude. Nous ne serons jamais des dieux, des immortels… » Lorsqu’on lui parle de mettre économie et sociologie ensemble, il dit que cette dernière doit être ouverte, et que toutes les sciences doivent communiquer. « La sociologie ne doit pas s’enfermer… » Tout comme l’économie ne peut se résumer à de simples chiffres. Et pour ce qui est de la neutralité, « Il est important de prendre conscience de ses présupposés. » Mais, au final, « C’est le temps qui passe qui dira si je me suis trompé ou non… »
Celui qui fut aussi résistant juif et communiste a aussi été interrogé sur la Seconde Guerre mondiale, sur les difficultés de l’engagement, lui qui a défendu tant de causes. Sur la dénazification également, à laquelle il a participé. « Je n’ai pas fait grand-chose », assure modestement le vieil homme. Qui a tout de même écrit l’An Zéro. On l’écouterait des heures.

Identité

Naissance
Edgar Morin, de son vrai nom Edgar Nahoum, a vu le jour à Paris le 8 juillet 1921, dans une famille juive d’origine séfarade.
PROFESSION
Sociologue et philosophe, il est également l’auteur de nombreux ouvrages. On lui doit notamment L’Esprit du temps, ou Mes Démons.
Engagement
Edgar Morin a connu plusieurs vies en une seule. Résistant pendant la Seconde Guerre mondiale, militant communiste, puis après avoir quitté le parti, pour diverses causes, dont les Indiens d’Amazonie.



«J’ai des idées de réforme de l’éducation...»


Quelle sont vos intentions ?
« J’ai des idées de réforme sur l’éducation ! C’est une préoccupation très profonde en moi...L’éducation, c’est une des clés...Mais il faut aussi des réformes sociales, économiques. Il faut tout changer. On apporte aux jeunes des connaissances. Mais on ne leur explique pas ce que c’est... Or, il faut aider les futurs adultes à mieux appréhender les problèmes de la vie. Il faut aussi introduire dans l’éducation les notions d’erreurs et d’illusions... Et leur apprendre à affronter les incertitudes. Enseigner ce que c’est qu’être humain... Tous semblables, oui, et tous différents aussi. Bref, leur apprendre à vivre... »Et quoi d’autre ?
« Il faut faire se rencontrer les disciplines. C’est d’ailleurs ce qui se pratique ici. Bien vivre, c’est développer ses potentialités, au service des soi et à celui des autres. C’est ça le but... »
Quelle expérience tirez vous de la guerre, que vous avez vécue ?
« Mon adolescence a été marquée par une sorte de somnambulisme des politiques. Ils ne voyaient pas, ou ne voulaient pas voir monter l’inexorable. Pourtant, l’invasion de la Tchécoslovaquie, Munich, la Guerre d’Espagne, ça aurait dû les alerter...
Aujourd’hui il y a ce même aveuglement... »


jeudi 5 juin 2014

4 ANS DE LYCÉE D'EXCELLENCE DANS LES LOCAUX DE NOTRE EX-ENI, CELA SE FÊTE. L'OBSERVATEUR DU DOUAISIS NOUS EN DIT PLUS

Le lycée d’excellence ouvrira ses portes au public le samedi 7 juin. Jacques Ory, proviseur, et Jérôme Saint-Léger, prof de philo, font le bilan après quatre années d’existence.


A quelques jours de l'opération Portes ouvertes du lycée d'excellence, Jacques Ory, proviseur et Jérôme Saint-Léger, professeur de philosophie exposent leur vision de l'établissement et invitent à le découvrir samedi 7 juin. 

