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dimanche 23 février 2025

César Leroy, promo 58 62, nous a fait parvenir des photos de son voyage de fin de promotion en Corse en juillet 1962. En voici le récit complet par Rino Bandoch, extrait du bulletin du bulletin n°36 de mars 1963

 Le Voyage en Corse de la Promotion 1958 - 1962 (juillet 1962)

Marseille, avant l'embarquement  pour la Corse. Notre Dame de la Garde en arrière plan


Rendez-vous avait été pris pour le 2 Juillet, le soir, vers 17 heures, nous sommes donc 41 à nous retrouver sur le quai de la gare de Douai, accompagnés par Madame HATTE, maître d'application, NATUREL et CODEAU, surveillants, M. SABLÉ, professeur de musique, nous attend à Paris.

De là, nous partons vers Marseille... La nuit s'écoule et au réveil, nous avons déjà dépassé Tarascon, nous filons le long du Rhône. Bientôt ce sont les bords de l'étang de Berre, sur lesquels sont installées d'importantes raffineries de pétrole, puis la gare St Charles à Marseille.

L'arrêt prévu dans cette ville est d'une demi-journée, mais il dépassera nos espérances. En effet, il y a une grève à bord des bateaux de « notre » compagnie. 

C'est alors le début d'une longue série d'entretiens, de coups de téléphone, de déplacements de M. Naturel et de nos accompagnateurs, qui essaient de nous trouver un gîte pour la nuit : grâce à l'obligeance de deux économes, nous pouvons manger et dormir aux Lycées Thiers et Hugo.

Le temps libre est occupé par des promenades, des visites : promenades sur le Vieux Port, sur la Canebière où nous apprenons que le prix du pastis est étroitement lié à la renommée de cette rue ; excursions à l'Île d'If (où l'on retrouve le cachot jadis occupé par Dantès ! !) ; visite de N.D. de Garde.

Beaucoup de chapeaux sont achetés ; nos accompagnateurs en achètent de très larges et Monsieur Sablé se transforme en Don Sablos.

Chacun de nous, se réjouit de cette petite diversion qui nous permet de mieux connaître Marseille, et en particulier le Grand Escalier de la Gare Saint Charles que nous avons grimpé une dizaine de fois.

Enfin, le 5 le « Ville d'Oran » est prêt à appareiller.

M. Naturel, qui, pendant ces deux jours, a été héroïque, pense que tous ses ennuis sont terminés : ils ne font que commencer !

Il va chercher Viane, en vain, à la gare, il remonte à bord et il s'aperçoit après avoir retourné les cales de fond en comble, qu'il n'y a plus de valise.

Messieurs Hatte et Godeau se dévouent, redescendent à terre, et retrouvent le bagage dans le hall d'attente quelques instants avant la remontée des passerelles !

Après une manœuvre délicate, le bateau met le cap sur la Corse.

Les normaliens doivent être, en toutes circonstances, des exemples et aucun d’eux n'a le mal de mer : une boîte complète de pilules a été avalée, non sans mal, pour certains : n'est-ce pas Mouton ?

Nous avons quitté la côte grisâtre de la Provence depuis une dizaine d'heures et nous doublons les îles Sanguinaires à l'entrée de la rade d'Ajaccio.

balade en Corse


Ajaccio est une petite ville de 40.000 habitants environ, bâtie sur une petite plaine côtière et sur les collines avoisinantes. Elle possède un petit port et un aérodrome.

C'est une ville pittoresque aux hautes maisons de pierre recouvertes de crépi rose, aux ruelles étroites grimpant le flanc des collines, et où règne parfois une fraîcheur totalement inconnue dans les larges avenues.

Les routes qui bordent la mer passent entre des palmiers, des lauriers roses, des cactus. Celle qui menait à notre camp courait le long d'un cimetière très caractéristique : les monuments funéraires sont de véritables petites maisons, quelquefois très belles.

Ajaccio est la ville natale de Napoléon et cela  se devine ! Les Corses « exploitent » leur héros de la façon la plus rationnelle qui soit. Dans les Vitrines de « souvenirs», on trouve toujours à côté de la poupée habillée du costume folklorique noir et du long couteau (muerte al nemico !) un objet portant une reproduction de Napoléon, et ceci jusqu'aux salières. Dans la même rue sont situés le « bar du Petit Caporal », le « Restaurant du Premier Consul» et l' « Hôtel Impérial» : c'est toute une histoire !

