Les élèves de l'école primaire Jean-Jaurès de Douai ont bien mérité cette récompense pour leur travail de toute une année sur le thème des "JEUX OLYMPIQUES"

 Remise du prix « Jeux olympiques et paralympiques » organisé par l’amicale des anciens élèves de l’école normale de DOUAI.


Lors de l'intervention de Jacques Devienne devant les élèves rassemblés pour l'occasion
(visages des enfants volontairement floutés)

C’est dans une ambiance chaleureuse et dynamique que s’est déroulée le vendredi 28 juin la remise du prix « jeux olympiques » à l’école Jean Jaurès de DOUAI. Ce concours initié par l’amicale des anciens élèves de l’école normale de cette ville visait à récompenser un projet mené autour de ce thème. Jacques Devienne, vice-président de l'Amicale des anciens normaliens de Douai, a exprimé l’émotion qu’éprouvaient les anciens élèves de l’école normale de se retrouver à quelques encablures du lieu où ils avaient fait leurs études pour devenir enseignants. 

Dans un dialogue improvisé avec les élèves, Jean Marie Devaux et Didier Delécolle, membres du CA de l’amicale ont constaté que, suite aux diverses activités menées avec leurs enseignants, les élèves maitrisaient de nombreuses connaissances sur le sujet.  Il a été question des jeux olympiques dans la Grèce antique, du rôle joué par Pierre de Coubertin, du nom « jeux paralympiques »… D’autre part il a été souligné que les élèves avaient participé à une olympiade organisée par l’école Jean Jaurès. Les valeurs véhiculées par les jeux olympiques et le sport en général ont été mises en valeur ; désir d’établir la paix, de permettre à tous et toutes de participer dans un esprit de concorde …

Avant de remercier Madame Stéphanie Walter, directrice de l’école et les enseignants pour leur accueil, Didier Delécolle a indiqué qu’il avait retrouvé avec plaisir Monsieur Bruno Boitel, l’un des animateurs de ce projet, qu’il a eu comme élève et à qui il a contribué, semble -t-il, à donner la vocation de l’enseignement.       Comme les anneaux olympiques la boucle est bouclée !  



Lors de la remise de la récompense au délégué de la classe
(visage masqué de l'enfant pour respecter l'obligation légale)



Tableau synthétique des activités menées tout au long de l'année sur le thème des Jeux Olympiques 2024

A l'heure où les vocations pour devenir enseignant sont en baisse et où l'Éducation Nationale peine à recruter, qu'en était-il au moment de la généralisation des écoles normales sous le IIIè République ?

 

Comment savoir si les instituteurs de la IIIe République avaient la "vocation" ?




Pour comprendre la "vocation" des instituteurs de la IIIe République, explorez leur contexte historique et socioculturel. Jean-François Chanet révèle une réalité complexe : instituteurs par choix ou nécessité, entre passion républicaine et réalités matérielles. Découvrez cette dualité fascinante.

Illustration ancienne d'un instituteur qui enseigne au tableau devant ses élèves

Pour améliorer la formation des enseignants, le président Emmanuel Macron a proposé en septembre 2023 "de revenir à un système qu’on connaissait par le passé, qui fonctionnait, qui est un peu celui des Écoles normales". En affirmant que sa proposition avait aussi pour but de répondre à la crise des vocations, illustrée par la pénurie de candidats aux concours de l'enseignement, le chef de l'État a réactivé le vieux discours républicain sur les instituteurs d'autrefois, présentés comme les hussards noirs de la République. Mais il a oublié de préciser que les écoles normales n'ont jamais été le seul moyen de former les enseignants du primaire.

