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jeudi 16 janvier 2025

La vénérable bibliothèque de l'école normale d'instituteurs de Douai a fait place à un CDI au sein du Lycée d'excellence, mais que sont devenus ses mobiliers et ses ouvrages reliés si précieux ?



Qui se souvient de l'ancienne et vénérable bibliothèque de l'ENG telle qu'elle était en 1936  jusque dans les années 70 . Le nom de  "Salle Delvigne" est parfois utilisé pour la désigner mais qui connaît l'origine et la raison de cette appellation ?

La photo de la bibliothèque de l'École normale d'instituteurs de Douai suggère plusieurs choses :

- Une époque révolue : Le style des meubles, l'éclairage et l'absence d'ordinateurs nous transportent dans une époque passée, probablement le début du XXe siècle. Cette image évoque une période où les livres étaient les principaux outils de recherche et d'apprentissage.

- Un lieu d'étude et de savoir : La présence de nombreuses étagères remplies de livres, des tables de travail et des chaises indique clairement que cette pièce était dédiée à l'étude et à la recherche. C'était un espace où les futurs enseignants venaient se cultiver et se préparer à leur métier.

- Une atmosphère calme et propice à la concentration : La lumière naturelle, l'absence de distractions et l'organisation de l'espace suggèrent un environnement propice à la concentration et à la réflexion.

- Un patrimoine architectural et historique : Cette photo est un témoignage de l'histoire de l'éducation en France et plus particulièrement à Douai. Elle permet d'apprécier l'évolution des lieux d'apprentissage au fil du temps.




ILS SE SOUVIENNENT : 


Jean-Louis Delaby
C'est un très beau lieu de l'ex-ENG...Je me souviens de Monsieur Bouttemy qui veillait sur cette bibliothèque avec beaucoup de gentillesse et de compétence...Dans les années 1973 ???....la bibliothèque fut installée dans un ancien dortoir de l'aile gauche, sur une place plus importante....mais ce lieu n'avait plus le même charme....Il y eu aussi Mademoiselle Budniok puis Madame Bono dans les années suivantes...Souvenirs lointains...

Jean-Paul Salembier
Je m'en souviens très bien, avec nostalgie. J'adorais m'y rendre, nous n'y étions pas si nombreux ! Merci pour cette évocation. Jean-Paul Salembier (1965-1968)


Vincent CROSETTI (1968 73) : En internat de septembre 1968 à juin 1969, j'ai passé de nombreuses heures à "dévorer" tous (ou presque) les recueils de Poésie que l'on pouvait trouver dans cette bibliothèque un peu " magique" pour un ado de 15 ans ... À l'époque on pouvait y "côtoyer" Monsieur Bouttemy mais aussi Mademoiselle Budniok que j'ai eu l'occasion d'accueillir en 1993 dans ma classe comme ... Inspectrice de l'Éducation Nationale ... Souvenirs !!!

vendredi 25 octobre 2024

Edmond ARDUIN, promo 48 52, l'un des doyens de notre amicale, est décédé ce 22 octobre 2024, à l'âge de 94 ans. C'est Michel DELANNOY de la même promo qui nous en fait part






THUN-SAINT-MARTIN

Josette ARDUIN-BARALLE, son épouse,
Alain ARDUIN et Maryse COPPIN,
Éric et Annick ARDUIN-DEVOS,
Guy et Marie ARDUIN - RAOULT,
Véronique et Alain VILTARD-ARDUIN, ses enfants,
Hélène, Guillaume, Nicolas et Anne-Cécile, Marie, Paul, Adrien, Victor, Camille, Jeanne, Charlotte, Bastien, ses petits-enfants,
Elliot, son arrière-petit-fils
ainsi que toute la famille,

ses nombreux amis,

toute l'équipe dévouée du court séjour gériatrique de l'hôpital de Cambrai,

ont la tristesse de vous faire part du décès de

Monsieur Edmond ARDUIN

Ancien professeur au collège Victor Hugo de Somain

survenu le mardi 22 octobre 2024, à l'âge de 94 ans.

La cérémonie civile se déroulera le samedi 26 octobre 2024,
à 11 heures, à l'espace Henri-Desprès (près du cimetière) à
Thun-Saint-Martin, où un dernier adieu pourra lui être adressé, suivie de l'inhumation dans le caveau de famille au cimetière dudit lieu. 

Dans l'attente de ses funérailles, Monsieur ARDUIN repose à son domicile, au 41, rue des Cutiviers à Thun-Saint-Martin, où la famille recevra les visites ces jeudi 24 et vendredi 25 octobre 2024,
de 16 heures à 18 heures.

