GEORGES HAGE, NOTRE COLLÈGUE, NOTRE PROFESSEUR VIENT DE S'ÉTEINDRE

UN HOMMAGE SERA RENDU À 
GEORGES HAGE  CE LUNDI 26 JANVIER À L'HÔTEL DE VILLE DE DOUAI
POUR PARTICIPER À L'HOMMAGE RENDU À GEORGES HAGE CE LUNDI 26 JANVIER : 
Le cercueil de Georges Hage sera exposé dans la salle gothique de l'hôtel de ville de Douai de 10 à 14 h afin que la population puisse lui rendre hommage personnellement.
A 14h, un hommage public et solennel avec des prises de parole lui sera rendu dans la salle des fêtes de l'hôtel de ville de Douai, qui peut accueillir tous les proches, amis, camarades ou sympathisants désireux de s'y rendre.
A l'issue de la cérémonie, les funérailles publiques, accessibles à tous, se dérouleront au grand cimetière de Douai, rue de Sin le Noble, à 16h.




EN CLIQUANT SUR LE LIEN CI-DESSOUS, VOUS ACCÉDEREZ À LA VIDÉO DE FRANCE 3 NORD PAS DE CALAIS EN HOMMAGE À GEORGES HAGE :
http://m.france3-regions.francetvinfo.fr/nord-pas-de-calais/2015/01/22/deces-de-georges-hage-ancien-depute-communiste-du-nord-637399.html#xtref=http://t.co/v7sPDmD97l



COMMUNIQUÉ DE LA FÉDÉRATION NORD DU PCF QUE NOUS REPRODUISONS IN EXTENSO :

"Nous avons appris ce soir la disparition de George Hage. Nos pensées vont à sa femme, Odile et à son fils Julien qui ont été à ses côtés jusqu’au bout.
Georges Hage, un bel homme vient de nous quitter, un « honnête homme » au sens entier du terme ; intelligent, pétillant, subtil, éloquent, un homme fait de droiture et d’intégrité , d’engagement sincère et de fidélité à un idéal révolutionnaire qu’il a défendu bec et ongle, tout au long de sa vie, aux côtés des salariés, des ouvriers, des habitants du Douaisis et de notre belle région du Nord Pas de Calais qu’il affectionnait tant et qu’il a représentés jusqu’aux plus hautes marches de la République, sur le perchoir de l’Assemblée Nationale lorsqu’il était député et même doyen de cette noble institution.
« Jo », ses nombreux amis et camarades l’appelaient ainsi avec un mélange de familiarité et de respect ; Jo était un homme simple viscéralement attaché à son Douaisis qui l’a vu naître le 11 septembre 1921. Fils de coiffeur de la rue Fortier à Douai, il a fait ses études à l’Ecole Normale de garçons avant de devenir professeur d’éducation physique et sportive de cette même Ecole. Professeur des professeurs en quelque sorte, un métier qu’il a beaucoup aimé, passionné de sport qu’il était et de handball en particulier. Tout au long de l’exercice de son métier il a exercé une forte influence sur nombre de normaliens ; nombreux sont ceux qui s’en souviennent.
Pédagogue, il avait un art très personnel de transmettre ses convictions et ses connaissances partout où il se trouvait et à destination de tous.
Conseiller général puis Conseiller régional, il était le porte-drapeau du combat des communistes et des républicains du Nord avant de devenir le député qu’il a été pendant 34 ans. 34 années au service de la République et surtout des ouvriers, des salariés, des familles dont il a toujours été si proche et ceux-ci le lui rendaient bien. C’est en 2009, tardivement, qu’il a été élevé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur, une distinction qui l’a questionné.
Ceux qui l’ont côtoyé sont unanimes à dire que Georges Hage était d’abord un orateur de grand talent, plein d’esprit, un défenseur acharné de la langue française qu’il pratiquait avec une verve exceptionnelle. Il cherchait toujours le bon mot, le mot juste et, en fin politique qu’il était, savait à la perfection transmettre son message par l’humour qu’il maniait subtilement.

