"ON N'EST PAS SÉRIEUX QUAND ON A 17 ANS", ET POURTANT... séquence nostalgie

J'avais 17 ans en 1950. A  l'époque, le samedi  n'était pas férié et très peu de jeunes possédaient une voiture.
Quid des loisirs ? Par exemple, le dimanche, vers 17h, un car nous emmenait vers la ville voisine , DENAIN, où nous nous partagions entre 2 dancings ( on ne disait pas encore discothèque ou boite de nuit) le  Sélect et le Fantasio. Chacun  de ces établissements était doté d'un superbe orchestre d'au moins 6 musiciens qui nous faisait danser, en couples, jusque à minuit , horaire impératif du car qui nous ramenait vers nos villages respectifs. Nous étions heureux et insouciants : nous ignorions , bien-sûr, ce qui nous attendait  quelques années plus tard. En effet, 2 Millions de soldats du contingent , NOUS , allions faire la guerre en Algérie, pour une solde dérisoire ! Certains y restèrent  28 mois, d'autres hélas (30.000 !) y perdirent la vie. Et parmi eux, bon nombre d'enseignants  à la carrière à peine entamée... Les maires des communes concernées étaient chargés d'annoncer aux familles les décès de ces soldats morts pour la France, en toute discrétion, il en était de  même pour les funérailles qui avaient lieu presque à la sauvette !

Autre temps, autres mœurs !

(cet article est paru dans la  VOIX DU NORD édition de  Denain en mars 2013)

PAUL MAJOWSKI (58-62) A FILMÉ NOS RETROUVAILLES 2013 à DOUAI... C'EST À VOIR AUSSI... AVEC LE SOURIRE....



AVEC EN PRIME UN DIAPORAMA PROPOSÉ ÉGALEMENT PAR PAUL MAJOWSKI



AMITIÉ, BONNE HUMEUR, SOUVENIRS, RIEN N'A MANQUÉ LORS DES RETROUVAILLESDU 7 AVRIL 2013 À DOUAI DE L'AMICALE DES ANCIENS DE L'ENG ET IUFM


LETTRE DE GUY DRUBAY (50-54) POUR UN SUPER JUBILÉ EN 2014 DE SA PROMO, UN JOLI CLIN D'OEIL EN CHTIMI D'UN SAVOYARD D'ADOPTION

POUR CEUX QUI PRÉFÈRENT L'ORIGINAL À LA COPIE
Venthon, le 1er avril,
(ça n'est pas un pisson d'avril)

I nous est v´nu à l'idée à euń pair ed´ nous autr ´ que l'année prochaine en 2014, y aura 60 ans que l'promotion 50-54 aura quitté l'EN.
Est-ce que vous n'pourrot´pas programmer quet´ cose, par exemple pour l'assemblée générale et l' banquet, pour qu' les survivants puissent s'artrouver et s'raconter sûrement beaucop d'affaires, canter eune paire ed´canchons, raconter des histoires du Zef Cafougnette, etc...
Cha nous frot grint plaisir et je pinse qué pou ´ c'coup-là, je s'ro d'aplomb et prêt à faire deux fos 900 km.
Tins me au courant que je voche si je peux r ´tenir c ' te période là.

Ps1 : Dis à Jean Joly, à l'occasion du 7 avril qu'i tienn ´bon pour 2014, in s'ra eun ´paire à rigoler avec li.

PS 2 : dis-li  aussi que je l'invite à séjourner quelques jours à m' maison : j'ai d'quo l' loger li et s' femme (ché grind ichi) et l'Savoie est belle à vir !
Et j's'rai disponible entre le 14 juillet et le 15 août 2013

René FRANÇOIS, promo 50-54

Jean-Pierre MARÉCHAL, promo 50-54

GEORGES HAGE ET JEAN JOLY : DEUX PROFILS SI DIFFÉRENTS ET POURTANTCOMPLÉMENTAIRES... PAR GILLES RONCHIN (58-62)

Bonjour,
Je réponds à la sollicitation de ce soir pour évoquer ces deux « profs » que j’inclurai à l’ensemble de ce qui a fait la force formatrice de notre ENI. Quelle que soit la discipline enseignée, il en ressortait  qu’après chacun des cours, une transformation s’opérait en nous . Généreusement  offerte. Puissante. Validée par les résultats de fin d’année dont il ne me semble pas qu’ils aient donné lieu  à une quelconque publicité . Ces bons résultats faisaient finalement partie de notre « nature ». Alors, pourquoi en rajouter ?

Jean JOLY : Alors qu’un chantier était en cours à proximité du plateau de gym, en 1958, il nous avait fait prendre à chacun une brique prélevée dans un tas laissé là pour une construction future. Une brique  dans chaque main pour  une séance de musculation des bras, et pectoraux …interminable. Je pense, aujourd’hui, qu’il poursuivait ainsi la musculation de sa future équipe de Hand. Sentiment confirmé une année après : J’étais dans la classe de Sobieraski et Warziniak ( 2 costauds de l’équipe de Hand redoublants), il nous avait fait jouer un match de Hand avec des « medecine ball ». Étant goal, j’avais eu beaucoup de plaisir à arrêter la plupart des  tirs ainsi ralentis par la masse des medecine ball que les tireurs avaient  peine à mettre en mouvement...

