72 participants à la dictée habarquoise qui s'est déroulée samedi 7 octobre 2023 à l'Hôtel communautaire des campagnes de l'Artois à Avesnes-le-Comte



 Voici le texte de la dictée habarcquoise concoctée par Chtistian LELIÈVRE ainsi que le questionnaire avec son corrigé :

La Dictée habarcquoise Samedi 7 octobre 2023 La culture d’un poteau 

Hélène décida de décorer son balcon et se rendit chez son vieil ami Sylvestre, serriste à la  réputation bien établie, calure reconnue. Chemin faisant, elle admira la tranquillité d’un chat lent se  glissant délicatement, en lambinant, entre les fuchsias amarante, les fiers asphodèles et les ixias  parfumées des terre-pleins du centre-ville. La devanture du magasin était joliment décorée et le trottoir  quasi entièrement occupé par des étagères supportant une flopée de fleurs multicolores et coruscantes,  production du fleuriste connu à des lieues à la ronde pour la qualité de ses entures. Un grand panonceau  annonçait d’alléchantes promotions et des soldes inattendus proposés par le maître de céans en ce jeudi  ensoleillé. De nombreux clients, amis pour la plupart, qui s’étaient donné rendez-vous, rejoignaient  leur(s) voiture(s), les bras chargés de cageots, de fleins pleins de fleurs délicates, de simples toujours très  recherchés, de plantes médicinales telles l’achillée millefeuille (mille-feuille) et l’anthyllis, une  papilionacée. Certains, sûrs des vertus des plantes, tenaient avec précaution de petits flacons d’huile de  millepertuis (mille-pertuis) utilisée comme vulnéraire, encore appelée le baume du commandeur. Devant  toute cette foule admirative et confiante, Hélène se dit que c’était vraiment le jeudi de l’as en scions. S’il  disposait de quelques heures et qu’il pût quitter le magasin, il se rendait volontiers chez ses fidèles amis  pour leur prodiguer de précieux conseils quels que fussent les conditions météo et les moments de la  journée. Il aimait les bois nobles. À plusieurs reprises, Hélène s’était entendu annoncer de la voix  solennelle de Sylvestre : « Rien n’est plus beau que les chênes sessiles, ma fille », avait-il dit, tout en  mâchonnant un nougat rose. Il portait bien son prénom. Il était l’archétype évoluant dans une nature  accueillante et salvatrice. 

Fin de la dictée pour les amateurs. 

À la belle saison, il s’extasiait devant les feuilles peltées de la capucine et les thyrses violacés des  marronniers d’Inde. À l’automne, il regardait, avec une pointe de nostalgie, les ormes et les frênes  larguer les samares et il était béat d’admiration devant l’austérité hiémale des grands parcs de la ville.  Hélène le connaissait depuis sa tendre enfance,, ils avaient grandi ensemble, leurs parents avaient noué  de très cordiales relations, elle le considérait comme son frère, elle était, en quelque sorte, l’amie-née. Combien d’heures avait-elle passées à l’écouter parler de la floriculture, de l’alkékenge joliment appelé  l’amour(-)en(-)cage ou de l’herbe à Robert ! 

Rentrée chez elle, elle préféra se plonger avec des délices insoupçonnées dans un traité de  botanique plutôt que d’aller s’enjailler dans une discothèque ou de faire la rioule. 

Christian LELIÈVRE. 

Champion de France d’orthographe. 

Champion de la Dictée des Amériques (Québec).









Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire