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dimanche 23 février 2025

César Leroy, promo 58 62, nous a fait parvenir des photos de son voyage de fin de promotion en Corse en juillet 1962. En voici le récit complet par Rino Bandoch, extrait du bulletin du bulletin n°36 de mars 1963

 Le Voyage en Corse de la Promotion 1958 - 1962 (juillet 1962)

Marseille, avant l'embarquement  pour la Corse. Notre Dame de la Garde en arrière plan


Rendez-vous avait été pris pour le 2 Juillet, le soir, vers 17 heures, nous sommes donc 41 à nous retrouver sur le quai de la gare de Douai, accompagnés par Madame HATTE, maître d'application, NATUREL et CODEAU, surveillants, M. SABLÉ, professeur de musique, nous attend à Paris.

De là, nous partons vers Marseille... La nuit s'écoule et au réveil, nous avons déjà dépassé Tarascon, nous filons le long du Rhône. Bientôt ce sont les bords de l'étang de Berre, sur lesquels sont installées d'importantes raffineries de pétrole, puis la gare St Charles à Marseille.

L'arrêt prévu dans cette ville est d'une demi-journée, mais il dépassera nos espérances. En effet, il y a une grève à bord des bateaux de « notre » compagnie. 

C'est alors le début d'une longue série d'entretiens, de coups de téléphone, de déplacements de M. Naturel et de nos accompagnateurs, qui essaient de nous trouver un gîte pour la nuit : grâce à l'obligeance de deux économes, nous pouvons manger et dormir aux Lycées Thiers et Hugo.

Le temps libre est occupé par des promenades, des visites : promenades sur le Vieux Port, sur la Canebière où nous apprenons que le prix du pastis est étroitement lié à la renommée de cette rue ; excursions à l'Île d'If (où l'on retrouve le cachot jadis occupé par Dantès ! !) ; visite de N.D. de Garde.

Beaucoup de chapeaux sont achetés ; nos accompagnateurs en achètent de très larges et Monsieur Sablé se transforme en Don Sablos.

Chacun de nous, se réjouit de cette petite diversion qui nous permet de mieux connaître Marseille, et en particulier le Grand Escalier de la Gare Saint Charles que nous avons grimpé une dizaine de fois.

Enfin, le 5 le « Ville d'Oran » est prêt à appareiller.

M. Naturel, qui, pendant ces deux jours, a été héroïque, pense que tous ses ennuis sont terminés : ils ne font que commencer !

Il va chercher Viane, en vain, à la gare, il remonte à bord et il s'aperçoit après avoir retourné les cales de fond en comble, qu'il n'y a plus de valise.

Messieurs Hatte et Godeau se dévouent, redescendent à terre, et retrouvent le bagage dans le hall d'attente quelques instants avant la remontée des passerelles !

Après une manœuvre délicate, le bateau met le cap sur la Corse.

Les normaliens doivent être, en toutes circonstances, des exemples et aucun d’eux n'a le mal de mer : une boîte complète de pilules a été avalée, non sans mal, pour certains : n'est-ce pas Mouton ?

Nous avons quitté la côte grisâtre de la Provence depuis une dizaine d'heures et nous doublons les îles Sanguinaires à l'entrée de la rade d'Ajaccio.

balade en Corse


Ajaccio est une petite ville de 40.000 habitants environ, bâtie sur une petite plaine côtière et sur les collines avoisinantes. Elle possède un petit port et un aérodrome.

C'est une ville pittoresque aux hautes maisons de pierre recouvertes de crépi rose, aux ruelles étroites grimpant le flanc des collines, et où règne parfois une fraîcheur totalement inconnue dans les larges avenues.

Les routes qui bordent la mer passent entre des palmiers, des lauriers roses, des cactus. Celle qui menait à notre camp courait le long d'un cimetière très caractéristique : les monuments funéraires sont de véritables petites maisons, quelquefois très belles.

Ajaccio est la ville natale de Napoléon et cela  se devine ! Les Corses « exploitent » leur héros de la façon la plus rationnelle qui soit. Dans les Vitrines de « souvenirs», on trouve toujours à côté de la poupée habillée du costume folklorique noir et du long couteau (muerte al nemico !) un objet portant une reproduction de Napoléon, et ceci jusqu'aux salières. Dans la même rue sont situés le « bar du Petit Caporal », le « Restaurant du Premier Consul» et l' « Hôtel Impérial» : c'est toute une histoire !

Cela montre combien la Corse est attachée aux traditions : le dialecte y est encore très répandu, les groupes folkloriques y sont nombreux, il est possible d'entendre dans certains cabarets des chants typiques corses.

