Guilain Dorsimont, de la promotion 66-71 : un ancien de l'ENG qui reste créatif même en retraite


La retraite peut être créative, Guilain Dorsimont nous en apporte une preuve de plus, relatée dans cet extrait de la Revue « le NORD » de février 2015, avec quelques exemples (fichiers joints ci-après).





ON PEUT EN SAVOIR PLUS ET AVOIR LES COORDONNÉES DE L'ASSOCIATION EN CLIQUANT SUR CE LIEN :  JEUX IGOR



JOËL DELPLANQUE, PROMOTION ALBERT CAMUS, 62-66, PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION FRANÇAISE DE HAND BALL REND HOMMAGE À GEORGES HAGE DANS LA REVUE DU SNEP RETRAITÉS DE MARS 2015

Hug DANS NOTRE COURRIER, EN HOMMAGE À GEORGES HAGE, CET ENVOI DE NOTRE CAMARADE JOËL DELPLANQUE QUI CONTENAIT L'ARTICLE QU'IL AVAIT FAIT PARAÎTRE DANS LE BULLETIN DU SYNDICAT NATIONAL DE L'ÉDUCATION PHYSIQUE, APRÈS SON DÉCÈS, ET  QUE NOUS REPRODUISONS INTÉGRALEMENT CAR IL CONSTITUE UN TÉMOIGNAGE Ô COMBIEN ÉLOQUENT ET PERTINENT :











Ci-dessous la retranscription de l'article :


"Georges HAGE

C'est à l'occasion d'un reportage radio relatant les interventions les plus éloquentes de députés que j'ai appris la disparition du député communiste du Nord de l'arrondissement de Douai Georges HAGE.
C'est en qualité de normalien à l'école normale de Douai, promotion Albert Camus 1962-1966 que je veux évoquer le souvenir du professeur d'éducation physique qu'il était à cette époque.

Nous bénéficiions pour l'enseignement de l'éducation physique de 3 professeurs : le premier adepte de la méthode Hébert, le second de la méthode sportive et le troisième Georges HAGE adepte du plateau et de l'élégance.

Durant toute notre scolarité, chacun s'est efforcé de nous faire partager ses convictions. Le cadre exigeant que Georges HAGE nous imposait pointait nos faiblesses motrices, une prise de conscience de notre corps
non aboutie et des maladresses qui le désolaient souvent.

Au concours de sortie de fin d'études en 1966 , c'est une leçon dite à l'époque modèle d'éducation physique qui a été demandée aux élèves-maîtres. Cette exigence s'est avérée, ce jour là, la bienvenue car elle nous a permis de passer avec succès ce dernier obstacle de sortie
d'études.

Durant ces cours, Georges HAGE nous faisait aussi bénéficier de son engagement politique et militant avec un humour et une élégance quasi précieuse qui faisait notre bonheur même si nous n'en goûtions pas
toujours les subtilités.

Georges HAGE a été de tous les débats parlementaires pour défendre l'éducation physique et ses interventions toujours très attendues pour défendre le budget du Ministère chargé des Sports ont toujours fait l'admiration de tous les députés, sur tous les bancs.

Georges HAGE avait une très haute idée de la place de l'éducation physique dans la construction des individus. Son allure, son expression étaient le reflet sincère et profond de cette conviction.

ll a marqué par son élégance et ses convictions des générations de normaliens.

Joël DELPLANQUE,
Président de la Fédération Française de Hand Ball "

UNE ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ET UN BANQUET DES ANCIENS DE L'ENI ET IUFM DE DOUAI SOUS LE SOLEIL ET DANS LA BONNE HUMEUR

RECUEILLEMENT ET DÉTENTE À L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ANNUELLE DES ANCIENS NORMALIENS DE DOUAI


Les anciens normaliens et étudiants de l’École normale d'instituteurs de Douai sont venus de toute la France pour assister à leur assemblée générale annuelle, suivie d’un banquet des retrouvailles. Ils étaient près de 140 à avoir répondu à l’invitation, dont 40 de la promotion jubilaire 1961-1965, en présence de Monsieur Chéreau, maire de Douai, et de Monsieur Ory, proviseur du lycée d’excellence.