IIIe République," l'âge d'or des instituteurs" selon l'historien  Jean-François Chanet

L'historien Jean-François Chanet a montré que même au début de la IIIe République, considéré comme l'âge d'or des instituteurs, ce milieu était divisé entre ceux qui étaient passés par l'école normale et ceux qui étaient titulaires d'un simple brevet. La période qui s'étend du milieu des années 1890 jusqu'en 1914 est même celle où la proportion des enseignants du primaire entrés par la "petite porte" - que ce soit chez les hommes ou chez les femmes - a été la plus forte. Or la question de la vocation n'était presque jamais posée à propos de celles et ceux qui n'avaient pas préparé le concours d'entrée à l'école normale. On sait pourtant que les raisons qui les avaient conduits à entrer dans l'enseignement étaient souvent éloignées de l'esprit de vocation.

Pour comprendre l'importance de ce thème dans le discours républicain de cette époque, il faut rappeler qu'il s'inscrivait dans le combat que ces militants de la laïcité menaient alors contre l'influence de l'Église catholique.

L'un des rôles essentiels attribués aux écoles normales était de transmettre aux élèves-maîtres une "foi" comparable à celle que le passage par le séminaire confortait chez les prêtres catholiques, mais opposés à elle. C'est ce qu'affirma explicitement le ministre de l'Instruction publique, Eugène Spuller, dans un discours prononcé à Lille en 1887: "L'École, voilà désormais le temple de la foi des temps nouveaux".

L'exaltation de la vocation au désenchantement

Privilégier les "valeurs morales" en oubliant les réalités matérielles est une caractéristique des élites républicaines de ce temps qui n'a rien perdu de son actualité.

Exalter la vocation des instituteurs était une manière de justifier la faiblesse du traitement qui était accordé à des fonctionnaires pourtant chargés de "préparer à notre pays une génération de bons citoyens". Il est vraisemblable que ce type de discours eut un impact sur la première génération des instituteurs républicains. Issus des classes populaires, pour la grande majorité d'entre eux, ils n'ignoraient pas le privilège que représentaient la sécurité de l'emploi et le droit à une pension de retraite.

Néanmoins, la faiblesse des rémunérations accordées aux enseignants a rapidement alimenté un réel désenchantement. Alors qu'à cette époque les fonctionnaires n'avaient pas le droit, en principe, de se syndiquer, le discours sur la vocation a été contredit dès 1905 par les aspirations révolutionnaires des militants qui ont fondé la Fédération nationale des syndicats d'instituteurs.

Bibliographie

  • Jean-François CHANET, "Vocation et traitement. Réflexions sur la 'nature sociale' du métier d'instituteur dans la France de la IIIe République", Revue d’Histoire Moderne & Contemporaine, 2000, n°3, pp. 581-603.

La chronique est à écouter dans son intégralité en cliquant sur le haut de la page. Histoire, économie, philosophie Écoutez et abonnez-vous à la collection de podcasts "Le Pourquoi du comment" ; les meilleurs experts répondent à toutes les questions que vous n'osez poser.

À écouter aussi dans Le Cours de l'histoire

Bernard Coget, promo 61 65, invite à une conférence géopolitique ce mardi 25 juin à Goeulzin, si vous êtes intéressés par les questions de défense nationale





Durée : 1h00 et 30 min de questions )

 

Contact et inscription : (dès que possible, AVANT 12 heures le jour de la conférence)

1 - Didier DAMIENS-Secrétaire de l’AA-IHEDN-Région Nord

didami263@gmail.com                      06.28.80.22.25

Un lien d'accès visio vous sera envoyé avant la conférence. Connexion à partir de 18h15.

 2 - Vous avez aussi la possibilité d’assister à cette conférence physiquement, à la mairie de Gœulzin, en vous inscrivant auprès de Monsieur Denis LAMY (Asso APEPAC) : 06 88 59 74 32


Christian DRELON
Pdt. Ass. des Auditeurs de l'IHEDN Région Nord
Nord Pas-de-Calais Belgique Luxembourg

06 09 24 82 70


Didier DAMIENS
06.28.80.22.25







Paul Corrion, promo 52 54 n'est plus. Florence Bantignie nous en fait part. Ses obsèques auront lieu mercredi 19 juin 2024 à Fenain. On se souviendra de lui comme d'un normalien athlète, promoteur du volley ball dans sa commune au sein de l'UFOLEP

 

Le bulletin de l'amicale, des anciens de l'école normale de Douai, numéro 14 de 1954, nous informe qu'il avait été reçu au concours du C.R.E.P.S. pour la préparation à l'entrée à l'E.N.S.E.P. 