Pas de plaques s'il vous plaît.

Pompes Funèbres LEFORT
12, place de la République - 59141 IWUY
✆03.27.78


La promotion 48 52





Témoignages reçus :

Daniel Salaün
Toutes mes condoléances à ses proches. Je l’ai eu comme prof de sciences nat, comme on disait à l’époque, en quatrième puis en troisième au CEG de Somain. C’était un excellent prof qui savait tenir sa classe.
Merci monsieur Arduin.



Florence Bantignie :
Que de souvenirs avec ce professeur que j'ai eu comme professeur principal et professeur de physique en annee scolaire 1982-1983 , toujours en blouse grise , et comme beaucoup à l'époque bien habillé. Concernant le poème, pour l'année docte. En 1981 J'avais écrit un texte pour Mr Rousseau Michel ( principal) lors de son départ en retraite. Mr Arduin m'interpelle "Bantignie, je parie que tu n'en ferais pas un pour moi" Deux ans après, je suis arrivée avec ce texte sous forme de parchemin ecrit en calligramme ( retrouvé dans mes cahiers). Je revois encore sa tête, et pour la première fois il m'a appelé par mon prénom " Florence tu n'as pas oublié" très ému du cadeau.



Jean Louis Delaby (promo 68 70)

Monsieur Arduin a été mon Maître de CE2 à l'école des garçons de Guesnain... C'était en 1957 - 58... Je garde de lui le souvenir d'un maître exigeant, demandant bien du travail à ses élèves...C'était aussi une main de fer dans un gant ...de fer...Il m'impressionnait beaucoup...Mais quel résultat !!!...Tous ses élèves lui doivent beaucoup... A l'époque les effectifs étaient élevés , l'objectif était une efficacité sans faille... On était dans le vieux bâtiment, à l'étage, avec le feu à l'arrière de la classe... On faisait un " service" le matin, à tour de rôle, pour nettoyer les tables, le tableau...Monsieur Arduin avait un bac à sable, dans lequel il avait reconstitué un paysage type, avec montagne, rivière, forêt, le tout coloré avec de la poudre de craie, très réaliste... On avait des listes de vocabulaire à apprendre, tapées à la machine et tirées à la machine à alcool... On redoutait les dictées... On avait aussi à remplir des fiches météo ... il nous fallait observer, comparer, demander,...

Quelle base de savoirs !!! ...Le jour des vaccinations BCG, je suis tombé dans les pommes et Monsieur Arduin m'a reconduit chez moi dans sa Simca Aronde...

Merci Monsieur Arduin pour tout, et vous aviez raison d'être sévère... Je vous en suis très reconnaissant... Avec toutes mes condoléances à sa famille... 

Jean Louis Delaby




jeudi 25 juillet 2024

Quand Paul Dumont, dit Popaul, partit en retraite en juin 1981, après avoir débuté à l'ENG en 1946 avec son ami Jean Joly, une cérémonie fut organisée et l'on en retiendra son discours ému, teinté d'humour et de nostalgie.

 

Yvonne et Paul Dumont


CÉRÉMONIE de DÉPARTS en RETRAITE à L'ECOLE NORMALE

(extrait du Bulletin 73 de Novembre 1981, pages 19, 20, 21)

Une réunion amicale a été organisée le 26 juin 1981 à 17 H à l'occasion du départ en retraite de M. DUMONT, professeur de lettres, de M. PRUNIER, intendant et de M.TABARY, directeur de l'école annexe.

Monsieur SORRE, Inspecteur d'Académie, Directeur des Services Départementaux de l'Education du Nord présidait cette réunion.

De nombreux directeurs d'école actifs et retraités, professeurs, les membres du personnel d'intendance, Inspecteurs Départementaux de l'Education Nationale, maîtres d'école annexe et d'application, des représentants de l'Amicale des anciens et anciennes élèves se sont réunis dans le réfectoire de l'école témoignant ainsi leur sympathie aux retraités.


Monsieur BEAUCARNE, directeur de l'Ecole Normale ouvre la séance : «il me revient ? Mesdames, Messieurs ? comme à l'accoutumé, d'ouvrir cette amicale réunion pour en marquer le caractère de simplicité et aussi le caractère exemplaire, comme si le destin avait voulu marquer d'une signification particulière le triple départ en retraite que nous célébrons aujourd'hui.

La simplicité d'abord, il fallait bien s'y tenir puisqu'elle est dans nos habitudes.

