La tapisserie de Jean Lurçat va regagner le musée de la Chartreuse après une escapade au lycée Edmond Labbé de Douai pour sa journée portes ouvertes



Béatrice Bricout a pu présenter cette belle œuvre grâce à l’association des anciennes élèves de l’école normale.

« Elle a longtemps été accrochée dans le réfectoire de l’école normale », explique Béatrice Bricout, professeur de lettres et histoire. La tapisserie en question est encore visible ce samedi 30 janvier 2016, lors d’une exposition installée à l’occasion des portes ouvertes du lycée Edmond-Labbé, rue Charles-Bourseul à Douai.
Cette pièce appartient à la série Liberté réalisée par l’artiste en 1943 et dont certains exemplaires sont aujourd’hui introuvables. Elle avait été acquise en 1945 et l’association des anciennes élèves l’a récupérée à la fermeture de l’établissement. Elle a pour base un poème de Paul Éluard, dont on découvre des citations en haut et en bas de la partie gauche. Petite curiosité, il manque une lettre dans un des mots. On vous laissera chercher laquelle.
Une œuvre riche en symboles avec un magnifique soleil, celui justement de la liberté. Et tout un ensemble de figures, en forme de coq, qui incarne la France.
Une pièce d’autant plus intéressante qu’elle est présentée ici dans le cadre d’une exposition rappelant un voyage et des travaux réalisés par des élèves d’Edmond-Labbé et liés au devoir de mémoire. Avec aussi leur participation au Concours national de la Résistance où ils se présenteront encore cette année. Au travers de tout cela, rappelle Dominique Lantiez, proviseur « c’est la liberté que nous défendons aujourd’hui. Ce sont nos valeurs ». Et tout cela pour aider les jeunes à se construire.
Ce n’est d’ailleurs pas la seule initiative, puisque le lycée a déjà été récompensé par l’académie pour un travail mené par une autre enseignante, Céline Coille, su le thème du Poilu Pop Art.
Dès qu’elle aura été décrochée, la tapisserie ira rejoindre les réserves du musée de La Chartreuse. Mais elle mériterait certainement un meilleur sort. Alors les organisatrices de l’exposition espèrent qu’un mécène acceptera de se pencher sur son sort. Car les couleurs sont passées. Cette pièce aurait besoin d’une sérieuse restauration. Et il serait dommage qu’elle quitte Douai. Il faudrait a minima qu’elle reste dans la région. Car elle intéresse notamment Aubusson, ville où elle a été tissée. Mais aussi le musée Lurçat de Saint-Céré (Lot). Enfin, rappelons qu’en cette année 2016, on commémore le cinquantenaire de la disparition de son créateur, le 6 janvier 1966. 

J-F. G. Voix du Nord Douai, samedi 30 janvier 2016

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