Le 11 Novembre 2020 n'aura pas vu les anciens normaliens se recueillir devant le monument aux morts inauguré en 1923 à la mémoire de leurs aînés morts pour la France lors des deux guerres mondiales pour raison de pandémie.

 C'est l'occasion de rappeler les circonstances liées à l'inauguration de ce monument en 1923



Le Monument destiné à perpétuer, dans l'École Normale et dans la Ville de Douai, le souvenir des Instituteurs et des Élèves-Maîtres du Nord, Morts pour la France, a été inauguré le dimanche 13 Mai 1923.
Ce Monument symbolise "La Victoire". Sur cette œuvre, nous ne croyons mieux faire que de publier quelques notes parues en 1922.
" La statue, socle compris, mesure cinq mètres de hauteur. Placée dans le jardin qui borde l'Allée Parant, elle se détachera l'été sur un fond de verdure constituée par les arbres des jardins voisins ; sur le vieux mur vétuste, couronné de fleurs sauvages, devant lequel passèrent, joyeux, la plupart des trois cents héros qui vont être glorifiés, seront inscrits les noms des morts.
" L'œuvre est d'une grande allure, d'une admirable beauté de lignes, d'une incomparable vigueur de modelé. D'une sculpture peu banale, elle ne rappelle en rien les groupes construits en série et que l'on retrouve sur les places de maints villages. Elle est due à l'éminent sculpteur Pierre ROCHE et elle a été choisie par le talentueux artiste peintre douaisien DUHEM. Elle représente un lutteur, musculeux belluaire antique, aux prises avec un fauve, emblème du féroce teuton. "

M. CHARTON, Directeur de l'Ecole Normale, lançait à cette même époque un éloquent appel aux Instituteurs, aux Institutrices, aux amis de l'enseignement laïc pour la réalisation de cette œuvre de reconnaissance. Parlant du monument, il s'exprimait ainsi :
" Le Lutteur ! symbole éternel ! J'aime que ce déploiement de courage frappe les yeux du jeune homme qui entre à l'Ecole Normale. Il se peut, on le dit, et nous le croyons, et nous le souhaitons ardemment, que la guerre atroce disparaisse à jamais ! Mais il restera sans doute encore longtemps quelques fléaux terribles ; l'ignorance, le vice, la misère, sans compter les forces aveugles de la Nature... Ce n'est pas encore demain que sera rayée du catéchisme la liste des péchés capitaux ; contre tout cela, il faudra toujours lutter, et mieux on luttera, plus on sera un homme. N'est-il pas toujours vrai le mot du grand poète Goethe : " J'ai été un homme, ce qui signifie un lutteur ".
 
Sur le site de l'amicale de l'école normale d'instituteurs de Douai, vous pourrez prendre connaissance des discours qui ont été prononcés à cette occasion et des noms inscrits des Instituteurs et Elèves-Maîtres tués à l'ennemi, morts des suites de leurs blessures ou disparus ainsi que leur affectation au début du conflit avec les dates et lieux de leur décès. Voici le lien vers le site : cliquer ici


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