L’Observateur du Douaisis : L'internat d'excellence est devenu Internat de la réussite pour tous, qu'implique ce changement ? Jacques Ory : Ce changement s'est accompagné de la suppression du niveau collège. Nous continuons à fonctionner de la même manière en accueillant des élèves de la Seconde à la Terminale avec des filières scientifiques, économique et littéraire. Jérôme Saint-Léger : Je pense que ce changement de nom va permettre une réception plus claire par le public. Les élèves qui entrent dans notre établissement ont en commun d'avoir un projet mais ils ont aussi des niveaux et des origines sociales différentes. La mixité est un de nos atouts. Quels seraient vos autres atouts ? JSL : Personnellement, je dirais l'internat. Il permet de créer des liens entre les élèves et il y a aussi une relation particulière qui s'instaure avec l'équipe. Les professeurs ne sont pas là que pour dispenser les cours, nous animons aussi les ateliers en soirée. Ça aide les élèves à se réconcilier avec le savoir. JO : Je suis partisan de la mixité et c'est vrai que l'internat permet une approche différente, il permet à certains de prendre une distance nécessaire avec leur famille, à d'autres de mieux se centrer sur le travail. Mais je pense que notre force est dans le fait de travailler avec une pédagogie innovante. C’est-à-dire ? JO : On nous demande d'avoir un projet éducatif en plus du projet pédagogique. Les enseignements sont les mêmes que dans les autres établissements, nous suivons les programmes mais nous avons aussi des grands projets qui rythment l'année et permettent d'aborder les choses de façon beaucoup plus pratique. Et pour aller plus loin, à partir de l'an prochain, on innovera encore en accueillant une classe appelée 2nde de la persévérance. Pouvez-nous en dire plus ? JO : Nous avons répondu à un appel du rectorat et avons été retenus pour mettre en place ce nouveau dispositif. Une partie des cours sera dispensée en enseignement général et l'autre de façon plus concrète sous forme de projets transdisciplinaires avec un pôle scientifique, un orienté vers les lettres et le théâtre et le dernier pour l'audio-visuel. JSL : Nous y accueillerons 20 élèves qui ne sont pas des décrocheurs mais qui pourraient le devenir si on les orientait vers un enseignement professionnel. C’est-àdire qu'ils proviennent de 3e avec la volonté de suivre une 2de générale mais sans en avoir acquis les compétences nécessaires. Nous aurons un an pour leur permettre d'accéder à une 1re classique. L'établissement a maintenant 4 ans, quel premier bilan ? JO : Nous accueillons notre 4e promotion. L'an dernier, nous avons eu 100 % de réussite au bac mais aussi tous nos élèves qui sont sortis avec un projet post-bac dont ils sont satisfaits. Le bilan est donc positif. Si je dois nuancer, ça serait par rapport aux travaux que nous subissons dans l'établissement. Depuis l'ouverture, nous vivons au milieu d'un chantier et il est temps que ça se termine. Vous organisez des portes ouvertes, à quel type d'élèves vous adressez-vous ? JO : Il n'y a pas de profil type. Le recrutement se fait au niveau régional, ils peuvent être de Douai ou de Dunkerque. En général, ils sont orientés par les principaux ou CPE de collège. Ils viennent en priorité de quartiers défavorisés mais aussi de milieux ruraux. Ce sont des élèves volontaires qui ont envie de faire des études longues et nous leur en donnons les moyens.

jeudi 29 mai 2014

ENCORE DES RUMEURS AUTOUR DU LYCÉE D'EXCELLENCE (QUI OCCUPE LES LOCAUX DE NOTRE EX ENI DE DOUAI)


L’établissement de Douai, qui comptera 140 élèves à la rentrée, fait l’objet de deux rumeurs : l’une qu’il va fermer, l’autre qu’il va accueillir des « délinquants ». Petite mise au point essentielle...
Jacques Ory (debout), avec Malik Yahiatene, un professeur de maths (à g.) et trois élèves au CDI : à l’internat, on reste souriants.