Cependant, il faut remarquer qu'ils ne sont pas ici comme la circonstance fortuite d'un rite administrativement funéraire, le prétexte d'un discours qui parlerait d'autre chose, mais bel et bien comme le centre de gravité de cette affaire....

De là que la signification particulière de ce triple départ, trinité qui réunit la rigueur comptable, l'ardeur technique, l'amour des belles lettres…

C'est à Monsieur Sorre, Inspecteur d'Académie, qu'il revient de rappeler la brillante carrière de chacun d'eux .



Monsieur DUMONT remercie au nom de ses Collègues, Monsieur l'Inspecteur d'Académie, Monsieur le Directeur de leurs paroles flatteuses, les camarades d'être venus leur témoigner leur affection en ce jour qui pour tous trois devrait être un jour de fête.

Mais les choses ne sont pas aussi simples, dit M. DUMONT, D'abord nul n'a quitté cette maison sans chagrin. Ensuite, entre elle et moi, il y a une histoire d'amour. Nous avons eu le coup de foudre quand nous nous sommes rencontrés en 1946, et depuis ça été «ni elle sans moi, ni moi sans elle».

Beaucoup d'entre nous ont connu l'École Normale rouge (comme on disait) la première École Normale de France.

Cette école était la Libération vivante, une flamme péguyste et cornélienne. De l'Amour, de la liberté totale, du dialogue, elle avait le principe et la fin de sa pédagogie. Elle voulait que «rien d'humain ne nous fût étranger».

Ici on s'appelait par tous ses noms, on se disait tout, on était tous normaliens, pêle-mêle, élèves, employés, instituteurs, professeurs, intendance et direction.

Ici c'était tout le temps la fête, il y avait toujours des foules joyeuses dans les couloirs. et on chantait, on jouait de la trompette et de l'accordéon. On posait sagement pour la photo de famille et on se ruait sauvagement en cuisine. On n'arrêtait pas de s'engueuler, et on avait souvent envie de s'embrasser. On était les lendemains qui chantent.


L'enseignement vivait de ce tohu bohu qui était la structure de surface d'une ténébreuse et profonde unité. Nous n'avions guère besoin de concertations officielles : mon meilleur ami était (est encore) le premier en date de nos professeurs d'éducation physique et j'ai épousé le professeur de dessin ! La musique avait de généreuses empoignades avec les Mathématiques. Les sciences naturelles m'initiaient au père Teilhard de Chardin et j'introduisais le professeur de sciences naturelles dans le jardin des racines grecques, l'E.N. et les écoles d'application échangeaient leurs idées et leurs maîtres. On avait horreur du vide.

On avait inventé l'audio-visuel, il y avait la radio à bord de toutes les classes, on montait deux grands spectacles par an, on passait des films fixes et des films «bougeants», on avait déjà un magnétophone, mais il était à fil et quand le fil cassait, il envahissait la moitié de notre espace vital.

On faisait de tout, de la linguistique historique, du latin, de l'ancien français et du provençal. On écrivait des vers, on réalisait des manuscrits enluminés. On devenait amateurs d'art, peintres, sculpteurs, mosaïstes, décorateurs. On avait un orchestre symphonique, un jazz band et une formation Rock, les Régents qui est toujours universellement connue.

On allait en chœur au stade Demény assister au triomphe immanquable de nos couleurs. On était champion du 5 000 aussi bien que du cent mètres.

On faisait des Maths modernes en 1950, dites donc !

On ne faisait pas de fausse monnaie parce qu'on ne voulait pas en faire. Mais ce qu'on faisait fort bien c'était indifféremment des instituteurs, des inspecteurs primaires, des agrégés et des professeurs de faculté.

Nous étions l'Universitas: il nous venait des étudiants d'Angleterre et des 2 Allemagnes, de Scandinavie, du Congo et du Gabon. Une fois que j'expliquais l'invitation au voyage, Philis la jolie Américaine me dit «je n'ai rien compris à votre cours, mais c'était merveilleux».

Puis M. DUMONT passe en revue d'une façon très humoristique les différents Directeurs de cette E.N. qu'il aime tant et conclut : «Et ce que j'ai retenu de ces grands hommes c'est, avant tout, qu'ils étaient présents, qu'ils nous aimaient, que nous pouvions compter sur eux.

M. TABARY et M. PRUNIER sont arrivés trop tard, ils ont connu trop peu cet univers délirant. Mais cela a suffi à les envoûter et ils sont entrés dans notre jeu.

