Stéphane TRÉLA de la promotion 56-60 retrace la Seconde Guerre mondiale dans son village


PARU DANS L'OBSERVATEUR DU DOUAISIS DU MERCREDI 30 DÉCEMBRE 2015








C’est son troisième livre. Après Les fermes flamandes à Coutiches et la vie de 1914-1918 dans ce village, l’auteur coutichois Stéphane Tréla publie : La vie des Coutichois au village, aux armées et en Allemagne de 1939 à 1945. Un ouvrage sur le patrimoine que l’on peut se procurer directement chez l’auteur. 
À travers ce livre, Stéphane Tréla partage sa forte passion du passé communal. « L’historien n’est ni un romancier ni un écrivain », aime marteler l’ancien professeur d’histoire géographie. Natif de Coutiches, bercé par des histoires de guerre, il sait combien de générations ont été marquées par ces événements. D’après les témoignages d’une soixantaine de Coutichois encore vivants ou de personnes disparues et d’archives familiales, il relate, cette fois, les épisodes de la Seconde Guerre mondiale. Les souvenirs des enfants de l’époque sont marqués à tout jamais par les événements exceptionnels que furent le cantonnement des Anglais, l’exode en mai 40, l’arrestation des résistants, le bombardement de juin 44... L’auteur voulait recueillir les propos des derniers témoins. Totalement impliqué dans la vie de sa commune, il se veut impartial. « 70 ans, 75 ans après ces événements j’écris sincèrement, sans vouloir ni offenser les morts, ni blesser les vivants, ni culpabiliser qui que ce soit. » Une évidente déontologie bien difficile dans son village natal. « Car personne n’a fait de marché noir, personne n’était pétainiste et tous étaient de bons gaullistes, de bons Français quoi ! », ironise l’historien.


Le livre est en vente chez l’auteur, 716 route nationale.

412 pages de lecture

La fuite des Belges, ça passe par Coutiches avec une file ininterrompue sur la grand-route. Suivis par de nombreux Coutichois qui revivent les scènes de la Première Guerre mondiale. On ne parle alors non plus d’exode mais d’évacuation vers Amiens ou Abbeville. Certains franchiront la Seine, d’autres vont rebrousser chemin et revenir. L’arrivée des Allemands qui repoussent les Anglais vers la mer. Le Nord occupé, les difficultés de la vie quotidienne sous l’occupation sont nombreuses, la résistance s’organise dans la Pévèle. La Libération tant attendue sème la mort dans la région avec les bombardements d’Orchies, de Douai et de Somain. Coutiches situé près du bois de Flines n’est pas épargné. Le passage des troupes alliées et de leurs blindés précipite la population sur la grand route qui acclame les Anglais. Les vieilles lettres de prisonniers, d’évacués, les photographies sorties de l’oubli illustrent énormément les témoignages dans le livre de Stéphane Tréla. L’écrit sauvegarde la mémoire dans ce livre de 412 pages en papier glacé avec des lettres assez grandes pour un confort de lecture plus reposant. Avec un quatrième ouvrage sur l’histoire de Coutiches déjà en tête, Stéphane Tréla l’annonce, « ce sera un pot pourri avec des textes plus généraux ».


ET DANS LA VOIX DU NORD DU 28 DÉCEMBRE 2015



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