Conséquence des remous qui avaient secoué les internats d’excellence il y a environ un an , l’établissement de Douai est à nouveau l’objet de rumeurs : l’une dit qu’il va être supprimé, l’autre qu’il va accueillir des « délinquants » et se transformer en sorte de centre éducatif fermé. C’est au point que Jacques Ory, le proviseur, a envoyé un courrier aux parents pour démentir ces bruits incessants.
Rappeler les événements qui se sont déroulés l’année dernière n’est pas inutile. En juin, le rectorat avait annoncé que l’internat d’excellence de Douai allait être démonté morceau par morceau et voir sa mission réorientée vers la lutte contre le décrochage scolaire. Un projet malicieux et flou contre lequel s’était mobilisé avec énergie l’équipe pédagogique qui avait sauvegardé l’essentiel. C’est-à-dire conserver le principe fondateur de ces établissements, à savoir permettre à des élèves prometteurs et motivés de donner la pleine mesure de leurs potentialités en leur offrant un cadre d’étude privilégié, sous réserve d’accepter la condition d’interne. Mais ils n’avaient pu empêcher la suppression de la classe de 4e à la rentrée dernière, ni celle de la classe de 3e à la prochaine. L’établissement n’est maintenant plus accessible aux élèves de niveau collège.
Le second changement est l’introduction de la notion de lutte contre le décrochage scolaire, qui entre dans le cadre d’un plan national, par la création d’une nouvelle classe en septembre prochain. « Elle va rassembler des élèves de 3e qui n’ont pas acquis toutes les compétences demandées pour poursuivre dans la voie de l’enseignement général, mais qui ne souhaitent pas aller en lycée professionnel », précise M. Ory. Cette classe de vingt élèves - qui est la norme standard dans l’établissement -, a été affublé du nom « maison », un peu curieux, de classe de la persévérance. C’est d’ailleurs l’équipe éducative de l’internat douaisien qui a rédigé le projet pédagogique à mettre en œuvre. Elle est allée le présenter mardi au rectorat, devant un des responsables du ministère de l’Éducation nationale qui a donné son accord.
140 élèves à la rentrée
« L’accès à cette classe va se faire selon le critère de la motivation et du volontariat », indique M. Ory, en veillant bien que la motivation soit celle pleine et entière de l’élève et non celle de ses parents.
L’internat d’excellence, ouvert à la rentrée 2010, n’est déjà plus le même alors que sa montée en puissance n’est pas terminée. Il accueillera 140 élèves (sept classes de vingt) à la rentrée pour un maximum à venir de 180 (trois classes de seconde, trois classes de 1re, trois classes de terminale). Cet établissement atypique a, à son corps défendant, du mal à trouver sa place.
(d'après Voix du Nord édition de Douai 29/05/2014)

mercredi 16 avril 2014

BON SANG NE SAURAIT MENTIR : LE LYCÉE D'EXCELLENCE (CONTINUATEUR DE NOTRE ENG DE DOUAI DONT IL OCCUPE LES LOCAUX) EST CHAMPION DE FRANCE DE BOXE ANGLAISE

Coup double pour le lycée d’excellence de Douai boxe anglaise au championnat de France UNSS
PUBLIÉ LE 16/04/2014 La Voix du Nord


Du 9 au 11 avril, ont eu lieu les championnats de France de boxe anglaise à Belfort. Après un parcours exemplaire au niveau académique et inter-académique, des élèves du lycée d’excellence se devaient de confirmer aux championnats de France. C’est chose faite avec un titre de champion de France chez les cadets et les juniors, déjà champions en 2013. Les entraîneurs, MM. Slysz et Milville, sont ravis de cette performance exceptionnelle qui couronne une année de travail et de sérieux.

vendredi 21 juin 2013

L’internat d’excellence (ex-ENG) de Douai menacé ? La disparition de classes annoncée

Voilure réduite et autre fonction, non encore définie, à la rentrée : l’internat d’excellence de Douai a été brutalement plongé dans le flou par le rectorat. Une méthode et une situation que dénoncent les enseignants et le maire, Jacques Vernier.



Les anciens et vastes bâtiments de l’IUFM ont été rénovés à coups de millions d’euros.
 PHOTO ARCHIVES