C'est ainsi que M. PRUNIER a participé activement à la représentation du «Voyage de M. Perrichon» en 1966. Nous avons obtenu de sa tendresse bougonne tout le matériel nécessaire et le superflu. Et tenez-vous bien ! C'est même lui qui a réglé personnellement les éclairages de la salle. Et il faut le faire quand on est de Manosque.

C'est ainsi que l'âme de l'école a donné des ailes à M. TABARY. Et c'est pourquoi il ressemble si étrangement à Hermès. Que de messages il a transmis. Combien de problèmes insolubles il a résolus ! il se voulait exemplaire : il nous racontait ses débuts épiques dans une classe unique (notez la rime) sous l'œil impitoyable de «D'baisieux» il nous disait «Comment qui fzot».


Et son expérience était sûre, sa volonté de convaincre émouvante.

Depuis 1976, le Directeur est un ancien qui vient de donner un courageux témoignage de son idéal laïque et qui ne demande qu'à jouer sa partie dans notre concert. Retrouvez tous ensemble la consonance et le goût des grandes entreprises. Un signe du ciel m'avertit que tout ira bien désormais : un de nos pionniers UMBERTO BATTIST «le seul, l'unique» comme il dit, sorti de chez nous en 1958 vient d'être élu député de la gauche dans une circonscription où, bien entendu, il était le seul et unique candidat.

Encore une fois merci, au nom de nous trois.


Mesdames GIBON et MALEXIS ont félicité les nouveaux retraités et remis les cadeaux, gage de l'amitié.



Commentaires postés sur la publication Facebook de cet article


Jacques Hornez
Je ne l'ai jamais eu comme professeur mais les copains disaient que sur certaines copies copies il notait FCM ( fin de correction marginale) en d'autres termes ça voulait dire moyen en revanche je me souviens de la beauté grecque qui me donnait toujours la même note même quand je recyclais un dessin d'une autre classe ceci dit c'était des profs laïques et d'une culture immense ils ont marqué des générations

Jean-Louis Delaby
J'ai toujours eu un souvenir ému pour Monsieur Dumont...il m'a apporté beaucoup, en particulier un amour de la Grèce...son épouse était "la beauté grecque"...quel couple, quel engagement pour les normaliens...et quelle époque...

dimanche 26 février 2023

Philippe BOURDEAU, promo 64 68, est décédé le 24 février 2023 à 74 ans. Georges Wosik nous en fait part

 


classe de "maths élém", année scolaire 66 67, Philippe Bourdeau au 2è rang le premier à gauche

SUR "COPAINS D'AVANT", Philippe BOURDEAU avait précisé son parcours scolaire :

École Jules Ferry (Templeuve)  -  Templeuve - 1954 - 1959

Collège D'orchies  -  Orchies - 1959 - 1964

Institut Universitaire De Formation Des Maîtres (Antenne)  -  Douai - 1964 - 1968

Il avait été titularisé dans le corps des inspecteurs d'académie-inspecteurs pédagogiques régionaux à compter du 1er septembre 1999.

Il était membre assidu de notre amicale...


Des réactions parviennent déjà à l'annonce de son décès :

"Mes sincères condoléances. Philippe fut mon inspecteur quand j'étais enseignante, mon collègue quand j'étais jeune inspectrice dans le 62. Soutien à ses enfants, sa famille et tous ses anciens collègues". Claudine MASSART


"Ma promo, sincères condoléances à la famille et aux amis", Marie Paule Déruelle-Leblois.


Toutes mes condoléances à la famille . J'ai bien connu Philippe alors que nous étions surveillants dans les années 70, je l'avais revu avec plaisir lors du dernier repas des anciens et il m'avait appris qu'il était à Cambrai . Il était venu avec Jacques Hornez. J'ai aussi une pensée pour Marie-Thérèse avec qui j'ai débuté à Lallaing Bois Duriez en 1970 ...

Jean Louis Delaby



Je garderai de Philippe le souvenir d'un homme attaché à l'éducation de la jeunesse, attentif aux autres et sensible à la contradiction. J'adresse mes plus vives condoléances aux membres de sa famille.
Marc Loison historien de l'éducation
Docteur en histoire de l'éducation et sciences de l'éducation, (Marc Loison est maître de conférences honoraire en histoire contemporaine de l'IUFM Nord-Pas-de-Calais et de l'université d'Artois NDLR). 10/03/2023



Avis de décès
DOUAI, TEMPLEUVE

Anne-Florence et Benoit TROLET-BOURDEAU,
Emmanuelle BOURDEAU et Benoit JALABERT, ses enfants,
Maxime, Victor, Antoine, ses petits-fils,
Emilie, sa petite-fille,
toute la famille et ses amis,

ont la douleur de vous faire part du décès de

Monsieur Philippe BOURDEAU

Inspecteur d’académie honoraire
Commandeur de l’ordre des Palmes académiques


survenu le vendredi 24 février 2023, à l’âge de 74 ans.