Cela montre combien la Corse est attachée aux traditions : le dialecte y est encore très répandu, les groupes folkloriques y sont nombreux, il est possible d'entendre dans certains cabarets des chants typiques corses.

Le camp où nous logeons est un camp de transit, situé au flanc d'une colline au bord de la route allant vers les Sanguinaires. Pas un arbre n'y pousse et la chaleur nous entraîne souvent à la mer qui n'est qu'à deux pas : sur une petite plage des canots pneumatiques sont à notre disposition.

Les activités sont très variées : le sport favori devient bien vite la pétanque (M. Hatte s'y est révélé comme étant un authentique champion). M. SABLE a, pour sa part, mis au point une méthode qui permet de perdre à chaque partie, des excursions sont également prévues : ainsi la promenade des crêtes peu goûtées par nous, l'heure du départ étant trop matinale.

Le séjour à Ajaccio ne dure que 2 jours : l'étape suivante est Porto distant de 80 km ; nous partons au moment du grand soleil, mais nos « minicars» sont heureusement très confortables.

Les routes sont souvent en corniche, très étroites. Pour doubler un autocar, il faut attendre l'arrivée dans un village !

Nous suivons le golfe de Sagone, nous passons non loin du village de vacances de Rocca Marina pour nous arrêter à Cargèse, petit village fondé vers 1600 par une colonie grecque. C'est là que nous avons appris la façon d'accommoder le cactus qui a, paraît-il, un goût de pomme.

A Piana, nous voyons les « Calanche » rochers rouges ou bruns, découpés par l'érosion et dont la forme est bizarre (la tête du chien, la tête du géant)...

Enfin, dans la soirée, nous découvrons le magnifique golfe de Porto, entouré d'un véritable cirque de montagnes, la plage de sable et de graviers se découpe comme un croissant jaune sur la verdure de la Marine de Porto.

Le camp est situé à une centaine de mètres du fleuve, il est très pittoresque, il est implanté dans un bois d'eucalyptus qui nous prodigue une ombre bienfaisante.

Malgré sa petitesse, le camp nous offre de nombreuses possibilités de distractions : kayak, canoë, nage sous-marine.

Les normaliens figurent en bonne place dans les différents concours organisés là : Coudoux, Brulin et Sobierajski se distinguent particulièrement.

Deux grandes excursions sont organisées dont l'une très intéressante à la Spelunca.

Après 6 jours nous partons pour Calvi qui nous offrait sa belle plage de sable fin. Le Directeur du camp nous fit faire une visite de la citadelle. A l'entrée de celle-ci est gravée une phrase latine dont les habitants sont très fiers : « Calvi est toujours fidèle ». Ce qu'ils ne savent peut-être pas c'est que cette devise a été donnée par les Génois, aidés puissamment par la ville, contre les habitants de l'intérieur !...

Trois jours plus tard nous quittons Calvi et la mer, pour nous rendre à Tattone au centre de l'île.

Tattone est un tout petit village perdu dans la grande forêt de Vizzavona, au pied du Monte d'Ora qui atteint 2.400 m. Une « expédition » fut décidée, qui avait pour but d'atteindre le sommet.

Nous sommes partis au cours de l'après-midi, aidés par deux moniteurs. Messieurs Naturel, Godeau et Sablé accompagnaient toujours une vingtaine de courageux dont nous avons malheureusement oublié les noms .

Après une heure et demie de marche, nous sommes arrivés à notre lieu de campement, il faisait très froid, nous étions tous serrés autour des feux de bois destinés à chauffer nos repas. Nous couchâmes dans des petites grottes d'accès très difficile, et où la place manquait.

Le lendemain, nous partîmes avant le lever du jour, à la lumière des torches, à l'assaut du dernier tronçon à parcourir. Après trois quarts d'heure d'efforts très méritants, nous atteignîmes le sommet après avoir passé près des neiges éternelles. Nos accompagnateurs furent très brillants et je me suis laissé dire que M. Sablé, encouragé par cette réussite, envisageait très sérieusement de poser sa candidature au poste de Haut Commissaire à la Jeunesse et aux Sports !