L’internat d’excellence de Douai va-t-il être démonté partie par partie ? C’est la crainte des enseignants de cet établissement qui ont reçu, mardi en fin d’après-midi, la visite d’Annie Partouche, directrice académique adjointe des services de l’Éducation nationale. Mme Partouche leur a annoncé la disparition progressive des classes de l’établissement douaisien : la classe de 4e à la rentrée prochaine, puis celle de 3e à la rentrée 2014, les secondes un an après, etc. Cette nouvelle, les enseignants s’en doutaient : « Une commission de recrutement spécifique à l’internat, dont les critères d’admission sont particuliers, notamment sociaux, a eu lieu fin mai au rectorat. On a appris que tous les dossiers des élèves postulant à une admission en 4e avaient été écartés. Cela nous a alertés. Mais jusqu’à ce mardi, nous n’avions eu aucune annonce officielle. », signale cet enseignant, qui proteste : « Cela s’est fait sans aucune concertation !»
Le paradoxe c’est que ces disparitions de classes successives ne signifient pas, a priori, la fermeture de l’internat. « La finalité de l’établissement serait recentrée dès la rentrée prochaine sur la lutte contre le décrochage scolaire », ajoute ce même enseignant, qui pour le coup s’énerve : « Le fonctionnement de l’internat est voué à disparaître dans sa forme actuelle mais Mme Partouche n’a pas été capable de nous dire par quoi il allait être remplacé. À chacune de nos questions sur le projet du rectorat pour l’établissement, elle a répondu Je ne sais pas ! »
Une proposition a laissé les enseignants abasourdis : « On nous a demandé de soumettre un projet dans le cadre d’un groupe de travail qui serait piloté par le rectorat pour définir de nouvelles bases de fonctionnement… On nous apprend que ce pour quoi nous nous sommes investis sans compter va être supprimé, et dans la foulée de participer à l’élaboration de la nouvelle organisation, du nouveau but recherché… »
Cette annonce crée un second paradoxe. Le futur de l’établissement est flou, avec néanmoins une classe en moins à la rentrée de septembre, mais les travaux d’agrandissement de l’internat continuent, avec comme maître d’œuvre le conseil régional…
Car il était prévu que le nombre d’élèves accueillis au total s’élève à 200, avec une montée en puissance régulière, au fur et à mesure de l’ouverture des classes, puisque c’est toute une scolarité, de la 4e à la terminale, qui devait pouvoir être effectué à Douai. À la rentrée 2010, date de l’ouverture, il y avait ainsi 50 élèves pour trois classes (4e, 3e, 2de) ; 100 en 2011, avec l’ouverture de classes de 1re, etc. Or à la rentrée prochaine par exemple, le nombre d’élèves ne sera pas de 150 mais de 130, puisque de classe de 4e il n’y aura point.

« La ville a assez donné »

Jacques Vernier, le maire, est « scandalisé » par une annonce qu’il a apprise par la bande. «Je comprends qu’un autre gouvernement n’ait pas les mêmes appréciations sur les vertus d’un internat d’excellence. Mais on attend une certaine continuité de l’État dans son action. »
Autre motif de colère : « On tape sur Douai en permanence. La ville a assez donné dans le domaine de l’Éducation nationale, avec la quasi-disparition de l’IUFM. »
Pourtant on ne peut pas dire que l’internat, avec ses 130 adolescents internes qui rentraient chez eux le week-end animait beaucoup la ville. Mais cet établissement était un des trois internats d’excellence de France dits, dans le jargon de l’Éducation nationale, de « pur modèle », avec un établissement n’accueillant que ces élèves. Les deux autres sont à Sourdun (Seine-et-Marne) et Montpellier (Hérault).
L’académie comporte bien un second internat d’excellence, à Armentières, mais les quelques dizaines d’élèves suivant ce cursus particulier sont intégrées à un lycée classique (le lycée Gustave-Eiffel) d’environ mille élèves. L’internat d’excellence de Douai était parmi ce qui se faisait de mieux dans le genre, avec des locaux rénovés à grand frais. Ce qui n’empêche pas qu’il avait ses détracteurs sur la place, qui estimaient que c’étaient de gros moyens utilisés pour une poignée d’élèves.
Quoi qu’il en soit, M. Vernier a demandé au recteur, Jean-Jacques Pollet, de le recevoir de toute urgence. 
VDN Douai 21/6/2013

mercredi 19 juin 2013

AU LYCÉE D'EXCELLENCE DE DOUAI (HÉBERGÉ DANS LES LOCAUX DE L'EX-ENG) ON A LE BLUES...



Douai : craintes sur l’avenir de l’internat d’excellence



C’est la question que se pose le personnel de l’internat d’excellence de Douai dans un tract envoyé à la presse ce mercredi en fin d’après-midi. « Mardi 18 juin, Mme Partouche, directrice académique adjointe des services de l’Éducation nationale, a rencontré l’ensemble du personnel de l’internat d’excellence de Douai suite à la suppression de la classe de quatrième pour la renrée 2013 et à terme la suppression de l’internat tel qu’il existe aujourd’hui. Le recteur de l’académie de Lille a pris ces décisions sans concertation et sans en donner le sens (...) » 

Le gouvernement n’a jamais caché que ces structures créées sous la présidence de Nicolas Sarkozy ne lui plaisaient pas. Il réduit leur voilure (ici suppression de la classe de quatrième) et réfléchit à leur donner une autre orientation. Mais, et c’est ce que reproche le personnel enseignant de celui de Douai, sans savoir précisément laquelle et en œuvrant en catimini. Il craint que la fermeture de l’internat ne soit déjà programmé. Nous reviendrons sur ce dossier.