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jeudi 15 février 2018

Les bulletins 2018 ont été mis sous enveloppes et postés lors du dernier conseil d'administratin de l'amicale



Si vous ne le recevez pas d'ici une semaine, rapprochez-vous d'Alain Carré : 03 21 50 00 56 ou 06 01 75 60 47



De gauche à droite, Alain Carré, André Léger, Roger Facon, Stéphan Marcinkowski, Bernard Coget. Hors champ : Paul Majowski, Didier Delécolle et Jean-Marie Devaux

mercredi 6 décembre 2017

Roger Facon (promo 66-69) n'a pas fini de nous étonner. Le voilà qui publie un nouveau roman historique plein de mystère

L’oeuvre des nôtres 


« Le Maître du Saint-Sang », nouveau roman de Roger Facon et Serge Ottaviani
Roger Facon récidive. Après l’histoire de L’Idéal cinéma d’Aniche, il publie avec l’historien Serge Ottaviani « Le Maître de Saint Sang », roman de fiction historique.
À partir d’un réel fait divers, les auteurs ont écrit un roman historique où l’aventure se déroule de Douai à Boulogne-sur-Mer, Saint-Omer, Cambrai et surtout Bruges avec sa procession du Saint-Sang, classée au patrimoine mondial culturel immatériel de L’UNESCO depuis 2009.
Le 9 novembre 2007, les archéologues de Douai découvrent, en effectuant des fouilles dans un périmètre correspondant à l’ancien cimetière Saint-Jacques de la cité de Gayant, un reliquaire oxydé contenant un cœur embaumé. Pourquoi et par qui ce cœur humain a-t-il été enserré dans un reliquaire en plomb affectant la forme d’un cœur avant d’être enterré ? Pourquoi à Douai ? Et, surtout, à qui a-t-il appartenu puisqu’il ne saurait avoir battu dans la poitrine de la noble dame Anne de Lens ? Mystère… L’étude de l’organe trouvé dans le reliquaire révèle un chromosome Y, celui d’un homme…
Les auteurs donnent leurs propres versions, la clef du mystère est entre les mains du Maître du Saint-Sang à travers l’espace et le temps…


Sur commande chez Abysses Éditions, 71 rue Jean-Jaurès 59580 Aniche. Tél : 06 33 06 25 90. Ou chez Graphic Screen, rue Patoux à Aniche. Possible achat en ligne en suivant ce lien


Roger Facon et Serge Ottaviani lors d'une séance de dédicace


samedi 29 octobre 2016

En ces temps de souvenir et de recueillement à propos de nos proches disparus, petite visite au cimetière des Trois faubourgs à Douai sur la tombe de Paul et Yvonne Dumont, nos chers professeurs de français et arts plastiques

On peut lire sur le marbre de la tombe : Pr. Paul Dumont 7.8.1918  - 11.8.1983 & Pr. Jeanne (Yvonne ) Dumont, née Dupuch 22.7.1925 - 18.3.2007


Paul Dumont, dit "Popaul" et Jeanne (alias Yvonne) Dumont, surnommée Miss Doum, ont été, chacun dans leur domaine, nos maîtres, nos conseillers, nos (quasi) parents de substitution pour certains, pendant nos années à école normale. Nous leur devons beaucoup. Et nous ne manquons pas de leur rendre hommage dans notre blog, chaque fois que l’un d’entre nous a une anecdote, un fait saillant à rappeler. Et nous espérons que cette publication amènera de nouveaux témoignages, souvenirs marquants de leur pédagogie si particulière et de leur dévouement à leur chère école normale où ils ont fait toute leur carrière.


De gauche à droite, un certain 19 octobre 2016, en recueillement devant la tombe de Paul et Yvonne Dumont, ("Popaul" et "Miss Doum" pour les intimes) : Jacques Colpart, Alain Carré, Roger Façon, Michel Wencel (et moi-même, Jean-Marie Devaux qui prends la photo), suite à la réunion du conseil d'administration de l ‘amicale des anciens de l’école normale et IUFM de Douai.




mercredi 30 décembre 2015

Une évocation émouvante et littéraire de Popaul et "miss Doum" par Roger Facon, écrivain, et ancien de la promotion 66-69 de l'ENI de Douai dont un précédent article présente l'oeuvre et la biographie, toutes deux impressionnantes

SOUVENIRS, SOUVENIRS...











