![]() |
PROMOTION ÉLAN : "CEUX QUI VIVENT CE SONT CEUX QUI LUTTENT " |
Affichage des articles dont le libellé est MICHEL DEFRETIN. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est MICHEL DEFRETIN. Afficher tous les articles
mercredi 19 novembre 2014
UNE PHOTO INÉDITE SUR LE SITE : LA PROMOTION 46-50, ANNÉE 1948-49 OÙ FIGURENT NOTAMMENT ROLAND AGEZ ANCIEN ADMINISTRATEUR DE L'AMICALE ET MICHEL DEFRETIN, CONTRIBUTEUR DE NOTRE BLOG
mardi 24 juin 2014
L'IMMÉDIAT APRÈS GUERRE À L'ENG, D'APRÈS MICHEL DEFRETIN (PROMO 46-50) QUI NOUS OUVRE SES SOUVENIRS ET SON ALBUM
LA PROMOTION ÉLAN 46-50
MICHEL DEFRETIN REVIENT POUR NOUS SUR L'IMMÉDIAT APRÈS GUERRE EN 1946 ET ÉVOQUE SA PROMOTION AVEC BEAUCOUP DE MÉTHODE ET DE PRÉCISION QUANT AUX HORAIRES ET AU FONCTIONNEMENT EN CETTE ANNÉE DE REDÉMARRAGE CHAOTIQUE DE L'ÉCOLE NORMALE DE DOUAI :
MICHEL DEFRETIN REVIENT POUR NOUS SUR L'IMMÉDIAT APRÈS GUERRE EN 1946 ET ÉVOQUE SA PROMOTION AVEC BEAUCOUP DE MÉTHODE ET DE PRÉCISION QUANT AUX HORAIRES ET AU FONCTIONNEMENT EN CETTE ANNÉE DE REDÉMARRAGE CHAOTIQUE DE L'ÉCOLE NORMALE DE DOUAI :
Il avait fallu deux concours de recrutement pour réunir les 32 élèves instituteurs de la promotion élan (1946 49) ayant pour devise : « Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent».
Pour cette rentrée 1946, 4 promotions réintégraient à nouveau les bâtiments de l'ENG après des années de guerre. Il y avait donc les bleus, les croûtons, les anciens et les vétérans. Il était nécessaire, non seulement d'être reçu au concours, mais aussi d'avoir obtenu le brevet élémentaire. Étant devenu ipso facto, boursiers d'État, nos études étaient entièrement gratuites, moyennant le fameux engagement décennal (servir dans l'enseignement public au moins 10 ans)
Elles duraient donc quatre années : la seconde, puis la première, sanctionnée par le baccalauréat première partie (écrit et oral), la troisième avec le bac sciences expérimentales (ou philo sciences).
Ceux qui avaient opté pour le bac philo-sciences suivaient les cours à l'ENF dans une classe de normaliennes, et ceux qui préparaient le bac "math-élém" formaient avec le normaliennes matheuses une classe à l'ENG.
La quatrième année était consacrée à la formation professionnelle, sanctionnée par le CFEN (certificat de fin d'études normales).
L'emploi du temps comportait 37 heures, réparties sur six jours, le jeudi après-midi étant libre.
Après la visite de propreté dans les dortoirs, effectuée par l'économe, le samedi après-midi à 16:00, nous pouvions retourner dans nos familles, avec la possibilité de rentrer le lundi matin, pour la reprise des cours à 9:00 (au lieu de 8:00, habituellement). Le régime de sortie était précisé dans le règlement (chapitre neuf)
Bien sûr, les cours théoriques étaient utiles et intéressants. Mais les stages pratiques dans les écoles d'application avaient évidemment une grande importance. Au nombre de trois (un par trimestre), ils avaient lieu dans les écoles d'application de Douai, ou dans celles situées dans les communes avoisinantes, avec une répartition entre les trois niveaux (CP, CE, CM/FE) nous étions deux élèves maîtres par classe.
La durée était de quatre semaines, programmées de la façon suivante :
Première semaine : lundi, mardi et mercredi : observation et documentation (programme, instructions)
Vendredi et samedi : une "leçon " (l'horaire hebdomadaire était alors de 30 heures, du lundi au samedi, avec congé le jeudi)
La deuxième semaine se déroulait de la façon suivante : une leçon les trois premiers jours, puis deux leçons les vendredis et samedis.