 Après l’allocution de bienvenue prononcée par le président Stéphan Marcinkowski, le rapport d’activités présenté par Paul Majowski et le rapport financier lu par Alain Carré, trésorier, le débat a porté sur le montant des cotisations d’adhésion, l’impression du bulletin, le blog de l'amicale ( http://engiufmdouai.blogspot.fr/ ) qui informe et met en relation toutes les promotions et qui a reçu à ce jour en deux ans d’existence plus de 36000 visites d’internautes du monde entier ainsi que le site Internet ( http://eng.iufm.free.fr/ ) lequel regroupe toutes les données historiques de l’École Normale de Douai… 

Un poste d’administrateur vacant a été pourvu par Bernard Coget de la promotion 1961-1965. 

La date de la prochaine assemblée générale a été fixée au dimanche 3 avril 2016.
Une cérémonie d’hommage et de recueillement s’est tenue ensuite dans la Cour d’honneur, aux pieds d’Hercule. Avec une pensée émue pour Georges HAGE, leur ancien professeur de gymnastique, et Donald Webb, ancien assistant d’anglais,  décédés tous deux  en janvier 2015, mais aussi des souhaits de prompt rétablissement à notre doyen, Jean JOLY, professeur de sports puis surveillant général pendant  37 ans à l’ENI de Douai, qui devait être présent et s’était fait excuser le matin-même pour raisons de santé...

Après quoi, des discussions animées et chaleureuses ont pu trouver leur place lors de l’apéritif suivi du banquet dans les locaux mêmes de l’ancien réfectoire de ce qui est devenu le lycée d’excellence "Edgar Morin ».















UN RÉSUMÉ EN IMAGES DE LA JOURNÉE




ALLOCUTION DE BIENVENUE




ILS SONT VENUS DE LOIN


NOS REGRETS POUR CEUX QUI N'ONT PU ÊTRE DES NÔTRES



BILAN D'ACTIVITÉS PAR PAUL MAJOWSKI




NOS JOIES ET NOS PEINES



INTERVENTION DE M. ORY, PROVISEUR DU LYCÉE D'EXCELLENCE



BILAN FINANCIER PAR ALAIN CARRÉ



CÉRÉMONIE DU SOUVENIR AUX PIEDS D'HERCULE



EDGAR MORIN N'A PAS DÉÇU LES ATTENTES DES LYCÉENS QU'IL A RENCONTRÉS LORS DE SA VENUE À DOUAI POUR L'INAUGURATION DU LYCÉE D'EXCELLENCE (QUI OCCUPE LES LOCAUX DE NOTRE EX ENI)

Douai : Edgar Morin a donné son nom et son savoir au lycée d’excellence

PUBLIÉ LE 07/04/2015 PAR J-F. GUYBERT VOIX DU NORD DOUAI

Sociologue et philosophe, Edgar Morin était mardi après-midi au lycée d’Excellence de Douai, auquel son nom est désormais associé. L’auteur notamment d’« Introduction à la pensée complexe » a laissé pantois son auditoire par la faculté qu’il a d’exprimer, par des mots simples, des concepts complexes.