Ses funérailles civiles auront lieu le mercredi 1er mars 2023 à 16 h 30 au crématorium de Roost-Warendin où l’on se réunira à 16 h 15 pour un dernier hommage.

Selon ses volontés, son urne sera scellée sur le monument de famille
du cimetière de Templeuve dans l’intimité familiale.

Dans l’attente des funérailles, Monsieur Philippe BOURDEAU
repose à la Maison funéraire, 304, rue de Cambrai à Douai,
où la famille recevra les visites les lundi 27 et mardi 28 février 2023
de 16 h 30 à 18 h 30.

POMPES FUNÈBRES GÉNÉRALES
304, rue de Cambrai - 59500 DOUAI ✆03.27.88.85.04

vendredi 24 février 2023

Le Pavillon des sciences, un lieu mythique au sein de l'école normale d'instituteurs de Douai, abandonné en 2009 et aujourd'hui en travaux entrepris par le département. Pour quelle destination ? Visite des lieux et séquence émotion par Georges Wosik (promo 76 78)

 



Un lieu mythique

Photo colorisée du pavillon des sciences en 1936

2009 : abandon programmé du Pavillon des Sciences Naturelles de l’ex-ENG, aménagé, je suppose, à la création des Écoles Normales, puis entretenu, bichonné, enrichi chaque jour de chaque année par de multiples trouvailles diverses et ses professeurs bienveillants (1).

 Un antre vieillot, haut de plafond, dont chaque pan accueille une bibliothèque vitrée, exhibant au regard des curieux tout un fatras de bestioles, livres, ossements, moulages et autres microscopes par dizaines.

Un silence religieux plane dans cette enfilade de salles, salles de cours envahies de béchers et appareils d’alchimiste, salles de stockage de matériels pédagogiques.

A tout moment, le regard est attiré par des objets aux formes étranges, aux fonctionnalités inconnues, brillant dans les recoins des placards laissés entrouverts, et, aiguisant presque une fascination quelque peu malsaine pour cette grotte hors du temps.


2009 : drame, catastrophe. Fermeture annoncée, placards fermés, objets laissés à l’abandon comme après une attaque de zombies précautionneux, silence uniquement ponctué de grincements et craquements. 

La cafetière est toujours branchée, les dessins d’enfants et autres faire-part de naissance toujours accrochés en bonne place, à peine décolorés par le soleil qui peine à se frayer un chemin dans ce désordre. Le Pavillon des Sciences est à l’abandon, eau et électricité coupées, prenant mollement la poussière, reliques se liquéfiant doucement, les professeurs ne veillant plus sur ces trésors, chassés de leur tanière par une force obscure.

Visite, de ce qui fut pour moi un haut lieu d’apprentissage lorsque j’étais élève-maître, l’ultime visite, la dernière en ce début d’automne sous nos latitudes nordiques, tempête, vent, pluie et ciel gris. 

Ouverture de la première porte dans un grincement sinistre, et narines aussitôt envahies par l’odeur si caractéristique de formol et de poussière.

Traversée de la première salle de cours, vide, timidement nimbée par la lueur blafarde d’un lampadaire asthmatique. Sur l’estrade, une collection de papillons à faire pâlir d’envie le moindre entomologiste. Casiers ouverts, vomissant au sol des pelletées de préparations de cours, examens, livres, exercices divers.

Porte, premier laboratoire : armoires de bois toutes en hauteur, panneaux coulissants s’ouvrant à grand peine dans un crissement agressif pour les tympans. Moulages de fossiles de dinosaures, dents de rhinocéros laineux, silex. Une autre armoire dévoile un troupeau impressionnant de microscopes en totale liberté, à socle en fonte, et leurs boîtes idoines. Une étiquette sur une étagère porte la mention « Les champignons », et, pas de surprise, il y a bien des champignons ! Un buffet recèle une collection effrayante d’animaux et végétaux innocents, figés pour l’éternité dans la torpeur du formol. Étoiles de mer, holothuries, épeires par grappes, vous reprendrez bien une louche d’embryons de lapins ?

