Les normaliens ont commémoré le centenaire de l'Armistice du 11 Novembre 1918 au monument aux morts dans la cour d'honneur de l'école normale d'instituteurs de Douai





Le résumé de la cérémonie filmé par Paul Majowski






Nous voici réunis aujourd’hui pour célébrer le centième anniversaire de l’armistice qui mit fin à cette effroyable première guerre mondiale au cours de laquelle des millions d’êtres ont partagé le même sort de par le monde.
Rappelons que de 1914 à 1918, la Grande Guerre mobilisa des deux côtés plus de 65 millions d’hommes, qu’elle fit plus de 8,5 millions de morts dont plus 1,350 million côté français (parmi lesquels 325 camarades dont les noms sont inscrits au monument aux morts) et 20,5 millions de blessés, dont 3,5 millions de nos compatriotes.
Le 11 novembre 1918, l’armistice est signé entre 5h20 et 5h30 du matin à Rethondes.
Le cessez-le-feu est sonné à 11h en première ligne à la Pierre d’Haudroit par le caporal Sellier et à Vrigne-Meuse par le caporal Delaluque. Il a été trop tard pour le soldat Augustin Joseph Trébuchon qui fut le dernier tué officiel le 11 novembre à 10h50, à Dom-le-Mesnil.
Rendons hommage à leur dévouement et gardons fidèlement leur mémoire. Ils sont morts pour la France.


Lors du dépôt de gerbes par Stephan Marcinkowski avec Madame Dupuis, adjointe au maire de Douai

De nombreux poètes, trop souvent méconnus, ont participé à cette guerre sans merci qui débuta le 3 août 1914 côté français. Quelle qu’ait été leur nationalité, l’universalité de leur parole fait d’eux des témoins de l’essentiel.
Certains ont succombé, d’autres en sont sortis et ont pu dire l’indicible.
J’ai retenu l’un d’entr’eux qui, dès 1916, a décrit le jour de la victoire : il s’agit de Blaise Cendrars, engagé volontaire en 1914 dans la légion étrangère, blessé gravement en 1915 et subissant l’amputation du bras.


Après la cérémonie, réception en salle des professeurs du lycée d'excellence Edgar Morin, avec Madame la Proviseure, Madame Dupuis et Monsieur Khéraki, adjoints au maire de Douai et Stéphan Marcinkowski

Voici son poème :


Le jour de la victoire
À Paris
Le jour de la victoire quand les soldats reviendront,
Tout le monde voudra les voir.
Le soleil ouvrira de bonne heure comme un marchand de nougat un jour de fête.
Il fera printemps au bois de Boulogne ou du côté de Meudon
Toutes les automobiles seront parfumées et les pauvres chevaux mangeront des fleurs.
Aux fenêtres les petites orphelines de la guerre auront toutes une belle robe patriotique.
Sur les marronniers des boulevards les photographes à califourchon braquerons leur œil à déclic
On fera cercle autour de l’opérateur de cinéma qui mieux qu’un mangeur de serpents engloutira le cortège historique
Dans l’après-midi
Les blessés accrocheront leurs médailles à l’Arc de Triomphe et rentreront à la maison sans boiter
Puis
Le soir
La place de l’Étoile montera au ciel
Le dôme des Invalides chantera sur Paris comme une immense cloche d’or
Et les mille voix des journaux acclameront
La Marseillaise
Femme de France

Paris octobre 1916

Était-ce une prémonition ?


En marge de cette cérémonie, l'avant veille, deux commémorations avaient été organisées l'une à l'école Paul Andrieux, l'autre à l'école du passage Fontellaye de Douai. Paul Majowski y représentait l'amicale et il a filmé l'essentiel des deux événements :



Affirmer sa reconnaissance envers ceux qui sont tombés pour la France : un beau geste civique. 
L'espoir que portent les enfants réunis devant le drapeau de la République  c'est la promesse d'un monde meilleur car l'École instruit ET éduque les futurs citoyens. 


Saluons le travail remarquable effectué par les enseignants.

Paul Majowski



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