Nous avons reçu ce message que nous reproduisons ci-dessous :
"J'ai la tristesse de vous annoncer le décès de Paul PARZYJAGLA jeudi 17 avril 2025, à valenciennes. Ancien de 'LEN de Douai, ses obsèques auront lieu à 11h mercredi 23 avril 2025 en l'Eglise Sainte Barbe d'Anzin (59) Catherine VEY PARZYJAGLA , sa fille"
Francine PARZYJAGLA-LELIEVRE, son épouse, Catherine et Jean VEY-PARZYJAGLA, François PARZYJAGLA et Nadia DERRADJI, ses enfants, Clément et Caroline VEY-WERNY, Cassandre, Cyprien et Domitille VEY, ses petits-enfants, Juliette et Aymeric, ses arrière-petits-enfants, Micheline (†) et Gustave (†) APCHAIN-LELIEVRE, Roland et Geneviève (†) LELIEVRE CABUZEL, Brigitte et Alain LECLERCQ-LELIEVRE, Marie Andrée et Freddy BACART -LELIEVRE, ses beaux-frères et belles-sœurs,
ont la tristesse de vous faire part du décès de
MonsieurPaulPARZYJAGLA
Professeur des écoles honoraire Ancien directeur d’école Officier de réserve honoraire (Capitaine d’Artillerie) Chevalier de l’ordre National du Mérite Croix de la Valeur Militaire Officier de l’ordre des Palmes Académiques Croix du Combattant Médaille des Services Militaires Volontaires Médaille commémorative Algérie
dit "Midavaine"
survenu à Valenciennes, le jeudi 17 avril 2025, â l’âge de 88 ans.
La cérémonie religieuse aura lieu le mercredi 23 avril 2025, à 11 heures, en l’église Sainte-Barbe d’Anzin, où l'on se réunira dés 10 h 45, suivie de la crémation au crématorium de Beuvrages dans l’intimité familiale.
L’offrande tiendra lieu de condoléances.
Dans l’attente de ses funérailles Monsieur Paul PARZYJAGLA repose au funérarium (salon Pégase), 146 rue Henri Barbusse à Petite-Forêt, où un hommage pourra lui être rendu ce mardi 22 avril 2025 de 9 heures à 12 heures et de 14 heures à 18 heures.
Pas de plaques, ni de fleurs s'il vous plaît. A la place Paul souhaitait un don pour l'institut Pasteur de Lille, une urne sera placée à cet effet à l'entrée de l'église.
Voici l'article que lui a consacré la Voix du Nord en avril 2021 :
Valenciennes: à 85 ans, Paul est retourné à l’école, pour aider au soutien scolaire
Quand le centre socioculturel de Dutemple a mis en place du soutien scolaire pour le troisième confinement, Paul Parzyjagla, 85 ans, n’a pas hésité une seconde. Instituteur un jour, instituteur toujours.
Pendant ce troisième confinement, il a pris en charge deux à trois fois par semaine des jeunes, du cours primaire jusqu’au collège. Pas vraiment une surprise pour qui connaît Paul, dont l’école a toujours été toute sa vie.
«Mes devoirs sont finis, merci m'sieur Parzy ! L’autre jour, c’est Yzilan, en classe de CE 1, qui s’y était collé. - VDN
Né en 1936, l’intéressé évoque sans tabou un père qui ne le reconnaît pas et une mère qui le place en nourrice chez Angelina et Henri Midavaine, d’Anzin. Au quotidien, il portera même leur nom. Sur son diplôme du certificat d’études figurent même les deux patronymes, Parzyjagla dit Midavaine. En 1952 il entre à l’école normale, son ascenseur social dit-il. Premier poste en 56 à Aulnoy-lez-Valenciennes avant 28 mois de service militaire en Algérie
D’abord une classe installée dans des wagons
Dès son retour, et le mariage avec Francine, en 1965, il est nommé à Dutemple : une école dans des wagons sur le carreau de la fosse. Toute ambiance : à côté il y a un vieil autobus installé par la paroisse de Saint-Vaast pour y dire la messe, les roulottes et les chevaux des gitans, aussi le premier bibliobus régional. Le maître d’école qui vient en classe à vélo est dès lors sur tous les fronts : la promotion de la santé, de la mine, patrimoine du quartier, la création d’une chorale, la sensibilisation à l’environnement.
Et puis la zone d’éducation prioritaire
Il développe la lecture avec une BCD, bibliothèque centre documentaire, avec pour objectif que chacun veuille, sache et aime lire. Organise des sorties scolaires, des séjours en partenariat avec les parents d’élèves et déjà le centre social.