Le bulletin numéro 15 de 1955 nous révèle ensuite qu'il avait remporté le championnat de l'union sportive normalienne de saut en hauteur, c'est dire si ses prédispositions sportives étaient bien réelles et se sont vérifiées tout au long de sa carrière.


Francis Goguillon (promo 64 66) évoque la mémoire de Paul Corrion dans un article paru en 2020 sur Facebook :

"Le groupe scolaire Irène Joliot-Curie a été pendant plusieurs décennies le centre de recrutement du club de volley-ball UFOLEP de l'amicale laïque du centre dont le créateur, Paul CORRION, était instituteur en classe de cours moyen. Il y formait ses futurs joueurs dont certains furent plus que performants.
Dans la cour de garçons de l'école avait été tracé un terrain de volley.
C'est sur ce terrain en plein air que se tenaient les entraînements et les compétitions des championnats dans lesquels le club fenainois était engagé.
Je me souviens qu'on y jouait le dimanche matin, quelle que soit la météo.
L'hiver, avant le match, les bénévoles du club s'armaient de pelle et de râteaux pour gratter le sol afin d'en décoller la neige.
L'été, je me souviens encore qu'ils se munissaient de serpillières et de seaux et de balais pour éponger le terrain afin qu'il soit jouable.
Pour certaines compétitions de haut niveau, il fallait quémander le prêt d'une salle couverte auprès d'une commune voisine qui en possédait une.
Et puis, en 1975, le bonheur est arrivé. La salle de sports de Fenain est née au lieu-dit "les prés BARA" non loin de l'école.
Le club de Paul Corrion a pris des proportions fulgurantes. Le club était engagé dans de nombreux championnats de jeunes et de moins jeunes et même des féminines.

J'ai moi-même participé aux activités d'une section "détente loisirs" entre amis qui se réunissaient chaque semaine pour le plaisir de jouer au volley."

Claude Lelièvre (promo 57 60) revient DANS "LE CAFÉ PÉDAGOGIQUE" sur l’histoire des écoles normales, « ancêtres » des INSPE actuels alors que la formation initiale des enseignants et enseignantes sera bouleversée dès l’année prochaine,

 

Détours historiques sur la formation des enseignants du primaire


Alors que la formation initiale des enseignants et enseignantes sera bouleversée dès l’année prochaine, et que les textes n’ont toujours pas été votés au Conseil Supérieur de l’Éducation, Claude Lelièvre revient sur l’histoire des écoles normales, « ancêtres » des Inspe actuels.

 



Une image contenant Visage humain, personne, habits, vêtements habillés Description générée automatiquement

Les années 1880 : une nouvelle ambition pour les écoles normales primaires.

Au début des années 1880, les écoles normales d’instituteurs (qui avaient été généralisées par la loi Guizot de 1833) et les écoles normales d’institutrices (qui viennent d’être généralisées par la loi Paul Bert de 1880 ) se trouvent être le siège d’ambitions nouvelles. Dans la mesure où leur mission est considérée comme vitale pour la République (cf la formule de Péguy, les ‘’hussards noirs de la République’’ qui s’imposera), les instituteurs et les institutrices doivent être mieux formés pour bien réussir. La pédagogie fait partie de la liste des matières fixée par le décret du 29 juillet 1881, et celle-ci fait l’objet d’une attention toute particulière : on va donner aux élèves-maîtres des connaissances sur les principes d’éducation, sur l ’histoire de l’école, sur les méthodes et les procédés, sur la législation scolaire. Il ne s’agit plus seulement d’acquérir de bonnes habitudes et quelques techniques ; il s’agit d’apprendre à exercer de façon réfléchie un métier difficile et important.