Le sourire, c'est ce qui m'a marqué le plus chez lui. Toujours le même sourire. Tranquille, un rien désabusé. Comme le regard qu'il promenait sur nous avant de s'asseoir. Monsieur Paul Dumont, dit Popaul. Cette familiarité que l'on prenait avec lui, on la prenait dans son dos. Mais il n'était pas dupe. Il savait que pour nous il était Popaul. Il l'était de classe en classe, de promotion en promotion. C'était comme un héritage. Une donation. Nous en étions les usufuitiers.
Il y avait le nom, le sourire, mais aussi la voix. Et là, tout changeait. La voix était capable de démentir le sourire quand la situation le nécessitait. Quand il nous parlait de Montaigne, par exemple. Parce que là, nous touchions à l'essentiel. Montaigne, vous vous rendez compte ? Montaigne ! Ça n'était pas rien. Courbés sur nos feuilles blanches, nous tentions de laisser courir nos stylos et le miracle se produisait... L'entreprise Baignol & Farjon s'effaçait, elle laissait la place aux plumes d'oie que Montaigne taillait en s'installant à sa table de travail. Nos terrils disparaissaient pour faire place aux vignobles du Bordelais. Un gentilhomme gascon parlait par la voix de Popaul à des gamins du Nord, il leur expliquait gravement que tous les jours vont à la mort et que le dernier y arrive... Mais ça nous passait un peu par dessus la tête. Nous avions la vie devant nous. Et quelle vie ! La vie sous de Gaulle. Une vie pavée... De bonnes intentions, bien sûr. Chacun à sa place. Les ouvriers à l'usine. (Nous étions un paquet de fils d'ouvriers dans notre promo.) Les petits commerçants derrière leur comptoir. Les grands bourgeois aux affaires. Mais tout ça allait bientôt voler avec les pavés. Je me souviens – comment ne pas se souvenir ? - des premiers jours de mai 68 dans la cour de l'E.N., nos blouses blanches comme la page sur laquelle l'Histoire était en train de s'écrire à coups de pavés du Quartier Latin, et nous, sur les bancs, à l'abri des blouses, l'oreille collée au transistor qui égrenait la longue litanie des usines occupées... Nous attendions le Grand Soir dans la douceur du matin, le nez tourné vers les cuisines d'où émanaient les effluves rassurantes du café au lait. 
Plus de Montaigne, en mai 68. Mais Victor Hugo, Gavroche... La chienlit, disait le Général prêt à grimper dans son hélicoptère pour aller voir chez Massu si les Essais de Montaigne y étaient. Du côté de Baden-Baden. Mais ils n'y étaient pas. Ils étaient dans le sourire de Popaul.
Toujours le même sourire. 
Il n'était pas dupe, notre Popaul en grève. Il se doutait bien qu'après la chienlit, il y aurait le retour à l'ordre bourgeois. Mais pour l'heure, sa grosse serviette de cuir fatigué restait fermée. Avec ses polys sur Montaigne et La Boétie. Ses trésors sur Du Bellay et Ronsard. Ses légèretés sur Marivaux.
Je dois beaucoup à Popaul. Ses remarques, ses critiques, ses encouragements m'ont amené à n'être jamais satisfait d'une phrase. À remettre sans cesse l'adjectif et le complément d'objet sur le métier. Mais je ne suis pas le seul, plus d'un usufruitier sait ce qu'il lui doit. Et ce qu'il doit à Miss Doum, sa femme.
Ah ! Miss Doum ! Dieu qu'elle était belle ! Elle l'était comme eût pu l'être une statue effleurée par les doigts de Praxitèle au sortir d'un pot de confiture, car elle ne lésinait pas sur le maquillage, Miss Doum.   Toute la générosité et la gourmandise du pointillisme se lisaient sur ses pommettes. Le fauvisme était loin d'être absent de son regard. Mais sa voix était de miel. Durant nos cours de dessin, je testais sur elle mes plaisanteries pas toujours fûtées et j'avais droit à des répliques   d'anthologie. Car Miss Doum partageait avec son époux la passion des Belles Lettres, dont Alphonse Allais n'était pas exclu. 

Popaul, Miss Doum scellaient à eux deux le mariage de la beauté et du savoir. De la gravité et de la dérision. De l'essentiel et de la futilité. Ils étaient des transmetteurs. Ils nous aimaient, au fond.  Notre turbulence leur faisait du bien. Ils se mettaient en scène devant nous avec tranquillité mais toujours avec pudeur. Leurs cours étaient des leçons de vie. Parfois, ils nous admettaient dans leur intimité. J'ai eu ce privilège en rendant un petit service à Marivaux. Sur scène, avec Jean-Marie Devaux en soubrette. Mise en scène Popaul. Conseil artistique, Miss Doum. Ça m'a permis, plus tard, d'écrire des pièces de théâtre. Et même de monter sur scène ! De longues décennies plus tard... Au Quai du Rire, à Marseille, sur le Vieux Port. A cet instant incomparable où la lumière s'allume. Où vous ne pouvez plus reculer. Où le public fait silence parce que le rideau se lève et qu'il sait que vous allez paraître devant lui. J'ai revu Popaul qui me faisait signe en coulisses qu'il ne pouvait plus rien pour moi, que le temps des répètes était terminé, qu'il fallait y aller...
J'y suis allé.
Popaul a toujours été de bon conseil.

