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jeudi 16 janvier 2025

La vénérable bibliothèque de l'école normale d'instituteurs de Douai a fait place à un CDI au sein du Lycée d'excellence, mais que sont devenus ses mobiliers et ses ouvrages reliés si précieux ?



Qui se souvient de l'ancienne et vénérable bibliothèque de l'ENG telle qu'elle était en 1936  jusque dans les années 70 . Le nom de  "Salle Delvigne" est parfois utilisé pour la désigner mais qui connaît l'origine et la raison de cette appellation ?

La photo de la bibliothèque de l'École normale d'instituteurs de Douai suggère plusieurs choses :

- Une époque révolue : Le style des meubles, l'éclairage et l'absence d'ordinateurs nous transportent dans une époque passée, probablement le début du XXe siècle. Cette image évoque une période où les livres étaient les principaux outils de recherche et d'apprentissage.

- Un lieu d'étude et de savoir : La présence de nombreuses étagères remplies de livres, des tables de travail et des chaises indique clairement que cette pièce était dédiée à l'étude et à la recherche. C'était un espace où les futurs enseignants venaient se cultiver et se préparer à leur métier.

- Une atmosphère calme et propice à la concentration : La lumière naturelle, l'absence de distractions et l'organisation de l'espace suggèrent un environnement propice à la concentration et à la réflexion.

- Un patrimoine architectural et historique : Cette photo est un témoignage de l'histoire de l'éducation en France et plus particulièrement à Douai. Elle permet d'apprécier l'évolution des lieux d'apprentissage au fil du temps.




ILS SE SOUVIENNENT : 


Jean-Louis Delaby
C'est un très beau lieu de l'ex-ENG...Je me souviens de Monsieur Bouttemy qui veillait sur cette bibliothèque avec beaucoup de gentillesse et de compétence...Dans les années 1973 ???....la bibliothèque fut installée dans un ancien dortoir de l'aile gauche, sur une place plus importante....mais ce lieu n'avait plus le même charme....Il y eu aussi Mademoiselle Budniok puis Madame Bono dans les années suivantes...Souvenirs lointains...

Jean-Paul Salembier
Je m'en souviens très bien, avec nostalgie. J'adorais m'y rendre, nous n'y étions pas si nombreux ! Merci pour cette évocation. Jean-Paul Salembier (1965-1968)


Vincent CROSETTI (1968 73) : En internat de septembre 1968 à juin 1969, j'ai passé de nombreuses heures à "dévorer" tous (ou presque) les recueils de Poésie que l'on pouvait trouver dans cette bibliothèque un peu " magique" pour un ado de 15 ans ... À l'époque on pouvait y "côtoyer" Monsieur Bouttemy mais aussi Mademoiselle Budniok que j'ai eu l'occasion d'accueillir en 1993 dans ma classe comme ... Inspectrice de l'Éducation Nationale ... Souvenirs !!!

lundi 29 janvier 2024

José HERBERT, promo 60 64, écrivain à temps plein depuis qu'il est en retraite, nous livre ici quelques souvenirs concernant ses professeurs d'école normale

Nous avons consacré récemment un article à José Herbert, écrivain prolifique et toujours actif à 79 ans. (cliquer sur le lien pour l'article sur José)

Il évoque ici quelques souvenirs concernant ses anciens professeurs d'EN.



"Souvenirs du bon temps où j’usais mes fonds de culotte sur les bancs de l'École Normale de Douai. Promotion 1960-64."


Nous étions jeunes et beaux. Je suis maintenant vieux et… Stop José, tu n’as pas le droit de dire ça. Tu as vécu des années exceptionnelles. Des années qui ont forgé ton corps et ton mental, qui sont à la source de ce que tu es maintenant. Chaque semaine tu as bossé comme un fou, jusqu’au devoir surveillé du samedi après-midi. Tu étais interne. Tu as appris à vivre en communauté. Tu as engrangé des souvenirs et surtout des connaissances qui ressurgissent par moments et qui te sont bien utiles dans ta vie d’aujourd’hui. 

D’accord ! C’est vrai ! Mais par quoi commencer si je veux me souvenir ? Les profs ? Oui ! Des gens compétents, en général, que l’on ne peut oublier, qui, comme tout le monde, avaient leurs tics. Des profs un peu chahutés, d’autres encensés.