Georges Hage : Autant Jean était plutôt « Physique », autant Georges s’attachait à nous faire découvrir un équilibre entre le mental et le physique  par la gymnastique « suédoise ». Les séances nous imposaient une recherche de la perfection dans la tenue du corps, la verticalité.  Nous étions invités à regarder devant, au loin …  Vers le futur... Et quand, en début de séance,  quelqu’un d’entre nous  s’avisait d’évoquer la possibilité d’un match,  narquois, Georges, répliquait :  « Non, pas de baballe aujourd’hui ». Et la séance de « suédoise » commençait.

Je me dois d’évoquer  également la mémoire de « mon » 3 ème prof de gym aujourd’hui disparu : Jean Monard qui a été à l’origine de l’implantation du rugby dans le Nord avec, en 1960, le premier tournoi à 7 organisé au stade Demeny. Appuyé dans cette aventure  par un chercheur, entraîneur des juniors du Racing René Deleplace.  Par la suite, j’ai  retrouvé Jean Monard à la fois au club de Douai  comme entraîneur (accession en 3ème division nationale en 1968) ainsi qu’à la Fac de Lille où il assurait bénévolement les entraînements de notre équipe de Sciences ( finaliste de la coupe de France universitaire en 66)...
  
Voilà quelques uns de mes souvenirs très partiels de ces personnages qui m’ont fait.
Amitiés fraternelles

GILLES RONCHIN  (58-62)

RETROUVAILLES DU 7 AVRIL 2013


VOICI UN DIAPORAMA SUR LE BANQUET DE L'AMICALE DU 7 AVRIL 2013, PROPOSÉ PAR ALAIN DENHEZ (66-71) OÙ L'ON PEUT APERCEVOIR JEAN JOLY, CONNU DE NOUS TOUS, ET MICHEL CHERE PROFESSEUR D'EPS, INVITÉ D'HONNEUR DE LA PROMO 66-71
(CLIQUEZ SUR CE LIEN ET C'EST PARTI)

JEAN JOLY ET GEORGES HAGE SUITE...



POUR PROLONGER NOTRE ÉVOCATION DE JEAN JOLY ET GEORGES HAGE, VOICI UN RAPPEL D'UNE INITIATIVE SPORTIVE ORGANISÉE IL Y A DIX ANS. LISEZ PLUTÔT :

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Prof d'EPS retraité et amicaliste, j'avais déjà pris en 2002 une initiative pour rassembler auprès de nos professeurs d'EPS tous les anciens normaliens qui sont devenus profs eux mêmes ou CPD.
Cette journée a eu lieu le dimanche matin de l'AG.  André PRUVOST

Et d'abord quelques photos d'époque....


Cela a commencé ainsi par un courrier de Jean Joly suite à une  proposition que je lui avais faite (à lire ci-dessous) :
Voici le texte intégral de la lettre de Jean Joly,
tel qu'il a été reçu par l'ensemble des participants












E

 André PRUVOST

JEAN JOLY ET GEORGES HAGE : DEUX GRANDS NOMS DE NOTRE ENG DEPUIS 60 ANS




JEAN JOLY, TOUJOURS AUSSI VAILLANT, ET ASSIDU AUX  CONSEILS D'ADMINISTRATION DE NOTRE AMICALE, ICI EN CONVERSATION AVEC ALDEBERT VALETTE, LORS DU DERNIER BANQUET À DOUAI

GEORGES HAGE, LORS D'UNE DE SES DERNIÈRES APPARITIONS PUBLIQUES
AVEC À SES CÔTÉS  DENISE HAMOURI, MARC DOLEZ, ET JEAN-JACQUES CANDELIER, DÉPUTÉS DU NORD ET JEAN-FRANÇOIS LAROSIÈRE, DE FRANCE-PALESTINE

Extrait du Journal “L’ÉQUIPE” octobre 1953 

"Comment est-on arrivé à un tel résultat ? D’abord par la volonté d’une part, et la bonne volonté d’autre part, de tous les membres enseignants et dirigeants de l’école. Ensuite grâce à M. Joly chargé de l’Éducation physique et aidé à dater de 1951 par un autre jeune professeur bien connu des Douaisiens Georges Hage. Ces deux hommes ne se contentent pas de donner à leurs 300 élèves les trois heures d’éducation physique auxquelles ils ont droit, en plus, chaque jour de 17 heures à 19 heures, une fois par semaine et par spécialité, les élèves sont réunis et travaillent le sport de leur choix, s’entraînant ferme pour les compétitions du jeudi. "