Roger Facon, novembre 2015
Roger Facon, 1966



Dans la série, l'oeuvre des nôtres voici l'impressionnante bibliographie de Roger Facon de la promo 66-71 (qu'il a quittée en 1969 après démission pour se destiner à la police et à l'écriture). Nous espérons sa venue à notre assemblée générale du 3 avril 2016 dans le cadre du jubilé d'entrée de la promotion 66-71

Roger Facon est né à Monchecourt, près de Douai, le 20 janvier 1950. Après avoir été apprenti-verrier et fréquenté l'École Normale d'instituteurs de Douai, il a été éducateur puis enquêteur de police de 1972 à 2000. Depuis 2001, il se consacre entièrement à l'écriture. Il a publié une trentaine d'ouvrages – essais, romans, bandes dessinées – chez divers éditeurs (Robert Laffont, Fleuve noir, Gallimard, Baleine, L'Écailler, notamment).

Après un détour par la science-fiction (Par le sabre des Zinjas, La Planète des femmes, Divine entreprise, Les Serviteurs de la Force, Les Compagnons de la lune blême, tous parus dans la collection "Anticipation" du Fleuve noir), il opte pour le roman noir.
On lui doit dès lors La Crypte (Gallimard, "Série noire") ; Flic suspendu n'est pas ripou & Le Requiem de John Edgar (Baleine) ; Rue Bicon (nommé pour le Prix européen du polar), Atout, Sang pour sang glamour, Par Hasard, Dernier bistrot avant le cimetière & L'Équarrisseur (L'Écailler) ; Sherlock Holmes saisi par la débauche (Baleine, "Noire") ; À l'ombre des jeunes flics en pleurs (Baleine, "Le Poulpe") ; Pour venger Mémère (La Branche, "Suite noire") ; On mourra tous Américains (Le Barbu).
Il intervient à l'École Supérieure de Journalisme de Lille depuis octobre 2007 et au Capep à Anzin.
Egalement comédien, il interprète actuellement Mais que fait la police ?, pièce écrite par ses soins et testée au Quai du rire à Marseille.
Roger Facon vient, très tôt, au fantastique par la lecture de Charles Nodier et Gérard de Nerval. Il s'intéresse parallèlement à l'occultisme à travers l'œuvre d'Antonin Artaud. 
Son premier livre, Quand l'Atlantide resurgira, est un succès de librairie. Pressé par son éditeur, Roger Facon va enchaîner les essais se rapportant à l'occultisme. Les meurtres de l'Occulte (Lefeuvre) fera grand bruit jusque dans les prétoires. Les Rose-Croix vont-ils en enfer? signera avec un léger parfum de scandale son passage chez Veyrier. Suivra L'Or de Jérusalem chez Montorgueil. 
En collaboration avec le regretté Jean-Marie Parent, il publiera également quatre titres chez Robert Laffont, dont La Flandre insolite, dans la légendaire collection les énigmes de l'univers.
En 1980 Il publie son premier polar dans la collection « quotidien fantastique » des éditions Eurédif. Mort au gourou bénéficiera d'un tirage de départ de 80 000 exemplaires. 
Avec La Crypte, Série Noire, publié chez Gallimard en 1997, l'occultisme ne sera pas oublié, loin s'en faut. Mais c'est en 2011 que Roger Facon décide d'effectuer ses véritables retrouvailles avec le fantastique!
Le Saigneur des pierres ouvre une ambitieuse saga qui s'attachera à montrer combien le Nord de la France est une terre magique, riche en mystères.
Dans cette veine, suivront "Entretiens avec un très vieux vampire" chez Engelaere (2013) et "La Templière" chez Black Coat Press, collection Rivière Blanche (2015).


Avec Valérie Bonneton, à l'occasion du centenaire de l'Idéal Cinéma à Aniche, 
le plus ancien cinéma ouvrier du monde



Page de couverture du livre écrit
par Roger Facon sur l'Idéal Cinéma d'Aniche