Tel le prof de français, que nous surnommions Popaul, dont l’épouse, toujours en blouse blanche, nous enseignait l’Histoire de l’Art dans un immense amphithéâtre. Cours qui nous ennuyait car rébarbatif que nous pensions sans intérêt pour la suite de notre carrière. Je regrette maintenant de ne pas avoir assez écouté cette prof au savoir immense. En classe Popaul négligeait son bureau perché sur l’estrade, s’installait à un pupitre d’élève, près du mien, face aux étudiants, et débitait avec un léger sourire un cours que nous devions transcrire, me soufflant en même temps une haleine fétide et sucrée, il mâchouillait quelque chose en permanence, que je pense encore sentir en écrivant ces lignes. 


Tel le prof de gym dont j’ai oublié le nom. Je n’ai guère la mémoire des noms. Il est devenu député par la suite, fervent militant du parti communiste à une époque où celui-ci était puissant. Son cours se transformait parfois en tribune politique qui durait toute l’heure et durant laquelle, debout devant son auditoire, il nous assénait ses vérités. Ou alors il nous donnait un ballon de volley dans la salle des sports et disparaissait, sans doute occupé par les exigences de sa vocation au service du peuple.


Tel le prof d’anglais, dont je revois parfaitement la carrure, le visage sans sourire et le cartable en cuir qu’il posait sur son bureau, toujours au même endroit. Son intervention débutait toujours par une interrogation orale. Il choisissait sa victime parmi la liste des élèves qu’il avait sous les yeux, puis lui posait une question, une seule, the question. J’ai la souvenance de l’une d’entre elles, que j’ai depuis racontée maintes fois en société, tant elle est révélatrice d’un certain état d’esprit. La voici :

—What’s an elephant ? disait le prof.

Question intéressante, n’est-ce-pas, qui n’était qu’une conséquence du cours précédent. Il fallait répondre :

—An elephant is a big animal.

Puis la note jaillissait, qu’il notait sur son document :

—Eighteen ! 

En ce temps-là, comme actuellement d’ailleurs, il ne fallait pas compter sur l’école pour se familiariser avec une langue étrangère.

 

Tel un autre professeur de sports, Joly, qui était aussi, je crois, surveillant général. Meneur d’homme, il en avait la carrure, l’autorité, le pragmatisme. Il nous emmenait courir un « canal », c’est-à-dire des kilomètres le long de cette voie d’eau pas très éloignée du bahut. Supplice pour beaucoup d’entre nous. L’homme courait en notre compagnie et nous exhortait avec ses encouragements hurlés. Et quand ce n’était pas le canal, c’étaient d’interminables tours du stade attenant à l’EN. A l’époque, l’instituteur se devait de posséder un bon niveau sportif. L’EN n’était pas accessible aux personnes réfractaires à cette discipline essentiellement corporelle. Est-ce lui qui nous emmenait à la piscine de Douai ? Je ne sais plus. Autre supplice qui consistait à sauter au plus profond du bassin, ensuite, si l’on désirait survivre, à agripper avec l’énergie du désespoir la perche tendue qui nous ramenait sur la berge, tout en vomissant l’eau chlorée avalée. Bien sûr, et j’ajoute encore « comme actuellement », n’oublions pas que je veux être « impertinent »,  ce n’est pas à l’école que l’on apprend à nager. 


Tel le prof de maths en terminale, blouse blanche impeccable, sourire sévère aux lèvres, dont j’ai aussi oublié le nom, qui me réclama un jour des droits d’auteur. C’était une boutade. Je copiais ses cours avec un calque bleu, pour en fournir un exemplaire à mon beau-frère qui voulait passer le bac, donc les étudier, et qui ne les a jamais utilisés. J’étais naïf. Excellent professeur qui sut conforter mon goût intense pour les mathématiques, ses mystères, sa magie, ses tableaux, ses règles, son vocabulaire, sa géométrie dans l’espace, ses probabilités, etc. 


Je n’ai pas conservé la souvenance de grands chahuts dans les classes. Étions-nous dociles, calmes, attentifs, travailleurs ? Je le pense. On se moquait des profs, évidemment, mais sous le manteau. On bossait comme des dingues. D’autres que moi possèdent sûrement dans les profondeurs de leur cortex de quoi nuancer mes propos. Un mot de leur part suffirait à dénicher certaines séquences que j’ai oubliées, j’en ai conscience. 

Les souvenirs d’un homme constituent sa propre bibliothèque, disait Aldous Huxley. 


José HERBERT


Commentaire :

Pour José HERBERT ... l'ayant connu au début de mes études à l'EN de Douai, Monsieur Joly était effectivement Surveillant Général (Je me souviens de cette "formule "fétiche "Il y a un minimum ... à ...) Pour ce qui est du prof de gym devenu député (Communiste) il s'agit de Georges Hage ...