 

La difficile articulation théorie-pratique

Un problème essentiel – particulièrement délicat à résoudre – émerge alors : comment penser (et instituer) une relation correcte entre la « théorie » et la « pratique », l’école normale et les « écoles d’application » ou « écoles annexes » ? Les réponses varient.

La réforme de 1905 qui promeut de façon décisive le rôle de la formation professionnelle dans le dispositif des écoles normales primaires précise que « la fonction essentielle des écoles normales consiste moins à préparer des brevetés qu’à former par une culture spéciale les futurs éducateurs de la démocratie » (décret du 4 août 1905). Désormais les élèves-maîtres sont appelés à passer le brevet supérieur dès le terme de leur seconde année d’école normale et un « examen de fin d’études normales » au terme de leur troisième année. Les programmes de première et seconde année se trouvent réduits et remaniés. Ceux de troisième année sont, quant à eux, longuement développés autour de deux grands axes : « les programmes et directions pédagogiques » (explicitant pour chaque discipline les modalités spécifiques de leur application pratique) ; « l’éducation professionnelle des élèves-maîtres » (se préoccupant largement de l’enseignement dispensé dans les écoles annexes ou les écoles d’application)

Mais, en 1920, on revient à la formule de 1881. Afin de « rendre aux écoles normales le sentiment net de leur rôle spécial » (arrêté du 18 août 1920), on réintroduit la formation professionnelle dès la première année (en répartissant les stages des élèves-maîtres sur les trois années de la scolarité) et le brevet supérieur comme unique sanction terminale. Les études portent en première année sur la pédagogie générale, en seconde année sur la pédagogie spéciale (celle des différentes « matières » ou « disciplines »), et en troisième année sur la morale professionnelle et l’administration scolaire.

 

Claude Lelièvre



Né le 25 juin 1941 à Vouziers (Ardennes) ; agrégé de philosophie puis professeur en sciences de l’éducation, titulaire d’une chaire d’histoire de l’éducation ; ancien responsable de l’UEC à Lille (Nord) ; membre de la commission du débat national sur l’avenir de l’école.

Claude Lelièvre naquit dans une famille d’origine modeste. Son père, Charles Lelièvre, avait quitté l’école avant la fin de sa scolarité (en principe) obligatoire. Il fut successivement ouvrier agricole, scieur de long, commerçant ambulant. Sa mère, Jeanne Husson, ancienne normalienne, était institutrice. Claude Lelièvre eut donc très jeune une perception très partagée de l’école : émancipatrice pour sa mère et très problématique pour son père. Ses parents, pourtant dans la mouvance d’une tradition laïque de type spiritualiste, lui firent donner une éducation religieuse catholique. Le couple avait trois enfants, la première devint professeur de lettres et le troisième professeur d’allemand.

Claude Lelièvre fit ses études primaires à l’école communale, où il découvrit, fasciné, l’histoire dans le petit manuel d’Ernest Lavisse. Ayant réussi le concours d’entrée à l’École normale de Charleville (Ardennes), il poursuivit sa scolarité à celle de Douai (Nord) où il obtint un baccalauréat de philosophie. Il fit ensuite partie de la première promotion de formation en deux ans des maîtres de cours complémentaires (rebaptisés PEGC), de 1960 à1962, ce qui lui permit d’exercer deux ans au collège d’enseignement général de Lomme (Nord). Ayant réussi le concours des IPES en lettres modernes (faute de place en philosophie), il entama des études en lettres modernes à la faculté des lettres de Lille jusqu’à la maîtrise. Il s’intéressa beaucoup alors à la linguistique tout en continuant, à titre personnel, à lire des philosophes contemporains, tel Derrida, Foucault et surtout Althusser, le maître à penser du renouveau marxiste à l’époque.

POUR LIRE LA SUITE DE LA BIOGRAPHIE DE CLAUDE LELIÈVRE, SUIVRE LE LIEN SUIVANT :

Article du Maitron sur Claude Lelièvre

 

ARTICLES LES PLUS CONSULTÉS