L'oeuvre des Nôtres : Stéphane Tréla (promo 56 60) a publié "Coutiches La Correspondance de nos soldats pendant la Grande Guerre



Lors de notre dernière rencontre, à l'occasion du banquet annuel de notre amicale, le 8 avril 2018, Stéphane avait arboré avec humour son étui à serviettes marqué de son matricule ENG 356 S TRELA. C'est dire s'il est attaché à tout ce qui se rapporte à l'histoire, la grande et la petite... Il a exercé presque toute sa carrière comme professeur d'histoire géographie au collège de Waziers. Il a déjà publié en tant qu'historien érudit dans la Revue du Nord et notre blog s'en est fait l'écho à plusieurs reprises, comme vous pouvez le constater en cliquant sur son nom 





Coutiches. La correspondance de nos soldats pendant la Grande guerre


Les historiens estiment à 30 milliards le nombre de courriers échangés entre les soldats et leur famille, amis, voisins, connaissances et camarades de combat durant les quatre années de la Grande guerre. Lors de la bataille de Verdun en 1916, la poste avait à acheminer quotidiennement 2 millions de lettres.
Plus modestement, des familles coutichoises ont conservé pendant cent ans 370 lettres de cette époque.
Le livre de Stéphane Tréla présente l’étude des lettres et cartes de poilus où adresser à eux. De nombreuses reproduction in extenso et citations permettent de bien appréhender la vie militaire de nos mobilisés pris dans le tourbillon d’une guerre qui les dépasse et qui fauche cinquante-quatre jeunes hommes dans la fleur de l’âge.

Stéphane Tréla. Livre format A4, 297 pages. ISBN 978-2- 9544971-3-6 (contact : 716 route nationale 59310 Coutiches)

(cliquer sur la photo pour l'agrandir)




Voici un extrait de la plaquette sur le monument aux morts de Coutiches et son histoire. Où l'on apprend que les premiers monuments aux morts en France ne datent pas de la première guerre mondiale mais bien avant. C'est à découvrir dans l'article ci-dessous : (cliquer sur la photo pour l'agrandir)





L’originalité de notre monument aux morts


Au lendemain de la Grande Guerre, la France se couvre de monuments commémoratifs : 30 000 entre 1918 et 1935.
Architectes, sculpteurs, marbriers, fondeurs, démarcheurs de tout poil rivalisent de zèle. Ils  assiègent les municipalités pour la construction d’un monument aux morts de la guerre. Le plus pauvre des maires n’oserait refuser ! Il y a des enrichissements indécents.
Le meilleur côtoie le pire. C’est souvent un poilu à l’allure martiale, en pleine attaque, dans une posture grandiloquente. 
La commémoration du centenaire de l’armistice du 11 novembre 1918 est l’occasion de rénover les monuments aux morts . On voit certaines municipalités prises dans zèle patriotique, peinturlurer leur poilu de garance, de bleu, maquiller de toutes couleurs le visage dans un excès de réalisme. Une commune voisine a carrément doré son monument. La pierre brute, le bronze naturel restent le plus bel aspect de ces monuments dans le respect du souvenir.
Coutiches n’a pas attendu l'hécatombe de la Grande guerre pour honorer la mémoire des soldats tombés au champ d’honneur.
À l’époque de cet engouement national, notre village possède déjà son monument depuis 20 ans. L’authentique construction du XIXe siècle échappe ainsi à la représentation quasi unanime d’un poilu combatif ou mourant pour la Patrie dans des statues pas toujours de bon goût.
Notre monument respecte les propositions de Lucien Bonaparte, Ministre de l’Intérieur de l’empereur Napoléon 1er, qui recommanda en 1800 l’érection de colonnes à la mémoire des braves, les soldats morts au combat. Proposition fort peu suivie mais réalisée ici à Coutiches cent ans plus tard.
Ce qui nous vaut cet obélisque d’une sobriété de bon aloi qu’un récent éclairage réussit à mettre en valeur le soir tombé. L’érection en 1900 explique la place des inscriptions. Ainsi figure sur la façade principale donnant sur la place, non pas les noms des soldats tombés dans en 1914-1918 comme partout ailleurs mais ceux de Crimée, de 1870-71 et des premières guerres de conquêtes.
Les noms de ceux de la Première Guerre mondiale sont gravés sur le côté sud puis sur le côté est.
Les conflits suivants ont ajouté leurs soldats, les résistants et les victimes civiles. Les anciens d’AFN ont préféré une stèle du souvenir, indépendante, placée au niveau du sol à droite du monument.
Notre monument aux morts est bien une exception dans la région.

Stéphane Tréla


La Voix du Nord de Douai a consacré un article à Stéphane Tréla :



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

ARTICLES LES PLUS CONSULTÉS