Georges courait après le temps pour accomplir sa lourde charge de responsable politique et de parlementaire exigeant avec lui-même et aussi avec ceux qui l’accompagnaient. C’était un perfectionniste, humaniste, anticolonialiste, progressiste. Il savait mener et gagner de grands combats. Renault Douai, l’Imprimerie Nationale, Wagon-Arbel, le Régiment d’Artillerie, la réindustrialisation de la région… Et combien d’interventions de haut niveau à l’Assemblée Nationale !
Les communistes du Nord saluent avec beaucoup d’émotion ce dirigeant si singulier, cet élu du peuple, cet amoureux des belles lettres qui a beaucoup donné pour la région et pour l’idée qu’il se faisait de la société des hommes libres, égaux et fraternels dont l’écho résonne si fortement aujourd’hui.
Nous voulons assurer à Odile, son épouse et à Julien, son fils, tout notre soutien et leur exprimons nos plus sincères et fraternelles condoléances."



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DANS L'ATTENTE D'AUTRES RÉACTIONS DE NORMALIENS OU COLLÈGUES PROFESSEURS DE L'ENI DE DOUAI QU'IL A COTOYÉS, NOUS PUBLIONS LA RÉACTION DE SON SUCCESSEUR À L'ASSEMBLÉE NATIONALE, JEAN-JACQUES CANDELIER :

Georges Hage, grand Député de la Nation, est parti

C’est avec une immense tristesse que j’ai appris hier soir le départ de Georges Hage, ancien doyen d’âge et Vice-président de l’Assemblée nationale, à 93 ans.

"Geo", dont j’ai eu la fierté d’être suppléant, auquel j’ai succédé à l’Assemblée nationale en 2007, mais que je n’avais pas « remplacé », m’avait-il glissé avec malice. Élu sans interruption à l’Assemblée nationale de 1973 à 2007, il avait été de toutes les avancées initiées par la gauche. On lui doit notamment la loi sur le harcèlement moral au travail.

Geo, qui censurait par ces motS le Gouvernement Rocard le 19 novembre 1990 : « Je me tourne donc vers les députés socialistes et, au-delà, vers tous ceux qui leur font confiance. Le capitalisme tempéré ne saurait être qu’inconscience ou connivence ! Il faut tendre la rose aux travailleurs, et au capital le poing ! Et non le contraire ! »

Geo, dont j’ai eu la fierté d’accompagner dans de nombreux combats pour le développement de l’industrie, le produire en France, la laïcité, l’amélioration des conditions de vie des plus humbles et des travailleurs, contre le capitalisme destructeur et l’Union européenne.

Geo, cet infatigable combattant de l’amitié entre les peuples, décoré de Cuba socialiste, défenseur des droits des Palestiniens.

Geo, ce fin orateur, gourmand de langue et de culture française qu’il défendait contre l’invasion du tout-anglais ; ce dirigeant du PCF et du PRCF, ce syndicaliste, ce défenseur du sport populaire et de l’Éducation physique et sportive à la française.

Il fut élevé au rang de Chevalier de la Légion d'honneur en 2009.

« Le Bolcho » nous quitte. Mes pensées vont à sa femme Odile, à son fils Julien et à toute sa famille.

Ses idées révolutionnaires communistes restent pleinement d’actualité.


JEAN-JACQUES CANDELIER







Charles Beauchamp : « Une perte cruelle »
Conseiller général du canton d’Arleux et camarade de Parti de Georges Hage, Charles Beauchamp déplore « une perte cruelle pour les communistes du Douaisis. C’était un grand député qui a mis sa vie au service des travailleurs et des plus faibles.
On l’oublie souvent, mais Georges Hage a été l’un des artisans de l’arrivée de l’usine Renault à Douai. On lui doit aussi la loi sur le harcèlement au travail.
Tout ce qui était social, d’une manière générale, le touchait beaucoup. Sur le plan international, Il prenait la défense des peuples cubain, palestinien… C’était une constante chez lui, il prenait toujours la défense des plus faibles.
Georges Hage, c’était aussi un communiste qui était resté fidèle aux valeurs du marxisme, à ses engagements de progrès et de justice sociale. C’est quelque chose de suffisamment rare aujourd’hui pour qu’on le souligne. Georges Hage était révolté contre une certaine gauche de gouvernement qui oublie le partage des richesses. C’était un grand militant…
Et puis… Geo était un véritable érudit. Un homme d’une grande culture. »