«J'allais en classe à vélo», raconte Paul. Cliché à l’appui. - VDN
En 1982, Dutemple et Chasse Royale sont classées Zep, zone d’éducation prioritaire, et Paul, directeur d’école, en est promu coordonnateur, pour 10 écoles et 1 collège concernés, de 1986 à 1991. Après de gros soucis de santé, une leucémie en 1997 et une opération à cœur ouvert en 2001, Paul aurait pu tranquillement profiter de sa retraite. Que nenni, maintenant, il multiplie les activités associatives. Lire et faire lire, création d’un groupe de lutte contre l’illettrisme, ateliers de français pour migrants, prise en charge à son domicile de deux frères primo-arrivants roms, restos du cœur, comme « inscripteur », « la liste n’est pas finie ». « Rien n’aurait été possible sans mon épouse, dont je ne demandais pas souvent l’avis » « concède l’octogénaire.
La journée a débuté à 9 h par un conseil d'administration préparatoire à l'assemblée générale qui s'est tenue dès 10 h dans l'ancienne salle des fêtes de l'ENG pour les garçons et dans une salle de conférence pour l'amicale filles.
Le président démarre son accueil en souhaitant la bienvenue au doyen, M. Jean DUJARDIN. Il excuse l’absence, pour raison de santé, de Christian LELIÈVRE, un des plus anciens administrateurs de l’amicale. Il précise que, normalement, M. le Maire doit nous rejoindre lors de cette AG. Michel BONFILS souhaite ajouter un mot personnel concernant la promo 61-65, la sienne, qui fête aujourd’hui ses 60 ans de sortie. « Pour les plus anciens qui s’en souviennent, nous étions si nombreux pour les 50 ans d’entrée que nous avons dû trouver un autre lieu de rassemblement (le Volubilis). Nous étions également très nombreux pour les 50 ans de sortie. Nous n’avons pas pu fêter les 60 ans d’entrée, c’était pendant le COVID. Pour cette année, les 60 ans de sortie, on a fait un travail intense de prise de contact, déjà dans le bulletin de l’an dernier mais également dans celui de cette année, j’ai envoyé personnellement un mail à tous ceux dont j’avais l’adresse mais malheureusement nous ne serons que 4 !... » Le président rappelle ensuite l’ordre du jour et passe la parole au nouveau secrétaire adjoint, Christian JOLY pour la lecture du rapport d’activité.
Le Rapport d’activités est lu par Christian JOLY, membre du conseil d’administration.
« C’est avec beaucoup de plaisir et un peu de stress que j’ai l’honneur de vous présenter ce compte-rendu. Depuis notre dernière AG notre conseil d’administration s’est réuni 3 fois : Le 11 septembre 2024 Le 20 novembre 2024 Le 29 janvier 2025 Ainsi que lors de la commémoration du 11 novembre. Le CA du 11 septembre pour faire principalement le bilan de la journée du 7 avril, Mme Leblanc et Mme Caboche, de l’amicale « fille » étaient invitées. Elles ont exprimé, comme l’ensemble du CA, leur entière satisfaction quant au déroulement de cette journée et à la qualité du repas ! Lors de ce même CA a été fait le Bilan de l’action Jeux Olympiques : Cette action a été considérée comme un échec car seule 1 classe de l’école Jean-Jaurès a participé. Sans vouloir polémiquer, il semble que l’information a été mal diffusée dans les différentes inspections. La remise du chèque de 100€ par Jacques DEVIENNE, vice-président, a eu lieu le 28 juin 2024. Ce fut un moment très sympathique qui a récompensé l’excellent travail fourni par les élèves de la classe de M. BOITEL.
Cérémonie du 11 novembre
Étaient invités à cette cérémonie : Mme l’Inspectrice de Douai Centre, retenue à d’autres obligations était représentée par M. MONTUELLE, inspecteur honoraire de la circonscription de Douai Centre. L’INSPÉ de Douai était représenté par M. COURCO, directeur pédagogique. M. le Maire de Douai était représenté par M. Mohamed KHERAKI, adjoint aux affaires sociales, au logement et à l’habitat. Étaient présentes également 3 membres du bureau de l’amicale « filles » dont Mme Monique LEBLANC, présidente. La cérémonie a débuté par le dépôt de gerbe au pied du monuments aux Morts, suivi de la traditionnelle minute de silence. S’en est suivi le discours prononcé par Michel BONFILS, président de l’amicale. A la fin de la cérémonie, les personnes présentes ont été invitées à se rendre dans la salle des professeurs, pour y prendre le traditionnel « café du Poilu ».