Porte, seconde salle de cours : dépouillée, blanche, presque propre, presque nette, presque rassurante par rapport au reste des lieux, mais, ô surprise, qu’est-ce donc que cette chose blanchâtre, là-bas au loin ? Un squelette de chat ! Tabernacle.

Porte, couloir désert, troisième salle de cours : débarrassée de tout contenu d’enseignement, ne subsistent que quelques placards, riches en découvertes. Des mandibules de chevaux, des crânes de carnivores non identifiés, de tailles variées, une colonne vertébrale, un pied et deux fémurs folâtrant aux côtés de dents de chat méticuleusement rangées et étiquetées dans de petits bocaux.

Porte, second laboratoire : l’antithèse du premier, plus clair, blanc, aéré, moins fouillis. L’exploration du labo de biologie peut commencer. Tiens, un cœur de truite en plastique démontable. Qu’y a-t-il dans ces bocaux ? Beurk, on dirait un mélange de poumons et de cerveaux ! Soudain, une pause s’impose alors, pour improviser un tango diabolique avec l’écorché en plastique, aux yeux exorbités, qui n’est pas sans rendre un hommage discret au Cavalier de l’Apocalypse de Fragonard. Ah cet écorché ! Il m’avait valu - élève-instituteur en 1976 - une remarque amusée de ma professeur de sciences, madame Malexis : alors que mon voisin de paillasse avait été pris d’un fou rire communicatif qui n’avait pas échappé à notre professeur, celle-ci me dit en souriant : « monsieur Wosik, si j’avais  imaginé un seul instant que l’écorché vous faisait tant rire, je l’aurais sorti à chacun de mes cours ! »

Une photo réalisée en février 2023 par Georges Wosik, prise à partir de la rue d'Albergotti montrant l'importance des
travaux réalisés sur l'ancien Pavillon de l'ENG


Suite de la visite : l'œil est alors attiré par des récipients de formes étranges et biscornues : racines de jacinthes, tubercules de dahlias, nous voilà donc au rayon botanique. Mais, que contient ce tube bleuâtre ?  Des embryons de souris classés par stade de développement. Je pense que le qualificatif « migon » n’est pas le plus adapté pour dépeindre cette chose !

Porte, dernière salle de cours (en contrebas) : dans mes souvenirs, il y avait autrefois un squelette humain complet dans un coin, mais il s’est volatilisé, envolé, a pris la poudre d’escampette pour aller rejoindre ses copains et faire la fête ! Une maquette de « la butte à Gibon » (2) de plusieurs m² prend dignement la poussière aux côtés d’un cygne naturalisé. La curiosité me pousse à ouvrir les placards, et, surprise : des taenias, vers, parasites, toute une gamme d’horreurs équivalentes trônent sur les étagères vétustes.

Après un dernier tour d’exploration dans un cagibi où s’entassent des cartes pédagogiques par dizaines, il est temps de reprendre cette enfilade de cabinets de curiosités, de fermer les portes et de clore une histoire plus que centenaire. Histoire de curiosité, d’intérêt, de fascination, histoire de collections, de vie, de mort, de cailloux et de microscopes.

Une fois le dernier verrou verrouillé, je me suis senti étrangement nostalgique de cette période où  nos professeurs respectifs suscitaient en permanence notre curiosité, l’élément moteur indispensable pour tout apprentissage réussi.

Le Pavillon des Sciences est désormais vidé de toute présence humaine, mais dont l’âme continue de planer, faisant grincer les planchers et couiner les fenêtres. 

En cette année 2023, des travaux de grande envergure sont entrepris par le département. Quelle sera la nouvelle destination de ces bâtiments qui ont abrité tant de curiosités et suscité tant d’interrogations par le passé ?


(1) Madame Francine Malexis, messieurs Gérard Allart, Raphaël Crépin, Paul Gibon, René Guilmot, Daniel Plumé, Victor Tryoën, les professeurs de SVT que j’ai connus

(2) Dans les année 1980, monsieur Gibon avait aménagé un immense jardin sauvage à la Porte d’ Arras devenue « butte à Gibon »



Georges Wosik

Ancien Responsable Pédagogique du Site IUFM de Douai (2011-2012)


Commentaires sur la publication : 


"Merci Georges, quel émouvant témoignage ..."

mercredi 8 février 2023

Qui se souvient de Marcel Mayer et de la promo 38 41 dont il était membre ?

Michel Wencel (promo 54 58),  collectionneur passionné de cartes et timbres,  nous a fait parvenir cette carte éditée pour la promotion 1938 1941 de l'école normale d'instituteurs de Douai. Malheureusement, nous ne disposons aucune photo de la promotion en question qui a été évacuée pour partie à Granville suite à l'occupation nazie. Par la suite on retrouve la trace de Marcel Mayer aux ateliers Jean de Bologne à Douai où il enseignait le dessin ainsi qu'à l'ENI de Douai dans les années 70 75. 