Le camp où nous logeons est un camp de transit, situé au flanc d'une colline au bord de la route allant vers les Sanguinaires. Pas un arbre n'y pousse et la chaleur nous entraîne souvent à la mer qui n'est qu'à deux pas : sur une petite plage des canots pneumatiques sont à notre disposition.

Les activités sont très variées : le sport favori devient bien vite la pétanque (M. Hatte s'y est révélé comme étant un authentique champion). M. SABLE a, pour sa part, mis au point une méthode qui permet de perdre à chaque partie, des excursions sont également prévues : ainsi la promenade des crêtes peu goûtées par nous, l'heure du départ étant trop matinale.

Le séjour à Ajaccio ne dure que 2 jours : l'étape suivante est Porto distant de 80 km ; nous partons au moment du grand soleil, mais nos « minicars» sont heureusement très confortables.

Les routes sont souvent en corniche, très étroites. Pour doubler un autocar, il faut attendre l'arrivée dans un village !

Nous suivons le golfe de Sagone, nous passons non loin du village de vacances de Rocca Marina pour nous arrêter à Cargèse, petit village fondé vers 1600 par une colonie grecque. C'est là que nous avons appris la façon d'accommoder le cactus qui a, paraît-il, un goût de pomme.

A Piana, nous voyons les « Calanche » rochers rouges ou bruns, découpés par l'érosion et dont la forme est bizarre (la tête du chien, la tête du géant)...

Enfin, dans la soirée, nous découvrons le magnifique golfe de Porto, entouré d'un véritable cirque de montagnes, la plage de sable et de graviers se découpe comme un croissant jaune sur la verdure de la Marine de Porto.

Le camp est situé à une centaine de mètres du fleuve, il est très pittoresque, il est implanté dans un bois d'eucalyptus qui nous prodigue une ombre bienfaisante.

Malgré sa petitesse, le camp nous offre de nombreuses possibilités de distractions : kayak, canoë, nage sous-marine.

Les normaliens figurent en bonne place dans les différents concours organisés là : Coudoux, Brulin et Sobierajski se distinguent particulièrement.

Deux grandes excursions sont organisées dont l'une très intéressante à la Spelunca.

Après 6 jours nous partons pour Calvi qui nous offrait sa belle plage de sable fin. Le Directeur du camp nous fit faire une visite de la citadelle. A l'entrée de celle-ci est gravée une phrase latine dont les habitants sont très fiers : « Calvi est toujours fidèle ». Ce qu'ils ne savent peut-être pas c'est que cette devise a été donnée par les Génois, aidés puissamment par la ville, contre les habitants de l'intérieur !...

Trois jours plus tard nous quittons Calvi et la mer, pour nous rendre à Tattone au centre de l'île.

Tattone est un tout petit village perdu dans la grande forêt de Vizzavona, au pied du Monte d'Ora qui atteint 2.400 m. Une « expédition » fut décidée, qui avait pour but d'atteindre le sommet.

Nous sommes partis au cours de l'après-midi, aidés par deux moniteurs. Messieurs Naturel, Godeau et Sablé accompagnaient toujours une vingtaine de courageux dont nous avons malheureusement oublié les noms .

Après une heure et demie de marche, nous sommes arrivés à notre lieu de campement, il faisait très froid, nous étions tous serrés autour des feux de bois destinés à chauffer nos repas. Nous couchâmes dans des petites grottes d'accès très difficile, et où la place manquait.

Le lendemain, nous partîmes avant le lever du jour, à la lumière des torches, à l'assaut du dernier tronçon à parcourir. Après trois quarts d'heure d'efforts très méritants, nous atteignîmes le sommet après avoir passé près des neiges éternelles. Nos accompagnateurs furent très brillants et je me suis laissé dire que M. Sablé, encouragé par cette réussite, envisageait très sérieusement de poser sa candidature au poste de Haut Commissaire à la Jeunesse et aux Sports !

Point n'est besoin de vous décrire l'accueil enthousiaste recueilli par nous, au cours de notre retour au camp, soigneusement rangés, légers (surtout M. Godeau) et dispos après notre bain glacé dans un torrent !

Les derniers jours du voyage se sont passés à Ajaccio, ou une autre grève nous retint ce qui obligea certains d'entre nous à s'occuper utilement en lavant des vitrines de magasins.

Le retour fut bien entendu plus triste, car il y avait pour nous, la perspective de nous quitter après 4 ans d'efforts communs.



