CI-APRÈS L'ARTICLE PARU DANS LA VOIX DU NORD, ÉDITION DE VALENCIENNES CE 16 FÉVRIER 2023
Daniel Bois, le maire aux cinq mandats, haute figure de Condé, est mort
PAR NATHALIE WAROUX
valenciennes@lavoixdunord.fr
Daniel Bois a été maire de 1983 à 2014, il avait succédé à son père Henri (maire de 1965 à 1983). PHOTO ARCHIVES DIDIER crasnault
Une page longue de plusieurs décennies se tourne. Daniel Bois est mort. L’homme clé de Condé Macou avait succédé à son père, Henri, à la tête de la mairie. Durant cinq mandats, l’ancien directeur d’école n’a eu d’yeux que pour sa ville.
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Si les Bois sont si mauvais, qu’on fasse la révolution et qu’on les mette à la guillotine.
Valérie Capelle était la benjamine. Elle se souvient. « Il m’a appris comment s’investir en politique, comment gérer les rencontres avec la population. » Daniel Bois avait « un sacré caractère et moi aussi ». Il lui arrivait de lui dire : « On s’aime fort, mais je te mettrais bien des coups de pied au cul parfois. » De toutes ces années, Valérie Capelle retient l’envergure de Daniel Bois. « C’était un très grand homme politique (…) Son engagement pour la ville était sans faille. »
Quant Joël Bois évoque son père, il parle d’humanité, de valeurs sociales profondes, de générosité, d’avant-gardisme.
valenciennes@lavoixdunord.fr
Daniel Bois a été maire de 1983 à 2014, il avait succédé à son père Henri (maire de 1965 à 1983). PHOTO ARCHIVES DIDIER crasnault
Une page longue de plusieurs décennies se tourne. Daniel Bois est mort. L’homme clé de Condé Macou avait succédé à son père, Henri, à la tête de la mairie. Durant cinq mandats, l’ancien directeur d’école n’a eu d’yeux que pour sa ville.
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CONDÉ-SUR-L’ESCAUT.
Daniel Bois est mort lundi soir. Il avait 82 ans. Il a été maire de Condé-sur-l’Escaut de 1983 à 2014. Si la ville est sous le choc, Valérie Capelle est aux bords des larmes. L’ancienne adjointe (aujourd’hui élue à Marly) se rappelle sa première rencontre avec ce mentor en politique. « C’était en 1995, j’avais 21 ans. Il voulait donner un coup de jeune à son équipe. Il m’a proposé de rejoindre sa liste, j’ai dit oui. »Si les Bois sont si mauvais, qu’on fasse la révolution et qu’on les mette à la guillotine.
Valérie Capelle était la benjamine. Elle se souvient. « Il m’a appris comment s’investir en politique, comment gérer les rencontres avec la population. » Daniel Bois avait « un sacré caractère et moi aussi ». Il lui arrivait de lui dire : « On s’aime fort, mais je te mettrais bien des coups de pied au cul parfois. » De toutes ces années, Valérie Capelle retient l’envergure de Daniel Bois. « C’était un très grand homme politique (…) Son engagement pour la ville était sans faille. »
UN ENGAGEMENT TRÈS TÔT
Un engagement né très tôt, alors même que son père, Henri Bois, était déjà maire de Condé. « Daniel intervenait déjà auprès des commerçants qu’il n’était même pas encore élu. » Roland Bouvart se souvient. Il s’est souvent heurté à Daniel Bois. Il a été son opposant politique. De ces face-à-face, Roland Bouvart retient surtout un homme qui foisonnait d’idées, mêmes parfois farfelues. « Tout comme moi, il aimait sa ville. » Les deux hommes avaient d’ailleurs eu l’occasion de refaire le monde dernièrement. Ils s’étaient retrouvés dans le public à l’avant dernier conseil municipal. « Ça devait être en décembre (…) On a parlé de la manière dont était gérée la ville (…) On était tombé d’accord. » L’échange s’était poursuivi autour d’un café, avec la promesse de partager un moment plus festif.LA FIN D’UNE DYNASTIE À LA MAIRIE
Daniel Bois gardait la nostalgie de n’avoir pu confier la mairie à son fils, Joël. Comme son père Henri l’avait fait avec lui, il avait essayé de le préparer à la relève. Tout en s’en défendant presque. En 2013, il avait eu l’occasion de revenir pour nous sur le sujet. Il expliquait : « Je ne me vois pas comme un père (…) je le vois travailler sur le terrain (…) en face de moi, il y a des gens qui ont de l’étoffe, pas seulement Joël. » Il suffisait qu’on l’aiguillonne sur l’existence d’une dynastie Bois pour qu’il rétorque : « Si les Bois sont si mauvais, qu’on fasse la révolution et qu’on les mette à la guillotine. »Quant Joël Bois évoque son père, il parle d’humanité, de valeurs sociales profondes, de générosité, d’avant-gardisme.
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