Point n'est besoin de vous décrire l'accueil enthousiaste recueilli par nous, au cours de notre retour au camp, soigneusement rangés, légers (surtout M. Godeau) et dispos après notre bain glacé dans un torrent !

Les derniers jours du voyage se sont passés à Ajaccio, ou une autre grève nous retint ce qui obligea certains d'entre nous à s'occuper utilement en lavant des vitrines de magasins.

Le retour fut bien entendu plus triste, car il y avait pour nous, la perspective de nous quitter après 4 ans d'efforts communs.



Que dire de ce voyage si ce n'est que nous en revînmes tous satisfaits. Il avait failli mal débuter, il aurait pu tourner à la catastrophe après les incidents de Marseille, à l'aller. Grâce au sang-froid et au dévouement de nos accompagnateurs, il n'en a rien été.

Et si je me permettais de donner un conseil à mes camarades des promotions qui suivent la mienne, je leur dirais de choisir leurs accompagnateurs avant même le but de leur voyage.


BANDOCH Rino

promotion 1958-1962

(Extrait du bulletin n°36 mars 1963)


lundi 26 décembre 2022

Claude Devaux (promo 58 61) n'est plus. C'est Jean-Marie Devaux, (promo 66 69) son frère, qui nous en fait part



Nous sommes au regret de vous faire part du décès de
Monsieur Claude Devaux
Celui-ci est survenu le 21 décembre 2022 à Marchiennes, clinique Saint-Roch (59870)


La crémation se déroulera dans l'intimité familiale
le 28 décembre 2022 à 9h45,
au 121 Rue Léon Rudent - 59310 Orchies.

Selon la  volonté du défunt, le faire-part de son décès a été publié le lendemain de ses obsèques :


Avis de décès
MOUCHIN

Valérie DEVAUX,
Emmanuel DEVAUX et Linda FEKIR, Thomas, Alexandre,
Nadège DEVAUX et Arnaud GUILAIN,
ses enfants et petits-enfants,
Madame Veuve Josiane DOCQUOIS,
ses frères, sœurs, beaux-frères, belles-sœurs, neveux et nièces,
toute la famille,

ont la douleur de vous faire part du décès de 

Monsieur Claude DEVAUX

Docteur Es Sciences Physiques
Professeur retraité de l'Université des Sciences et Technologies de Lille 1

veuf de Léliane DOCQUOIS

survenu à Marchiennes, le mercredi 21 décembre 2022, dans sa
81e année.

Selon sa volonté, les funérailles ont eu lieu au crématorium d'Orchies, dans l'intimité de la famille et de ses proches.
Ses cendres reposent à côté de son épouse, au colombarium de Mouchin.

Pompes Funèbres PLAISANT
30 rue Jules Ferry
ORCHIES ✆03.20.051.051


VOICI L'ARTICLE PARU SUR NOTRE BLOG EN 2014 QUE CLAUDE DEVAUX DÉDIAIT À MADEMOISELLE MARTIN, SON PROFESSEUR DE PHYSIQUE À L'ORIGINE DE SA VOCATION DE CHERCHEUR EN PHYSIQUE

"Je voudrais rendre ici un très sincère  hommage à Mademoiselle MARTIN à qui je dois toute ma carrière. Elève de seconde B, j’ai eu comme professeur de Physique Mademoiselle ROGUIER, jeune agrégée débutante dans le métier d’enseignante. Mignonne, bien mise avec un joli petit décolleté, elle avait tout pour s’attirer les sympathies des adolescents que nous étions. Mais avec moi, les choses se sont moins bien passées. C’était un cours sur la poussée d’Archimède et le préparateur (dont le nom m'a échappé et qui n'était autre que le gendre de l'intendant...) avait installé, entre autres, une expérience pour mettre en évidence la poussée d’Archimède dans les gaz. Dans un cristallisoir assez profond, un verre ballon était suspendu sous le plateau d’une balance équilibrée par des poids sur l’autre plateau. L’expérience consistait à l’aide d’un tuyau souple à amener du gaz de ville dans le cristallisoir et comme nous l’annonçait notre professeur , le ballon allait s’enfoncer dans le cristallisoir car je cite «  le gaz de ville étant plus léger que l’air, la poussée d’Archimède serait moindre et provoquerait un déséquilibre de la balance dans ce sens » Premier essai, premier échec car c’est l’effet inverse qui se produisit, le plateau se soulevant. Deuxième puis troisième tentative pour autant d’échecs. Voyant notre jeune prof. complètement paniquée, devant son entêtement, j’ose alors lever le doigt pour essayer de proposer une explication. Je suggère donc modestement que le gaz de ville étant plus lourd que l’air, ce qui fait qu’il reste dans le cristallisoir et qu’il en chasse l’air, il est donc normal que la poussée d’Archimède soit plus forte et que le plateau de la balance relié au ballon se déplace vers le haut. Cela s’est avéré, par la suite, être la bonne explication, mais j’aurais mieux fait de me taire car, à partir de ce cours, au lieu d’admettre son erreur, Miss ROGUIER m’a pris en grippe et de ce fait j’allais  à ses cours en trainant les pieds jusqu’à la fin de l’année scolaire. 