Cordialement,
Crosetti | vincent.crosetti@gmail.com

lundi 13 mars 2023

JUBILÉ DE LA PROMO 68 73. Nous les espérons nombreux au banquet du 2 avril 2023 dans les réfectoires de l'ex-ENG rue d'Arras à Douai



Ils étaient plus de 120 au départ recensés sur le registre de Jean JOLY. Ils sont entrés en 1968 et sont sortis diplômés en 1973
L'une des classes de seconde, la seconde C2, de la promo 68 73






ANSART Daniel, BACRO Michel, BARATTE Jean Paul, BERNONVILLE Gérard, BERTIN Hervé, BERTON Yves, BETREMA Jean Marc, BEURRIER Jean Michel, BLANCHARD Jean Pierre, BODIN Michel, BOHIN Hervé, BOIDIN Patrick, BOSIO Bernard, BRIL Bernard, CAUDE Jean Pierre, CHIEUX Patrick, CINO Joseph, CLEMENT Jean Luc, CLOQUET Lionel, COLLET Joël, CORBENT Raymond, CROSETTi Vincent, DEBLOCK Michel, DECARPIGNY Marc, DEHAN Dominique, DELFOLIE Serge, DELGRANGE Bruno, DELHAYE Philippe, DELPORTE Pierre, DELVAUX Jean Marie, DEMORY Christian, DENIS Christian, DE POTTER Serge, DESCHUYTTER Guy, DESMETTRE Hugues, DESSAiNT Eusèbe, DESSALLES Guy, DESSEIN Daniel, D'HEYGERE Pierre, DOYEN Régis, DRUBAY Richard, DUBAELE Serge, DUBUIS Jean Marc, DUBUIS Jean-Marie, DUBOIS Philippe, DUDZIAK Jean Philippe, DUDZIAK Jean Pierre, DUEZ Michel, DUFOUR Pierre, DUQUESNOIT Jean Claude, DUTERTRE Jean Luc, DUVAL Philippe, FONTAINE Roger, FOURET Richard, GLOWACZ Daniel, GOSSELIN Jean Paul, GOVAL Hugues, GUERANT Michel GUILLAUME Didier, GUISLAIN Christian, HURBAIN Michel, JOLY Bernard, KRYSZKOWIEC Noël, KWASNIEWSKI Marc, LABBEE Jean Claude, LAGATIE Jean-Marie, LATTOLO Rossano, LAUDE Jean, LEGEIN Michel, LEGRAND Gérard, LEJAY Denis, LEMAIRE Joël, LEMOINE Patrick, LEPILLIEZ Régis, LEROY Patrick, LIENARD Michel, LIEVIN Alain, LOCUFIER Daniel, LOR Jean Pierre, MACKE Joël, MAHIEUX Jean Claude, MARINELLO Bruno, MATHIEU François, MEKERKE Didier, MORIVAL Jean, MULLER Marc, NOBLET Joël, PACCOU Bernard, PHILIPPE Jean Jacques, PLATEVOET Bernard, POLLET Serge, PRINGUE Jean Jacques, QUENTON Jacques, QUIEVREUX Alain, RAAK Yves, REGULSKI Richard, RENARD Etienne, RIBOT Francis, ROMAN Bernard, RUCART Roland, RYBICKI Richard, SAINT-LEGER Serge, SALAUN Daniel, SALEZ Robert, SANGUINETTE Hubert, SCHAUER Michel, SCODELLARO Renzo, SERRURIER Didier, TERZOLO Jean Luc, THOMAS Muriel, TOMASZEWSKI Jean Michel, TOP Jean Pierre, TROUILLEZ Gérard, TURBE Serge, UYTTENDAELE Pierre, VALLEZ Jean Luc, VANBLEUS René, VANDENMERSCH Patrick, VERDIERE Daniel, VIENNE Jean Michel, WALCZAK Jean Claude, WALLE Yves, WEISBECKER Bernard, WODARCZUCK Claude, ZIOLEK ChristIan


Crosetti Vincent, au 3è rang à gauche sur la photo de classe ci-dessus

Vincent Crosetti témoigne sur cette période charnière vécue par sa promotion et dont le pivot est lié justement aux événements de mai 1968 et aux réformes qui ont suivi concernant les écoles normales :