La troisième semaine :
- lundi mardi mercredi : deux leçons
- Vendredi samedi : trois leçons.
La quatrième semaine : lundi mardi mercredi : une demi-journée en alternant vendredi ou samedi : une journée complète
Le CFEN couronnait cette fin d'année laborieuse. Notre classe se composait de 22 élèves, dont seulement 10 de notre promotion ! (Les autres étant principalement des élèves ayant redoublé)
Nous avons pu profiter du voyage promotionnel à destination de la Provence, en autocar Citroën du 15 au 29 juillet 1950. Une aubaine pour certains d'entre nous qui n'avaient jamais voyagé.
![]() |
LORS DE L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE 1975 |
![]() |
EN HAUT, BRICOUT, DE GAUCHE À DROITE : CARLIER, DEFRETIN, CARON, BEAUMONT (4È ANNÉE 46-50) |
![]() |
DEFRETIN, DOFFE, BRICOUT, CARON |
![]() |
DEFRETIN, CARON, CARLIER, DOFFE, BRICOUT |
![]() |
HIVER 46-47 |
![]() |
CLASSE DE SCIENCES EX. (PROMOS 45-49 ET 46-50) |
![]() |
ÉLÈVES DE 4È ANNÉE DE GAUCHE À DROITE : JEAN OUIN, GASTON DEWEZ, ROBERT STUPPY, RAYMOND LIÉVEN |
samedi 2 novembre 2013
"NUMÉRO 1" de "REFLETS" LE JOURNAL DES NORMALIENS ( LE PLUS ANCIEN DES ARCHIVES DE MICHEL DEFRETIN (PROMOTION 46-50)
Numéro un
Le 25 novembre 1948
Voici un périodique tout neuf, tout nouveau : il vient de naître. Il vient après des dizaines d'échecs d'autres journaux de lycée, de faculté et après son « père » le «NORMALIEN » de l'année dernière.
Il est neuf, disions-nous, et cependant, nous le voyons, déjà débordant de vie, bourré d'articles, traversé de polémiques et animé non par 7 gars, mais par nos deux écoles normales.
À côté de lui, nous projetons des auditions de disques, des petites expositions d'art moderne, pourquoi pas ?
Il est vrai que notre enthousiasme n'a que deux semaines derrière lui. C'est à vous tous, normaliennes et normaliens du Nord, de le soutenir.
Le numéro deux doit être vôtre, et il paraîtra à la date que vous aurez voulue.
Bien-sûr, c'est tentant de tricoter un pull ou de jouer au poker mais faites tout de même quelque chose à côté.
L'équipe de REFLETS
Faites parvenir dès maintenant vos articles et suggestions à R. Stiévenard, ENG, quatrième année
LE DIAPORAMA DES 12 PAGES DE CE DOCUMENT QUE NOUS PUBLIERONS AU FUR ET À MESURE DE LEUR DÉCRYPTAGE. À découvrir en musique...
Le 25 novembre 1948
Voici un périodique tout neuf, tout nouveau : il vient de naître. Il vient après des dizaines d'échecs d'autres journaux de lycée, de faculté et après son « père » le «NORMALIEN » de l'année dernière.
Il est neuf, disions-nous, et cependant, nous le voyons, déjà débordant de vie, bourré d'articles, traversé de polémiques et animé non par 7 gars, mais par nos deux écoles normales.
À côté de lui, nous projetons des auditions de disques, des petites expositions d'art moderne, pourquoi pas ?
Il est vrai que notre enthousiasme n'a que deux semaines derrière lui. C'est à vous tous, normaliennes et normaliens du Nord, de le soutenir.
Le numéro deux doit être vôtre, et il paraîtra à la date que vous aurez voulue.
Bien-sûr, c'est tentant de tricoter un pull ou de jouer au poker mais faites tout de même quelque chose à côté.
L'équipe de REFLETS
Faites parvenir dès maintenant vos articles et suggestions à R. Stiévenard, ENG, quatrième année
« Ô, si nous pouvions nous voir comme les autres nous voient »… dit Robert Burns le poète écossais. Pour votre bien et profit, -j'espère- voici quelques impressions fugitives d'un bleu, votre assistant d'anglais.
Vision, bruits de choses que jamais je n'oublierai :
Nos élèves en travaux agricoles, balayant les feuilles d'automne et apportant aux occupations rustiques le même infaillible intérêt que la mise au point d'une version anglaise.
