L’établissement de Douai, qui comptera 140 élèves à la rentrée, fait l’objet de deux rumeurs : l’une qu’il va fermer, l’autre qu’il va accueillir des « délinquants ». Petite mise au point essentielle...
Jacques Ory (debout), avec Malik Yahiatene, un professeur de maths (à g.) et trois élèves au CDI : à l’internat, on reste souriants. |
Conséquence des remous qui avaient secoué les internats d’excellence il y a environ un an , l’établissement de Douai est à nouveau l’objet de rumeurs : l’une dit qu’il va être supprimé, l’autre qu’il va accueillir des « délinquants » et se transformer en sorte de centre éducatif fermé. C’est au point que Jacques Ory, le proviseur, a envoyé un courrier aux parents pour démentir ces bruits incessants.
Rappeler les événements qui se sont déroulés l’année dernière n’est pas inutile. En juin, le rectorat avait annoncé que l’internat d’excellence de Douai allait être démonté morceau par morceau et voir sa mission réorientée vers la lutte contre le décrochage scolaire. Un projet malicieux et flou contre lequel s’était mobilisé avec énergie l’équipe pédagogique qui avait sauvegardé l’essentiel. C’est-à-dire conserver le principe fondateur de ces établissements, à savoir permettre à des élèves prometteurs et motivés de donner la pleine mesure de leurs potentialités en leur offrant un cadre d’étude privilégié, sous réserve d’accepter la condition d’interne. Mais ils n’avaient pu empêcher la suppression de la classe de 4e à la rentrée dernière, ni celle de la classe de 3e à la prochaine. L’établissement n’est maintenant plus accessible aux élèves de niveau collège.
Le second changement est l’introduction de la notion de lutte contre le décrochage scolaire, qui entre dans le cadre d’un plan national, par la création d’une nouvelle classe en septembre prochain. « Elle va rassembler des élèves de 3e qui n’ont pas acquis toutes les compétences demandées pour poursuivre dans la voie de l’enseignement général, mais qui ne souhaitent pas aller en lycée professionnel », précise M. Ory. Cette classe de vingt élèves - qui est la norme standard dans l’établissement -, a été affublé du nom « maison », un peu curieux, de classe de la persévérance. C’est d’ailleurs l’équipe éducative de l’internat douaisien qui a rédigé le projet pédagogique à mettre en œuvre. Elle est allée le présenter mardi au rectorat, devant un des responsables du ministère de l’Éducation nationale qui a donné son accord.
140 élèves à la rentrée
« L’accès à cette classe va se faire selon le critère de la motivation et du volontariat », indique M. Ory, en veillant bien que la motivation soit celle pleine et entière de l’élève et non celle de ses parents.
L’internat d’excellence, ouvert à la rentrée 2010, n’est déjà plus le même alors que sa montée en puissance n’est pas terminée. Il accueillera 140 élèves (sept classes de vingt) à la rentrée pour un maximum à venir de 180 (trois classes de seconde, trois classes de 1re, trois classes de terminale). Cet établissement atypique a, à son corps défendant, du mal à trouver sa place.
(d'après Voix du Nord édition de Douai 29/05/2014)
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