Le CA du 20 novembre
a) Rappel du nouveau bureau : •Président : Michel BONFILS Vice-président : Jacques DEVIENNE • Trésorier : Michel WENCEL Trésorier-adjoint : Jean-Marie DEVAUX • Secrétaire : Didier DELECOLLE Secrétaire-adjoint : Christian JOLY b) Préparation du prochain bulletin Le bulletin sera tiré à 200 exemplaires et paraîtra mi-janvier ou fin janvier. Préparation de la journée du 30 mars 2025 Le traiteur, M. CABRE, propose un menu à 45 € avec un apéritif. Le tarif était à l’origine fixé à 47 € car les prestataires de service (loueur de vaisselle, fournisseur de vin) ont augmenté leur prix. Le traiteur accepte, exceptionnellement pour cette année, de maintenir le prix du menu à 45€ Lors de cette journée aura lieu le vernissage de l’exposition « anniversaires ENG/Lycée d’Excellence ». Le CA du 29 janvier 2025 Compte-rendu du groupe de travail « Exposition anniversaire » et détermination du titre des différents panneaux réalisés.
Bulletin N° 122
Au nom de tous les membres du conseil d’administration, le président adresse ses félicitations à Jean-Marie DEVAUX pour la qualité du travail réalisé ! L’impression du bulletin revient à 932€. Ce prix est possible car on en imprime 200 au lieu de 300 et que nous réalisons nous-mêmes la frappe, la mise en page et la maquette. Finalisation de la journée du 30 mars 2025 Merci à Mme Sabau, proviseure, de nous accueillir, amicales filles et garçons, dans nos murs ! A noter qu’à partir de cette année, une convention est déposée auprès de Mme la proviseure afin de disposer des locaux en toute sécurité le jour de notre AG, du repas et de nos différentes réunions. Pour cette journée et toutes les réunions de l’année, notre amicale est assurée auprès de la MAE. Autre changement également : grâce à la ténacité de Jean-Marie DEVAUX, le compte courant et le livret A sont désormais regroupés auprès de la banque postale. Le trésorier de l’amicale dispose désormais de codes lui permettant la gestion des comptes en ligne.
Le mercredi 12 mars 2025
À notre invitation, Aurélie MASSIE, responsable du Service des Relations avec les administrations aux Archives départementales du Nord et Lilian Pothron, archiviste au service départemental des archives, accompagnés à cette occasion de M. Alexis BALLART, responsable des archives à l’INSPÉ de Villeneuve-d'Ascq ont visité les archives de notre amicale conservées dans un local technique du lycée d’Excellence Edgar Morin. La visite avait pour but de vérifier que nous ne détenions pas des documents administratifs qui n'auraient pas leur place dans notre fonds privé mais plutôt dans le service des archives départementales afin qu'ils puissent être accessibles aux chercheurs et aux universitaires. Lors de cette visite, ils ont découvert les panneaux de l’exposition sur les 150 ans de l’ENG de Douai qui sera inaugurée après cette AG. C’est M. LANGLET, professeur d’histoire-géographie au lycée d’Excellence qui est à l’origine de cette exposition. Il souhaitait célébrer à la fois le 150e anniversaire de la création de notre École Normale et les 15 ans du lycée d’Excellence en montant une exposition photo. Un groupe de travail, piloté par Michel WENCEL, s’est donc mis en place au sein de notre conseil d’administration. Après plusieurs réunions et la participation active de quelques membres du CA vous aurez donc le plaisir de parcourir cette exposition et découvrir, si ce n’est déjà fait, les panneaux conçus par notre amicale mais réalisés par l’équipe technique du lycée d’Excellence (impression des textes, des photos, mise en page et réalisation des affiches) mais financée par notre amicale. C’est pourquoi nous avons déposé en mairie une demande de subvention. Peut-être aurons-nous une agréable surprise ! À noter que, la semaine prochaine, cette exposition sera déplacée dans la salle de conférence pour être visible par le GRETA qui y tiendra une réunion. Au retour des vacances, elle sera ensuite installée sur les grilles du lycée pour qu’elle soit accessible au public. Pour faire connaître cette exposition, nous avons reçu le 13 mars la visite de Nello Benedetti correspondant pour La Voix du Nord pour lui présenter les objectifs de notre exposition et les magnifiques planches réalisées. Cet article, qui a pris appui sur la carrière de notre doyen Jean Dujardin, est paru dans l’édition du mercredi 26 mars 2025. Pour terminer je rappelle que vous avez la possibilité de retrouver plus en détail le descriptif de ces actions et de très nombreux autres articles dans le magnifique blog de Jean-Marie DEVAUX ! Voilà, c’était un Compte rendu copieux qui montre bien que notre amicale est toujours bien vivante. Merci à Didier pour son aide et merci de votre attention »
Le président prend la parole pour donner lecture de la liste des décès de cette année :
« On déplore le décès de - Gaston MOREELS 54-58 le 07/01/2025 dans le Lot - Michel DEFRETIN 46-50 le 28/01/2025 à Lesquin - Roland POQUET 50-52 dans le Var à l’âge de 93 ans - Michel GLORIAN 65-70 à Saint-Laurent-Blangy - Bernard DUFOUR 67-69 (décès signalé par un membre de l’assemblée) Pour honorer la disparition de ces collègues, il est demandé d’observer une minute de silence.