MAIS LISEZ PLUTÔT CI-DESSOUS L'INTÉGRALITÉ DE CET ARTICLE PARU DANS LE JOUR NAL "L'ÉQUIPE" D'OCTOBRE 1963 ET REPRODUIT DANS NOTRE DERNIER BULLETIN DE LIAISON






REQUIEM POUR JEAN BACQUET PAR JACQUES DEVIENNE (67-70)


REQUIEM POUR JEAN BACQUET


Je feuillette distraitement le journal « La voix du Nord » lorsque mon attention est attirée par un titre : « Décès de Jean Bacquet ». J'observe plus attentivement la photo et je lis le début de l'article : « Fondateur du Chœur Régional Nord-Pas-de-Calais qu'il a dirigé de 1981 à 2005, Jean Bacquet était une personnalité très respectée dans le monde de la musique ». Je suis ému ; nostalgie et petite madeleine de Proust...
L'ORCHESTRE DIRIGÉ PAR JEAN BACQUET, 
À LA FÊTE MUSICALE DE L'E.N.G. DE DOUAI ( COLL. JACQUES DEVIENNE) 

Rentrée 1967 : 
J'ai commencé des études musicales (flûte traversière) avant mon entrée à l'école normale de garçons  et  je suis curieux de faire connaissance avec notre professeur de musique. Monsieur Bacquet se présente, il est raffiné, avenant et réservé ; « c'est là, à Douai, au conservatoire, que la voix de Jean Bacquet, discrète et humble, timide presque, s'est révélée. » écrit le journaliste. Je découvre aujourd'hui qu'il a enseigné à Douai de 1967 à 2008 ; il a donc fait sa rentrée en même temps que notre promotion et a formé des centaines d'enseignants. Je garde le souvenir d'un homme passionné de musique, excellent pédagogue qui parvenait à décomplexer les élèves, à leur faire vaincre la gêne des ados que nous étions pour chanter ou jouer de la flûte  devant les camarades goguenards ... Il entourait ses élèves musiciens de conseils ; je l'entends me dire « tu travailles « Take five », je vais te montrer comment le jouer... » Il était aussi un animateur infatigable  des activités musicales extra scolaires ; la chorale et les fêtes musicales qui, en plus de leur intérêt culturel indéniable, étaient aussi des occasions de rencontrer les filles de l'ENF... Saxophoniste virtuose il avait créé un grand orchestre de jazz qui interprétait entre autres avec succès les classiques de Glen Miller ; « In the mood », « Moonlight serenade » ...  (la photo ci-dessous est aussi sur le site de l'amicale des anciens de l'ENG avec le nom des musiciens).

Sur notre photo, de gauche à droite 1er rang : Platevoet, Anne, Marouse, Schmidt, Beauvillain, Jean Bacquet, Bayliss (au piano )
2è rang de gauche à droite : Ribeaucourt, Mouton, Schepens, Cotelle, Quillet, Degaye, et à la batterie Villette dit Bébert (disparu tragiquement dans l'incendie du 5/7 à Saint-Laurent-du-Pont (38) le 1er novembre 1970) "


Année 1998 :
Je vais à Douai suivre un stage de pédagogie musicale pour passer du statut de Pegc à celui de Certifié en éducation musicale. Ni la salle de musique ni les petits boxes dans lesquels les élèves musiciens travaillaient leurs partitions n'ont changé. L'animateur du stage est … Jean Bacquet !  Ainsi 30 ans après, avec un pincement au cœur, je retrouve mon cher Maître qui plaisante, en me présentant, sur la fuite du temps.  Le niveau n'est plus le même puisque nous sommes déjà tous enseignants et que l'un des exercices consistera à faire interpréter un chant à quatre voix. L'ambiance n'est plus la même non plus et on entend des bavardages.  A la fin de la séquence je fais part de ma surprise à Monsieur Bacquet qui m'explique avec bonhommie que le style a changé et que les rapports enseignant enseigné ne sont plus les mêmes ...  
Jean Bacquet, à gauche, lors du concert donné en juin 2010 à Douai. Il venait d’interpréter « Vers la lumière », de Frédéric Boulard (au centre), accompagné du Sinfonietta sous la direction de Frédéric Lodéon (à droite)
Des années après avoir quitté l'école normale je prendrai conscience que Jean Bacquet était aussi un interprète de grande qualité, je l'ai entendu  chanter des mélodies de Ravel ; sa voix chaleureuse de baryton nimbée par les sonorités de l'Orchestre National de Lille : un beau souvenir !  Voulant faire partager sa passion pour le chant il a créé « L'ensemble vocal Roland de Lassus » et le « Choeur régional ».
Merci Monsieur Bacquet pour votre simplicité, pour votre talent et pour l'amour de la musique que vous avez su si bien faire partager.

   

ALBUM PHOTOS DE RENÉ DELTOMBE DIT "TITUS" PROMO 61-65,








































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