Cette carte postale nous a été confiée par Michel Wencel (promo 54-58). Elle est exceptionnelle par la date de son envoi : 11 novembre 1918, et aussi du fait qu'elle a été rédigée par un soldat vraisemblablement mosellan ou alsacien, dans un français parfait et bien ponctuée, sur une carte de l'armée prussienne, imprimée à Leipzig.
En voici le texte, qui montre que le soldat en question ignorait alors que l'armistice venait d'être signé.
Militärische Schlagworte (Paroles ou mots-clés militaires)
Lundi 11 novembre 1918
Enfin ! ! Ma chère petite Augustin, voici de bonnes nouvelles : ce n’est pas encore la paix et le retour auprès de vous, mon petit ange ; mais c’est un acheminement.
Le bon que nous devions faire ce matin, pour nous approcher de la frontière, A été décommandé, juste au moment où nous nous nous mettions en route.
C’est une grande joie, mais pas pour tout le monde, mon petit, il y en a qui regrettent …
Espérons que, maintenant on va réfléchir et qu’on ne sera pas assez chaud pour recommencer.
Et à présent, mon petit amour, nous oublierons se passer détestable, pour préparer un avenir plus souriant : les longues années qui nous ont été soustraite, nous aurons appris à préparer celle qui vont venir, mon chéri et nous serons nous aimer.
Mon petit trésor,Mon je t’embrasse, aujourd’hui, avec un doux espoir.
Bons baisers mon mignon
Signé : illisible
Verlag : Gebrüder Dietrich, Leipzig (Imprimerie des frères Dietrich, Leipzig) Minist. genehmigt ( autorisation ministérielle)
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