Le Rapport financier
Lecture et commentaire de ce rapport par Michel WENCEL, nouveau trésorier.
Compte-rendu de Bernard COGET, contrôleur aux comptes : Après vérification des pièces de comptabilité, des relevés de compte (bancaire et livret A), des tableaux des dépenses et des recettes, Bernard COGET donne quitus au trésorier Michel WENCEL pour la comptabilité de l’année 2024 et propose à l’assemblée de voter ce rapport financier. Le président remercie Michel WENCEL pour cet excellent travail, Bernard COGET pour son rapport et ajoute que la gestion de ces comptes est désormais informatisée puisque, grâce à l’abnégation de Jean-Marie DEVAUX, nous avons obtenu les codes nous permettant d’effectuer ce travail en ligne. A noter que le compte courant et le livret A sont désormais regroupés à la même banque. Sans autre question, le rapport est mis aux voix et adopté à l’unanimité.
Postes à pourvoir au CA :
Intervention de Michel Bonfils : « Cette année il n’y a pas de postes à renouveler (renouvellement par 1/3 tous les 2 ans) mais les statuts nous permettent d’accueillir de nouveaux administrateurs car nous sommes 15 et nos statuts nous permettent d’aller jusqu’à 18 !... A noter que Paul MAJOWSKI, administrateur de longue date de notre amicale, pour des raisons de santé, ne souhaite pas rester actif et demande à démissionner. Je vous propose de le nommer administrateur honoraire du conseil d’administration de notre amicale. » Proposition adoptée à l’unanimité avec les applaudissements de l’assemblée.
Intervention de M. le Maire :
Michel Bonfils donne la parole à M. le Maire : « Merci M. le Président ! Effectivement j’étais chez les filles mais je pense que j’avais passé un peu plus de temps avec vous la dernière fois parce que j’avais commencé par cette assemblée générale ; cette année j’ai donc donné la priorité aux filles qui m’ont accueilli très chaleureusement ! …Vous êtes tous ici d’anciens de l’Education Nationale qui portez un certain nombre de valeurs : le respect de la Science, le respect du débat libre, le respect des arguments fondés sur la raison, tout ce qu’on enseigne dans les écoles françaises. … On aurait pu penser que ces valeurs étaient définitivement ancrées et qu’il s’agissait simplement de les faire vivre mais quand le gouvernement américain a envoyé une lettre, il y a quelques jours, à une quarantaine d’entreprises françaises en leur expliquant que si elles continuaient à mettre en place des politiques de lutte contre les discriminations, des politiques favorisant l’égalité entre les femmes et les hommes, elles n’auraient plus accès au marché public de l’état fédéral américain. Bercy a heureusement réagi comme il le fallait mais les valeurs que vous avez enseignées pendant toute votre carrière, sont, je crois, aujourd’hui peut-être plus attaquées que jamais et il me semble qu’il nous revient à tous à un moment donné de dire haut et fort que ces valeurs-là sont celles de l'École républicaine, nous y tenons, nous les défendrons et nous les garderons bien vivantes ! Que celles-ci ne soient pas une espèce en voie de disparition ! J’ai peut-être été un peu solennel ce matin mais je voulais vous saluer de manière très sympathique !
Questions diverses :
Le président intervient quant à la date de la prochaine AG, celle de 2026. La date des élections municipales n’est pas encore fixée, il ne nous est donc pas possible de fixer dès maintenant la date de cette AG. Une nouveauté cette année : l’exposition qui vous attend mais je ne vais trop en parler puisque Jacques Devienne, le vice-président et l’un des animateurs de cette exposition procèdera à l’inauguration officielle après cette assemblée générale.