Heureusement les deux années suivantes,  en Première puis en Sciences EX, notre prof de Physique c’était Mademoiselle MARTIN (Miss MARTIN comme nous l’appelions affectueusement entre nous). Ses cours étaient abondamment accompagnés d’expériences très convaincantes et ses explications toujours très claires. Avec elle, je me suis plus que réconcilié avec la Physique à tel point qu’en terminale, j’ai été sélectionné pour suivre une année en Propédeutique MPC (Maths, Physique, Chimie) à l’Université de Lille en internat à l’Ecole Normale de Lille pour être Professeur des Collèges. Reçu au concours des IPES( Institut de Préparation à l’Enseignement Secondaire menant au CAPES et au professorat dans les lycées) à la fin de ma licence j’ai sollicité et obtenu un détachement dans l’Enseignement Supérieur, sur un poste d’Assistant au Département de Physique de l’Université des Sciences de Lille en 1965. Docteur d’Etat Ès Sciences Physiques en 1977, j’ai été nommé Professeur des Universités  en 1992 à l’Université de Lille I. 

Et tout cela je le dois à Mademoiselle MARTIN, à qui je n’ai jamais eu, hélas, l’occasion de témoigner ma profonde gratitude.


Claude Devaux (promotion 58-61)

Un certain soir de 1959 en plein vol dans le dortoir de l'école normale de Douai




PARCOURS DE CLAUDE DEVAUX

Parcours scolaire

ECOLE CAMILLE DESMOULIN  -  Mouchin

1948 - 1954

Collège Du Pévèle  -  Orchies

1954 - 1958

Institut Universitaire De Formation Des Maîtres (Antenne)  -  Douai

1958 - 1961

Université Des Sciences Et Technologies De Lille (Ustl) : Lille I  -  Lille

1961 - 1965

Université Des Sciences Et Technologies De Lille (Ustl) : Lille I  - Enseignant (Physique)  -  Lille

1965 - 2002

Parcours entreprise

Laboratoire D'optique Atmosphérique (Ustl Lille 1)  -  Lille

1965 - 2002

On peut déposer un message de condoléances sur le site des Pompes Funèbres Plaisant en cliquant sur le lien

mercredi 9 novembre 2022

Jean-Pierre Gavériaux (promo 58 62) n'est plus . Professeur puis proviseur, il s'est passionné pour l'histoire locale comme on le lira dans l'article que la Voix du Nord lui consacrait en 2017

Jean Ledoux, promo 56 60, nous fait part du décès de Jean-Pierre Gavériaux

Avis de décès
WALINCOURT-SELVIGNY

Madame Françoise GAVERIAUX-BOURGEOLET, son épouse,
Vincent GAVERIAUX et Stéphanie BONNIN,
son fils et sa belle-fille,
Prune, sa petite-fille adorée,

Monsieur et Madame Alain GAVERIAUX,
Monsieur et Madame Daniel BOURGEOLET,
Madame Germaine BOURGEOLET,
Monsieur Jean-Luc DUBOIS et Pascale (†),
ses frère, beaux-frères et belles-sœurs,
ses neveux et nièces,

Monsieur et Madame Michel DELCOURT,
Madame Eliane LEFEBVRE, ses oncles et tantes
ainsi que toute la famille,

Henri et Michèle COURTECUISSE,
Madame Saida EL BENNOURI,
ses nombreux amis,

ont la douleur de vous faire part du décès brutal de 

Monsieur Jean Pierre GAVERIAUX

Chevalier de l'ordre national du Mérite
Officier des palmes Académiques

survenu le lundi 7 novembre 2022 dans sa 80e année.