Jacques Vernier : « Un homme tolérant »
Les convictions politiques de Georges Hage et Jacques Vernier étaient diamétralement opposées. Ce qui ne les a pas empêchés de partager des combats, dès lors que l’intérêt de Douai était en jeu. « Il y a un souvenir qui restera, je crois, à jamais gravé dans ma mémoire, se remémore l’ancien maire de Douai. C’est le combat que nous avons mené tous les trois, avec Georges Hage et Marc Dollez, pour le maintien à Douai du 58e régiment d’artillerie. Nous nous sommes retrouvés à 1 200 Douaisiens, un dimanche de novembre 2001, Gayant en tête, sur le parvis des Invalides à Paris, pour manifester notre attachement à notre régiment. Nous étions dangereusement montés sur le parapet des Invalides pour remercier les participants d’être venus et je ne sais pas comment nous ne sommes pas tombés dans les douves.
Je me souviens aussi du combat que nous avons lancé et gagné pour que l’Imprimerie nationale conserve la fabrication des passeports.
Et j’ai un souvenir plus récent, plus personnel… Les Chœurs de l’armée rouge passaient à Gayant-expo et nous nous sommes rencontrés, avec Georges Hage, sur le parking. Comme il était déjà affaibli, je lui ai donné le bras pour rejoindre la salle. Il a eu des propos très chaleureux sur nos combats commun. C’était un homme tolérant pour qui j’avais beaucoup d’estime. »


Marc Dolez, « Un grand humaniste »
Le député Marc Dolez déplore la perte « d’un grand humaniste, d’un infatigable militant. Pendant trente-quatre ans, il a représenté le Douaisis à l’Assemblée nationale avec authenticité, passion et conviction. Ses discours, empreints d’une grande culture, étaient très appréciés ».




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COMMUNIQUÉ DE PIERRE LAURENT, SECRÉTAIRE NATIONAL DU PCF :
Georges Hage nous a quittés.

C'est avec une grande tristesse, que j'ai appris mercredi soir la mort de Georges Hage. Nos pensées vont à sa femme, Odile et à son fils Julien qui ont été à ses côtés jusqu’au bout.

Pour les communistes, cette grande figure politique du Nord, c'était simplement Jo. Respecté de tous, il était un redoutable orateur. Pilier du groupe communiste à l'Assemblée nationale, il était aussi fin politique qu'orateur. Jo était un vrai autodidacte, plein d’esprit et orfèvre en beau langage.

Jo était connu pour ses combats au côté de la classe ouvrière du nord. C'est lui qui a fait monter les débats contre le harcèlement moral à l’entreprise. Je n'oublie pas son combat aux cotés des professeurs de sports qui lui donnèrent le surnom de "député des sportifs". C'est par son implication forte qu'il contribua à sauver l’EPS dans l'éducation national et le concours de CAPEPS menacés de mort par le plan Soissons en 1979. Il fut de tous les combats pour produire en France, pour sauver l'industrie dans le Nord. Il avait une vision précise de ce qu'il fallait faire pour conserver et créer de vrais emplois.

L'engagement communiste de Jo n'est pas à démontrer. Toute sa vie, il fut fidèle à son idéal communiste, le faisant vivre au plus profondément de lui. Ses actes, ses paroles sont en adéquation avec ce qu'il fut : homme de cœur, généreux, profondément humain, un révolté permanent du système capitaliste, ne supportant pas l'injustice d'où qu'elle vienne.

Au nom du Parti communiste français, j'adresse à sa famille, à ses proches, à ses amis, aux habitants de sa circonscription, aux communistes et en particulier ceux du Nord et de sa ville, Douai, toutes nos condoléances, nos pensées fraternelles dans ce moment douloureux pour tous.