Question dans l’assemblée : « Combien a-t-on d’adhérents à l’amicale ? »
Réponse de Jean-Marie DEVAUX : « Potentiellement, si on se base sur les chiffres de 2024, nous sommes à peu près à 180 mais à l’heure actuelle, pour le renouvellement de l’adhésion en 2025, nous en sommes à 90. C’est dire qu’il y a encore un effort à faire pour que l’ensemble des adhérents de l’an dernier soient comptabilisés pour cette année ! Ils vont recevoir un petit message pour leur rappeler que l’envoi du bulletin n’est pas gratuit… et que s’ils ne cotisent pas, forcément, on ne pourra plus continuer à leur envoyer le bulletin… On a également un blog et une page Facebook qui permettent d’actualiser nos informations et de favoriser les contacts entre normaliens…Le bénéfice de cette initiative c’est qu’on a de nouvelles adhésions, par exemple de la promo 77-79 ! (4 ou 5 depuis le début de l’année). C’est donc bien que les réseaux sociaux ont toute leur influence sur ces nouvelles adhésions. Cela compense un peu la perte liée malheureusement aux décès de nos adhérents. Pour terminer, je dirai que le blog se porte bien. Nous en sommes à 365.000 vues depuis sa création ! La page Facebook a plus de 330 “followers”… Tout cela fait vivre l’amicale mais cela ne suffit pas. Je pense qu’il faudrait que vous ayez de votre côté le réflexe de nous informer de tout événement, par exemple nous annoncer le décès d’un ancien normalien dans votre circonscription, dans votre ville ou arrondissement … pour qu’on puisse faire le nécessaire pour que cette information soit diffusée le plus largement possible. Quant à la rédaction du bulletin, il serait bien qu’elle ne repose pas uniquement sur les épaules de quelques-uns mais que vous puissiez nous envoyer quelques anecdotes, même par la poste. Je sais que notre doyen, Jean Dujardin, nous a révélé, dans l’article de La Voix Du Nord, des facettes de son expérience … et que cet article a été à l’origine de nombreuses réactions d’anciens normaliens… On a également un vecteur important de l'information, c'est Christian Lelièvre aidé de Jean-Louis Dessaint qui représentent l’AMOPA et propagent l’esprit de la dictée dans tout le département. Cela fait aussi partie du patrimoine que l’Ecole Normale représente… Donc, si vous pouvez continuer à être vigilants par rapport à ce qui se passe autour de vous, cela alimentera notre blog et notre bulletin ! »
Intervention d’André LÉGER :
« Personnellement préoccupé de l’avenir de notre association, je pense qu’il est urgent de trouver des « petits jeunes » qui nous relaient par exemple les anciens du Lycée d’Excellence qui pourraient créer une association qui serait porteuse de toutes nos archives, de tout ce que nous avons en réserve, etc… Il serait bien d’obtenir un rendez-vous avec Mme la proviseure afin de lui soumettre cette idée. »
Question de Michel BOIVIN quant à la consultation des archives :
Jacques Devienne précise que les archives départementales ont demandé à voir nos archives pour s’assurer que n’avions pas d’archives administratives .... qui doivent être versées aux archives départementales… Il existe encore une distinction entre les archives dites actives et les archives pour les chercheurs. Les archives actives sont celles qui sont utilisées par exemple pour faire valoir ses droits à la retraite. Elles sont conservées à l’INSPÉ puis aux archives départementales… » Le président clôt la réunion en précisant que l’apéritif des retrouvailles se déroulera à 11h30 dans la cafétéria mais auparavant il invite l’assemblée à se retrouver dans la galerie afin d’inaugurer l’exposition « anniversaire des 150 ans de la pose de la 1ère pierre ENG/15 ans depuis la création du Lycée d’Excellence Edgar Morin », inauguration qui sera suivie du traditionnel dépôt de gerbe au monument aux morts. Enfin rendez-vous est donné à 12h45 précises pour le repas en commun avec l’amicale « fille ».
Vernissage de l’exposition École Normale de Douai
Discours de Jacques DEVIENNE, vice-président de l’amicale 30 mars 2025
Par cette exposition nous célébrons aujourd’hui le double anniversaire des 150 ans des deux écoles normales et des 15 ans du lycée d’excellence Edgar Morin, établissement qui occupe désormais les lieux. C’est en découvrant la première pierre de ce bâtiment que Monsieur Langlet , professeur d’histoire géographie du lycée, nous a alertés sur cet anniversaire. Certains se sont interrogés sur la date de 2025 choisie pour cette commémoration ; précisons donc qu’après plusieurs implantations dans la ville de Douai il a été décidé de transférer l’école normale ici, rue d’Arras. Cette première pierre retrouvée a été posée le 9 août 1875 il y a donc 150 ans et l’école a été ouverte le 26 septembre 1877.