La cérémonie religieuse sera célébrée le samedi 12 novembre 2022 à 10 h 30 en l'église Saint-Pierre de Walincourt, suivie de l'inhumation à l'ancien cimetière de Bertry.

L'offrande tiendra lieu de condoléances.

Pas de plaques, s'il vous plaît.

Dans l'attente de ses funérailles, Monsieur GAVERIAUX repose à la chambre funéraire de Walincourt, située au 53, rue de Cambrai, où la famille recevra les visites ces mercredi 9, jeudi 10 et vendredi
11 novembre de 15 heures à 19 heures.

Cet avis tient lieu de faire-part.

Pompes Funèbres GARREAUD
59127 WALINCOURT-SELVIGNY
✆ 03.27.37.73.02

Avis de décès paru dans La Voix du Nord le 09/11/2022 | réf ROS2_2001311260_16720287_19 | publication web le 09/11/2022. Vous pouvez acheter et lire La Voix du Nord du 09/11/2022
Lieu des obsèques

Les obsèques de Jean Pierre GAVERIAUX seront célébrées le samedi 12 novembre 2022 à Walincourt-Selvigny.



Voici un article de la Voix du Nord qui lui a été consacré le 25 mars 2017 : 

Voyage dans l’histoire des églises et des paroisses avec Jean-Pierre Gavériaux

Passionné d’histoire locale et passionnant, Jean-Pierre Gavériaux vient d’écrire un nouvel ouvrage : De Saint-Pierre à Saint-Martin. Un voyage dans l’histoire des églises, des paroisses et des cimetières catholiques de Walincourt-Selvigny.


Walincourt-Selvigny. Jean-Pierre Gavériaux, 74 ans, est retraité de l’Éducation nationale. Ce professeur devenu proviseur, connu et reconnu dans le Cambrésis a toujours eu une vie associative riche. Encore plus depuis qu’il est à la retraite. Sous l’une de ses nombreuses casquettes, il participe à l’animation du moulin Brunet en tant que guide-conférencier bénévole.

Depuis plusieurs années, dans le cadre des journées du patrimoine, il organise des « promenades découverte » du village lors desquelles il raconte la vie de lieux qui existent toujours ou qui ont disparu et qui sont chargés d’histoire. La densité et la richesse de ce qu’il a découvert en construisant la trame de son récit lui ont donné l’idée de rédiger un livre, en cours d’écriture. « Mais lorsque j’ai abordé la présentation de l’église Saint-Pierre, de sa paroisse, de son cimetière je me suis trouvé à gérer une masse telle de documents que j’avais là matière à écrire un ouvrage », confie l’historien. Encouragé par les initiatives de son ami Robert Lenglet qui entendait marquer le 80ème anniversaire des travaux d’agrandissement de l’église, il se lance. Au début, il s’agissait seulement d’écrire l’histoire de Saint-Pierre, mais dans la logique de la fusion de Walincourt avec Selvigny, il a étendu ses recherches à l’église Saint-Martin.

Grâce aux archives communales, aux registres de délibération du conseil municipal conservé depuis les origines (1791), aux archives paroissiales, mais aussi aux archives privées de Jeannine Taisne ou à la formidable collection de cartes postales anciennes d’Henry Courtecuisse, l’ouvrage prend vie. « Pour Saint-Martin, les archives communales ont malheureusement disparu au moment de la fusion des communes de Walincourt et de Selvigny. Ne subsistent aujourd’hui qu’une chronique paroissiale et quelques archives privées. »

De l’impact de la Révolution sur l’église aux travaux de l’abbé Pouille dans l’aménagement intérieur de l’église, en passant par l’émergence d’une paroisse protestante au coude à coude avec la paroisse catholique ou l’action militante de l’abbé Bécue à qui l’on doit les travaux d’agrandissement de l’église en 1934, la construction d’une salle d’œuvres (de théâtre et de cinéma), la création d’une bibliothèque paroissiale, le lancement d’un journal paroissial et d’une chorale, sans oublier la création du carré militaire… ou pour Saint-Martin, la tutelle exercée par le château de Sorval sur la paroisse, l’ouvrage est richement documenté.