Quand, bien vite, le prof Denaw sonne l'alarme à 5:00 (ou plutôt, n'est-ce pas toujours à 5:00 moins une minute ou deux ?) La torpeur d'un languissant après-midi cède place à un dynamisme renouvelé.
Il semble qu'une décharge électrique vienne de propulser à travers la cour tous ces élèves, langue pendante, vers la petite salle du coin. Là, leurs appétits de fauves vont se rassasier d'un énorme quignon d'un affriolant pain sec, si volumineux qu'il faut la bouche d'un normalien pour se mesurer avec eux.
Désormais se sont éteints les accents mystiques de Loulou qui fut pour nous un cri de ralliement, la marseillaise du stade Demény.
Ces mêmes robustes poumons, ces mêmes voix stridentes qui ébranlent jusqu'aux fondations du terrain de basket, subissent une métamorphose dans la salle de classe et susurrent si doucement, si faiblement et ô, si péniblement, comme la petite voix tranquille dont parle la Bible.
Les athlètes jeunes et fringants, débordant de vigueur et d'énergie, fument pourtant beaucoup plus qu'il n'est raisonnable pour quiconque se consacre sérieusement au sport. Et la qualité du tabac aussi est un facteur de l'endurcissement des Français : elle mettrait KO n'importe quel docker anglais. Si Dalilah, au lieu de couper les cheveux de Samson, lui avait offert un paquet de gauloises, elle serait aussi bien parvenue à ses fins.
La gamme des sobriquets et petits noms est variée, par exemple Théo et Lucien, Coco et Ben, l'araignée et Gabelou… (Je serais très heureux de connaître le mien).
Le baptême fut aussi effrayant pour les bleus qu'intéressant pour moi (jusqu'au moment où quelqu'un suggéra… que je devais être baptisé, moi aussi). Ce fut la première fois depuis l'armée que l'on me cira mes souliers (n'est-ce pas Wibaille !)
Quelles intéressantes personnalités nous eûmes à l'école, ce jour-là ! Fées bondissantes, danseurs de ballets, arabes imposants, indiens sauvages et très antipathique bourreaux !
Quelle différence avec tout cela quand le samedi, nous nous retrouvons, paix et tranquillité ; de fourmillants bataillons défilent sous le porche, valises et sacs bondés de linge sale et de pots de confiture vides. Tous clignent des yeux à notre adresse, -nous internes-, et crient effrontément :« bon dimanche » .
« Bon week-end et bon courage ! »
C. Lipton
LE DIAPORAMA DES 12 PAGES DE CE DOCUMENT QUE NOUS PUBLIERONS AU FUR ET À MESURE DE LEUR DÉCRYPTAGE. À découvrir en musique...
jeudi 19 septembre 2013
UN DOCUMENT PRÉCIEUX DE LA COLLECTION MICHEL DEFRETIN (46-50) : LA PROMOTION LIBERTÉ 1944 ET LE PROGRAMME DE SA FÊTE SUIVIE D'UN BAL À L'ENG
![]() |
LE 14 JANVIER 1944, SOIRÉE FESTIVE AVEC SPECTACLE ET BAL À L'ENG DE DOUAI - PROGRAMME
mercredi 18 septembre 2013
LE JOURNAL DES NORMALIENS : "REFLETS" - DÉCEMBRE 1948 , FOURNI PAR MICHEL DEFRETIN (46-50)
NOUS COMMENÇONS LA PUBLICATION DES DOCUMENTS DE MICHEL DEFRETIN DES ANNÉES 44 À 50. PREMIER DOCUMENT : "REFLETS N°2, FÉVRIER 48.
LE DÉCRYPTAGE DES TEXTES INTÉRESSANTS DE CE JOURNAL SERA FAIT PROGRESSIVEMENT ET PUBLIÉ POUR VOUS EN FACILITER LA LECTURE...
![]() |
COUVERTURE |
![]() |
A TRAVELLER'S TALE (REMARQUES D'UN VOYAGEUR) PAR C.LIPTON ASSISTANT D'ANGLAIS |
Mes goûts culinaires sont des plus délicats : il y a des plats qu'il m'est non seulement impossible de manger, mais même de regarder.
Quand, en Angleterre, mes amis me dirent que les français mangeaient des cuisses de grenouilles et des escargots à chaque repas, imaginez quelle horreur fut la mienne.