Les 14 panneaux qui composent ce panorama sur lesquels nos collègues retrouveront beaucoup de souvenirs sont le résultat d’un important travail réalisé par les deux amicales et le lycée. Un grand merci pour les artisans de cette réalisation :
notre archiviste Michel WENCEL qui veille avec soin sur les traces laissées par les promotions qui se sont succédé ici et qu’il connaît parfaitement. Il a ressorti de son trésor les documents pour illustrer chaque thème choisi.
Jean-Marie Devaux, notre Mozart de l’informatique, qui a centralisé les textes et les images et qui a réalisé une première mise en page.
Les rédacteurs des textes et choix des illustrations : les membres du conseil d’administration de l’amicale et son président Michel Bonfils , André Léger , Didier Delécolle et les membres de l’amicale des anciennes élèves de l’école normale d’institutrices, Monsieur Chère ancien professeur de sport et le personnel du lycée d’excellence
Le graphiste, ancien élève de Monsieur Langlet, qui a conçu cette très belle mise en page.
Merci également à Madame Sabau, proviseure du lycée Edgar Morin, pour sa bienveillance et l’aide technique du personnel et à Monsieur le Maire de Douai pour son aide.
Voilà donc 150 ans que cette vénérable institution poursuit son travail éducatif, pour nous, les anciens normaliens ces lieux sont imbibés de souvenirs dont vous retrouverez quelques exemples dans cette exposition. Dans un récent article de « La Voix du Nord » notre doyen de l'amicale, Monsieur Jean Dujardin, en rappelle quelques uns. L’article met aussi l’accent sur le fait que, fils d’ouvrier, notre collègue a pu parvenir au statut d’instituteur soulignant ainsi le rôle émancipateur de cet établissement. A l’heure où l’Education nationale semble éprouver des difficultés à recruter on reparle des écoles normales, bien entendu l’époque a changé et ce modèle ne peut être dupliqué à l’identique mais on pourrait peut-être s’en inspirer dans la nouvelle conception de la formation des enseignants afin de permettre aux enfants de milieux modestes d’accéder à ce merveilleux métier. Devenu IUFM en 1990 ce bâtiment abrite aujourd’hui le lycée d’excellence Edgar Morin et lorsque nous venons ici pour les réunions du conseil d’administration de l’amicale nous sommes émus de rencontrer ces adolescents qui fréquentent aujourd’hui les lieux que nous avons occupés il y a bien longtemps. Le lycée n’a naturellement pas la même vocation que celle de l’école normale et les forces la vie ouvrent d’autres horizons mais nous avons un peu le sentiment d’une sorte de passage de relais avec la jeunesse d’aujourd’hui.
Pour ma part à chaque fois que je reviens dans ces lieux les quelques vers de Victor Hugo qui terminent le poème « Tristesse d’Olympio » enseignés autrefois par un célèbre professeur de français me reviennent en mémoire :
« Et là, dans cette nuit qu’aucun rayon n’étoile
L’âme, en un repli sombre où tout semble finir
Sent quelque chose encore palpiter sous un voile
C’est toi qui dors dans l’ombre ô sacré souvenir ! »
Avesnes-sur-Helpe : une trentaine de participants à la dictée de l’AMOPA au lycée Jessé de Forest
Une trentaine de personnes ont participé, mardi, à la dictée de l’AMOPA (Association des Membres de l’Ordre des Palmes Académiques). Quiz, bons mots et subtilités choisies de la langue française étaient au programme concocté par Christian Lelièvre. C’est Jean-Louis Dessaint qui a lu la dictée pour les participants très à l’écoute.
Par Pierre Descamps (Clp)
Ce 25 mars, l’Association des Membres de l’Ordre des Palmes Académiques (AMOPA) était de retour avec une trentaine de ses membres autour de la dictée de Christian Lelièvre, de son quiz, de ses bons mots et de subtilités choisies de la langue française. Cette année le texte de la dictée emmenait l’auditoire à la ducasse d’autrefois, l’occasion d’interroger l’histoire de ce mot. Ducasse est une variante dialectique de dicasse qui vient de dédicace, fête religieuse de consécration d’un édifice à un saint. Pas d’épices lorsqu’est évoqué « le tir à la corde très épissée » mais une méthode d’assemblage des cordages en entrelaçant les torons (fils tordus ensemble).