" Était-ce ce "millésime 68" qui le voulait mais nous avons succédé aux "anciens" ("sur le pont" en Mai) en faisant, à notre tour (entrée en Septembre) grève !!!
C'était alors pour tenter de faire revenir sur la décision de supprimer les classes seconde, première et terminale à l'époque ... Ce fut hélas un combat perdu qui vit le "couperet" s'abattre après chacun de nos passages en classe supérieure... Nous sommes donc la dernière promotion que j'appellerais "Normale" si j'ose dire par rapport à l'histoire des Écoles Normales depuis leur création ... non sans un brin de nostalgie avec le souvenir des potes syndicaliste ou militants comme Hubert Sanguinette qui, un peu après, a quitté l'Éducation Nationale pour "s'engager" (et militer) chez Usinor Dunkerque !!! Quant à Jean Luc Dutertre (surnommé "Duduche") je me souviens de sa Fender Stratocaster (de couleur entièrement noire!) sur laquelle j'ai pu jouer à maintes occasions !
Nous étions aussi en Septembre 68 tous en Internat même moi habitant à quelques kilomètres à peine, avant que ce ne soit plus obligatoire l'année suivante !!! 

NB : Sans compter cette "surprise" par rapport à la liste "générale" où je n'ai pas retrouvé les noms de quatre camarades qui étaient pourtant bien présents en classe de Seconde C2 !!! Le dos (annoté) de la photo le confirme (signatures personnelles lisibles suivant leur noms) ... À savoir (je n'ai plus leur prénom en mémoire) DUTTO, HECQUET, LADRIERE et KLIMANEK ... Mystère(s) !!! ... 


mardi 27 novembre 2018

Les partitions de Jean Bacquet par Vincent Crosetti (68 73) Hommage à ce professeur vraiment exceptionnel


Suite à l’envoi de sa photo de promotion 68-73, avec l’espoir que certains s’y reconnaissent et l’allusion faite dans son message à Jean Bacquet, professeur de musique dans les années 60-70, Vincent Crosetti a retrouvé ces partitions écrites de sa main et qu’il a gardées précieusement en signe de « profond respect et d’admiration pour  l’influence décisive pour moi, et bien d'autres je suppose, dans le domaine musical … »

Voici une anecdote très significative des qualités pédagogiques et de la grande culture de ce professeur :

 « Souvenir vivace au cours d'un entretien où je présentais une sorte de "monographie" personnelle sur le compositeur Erik Satie dont il n'en fut pas parlé mais plutôt de ... blues et de rock !!! Inoubliable !!! Enfin, j'ai gardé, depuis, la grande majorité des partitions réalisées par lui-même et qu'il nous confiait avec une certaine "gourmandise" et un immense plaisir sans aucun doute ! Ce fut un vrai et pur bonheur !!! »













« Voici quelques exemples de partitions "marquantes" parmi tant d'autres (que je n'ai pas toutes conservées ... hélas), réalisées par lui-même et de mains de maître si j'ose dire ! Monsieur Bacquet a été de près (chanson française, musique classique voire traditionnelle renaissance etc...) ou de loin (jazz puis rock dit progressif par extension ...) à la base même de mes divers "univers musicaux" depuis maintenant cinquante années ... C'est donc avec une immense et sincère émotion que j'ai appris sa disparition il y a quelque temps !

Que dire de plus car étant un peu "flemmard" du clavier et préférant la "parole directe" peut-être au  06 81 22 13 60 ou vincent.crosetti@gmail.com  ...
PS: Je suis un "local" étant natif de Sin-Le-Noble !!! » 

samedi 24 novembre 2018

Vincent Crosetti (promotion 68 73) nous fait découvrir une photo de sa classe de Seconde C2 en 1968. Qui se reconnaîtra ?




Malgré tous mes efforts et une bonne mémoire (mélodies et textes de dizaines de chansons depuis cette époque... Merci Monsieur Bacquet !!!) je ne peux "situer" que quelques uns ...
À savoir :
*second rang de gauche à droite:
De Potter (deuxième)
Chieux (troisième) 
Klimanek Jean Claude (?) (sixième)
Noblet (dernier)

Puis, dans le désordre :
Ladrière , Lagatie, Baratte, Dubois, Bertin, Bodin, Dutto, Berton, Dufour, Glowacz, Denis, Hecquet, Duval, Salez, Joly, Delvaux, D'heygère, Guillaume, Duterte, Bourdais, Boidin ...
et moi-même premier à gauche du troisième rang en haut ...

Amitiés normaliennes

Vincent Crosetti