J'avais 17 ans en 1950. A l'époque, le samedi n'était pas férié et très peu de jeunes possédaient une voiture.
Quid des loisirs ? Par exemple, le dimanche, vers 17h, un car nous emmenait vers la ville voisine , DENAIN, où nous nous partagions entre 2 dancings ( on ne disait pas encore discothèque ou boite de nuit) le Sélect et le Fantasio. Chacun de ces établissements était doté d'un superbe orchestre d'au moins 6 musiciens qui nous faisait danser, en couples, jusque à minuit , horaire impératif du car qui nous ramenait vers nos villages respectifs. Nous étions heureux et insouciants : nous ignorions , bien-sûr, ce qui nous attendait quelques années plus tard. En effet, 2 Millions de soldats du contingent , NOUS , allions faire la guerre en Algérie, pour une solde dérisoire ! Certains y restèrent 28 mois, d'autres hélas (30.000 !) y perdirent la vie. Et parmi eux, bon nombre d'enseignants à la carrière à peine entamée... Les maires des communes concernées étaient chargés d'annoncer aux familles les décès de ces soldats morts pour la France, en toute discrétion, il en était de même pour les funérailles qui avaient lieu presque à la sauvette !
Autre temps, autres mœurs !
(cet article est paru dans la VOIX DU NORD édition de Denain en mars 2013)
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