En 1925, des difficultés de recrutement dans les écoles normales d'instituteurs de France font l'objet d'un article dans le Petit Parisien. Un professeur d'école normale de Douai donne son avis dans l'article

 











LE NOMBRE DES CANDIDATS AUX ÉCOLES NORMALES A LÉGÈREMENT DIMINUÉ

Cette semaine vont s'achever dans tous les départements, les concours d'admission aux écoles normales d'instituteurs et d'institutrices primaires, Des renseignements centralisés au ministère de l'instruction publique, il résulte que le nombre des candidats a légèrement diminué cette année : 11.296. au lieu de 11.507.
On a enregistré presque autant de candidatures que l'an dernier dans les écoles normales d'instituteurs (4.656 en 1925 et 4.672 en 1924: mais le chiffre des candidates a diminué de 200 unités depuis le précédent concours (6.835 en 1924 et 6.630 en 1925). Dans le département de la Seine la diminution a été constatée à la fois chez les jeunes gens et chez les jeunes filles se destinant à l'enseignement public.
Les causes de ce léger fléchissement paraissent être à la fois d'ordre économique et pédagogique. « Le recrutement de nos écoles normales, déclarent les professeurs de Mâcon, est étroitement lié à la question des traitements. La cause principale de la pénurie de candidats et de leur faiblesse c'est, avec l'incertitude d'obtenir au bout de trois ans le titre d'instituteur, l'insuffisante rémunération de la fonction. D'autre part, le recrutement pourrait être amélioré si les candidats étaient préparés par les écoles primaires supérieures dans une section normale.
De plus, le concours d'admission  remplit difficilement son rôle de sélection, confondu qu'il est avec l'examen du brevet élémentaire.
Un professeur de l'école normale de Douai, constatant que, dès maintenant, les meilleurs élèves des écoles primaires supérieures de garçons se tournent vers les arts et métiers, les ponts et chaussées, le commerce. etc.. et que ce sont trop souvent les moins bien doués qui se présentent au concours de l'école normale, se demande si l'on ne doit pas craindre qu'avec le régime de l'école unique le recrutement ne soit encore plus difficile.
Les professeurs de Beauvais font des déclarations analogues à celles de leurs confrères de Mâcon.
Sans doute la loi de finances du 13 juillet dernier renferme certaines dispositions relatives au relèvement général des traitements des fonctionnaires. Mais cette loi, votée très tardivement, n'a pu influencer favorablement le nombre des inscriptions pour le concours  d'admission aux écoles normales, dont le registre a été clos fin mai. Aussi bien les groupements universitaires sont unanimes à déclarer que l'amélioration récemment consentie per les Chambres ne répond pas entièrement aux voeux du personnel de l'enseignement public.

Pour découvrir l'article dans la page du journal "le Petit Parisien", cliquer sur le lien

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