Enfin on trouve à la fin, un catalogue des principales pièces de mobilier et des principaux objets de culte présents dans les deux églises et photographiés par Daniel Burghelle, dont notamment le ciboire volé en fin d’année dernière.

Mais plus que quelques jours pour se procurer De Saint-Pierre à Saint-Martin ; après le 31 mars, il sera trop tard (lire ci-dessous) ! S. Z.

Voici le témoignage émouvant d'un de ses anciens élèves, également normalien sur notre page Facebook :

Géry QuennessonJe m’associe à cet hommage. JP Gavériaux fut l’un de mes professeurs quand j’étais en 3e au CEG de Walincourt. C’est lui qui m’a incité à passer le concours d’entrée à l’école normale. Il m’y avait préparé. Ce fut le début de ma carrière. J’avais pu échanger avec lui quand je suis devenu inspecteur de l’éducation nationale et lui dire toute ma reconnaissance.


 

samedi 21 décembre 2019

Christian Lelièvre, promo 54 57, un chantre inlassable de la langue française


Christian Lelièvre, orfèvre en matière de beau langage 
Son engagement pour la langue française


Qui ne se souvient pas des dictées d'antan, matière redoutée, souvent subie ? Principal de collège honoraire, mais auparavant professeur de français, Christian s'est confronté à la lourde tâche d'enseigner et animer. Il n'a jamais perdu de vue que faire aimer la langue française dans toute sa variété, lexicale, grammaticale, littéraire et poétique lui importe autant que la connaissance de « la mécanique » du langage.
Il invite à la réflexion avec d'étonnants traits d'humour en jouant sur l'ambiguïté de l'homonymie puisque la dictée est livrée, délivrée, oralement. Il invite à la réflexion dans de multiples exercices finement ciselés, incluant le choix du terme propre, de la tournure correcte et l'emploi des modes et des temps.
Les talents d'organisateur, sans doute hérités de son principalat, s'exercent dans son œuvre, pour toucher un très vaste public dans une démarche inclusive, une stratégie pour faire aimer notre belle langue française si souvent vilipendée. Christian intervient dans les Hauts-de-France, en Vendée et en Belgique. Ses animations orthographiques concernent tant les élèves de CM2 que les résidents de maisons de retraite (EHPAD séniories de Le Quesnoy, Villereau, Valenciennes...), dans un éventail d'âges allant de 10 à 90 ans.
Tous les publics sont concernés :
– scolaire (élémentaire)
– collège (4e/ 3e)
– lycée (terminales littéraires)
– classes prépas
– adultes non initiés
– adultes initiés (amateurs faisant plusieurs dictées par an, cruciverbistes, ayant le Larousse)
– adultes champions (dicos d'or, champions de France, de Belgique, vainqueurs de jeux télés (Des chiffres et
des lettres, questions pour un champion, etc...)
– conférences tous publics, Rotary...
Hors du cercle scolaire:
– président et membre du jury des concours d'éloquence (lycées)
– conférences ( préfecture de Lille, université de Dunkerque etc...)
– animation de clubs d'orthographe
– cours de grammaire et d'orthographe chez « l'habitant », une dizaine de personnes regroupées
– après-midis « orthographiques » dans les séniories
– ESPÉ / INSPÉ Villeneuve d'Ascq (200 stagiaires en amphi)
– membre du jury : - concours « Défense et illustration de la langue française »
– concours « Semaine de la langue française et de la francophonie » En fonction de la date de parution de ce bulletin quelques dates à retenir :
– 13/02/2020 dictée sur la Saint Valentin (AMOPA de Lille)
– 14/03/2020 dictée Habarcq (62) tous publics
– mars 2020 dictée AMOPA Avesnois, 120 personnes, lycée Jessé-de-Forest, Avesnes-sur-Helpe pour Amopaliens et les invités
Bilan du chantre de la langue française : 100 dictées écrites depuis une dizaine d'années, environ 1000 personnes concernées.


Paul Majowski promo 58-62

avec la contribution de Christian Lelièvre Amopalien promo 54-57


lundi 2 décembre 2019

Serge Lekieffre (promo 58-62) n'est plus



Ci après le faire-part de décès de Serge Lekieffre promo 58-62 EN de Douai, 61-63 EN de Lille.

Transmis par Paul Majowski, mêmes promos.

Une photo souvenir et une anecdote, par Paul Majowski, son ami de longue date :


 Dans le dortoir, avant le passage du surveillant.

« Après extinction, bavardages interdits. Je me souviens de la seule colle de toute ma scolarité à l’EN : j’aurais dû étouffer un rire alors que le surveillant était planqué dans le couloir. Serge me racontait une histoire drôle, très discrètement, il n’a pas été inquiété. 
Serge était mon ami, on nous appelait les Lekieffre Brothers. Notre amitié a duré pendant toutes ces décennies, nos familles se sont liées. Né en 1944, donc plus jeune que les autres normaliens d’une année au moins sinon deux, il excellait dans toutes les matières, même en EPS malgré son « petit gabarit  ».
Paul Majowski




Vus sur la photo : Majowski Paul (en haut)
De gauche à droite : Marle Lucien, Lekieffre Serge, Leroy César, Logez Pierre, Masclet Georges, Lemaire Henri, Lecomte Michel.


dimanche 13 janvier 2019

Michel Vuylsteker, promo 57 61 n'est plus


César Leroy vient de m’annoncer le décès de le 2 déc 2018. Né le 9 juin 1939, il était de la promotion 57-61 mais en redoublant la terminale il avait rejoint César, de la 58-62, en 4ème année. 
Paul Majowski

Voici avec retard son faire-part dans la Voix du Nord du 5 décembre 2018



mardi 7 mars 2017

Un diaporama de Paul Majowski qui fait revivre l'atelier théâtre de l'école normale dans les années 60



Paul Majowski nous remet en mémoire l'atelier théâtre qui existait à l'école normale de Douai animé par Paul Dumont et son épouse à propos de Fantasio, d'Alfred de Musset :

"Cette pièce a été jouée par les élèves-maîtres de la 58-62 en juin 1962 . César Leroy m'a confié les photos pour donner corps à un projet de diaporama afin de rappeler de bons souvenirs à ceux qui ont participé en tant qu acteurs ou  spectateurs . César n a pas pu mettre les vues en ordre, donc appel aux littéraires et aux non-littéraires pour rétablir la chronologie."

Paul Majowski


FANTASIO (Alfred de Musset)







Fantasio, petit bourgeois criblé de dettes, cynique, blasé, révolté, partage son ennui avec des compagnons de beuvrerie. Le bouffon de la cour de Bavière décède, Fantasio décide de se déguiser en bouffon pour échapper à ses créanciers. Il s'installe dans le cercle intime de la Princesse Elsbeth. Elle accepte d'épouser le Prince de Mantoue, personnage grossier et ridicule, en effet le Prince se déguise en valet afin d'observer sa promise. Ce mariage convenu permettrait d'éviter une guerre. Fantasio veut convaincre la Princesse d'obéir à son cœur plutôt qu'à la raison d'État. Il réussit à éloigner le Prince mais garde l'habit de bouffon, une manière de perpétuer le souvenir du défunt bouffon dans le cœur de la Princesse.

dimanche 1 janvier 2017

"La Nature sans l'homme réveille l'homme intérieur." par Paul Majowski

Dans mon article "Rêveries d'un normalien de la promo 58-62 à l'E.N.G. de Douai", (cliquer sur le lien pour accéder à l'article) j'aurais voulu présenter une œuvre de Claude Salomon, j'ai tant admiré sa maîtrise du dessin à la plume. 

Exemple ci-dessous d'une oeuvre de Claude Salomon :
Cette gouache de 16 X 12,5 cm, illustrant le poème de Guillaume Apollinaire "Les filles du Rhin", est la propriété de Stéphane Tréla (promo 56 60) depuis 1957. Elle est titrée, signée, non datée



Dans un style différent mais qui rappelle celui de Claude Salomon, je propose un paysage que mon père Paul Majowski (senior) a effectué à partir de ses recherches en paléontologie. Virtuose, lui aussi, du dessin à la plume et à l'encre de Chine, il n'avait pas son pareil dans les Grands Bureaux des Houillères à Aniche. Ses collègues et lui ont dessiné les coupes de terrain représentant l'état de l'exploitation de la houille.