Que dire de ce voyage si ce n'est que nous en revînmes tous satisfaits. Il avait failli mal débuter, il aurait pu tourner à la catastrophe après les incidents de Marseille, à l'aller. Grâce au sang-froid et au dévouement de nos accompagnateurs, il n'en a rien été.

Et si je me permettais de donner un conseil à mes camarades des promotions qui suivent la mienne, je leur dirais de choisir leurs accompagnateurs avant même le but de leur voyage.


BANDOCH Rino

promotion 1958-1962

(Extrait du bulletin n°36 mars 1963)


mardi 15 octobre 2024

Francis LESAGE, promo 56 60, nous a quittés. César Leroy nous en fait part. Ses obsèques auront lieu lundi 21 octobre 2024

Bonjour

Je viens d'apprendre le décès de Francis Lesage de la promotion 56-60
Le faire part est sur le site des pompes funèbres Derebreu 
Nous avons été amis au c c de Merville de 54 à 56 puis à l'ENG de Douai de 58 à 60
Nous nous voyions aux journées  pédagogiques
Il m'avait fait visiter sa magnifique collection de minéraux (à voir sur le site de notre Amicale de l'ENG ) dans sa maison de Steenwerck
C'était une personne sympathique...
Bonne soirée
César Leroy (promotion 58 - 62 )




 

lundi 2 décembre 2019

Serge Lekieffre (promo 58-62) n'est plus



Ci après le faire-part de décès de Serge Lekieffre promo 58-62 EN de Douai, 61-63 EN de Lille.

Transmis par Paul Majowski, mêmes promos.

Une photo souvenir et une anecdote, par Paul Majowski, son ami de longue date :


 Dans le dortoir, avant le passage du surveillant.

« Après extinction, bavardages interdits. Je me souviens de la seule colle de toute ma scolarité à l’EN : j’aurais dû étouffer un rire alors que le surveillant était planqué dans le couloir. Serge me racontait une histoire drôle, très discrètement, il n’a pas été inquiété. 
Serge était mon ami, on nous appelait les Lekieffre Brothers. Notre amitié a duré pendant toutes ces décennies, nos familles se sont liées. Né en 1944, donc plus jeune que les autres normaliens d’une année au moins sinon deux, il excellait dans toutes les matières, même en EPS malgré son « petit gabarit  ».
Paul Majowski




Vus sur la photo : Majowski Paul (en haut)
De gauche à droite : Marle Lucien, Lekieffre Serge, Leroy César, Logez Pierre, Masclet Georges, Lemaire Henri, Lecomte Michel.


dimanche 13 janvier 2019

Michel Vuylsteker, promo 57 61 n'est plus


César Leroy vient de m’annoncer le décès de le 2 déc 2018. Né le 9 juin 1939, il était de la promotion 57-61 mais en redoublant la terminale il avait rejoint César, de la 58-62, en 4ème année. 
Paul Majowski

Voici avec retard son faire-part dans la Voix du Nord du 5 décembre 2018



mardi 7 mars 2017

Un diaporama de Paul Majowski qui fait revivre l'atelier théâtre de l'école normale dans les années 60



Paul Majowski nous remet en mémoire l'atelier théâtre qui existait à l'école normale de Douai animé par Paul Dumont et son épouse à propos de Fantasio, d'Alfred de Musset :

"Cette pièce a été jouée par les élèves-maîtres de la 58-62 en juin 1962 . César Leroy m'a confié les photos pour donner corps à un projet de diaporama afin de rappeler de bons souvenirs à ceux qui ont participé en tant qu acteurs ou  spectateurs . César n a pas pu mettre les vues en ordre, donc appel aux littéraires et aux non-littéraires pour rétablir la chronologie."

Paul Majowski


FANTASIO (Alfred de Musset)







Fantasio, petit bourgeois criblé de dettes, cynique, blasé, révolté, partage son ennui avec des compagnons de beuvrerie. Le bouffon de la cour de Bavière décède, Fantasio décide de se déguiser en bouffon pour échapper à ses créanciers. Il s'installe dans le cercle intime de la Princesse Elsbeth. Elle accepte d'épouser le Prince de Mantoue, personnage grossier et ridicule, en effet le Prince se déguise en valet afin d'observer sa promise. Ce mariage convenu permettrait d'éviter une guerre. Fantasio veut convaincre la Princesse d'obéir à son cœur plutôt qu'à la raison d'État. Il réussit à éloigner le Prince mais garde l'habit de bouffon, une manière de perpétuer le souvenir du défunt bouffon dans le cœur de la Princesse.