PROMOTION 1938-1941  

Allard Jean-Marie, Bègue Paul, Bernonville Gustave, Bisiaux Jules, Bleuse Simon, Bracq Raymond,  Bultez Silvain, Caffiau Jules, Carrez Pierre, Caus André, Clarisse Jean, Clemmersseune René, Crelon Maurice, Cuisset René, Dauvegis Jean, Debailleux Lucien, Defruit Jean, Dehouck Sylvain, Delebassée Georges, De Poortere Jacques, Deroo André,  Desmalines Jacques, Dordain Gaston, Douillet Jean, Dupire Henri, Dupuis Arthur, Ferez Raymond, Froment Pierre, Fruleux Gérard, Ghesquière Marceau, Gilleron André, Huberland Achille, Journez Hippolyte, Jumiaux Gaston, Lamand Yvon, Lasseron René, Lalouche Robert, Leblanc Abel, Lecront Maurice, Lenclud Raoul, Lepape Jules, Lesaint Marcel, Lomprez Léon, Machut Robert, Marquis Henri, Mayer Marcel, Michel Myrfil, Millecamps Aimé, Monier Paul, Moret Jean, Mortelette Serge, Pecqueur Raymond, Petit François,Plichart Maurice, Poteaux Albert, Renard Jean, Richard Paul, Roger Alexandre, Rocq Jean, Sauvage Alfred, Savary Raymond, Stubert Ernest, Sueur André,  Virleux Ernest

 

Nous empruntons le texte qui suit à la Fédération du Douaisis des Associations Laïques pour expliquer l'origine et la finalité du Centre Jean de Bologne"


CENTRE DE FORMATION « Jean de Bologne »


Les « ateliers Jean de Bologne » (du nom d’un sculpteur douaisien né en 1524 qui avait séjourné dans cette ville italienne) ont été créés en 1966 à l’initiative de l’inspecteur de l’Education nationale de DOUAI Robert MOHEN (dont une école de Douai porte le nom) en collaboration avec la FDAL Fédération du Douaisis des Associations Laïques, la FLASEN fédération du Nord de la Ligue de l’enseignement, avec le soutien du Conseil général du Nord et de l’académie de Lille.


Le but de ce centre de formation était double: donner un complément de formation aux enseignants et permettre également de former des animateurs pour les amicales laïques et les foyers de jeunesse et d’éducation populaire -FJEP- afin de développer les activités post et périscolaires.


Les lieux de formation ont été divers: d’abord l’école Fontellaye, rue du Kiosque et ensuite l’école normale d’instituteurs de Douai. Le centre organisait des stages pratiques d’éducation manuelle et artistique ainsi que d’initiation aux méthodes pédagogiques correspondant aux « activités d’éveil » souhaitées par les enseignant-e-s. On insistait sur la préparation des maîtres, immédiate et concrète. Mais les animateurs, à travers ce désir de toucher de près la réalité de la classe, souhaitaient surtout mener avec leurs stagiaires une véritable réflexion théorique.


Les stages programmés en 1974-75, (année où a eu lieu à Douai le congrès de la FLASEN), par exemple, proposaient aéromodélisme, travail de la terre, céramique, décoration, naturalisation, travail du bois, travaux manuels éducatifs, cinéma, photo, techniques audio-visuelles, musique, dessin, rythme, théâtre.


Il y avait plusieurs animateurs dans des domaines différents: pour exemple, Stanislas FLORCZAK, Charles ADELMANT, Jean STASIK intervenaient dans les écoles pour assurer un enseignement musical, Claude JOUET pour enseigner les travaux manuels. Le travail de la terre et la céramique avaient lieu sou la direction de Roger HATTE. Stanislas FLORCZAK formait à la sérigraphie. André PARISIS et Yves MASSEMIN initiaient à la photographie. Des stages de danse folklorique étaient animés par Francis GOGUILLON puis Arlette BARKOWIAK. Marcel MEYER enseignait le dessin. Roland POQUET (fondateur du Centre d’animation culturel de Douai) formait à l’activité théâtrale


Notre bulletin annuel est doté depuis 1993 d'une superbe couverture due à l'art graphique de notre ami Marcel Mayer né le 06/11/1920 à Aniche  décédé le 23/02/2001 (80 ans) à Dechy 

Jean-Louis Delaby (promo 68 70) se souvient : 

"Marcel MAYER a aussi enseigné les arts plastiques à l'Ecole Normale dans les années 70-75 . Il enseignait dans la salle au deuxième étage au dessus du bureau du directeur , en haut du magnifique escalier...Il peignait des aquarelles avec un style élaboré et personnel, très subtil et léger..."