On se rappelle ce que sont le serein, les éphèbes ou les tendrons , on évoque les jeunes filles au teint lilial et cherche des exemples de cette construction de phrase qu’est le jeannotisme : de quoi nourrir la réflexion, se distraire et se rappeler que le français est une langue belle et riche qui mérite d’être défendue et valorisée, ce à quoi s’emploie l’AMOPA.
Jean-Louis Dessaint, animateur de la séance est aussi responsable du club d’orthographe de La Gorgue (59). Il remplaçait Christian Lelièvre empêché. Christian Lelièvre est double champion de France d’orthographe, champion de la dictée des Amériques (Québec) et commandeur dans l’ordre des Palmes académiques
Le serein est ce moment de fraicheur qui suit le coucher du soleil. Un éphèbe est un jeune homme arrivé à l’âge de la puberté. Ce terme désigne aussi avec ironie un jeune homme dont le charme n’est pas sans équivoque. Un tendron est une jeune fille bonne à marier. Le teint lilial évoque une peau blanche comme le lis (latin lilium ). Le jeannotisme ou janotisme est une construction incorrecte d’une phrase, aboutissant à une équivoque ridicule, à une niaiserie. Exemples : « J’ai offert une crêpe à ma femme après l’avoir fait sauter » ou « J’ai envoyé un lièvre à mon avocat que j’ai tué à la chasse ». Sûr qu’après cette dictée, les participants sont repartis mieux armés dans leur connaissance de la langue française.
Voici l’article paru dans l’édition de Maubeuge Avesnes le samedi 29 mars 2025
Au Jeu de la dictée au Quesnoy, quand l’orthographe rencontre l’urgence climatique
Dans le cadre de la Semaine de la langue française et de la francophonie, la municipalité quercitaine, en partenariat avec le personnel de la bibliothèque, a organisé son traditionnel Jeu de la dictée. Cette année, réservé aux adultes, l’événement s’articulait autour du thème « Prenez la parole ».
Face à l’état préoccupant de notre planète et à la multiplication des catastrophes naturelles, à la fois dramatiques et dévastatrices, il est plus urgent que jamais de donner la parole aux experts : climatologues et géophysiciens de tous horizons, explique Christian Lelièvre, éminent spécialiste et auteur de la dictée. Il est temps de les écouter, et surtout, d’appliquer sans tarder les mesures qu’ils préconisent auprès des pouvoirs publics. »
La séance s'est ouverte par un questionnaire sur la culture orthographique et grammaticale, avant de laisser place à la dictée proprement dite. Celle-ci, dans sa première partie, dressait un constat alarmant de la situation environnementale, mettant en lumière la responsabilité collective. Le texte, soigneusement rédigé, a mis à l’honneur une grammaire rigoureuse et un vocabulaire précis. Comme le veut la tradition, la dictée a été suivie d’une autocorrection sur écran géant, animée par son auteur.
En Belgique, et même en Roumanie
Avec une affluence habituelle d’une soixantaine de participants, les organisateurs espèraient une mobilisation tout aussi enthousiaste pour cette nouvelle édition. À l’occasion de cette semaine, la bibliothèque municipale du Quesnoy proposait également une dictée intergénérationnelle dans les résidences Vauban et Les Chênes, en partenariat avec les écoles Chevray et Sainte-Thérèse. L’événement dépasse même les frontières, puisqu’il se déroule aussi en Belgique, à Morlanwelz, et s’exportera jusqu’en Roumanie, où des lycéens se prêteront à l’exercice selon leur niveau d’apprentissage du français.
Voici maintenant le texte de la dictée :
Le Quesnoy Samedi 22 mars 2025
Correction Jeu de la dictée 2025 Quel climat pour demain ?
Canicules à répétition, incendies incontrôlables, hausse du niveau des océans, ravages dans la biodiversité, sécheresses récurrentes, inondations dramatiques, cyclones dévastateurs, tsunamis, séismes, anéantissement des biomes africain et australien : la liste de ces catastrophes naturelles est loin d’être exhaustive, hélas ! Le climat évolue depuis près d’un siècle et ses effets sont autant perceptibles qu’inquiétants sur les êtres vivants. Le principal problème de l’humanité au XXIesiècle est la menace majeure que le changement climatique représente pour les sociétés humaines. Ce changement brutal, rapide, provoqué par nos usages excessifs des énergies fossiles telles que le charbon, le pétrole et le gaz met en danger nos modes de vie, notre production, notre consommation, notamment alimentaire, nos us sociétaux. L’impact des émissions anthropiques de gaz à effet de serre sur le système climatique a commencé dès le début de l’exploitation massive du charbon à la fin du XXesiècle. L’évolution de la température moyenne de la planète est due à la fois à l’intensification de l’effet de serre par nos émissions et aux phénomènes naturels énumérés supra. Cette concomitance se trouve accrue par une célérité très alarmante. Des scientifiques, calures reconnues, résolus à ne pas tomber dans une procrastination stérile, se sont donné la peine, depuis plusieurs décennies, de se livrer à des études poussées, basées sur de cartésiennes constatations afin de sauver notre environnement, notre alma mater.
