Paul PARZYJAGLIA (promo 52 56) témoigne de son expérience à propos des soins palliatifs et envourage ceux qui doivent en passer par là

C'est dans un article de la Voix du Nord, édition de Douai, en date du 21 mars 2025 que Michel Wencel a reconnu un ancien normalien de la promo 52 56 témoignant de son expérience des soins palliatifs : « Il faut développer ces soins car il y a des régions dans lesquelles ça n’existe pas encore. C’est un manque de chance pour les malades. »


 
Article paru dans la VOIX DU NORD du vendredi 21 mars 2025

Témoignage de Paul PARZYJAGLA (promo 52 56) sur son vécu des soins palliatifs

La vie de Paul Parzyjagla bascule en février 2024. Il est hospitalisé en raison d’une occlusion intestinale. Cet ancien directeur d’école, âgé de 87 ans, ne pèse plus que 56 kg. Une intervention chirurgicale est nécessaire mais il doit d’abord reprendre du poids. Début juin, il est opéré mais l’intervention tourne court : « Le chirurgien a détecté un cancer sur une partie de mon pancréas et découvert des métastases sur ma paroi abdominale », signe de la progression de la maladie.
Paul accuse le coup. « Je suis resté sans parler pendant deux mois. » Puis, comme il le dit lui-même, il se « réveille » le 5 août après une consultation en oncologie. « C’était soit la chimiothérapie, soit je continuais à vivre normalement. » Il refuse la chimio.
Malheureusement, mi-janvier de cette année, alors qu’il est à table, il est terrassé par une douleur. « J’ai été emmené en soins palliatifs à la polyclinique Vauban. » Régime « biscotte bouillon » et surtout, un traitement administré par perfusion « pour se frayer un passage à travers l’occlusion ».
Le retraité prend son mal en patience. « Je passais mon temps à me balader dans les couloirs ou devant mon ordinateur à préparer mes conférences. J’étais comme en télétravail » Il discute aussi avec les bénévoles accompagnant les malades du service. Deux semaines plus tard, Paul est de retour chez lui avec des cachets à prendre chaque jour. « J’ai repris ma place à table comme si de rien n’était, en adaptant mon alimentation. »
En février, nouvelle alerte, sans doute en raison d’un repas trop riche. Retour en soins palliatifs mais quatre jours « seulement ». À 88 ans, Paul poursuit une existence aussi normale que possible. Il estime avoir eu de la chance d’avoir été admis en soins palliatifs : « Il faut développer ces soins car il y a des régions dans lesquelles ça n’existe pas encore. C’est un manque de chance pour les malades. » Selon lui, « il faut aller vers un accompagnement maximal ».
Il insiste : « C’est une médecine de soins. Ce qui est important, c’est qu’on sait qu’on ne sera pas abandonné. »

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