Michel Delannoy, anichois pur sucre, né à ANICHE  LE  16 11 32 (promo 48 52) se souvient aussi :

Marcel Mayer, anichois,  artiste peintre ayant le sens de l'humour, bel homme à la fine moustache,  il m'a fait classe à  Aniche. Son frère  que j'ai  aussi eu comme condisciple  Paul Mayer, dit tiot Paul , un fameux numéro ! dans  cette promo il y avait aussi d'autres anichois : Jean Moret, Pierre  Carrez,  un artiste peintre  Abel Leblanc je n'ai pas vu Charles Leroy  (anichois) dit Charlot ?

Comment  oublier Louis Thbaut qui fit honneur à sa ville en remportant le concours général en français et son frère normalien , tous deux issus d'une famille très modeste mère veuve, femme de ménage, mais aussi Camus, Gaston Dordain de la 38 41, non anichois mais qui  grace à sa forte personnalité a profondément marqué la direction du collège , Joël Doise grand musicien, ainsi que de  nombreux artistes  amateurs    les  très anciens   comme moi se souviendront des   Maillet, , Hugo,  , De Cooman, Consil et aujourd'hui Valérie Bonneton, comédienne   anichoise   qui a étudié au collége  d'Aniche. Comment ne pas conclure  en évoquant notre géant local  KOPIERRE tambour major, né  CONSIL que  Julien Lagrange  instituteur, réactualisa  après la guerre


 


mardi 27 septembre 2022

Michel Decarpigny (promo 72 74) s'est éteint à l'âge de 71 ans. Nous l'apprenons par Jean-Louis Delaby (promo 68 70). Ses obsèques sont prévues ce mercredi 28 septembre 2022 à Hem-Lenglet

Je viens d'apprendre le décès de Michel DECARPIGNY , FP 72-74, à l'âge de 71 ans. Il sera enterré à Hem-Lenglet le mercredi 28/9/22 à 10H30 . Il est le frère de Marc DECARPIGNY, même promo, décédé accidentellement en décembre 1992 , membre actif de notre amicale.

Jean-Louis Delaby (promo 68 70)




Avis de décès
CAMBRAI, HEM LENGLET,

Séverine DECARPIGNY,
Fabien DECARPIGNY et Céline CHENAVIER, ses enfants,

Louis, Arthur, Louise, ses petits-enfants,

Marie-Thérèse DECARPIGNY (†),
Marc (†) et Thérèse DECARPIGNY-DELAPORTE,
Patrice et Brigitte DECARPIGNY-LEROY,
Odile DECARPIGNY, ses frères, sœurs, belle-sœur et beau-frère,
ses neveux et nièces,
son oncle Léon, Ses cousins et cousines,
et toute la famille,

ses nombreux amis,
la direction, le personnel et les résidents de l’EHPAD les Dentellières de Caudry,
ont la tristesse de vous faire part du décès de

Michel DECARPIGNY

Enseignant spécialisé à la retraite
Chevalier des Palmes Académiques
Ancien directeur et coordinateur des centres de loisirs de la ville de Cambrai

survenu à Cambrai, le samedi 24 septembre 2022, à l’âge de 71 ans.

La cérémonie religieuse sera célébrée le mercredi 28 septembre 2022, à 10 h 30, en l’église de Hem Lenglet, suivie de l’inhumation au cimetière dudit lieu.
Réunion à l’église à 10 h 15.
L’offrande tiendra lieu de condoléances.

Dans l’attente de ses funérailles, Michel DECARPIGNY repose à la chapelle du centre hospitalier de Cambrai où les visites sont possibles dimanche, lundi et mardi de 14 h 30 à 18 h 30.

Vous pouvez déposer vos condoléances en ligne sur le site
« pompes-funebres-ets-blanchard.fr » onglet « avis de décès ».

Pompes Funèbres Michel Blanchard - ETS Marousez
6 rue Pierre Bochu 59247 Féchain ✆03.27.80.01.58

Avis de décès paru dans La Voix du Nord le 25/09/2022 | réf ROS2_2001261754_16561748_19 | publication web le 26/09/2022. Vous pouvez acheter et lire La Voix du Nord du 25/09/2022