Il aurait sûrement fait sienne cette réflexion: "La Nature sans l'homme réveille l'homme intérieur."


"J'aurais voulu être instituteur, c'est le plus beau métier du Monde", me disait-il. Les bouleversements que l'Europe a connus en ont voulu autrement.

Paul Majowski

dimanche 27 décembre 2015

En guise de voeux, Paul Majowski nous envoie ce bel écu en bois chantourné que lui a offert son camarade promotion (58-62) Pierre Logez. Tout un symbole...

Pierre LOGEZ de la promo 58-62 a chantourné cet écu dans un panneau de bois pour commémorer nos jeunes années à l' ENG de Douai. Ancien prof de SVT, il habite Goyrans (Haute-Garonne), son épouse Véronique était prof en Lycée agricole. Ce sont des fidèles du Nord puisque Pierre a des attaches en Flandre et dans l'Avesnois.

Sur le Web:      pvlogez@yahoo.fr

jeudi 30 mai 2013

GEORGES HAGE ET JEAN JOLY : DEUX PROFILS SI DIFFÉRENTS ET POURTANTCOMPLÉMENTAIRES... PAR GILLES RONCHIN (58-62)

Bonjour,
Je réponds à la sollicitation de ce soir pour évoquer ces deux « profs » que j’inclurai à l’ensemble de ce qui a fait la force formatrice de notre ENI. Quelle que soit la discipline enseignée, il en ressortait  qu’après chacun des cours, une transformation s’opérait en nous . Généreusement  offerte. Puissante. Validée par les résultats de fin d’année dont il ne me semble pas qu’ils aient donné lieu  à une quelconque publicité . Ces bons résultats faisaient finalement partie de notre « nature ». Alors, pourquoi en rajouter ?

Jean JOLY : Alors qu’un chantier était en cours à proximité du plateau de gym, en 1958, il nous avait fait prendre à chacun une brique prélevée dans un tas laissé là pour une construction future. Une brique  dans chaque main pour  une séance de musculation des bras, et pectoraux …interminable. Je pense, aujourd’hui, qu’il poursuivait ainsi la musculation de sa future équipe de Hand. Sentiment confirmé une année après : J’étais dans la classe de Sobieraski et Warziniak ( 2 costauds de l’équipe de Hand redoublants), il nous avait fait jouer un match de Hand avec des « medecine ball ». Étant goal, j’avais eu beaucoup de plaisir à arrêter la plupart des  tirs ainsi ralentis par la masse des medecine ball que les tireurs avaient  peine à mettre en mouvement...

Georges Hage : Autant Jean était plutôt « Physique », autant Georges s’attachait à nous faire découvrir un équilibre entre le mental et le physique  par la gymnastique « suédoise ». Les séances nous imposaient une recherche de la perfection dans la tenue du corps, la verticalité.  Nous étions invités à regarder devant, au loin …  Vers le futur... Et quand, en début de séance,  quelqu’un d’entre nous  s’avisait d’évoquer la possibilité d’un match,  narquois, Georges, répliquait :  « Non, pas de baballe aujourd’hui ». Et la séance de « suédoise » commençait.

Je me dois d’évoquer  également la mémoire de « mon » 3 ème prof de gym aujourd’hui disparu : Jean Monard qui a été à l’origine de l’implantation du rugby dans le Nord avec, en 1960, le premier tournoi à 7 organisé au stade Demeny. Appuyé dans cette aventure  par un chercheur, entraîneur des juniors du Racing René Deleplace.  Par la suite, j’ai  retrouvé Jean Monard à la fois au club de Douai  comme entraîneur (accession en 3ème division nationale en 1968) ainsi qu’à la Fac de Lille où il assurait bénévolement les entraînements de notre équipe de Sciences ( finaliste de la coupe de France universitaire en 66)...
  
Voilà quelques uns de mes souvenirs très partiels de ces personnages qui m’ont fait.
Amitiés fraternelles

GILLES RONCHIN  (58-62)