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF


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Voici la contribution que René Roussel vient de nous faire parvenir d'Alsace où il réside  :
La classe de Math Elem 1953-54 apprend avec tristesse le décès de George Hage.
Les 23 garçons de cette classe avaient chaque semaine 1 heure de gym avec George Hage que nous appelions (entre nous avec plein de gentillesse) Geogeo Hage. Il nous faisait faire de la gymnastique en salle pour travailler notre souplesse; c’était nécessaire et utile ! La 2° heure avec Jean Joly était consacrée à des activités différentes et complémentaires (cross, handball…).
J’avais trouvé sur un site internet consacré aux députés du département du Nord l’adresse mail de George Hage et je lui avait envoyé un long message lui rappelant les séances de gym de l’année scolaire 1953-54 et le souvenir que m’avait laissé la silhouette d’un jeune et beau gymnaste, souvent vêtu de blanc ! Sa secrétaire m’avait demandé un numéro de téléphone et quelques jours plus tard, j’étais tout ému d’avoir en ligne George Hage et de bavarder 20 minutes avec lui. C’était en 2007 avant la fin de son dernier mandat, il avait évoqué sa carrière d’enseignant, longue avant qu’il ne devienne député, mais aussi son âge et ses ennuis de santé . 
                                                                                         René Roussel


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Philippe Cnudde (56-60) : "J'étais petit, pas très costaud, je ne sautais pas haut, ne courais pas vite et le poids ne s'éloignait pas beaucoup de moi. Comme prof de gym il m'a fait découvrir mes capacités en gym au sol et aux agrès et m'a redonné confiance en moi. Je lui dois beaucoup. Un grand pédagogue ! salut l'artiste !"


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Bernard Mlodorzeniec (66-71)  : J'ai le souvenir d'un prof hors norme, généreux et humaniste...


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Marcel BOULET (64-68) : "Normalien de la promotion 64-68, c'est avec une grande tristesse que je viens d'apprendre le décès de Monsieur HAGE. Comme beaucoup de normaliens, avant qu'il n'entre en politique, je l'ai eu comme professeur de gymnastique. Il m'a appris à nager et, son immense gentillesse doublée d’un calme olympien ont permis à beaucoup de faire ce qu’il demandait sans se poser de question.
Tous ceux qui l’ont connu le regretteront."


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"Quand on évoque George Hage, immanquablement il me revient à l'esprit cette séance d'EPS consacrée au saut en hauteur dans le parc de l'E N. Et GeoGeo d'annoncer avec son petit sourire " Ceux qui ont réussi, mettez vous à gauche du côté des braves"
Claude DEVAUX Promo 58-62


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"Je garderai toujours dans ma mémoire la phrase qu'il reprenait souvent avec calme, en pesant chaque mot lors des entrainements de l'équipe de basket de l'ENG dans le gymnase : "Messieurs,... ne confondez pas... vitesse... et précipitation !!! "
Marc DELMOTTE (64-68)



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Michel CHERE (60-62) "Je l'ai eu comme Prof et Collègue, c'est un pan de  ma jeunesse qui tombe...

Gérard VIENNE . Promotion 1955-1959 .
Mon plus lointain souvenir avec Georges Hage remonte aux épreuves sportives du Concours d'Entrée à L'E.N  en 1955 . Elèves du Lycée Paul Hazart d'Armentières, nous avions seulement été préparés au Commentaire de texte et découvrîmes le jour de l'épreuve sportive qu'il y avait un enchaînement . Nous apprîmes en regardant les autres : VHL s'en sortit pas mal, moi pas . Devant mes explications embarrassées, Georges Hage me traita de " fumiste " ... Et Jacquemin m'avait demandé si je prenais l'E.N pour un séminaire ( das Seminaar en allemand . Mais le savait -il ?  A lui j'en ai voulu pendant toute ma scolarité .

J'avais déjà pratiqué athlétisme et hand ball . Joly m'intégra aussitôt et il me souvient avoir été " coaché " par G. Hage à Denain, Tourcoing, Amiens  . Sans être belliqueux, j'étais râleur et Géo m'a dit plus d'une fois " Tais-toi et joue " ... En 58, lors du tournoi inter-classes ( match Philo- Classe de F.P ) il décida d'arbitrer et lui le handballeur me qualifia d'un " c'est bien " pour un saut dans la zone avec changement de pied d'appel de dernière minute pour contourner la défense adverse . Aujourd'hui encore j'en frétille d'aise ... J'aimais en classe qu'il s'intégrât à une équipe quand il voulait bien qu'on jouât à la baballe

Allez Géo, le fumiste de 55 te salue respectueusement et t'admire pour ton engagement sans faille . 


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