La pensée est limpide, le verbe clair et le propos passionnant. Et si l’oreille n’a plus son acuité d’antan, à 93 ans, Égard Morin n’a rien perdu de sa faconde. Et il fascine son auditoire, composé essentiellement d’élèves du lycée. Même en se lançant dans des explications aussi complexes que celles sur la dialogique, principe qu’il a inventé. Et se résume par le fait que deux logiques, deux principes peuvent être unis, sans pour autant perdre leur dualité.
« Quand on réfléchit, on arrive toujours à des contradictions » explique-t-il, un sourire aux lèvres. « On vit de la contradiction… » Alors, pour lui, vouloir à tout prix l’éliminer, c’est se priver d’aller chercher plus profond. C’est donc pour cela que l’homme dit avoir voulu la dépasser. Tout en s’éloignant de la dialectique, par la même occasion.
Quand d’autres élèves l’interrogent afin de savoir pourquoi il utilise un vocabulaire médical, parlant de pathologies du savoir, il répond que « Ce sont des métaphores… » Car, pour lui, « C’est plus difficile de parler des maladies d’un corps social que d’un corps. » Alors, « La métaphore, l’analogie, sont des modes de pensée extrêmement valables… » Avant de conclure : « J’aime bien les mots imagés qui permettent de faire un diagnostic… »
Et s’il défend la pensée complexe, « C’est que la pensée simplifiante disjoint et réduit. Et on ne peut pas réduire un tout à ses seules parties… Donc tout est inséparable. »
Quand un autre lui demande s’il existe des contradictions indépassables, le chercheur qu’il est sépare l’énigme « Qui est explicable, même si de prime abord elle ne s’explique pas », du mystère. « Comme l’origine de l’univers. On nous dit qu’il sort du vide. Alors, c’est que le vide ne l’est pas tant que ça… » Et, de toute manière, on aura peut-être jamais la réponse… « Car il faut tenir compte de notre finitude. Nous ne serons jamais des dieux, des immortels… » Lorsqu’on lui parle de mettre économie et sociologie ensemble, il dit que cette dernière doit être ouverte, et que toutes les sciences doivent communiquer. « La sociologie ne doit pas s’enfermer… » Tout comme l’économie ne peut se résumer à de simples chiffres. Et pour ce qui est de la neutralité, « Il est important de prendre conscience de ses présupposés. » Mais, au final, « C’est le temps qui passe qui dira si je me suis trompé ou non… »
Celui qui fut aussi résistant juif et communiste a aussi été interrogé sur la Seconde Guerre mondiale, sur les difficultés de l’engagement, lui qui a défendu tant de causes. Sur la dénazification également, à laquelle il a participé. « Je n’ai pas fait grand-chose », assure modestement le vieil homme. Qui a tout de même écrit l’An Zéro. On l’écouterait des heures.

Identité

Naissance
Edgar Morin, de son vrai nom Edgar Nahoum, a vu le jour à Paris le 8 juillet 1921, dans une famille juive d’origine séfarade.
PROFESSION
Sociologue et philosophe, il est également l’auteur de nombreux ouvrages. On lui doit notamment L’Esprit du temps, ou Mes Démons.
Engagement
Edgar Morin a connu plusieurs vies en une seule. Résistant pendant la Seconde Guerre mondiale, militant communiste, puis après avoir quitté le parti, pour diverses causes, dont les Indiens d’Amazonie.



«J’ai des idées de réforme de l’éducation...»


Quelle sont vos intentions ?
« J’ai des idées de réforme sur l’éducation ! C’est une préoccupation très profonde en moi...L’éducation, c’est une des clés...Mais il faut aussi des réformes sociales, économiques. Il faut tout changer. On apporte aux jeunes des connaissances. Mais on ne leur explique pas ce que c’est... Or, il faut aider les futurs adultes à mieux appréhender les problèmes de la vie. Il faut aussi introduire dans l’éducation les notions d’erreurs et d’illusions... Et leur apprendre à affronter les incertitudes. Enseigner ce que c’est qu’être humain... Tous semblables, oui, et tous différents aussi. Bref, leur apprendre à vivre... »Et quoi d’autre ?
« Il faut faire se rencontrer les disciplines. C’est d’ailleurs ce qui se pratique ici. Bien vivre, c’est développer ses potentialités, au service des soi et à celui des autres. C’est ça le but... »
Quelle expérience tirez vous de la guerre, que vous avez vécue ?
« Mon adolescence a été marquée par une sorte de somnambulisme des politiques. Ils ne voyaient pas, ou ne voulaient pas voir monter l’inexorable. Pourtant, l’invasion de la Tchécoslovaquie, Munich, la Guerre d’Espagne, ça aurait dû les alerter...
Aujourd’hui il y a ce même aveuglement... »