Depuis Londres, mon voyage tout entier fut un véritable purgatoire, et, traversant la Manche, il m'arriva pas, à plusieurs reprises de croire apercevoir des grenouilles et des escargots nageant par milliers.
Mon soulagement fut grand quand, arrivé à l'EN, je trouvais seulement sur la table, un bol, du pain et de la confiture.
Or, le petit déjeuner se passe différemment en Angleterre ; j'attendis, afin de voir exactement comment manoeuvrer les aliments étalés devant moi.
Comme il est impoli de dévisager les gens quand ils mangent, j'ai essayé de prendre un air indifférent. Mais, en réalité, je m'efforçais d'observer les autres du coin de l'oeil, à tel point que les yeux me sortaient de la tête, jusqu'à se perdre dans le bol du surveillant assis à coté de moi.
Puis, je commençais.
D'abord, je ne m'étais pas rendu compte qu'en France, vous êtes soucieux des choses de la vie au point d'aiguiser vraiment vos couteaux ; aussi coupais-je ce que je pensais être du pain, en fait un morceau de chair savoureuse (je suis persuadé que la nature m'a pourvu d'une appétissante configuration ; car étant donné le rationnement et le prix élevé de la viande, les moustiques de la Scarpe n'ont cessé de m'arracher des morceaux entiers de ma personne ; quand ils auront tout mangé je pourrai dire, comme Rupert Brook, un poète anglais de la guerre 1914-1918 : « Pensez simplement de moi qu'il y a dans une terre étrangère un coin à jamais anglais").
Bref, après m'être ensanglanté les doigts, je pensais qu'il était temps d'attaquer la confiture. Les choses se passèrent raisonnablement bien, jusqu'au moment où je m'aperçus qu'il fallait absolument tremper la tartine dans le bol de café.
Je m'efforçais de paraître plein de confiance, souris largement à la ronde et essayais à nouveau.
Peine perdue. Je réussis seulement à engluer les manches de mon veston, mon col et ma cravate. Aussi sortis-je pour une courte promenade dans le parc. Je m'aperçus que les élèves me regardaient très attentivement, tout en murmurant entre eux. Je commençais à me sentir très inquiet : « ai-je réellement l'air si drôle ? » me demandai-je. « Si oui, ils sont plutôt cruels de me le faire sentir à ce point ».
En écoutant bien, je découvris qu'ils répétaient souvent un certain mot.
Était-ce un terme du code secret que les étudiants français emploient quand ils conspirent contre leurs malheureux profs ? Non, il ne s'agissait pas de cela car ils me dirent plus tard que je ressemblais à Cerdan qui venait de remporter le titre de champion du monde. Oui, c'était là le mot magique : Cerdan ; et, quelques grands que soient mes péchés durant mon séjour en France, je suis sûr que le nom de Marcel Cerdan me les fera pardonner.
C. LIPTON
![]() |
DOCTRINE ET MYSTIQUE : GHANDI (SUITE DU N°1) |
![]() |
APOLLINAIRE ( POÉSIE) |
![]() |
CINÉMA : LE METTEUR EN SCÈNE |
![]() |
MOTS CROISÉS N°2 |
![]() |
MADE IN USA SOIT DIT ... EN PASSANT |
![]() |
SPORTS - PARLONS UN PEU D'ELLES |
PETIT DIAPORAMA DU JOURNAL
dimanche 1 septembre 2013
MICHEL DEFRETIN NOUS LIVRE SES ARCHIVES : UN TRÉSOR
ET POUR COMMENCER , VOICI SA LETTRE :
lundi 10 juin 2013
LETTRE DE MICHEL DEFRETIN (46-50) QUI NOUS PROMET DU GRAIN À MOUDRE ET S'INTERROGE SUR DES ARCHIVES CONCERNANT NOTRE ENI
Bonjour Jean-Marie,
Tout d'abord, merci pour ta réponse concernant l'envoi de documents. En effet, j'en ferai parvenir de nombreux et qui ne pourront sûrement pas tous paraître dans le prochain bulletin ! Ce sera éventuellement pour le suivant ? ! .
J'envisage également de rédiger un article. D'autre part, existe-t-il des archives concernant l'ENI de Douai où se trouvent-elles ...?
Merci, amitiés normaliennes,
Post-scriptum : mon bon souvenir à tous et en particulier à Jean Joly
Michel Defretin
Inscription à :
Articles (Atom)