L'IUFM N'EST PLUS, PLACE À L'ESPÉ DOUAI

Le site IUFM de Douai, c’est fini : place à l’ESPÉ et à l’espoir de renaissance qu’il porte...
C'EST LA RENTRÉE À L'ESPÉ DOUAI
Les IUFM n’existent plus, remplacés par les ESPÉ. On ne donnait pas cher de Douai du temps des IUFM. C’est différent avec la création des ESPÉ...

On craignait une mort pour ainsi dire physique du site douaisien de l’institut universitaire de formation des maîtres (IUFM) du Nord-Pas-de-Calais. Certains Douaisiens pensaient même qu’il était déjà fermé, sa mort ayant été annoncée depuis plusieurs années. Eh bien non ! Si mort il y a, elle est administrative, les IUFM n’existant plus, dans la région comme ailleurs. Ils ont été remplacés par les écoles supérieures du professorat et de l’éducation, au beau sigle d’ESPÉ, qui pour Douai est effectivement synonyme d’espoir. La structure reste la même, un ESPÉ par région administrative, avec des antennes décentralisées, ici Douai, Arras, Gravelines, etc.
Le décès des IUFM a eu lieu dans la confidentialité, le 1er septembre. Place aux ESPÉ, donc, qui entérine la réforme de la formation des maîtres du gouvernement Ayrault qui est revenue sur les décisions prises par son prédecesseur, le gouvernement Fillon. Laissons Mireille Durant, responsable pédagogique du site de Douai, expliquer la différence : « Avec la création des ESPÉ, la formation sur le terrain revient. Cela se traduit, en 1re année de master, par l’intervention des professeurs de terrain, c’est-à-dire les maîtres formateurs et les directeurs d’école d’application. » En plus, le précédent gouvernement, en chamboulant le cursus de formation pour des raisons d’économie, avait quasiment supprimé le côté pratique de cet apprentissage du métier, en ne mettant plus les futurs professeurs des écoles en contact avec des classes. Ce volet important de la formation est récupéré également.
« Excellents résultats»
À Douai, en cette rentrée qui marque l’an 1 des ESPÉ, quatre-vingts élèves ont été accueillis lors de la pré-rentrée, mercredi, rue d’Esquerchin. « L’année dernière on en avait soixante-dix, quatre-vingt-dix en 2011 », rappelle Ludovic Van Oost, le directeur administratif et financier du site. On est loin des centaines d’élèves que le site IUFM a comptés dans ses belles années. Mais le boulet est passé si près que c’est un sentiment de soulagement qui prévaut. Mieux, les perspectives ne sont peut-être pas mauvaises.
D’abord parce que le statut des étudiants va évoluer dès la prochaine rentrée. Tous titulaires au minimum d’une licence, ils préparent dans les ESPÉ, en deux années, et le master « métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation » et le concours de recrutement aux professeurs des écoles. À partir de la rentrée prochaine, l’écrit et l’oral du concours seront rassemblés à la fin de la première année de master. « Ceux qui le réussiront seront fonctionnaires stagiaires et pourront être affectés d’autorité par le rectorat dans un des sites ESPÉ de la région pour suivre leur deuxième année de master, indiquent Mme Durant et M. Van Oost. Or Douai, de par son importance passée, a gardé un gros réseau de formateurs. Les étudiants, assez peu nombreux, bénéficient en conséquence d’un très bon suivi. Et nous avons eu d’excellents résultats l’année dernière », complète M. Van Oost. Le site douaisien a l’intention de jouer cette carte-là. « On a l’intention d’augmenter nos effectifs », insiste Mme Durant. « Avec les locaux disponibles, on peut accueillir 150 personnes sans problème. » Douai et son antenne IUFM - pardon ESPÉ - ne sont plus moribonds...

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