LE LYCÉE D'EXCELLENCE DE DOUAI, HÉRITIER DES LOCAUX DE NOTRE ENI IUFM VA ÊTRE INAUGURÉ MARDI 7 AVRIL 2015 ET PORTERA DÉSORMAIS LE NOM D'EDGAR MORIN



Un événement ! Ce mardi, le philosophe et sociologue Edgar Morin sera au lycée d’excellence. Ce n’est pas un hasard puisque l’établissement a choisi d’attribuer le nom de son établissement au chercheur, âgé aujourd’hui de 93 ans. Non seulement, il a accepté. Mais il sera présent pour le baptême officiel du lycée, demain après-midi.
Il rencontrera tout d’abord la direction de l’établissement avant de passer un moment avec les élèves de première et de terminale. Puis il visitera l’établissement avec les classes de seconde. Enfin, entre 17 h et 19 h aura lieu la cérémonie officielle. Une occasion exceptionnelle pour les ados de rencontrer un très grand homme, aujourd’hui directeur de recherche émérite au CNRS.

Le classement des lycées qui vient d'être rendu public n'est pas tendre pour le lycée d'excellence de Douai, héritier des locaux de notre École normale et IUFM ...
Pour le proviseur Jacques Ory, cela s'explique notamment  par l’effectif qui y est très faible, ce qui fausse les résultats. Le classement se fonde sur un critère essentiel : la proportion d’élèves de 2e ou de 1ère qui décrochent le baccalauréat après avoir effectué toute leur scolarité dans l’établissement. Or, le lycée ne dispose pas d’un large panel de filières en 1ère et terminale, mais uniquement des filières générales (S, ES, L). La plupart des autres établissements peuvent proposer à leurs élèves, outre un baccalauréat général, des filières technologiques ou professionnelles, ce qui leur permet de conserver la majorité de l’effectif. 
À contrario , les élèves ayant effectué leur 2e au lycée d’excellence, mais ne souhaitant pas présenter un bac général, changent donc obligatoirement en 1ère… Sans que cela soit lié à un échec ou ait le moindre lien avec la qualité de l’enseignement dispensé. De plus, la proportion des élèves ne finissant pas leur scolarité en son sein est logiquement plus importante que dans d’autres établissements dans la mesure où il présente la contrainte d’être exclusivement un internat (le seul dans la région). Ce qui constitue pour beaucoup un avantage, se révèle pour certains rédhibitoire.
À noter que certains établissements conservent leurs élèves sans difficulté de la 2e à la terminale, non pas parce que le suivi serait particulièrement efficace, mais tout simplement parce que ces lycées effectuent une sélection de leurs élèves en fonction des résultats à la fin de l’année de 3e. Cela leur assure également un pourcentage de réussite au bac important. Le lycée d’excellence, lui, se fait un devoir d’accepter tout élève qui en fait la demande. Le palmarès reposerait donc sur des critères discutables, mais surtout discriminants par rapport aux spécificités du lycée. Cependant, d’autres indicateurs sont encourageants (93 % de réussite au bac en 2013, préparation au post-bac, satisfaction et épanouissement des élèves…). Pour le proviseur, les résultats du lycée sont bons. Et il est engagé dans la lutte contre le décrochage.
Contrairement à ce qui a pu être dit, les élèves ne sont pas les meilleurs en arrivant. Mais beaucoup trouvent des conditions d’internat intéressantes pour s’épanouir et progresser.

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