Fin de la dictée pour les amateurs.
Ce brillant aréopage, de notoriété mondiale, s’est imposé des réserves et des conditions drastiques. Sans nulle conteste, protéger nos réserves cynégétiques et halieutiques leur a semblé des plus important. Ces analyses, preuves scientifiques cumulatives, que les chercheurs ont voulues exotériques, ont été vulgarisées de façon à rendre responsables les êtres humains mais là, c’est une tout autre affaire ! Le dégel du pergélisol et de la merzlota en Sibérie et au Groenland est un des signes du réchauffement climatique. Sous l’effet d’un vent violent venu du Languedoc, des vignobles entiers sont anéantis chaque été, les feuilles et les raisins sont brûlés, sans doute sous l’effet de cers, une empreinte inéluctable. La canopée, si majestueuse, ornement des forêts, se troue, se meurt, condamnant, à brève échéance, les polatouches aux membranes alaires. La palmeraie, eldorado de l’oasien, s’éteint, victime de l’implacable impact solaire. Les chercheurs, habités par le mythe prométhéen, ce désir de se surpasser, n’ont de cesse que d’alarmer les responsables politiques sur l’urgence des mesures à prendre, les conjurant d’ignorer les mantras réitérés des climatosceptiques.
Comment Jean Dujardin, fils d’ouvrier, s’est bâti une carrière d’instituteur, en entrant à l’École normale de Douai
Le 30 mars, l’Amicale des Anciens élèves de l’École normale de Douai va célébrer les 150 ans de la pose de la première pierre de cette vénérable institution. Doyen de l’assemblée, l’ancien normalien Jean Dujardin, 93 ans, égraine ses souvenirs.
Robuste comme un chêne, Jean Dujardin, 93 ans, se porte comme un charme. « Quand je tonds la pelouse, je me ménage quand même deux ou trois pauses », avoue-t-il, avant de rembobiner le film de sa carrière d’enseignant, avec pédagogie et le sens de la formule. Une carrière loin d’être toute tracée pour ce fils d’ouvrier.
« Entre à l’École normale, c’est gratuit », lui intime Maurice, son père. Simple ouvrier, il n’avait pas les moyens de payer à son fils les études d’architecte dont il rêvait. Bac en poche, le jeune homme intègre l’École normale en 1948. Commencent alors quatre ans d’études dans des conditions draconiennes. Chemise cravate de rigueur et lever à 6 heures pour les corvées de ménage. Il se souvient : « En automne, les camarades affectés au ramassage des feuilles tombées des arbres ne rigolaient pas! » Puis il enchaînait les cours, jusqu’à l’extinction des feux à 22 heures.
Faire le mur pour retrouver une copine
Malgré tout, les jeunes garçons savaient se trouver des distractions. À côté, il y avait l’école des filles. « Pour la Saint-Nicolas, on recevait les filles pour un repas et un bal. À mi-février, nous fêtions la sainte-moitié (!), c’est-à-dire la moitié de l’année scolaire », raconte Jean Dujardin, le sourire aux lèvres en évoquant des camarades faisant le mur pour aller retrouver une copine. Des militaires logés dans la caserne voisine faisaient de même. Un jour, le mur d’enceinte a été rehaussé d’un grillage de façon à empêcher toute tentative « d’invasion ».
Titulaire du certificat de fin d’études normales (CFEN), sixième de sa promotion sur 80 diplômés, Jean Dujardin est nommé pour enseigner à l’école de la Sucrerie à Sin-le-Noble. Il est aujourd’hui le doyen de l’amicale des anciens élèves de l’école normale de Douai*.
Des cahiers de vacances fait-maison
Après deux ans d’armée, il rejoint le groupe scolaire Notre-Dame, à Waziers, avant d’être promu maître-formateur à l’école Painlevé, à Douai. De 1959 à 1967, il apprend aux stagiaires normaliens comment gérer une classe unique à trois niveaux, puis reprend en main une classe de CM1 jusqu’en 1987, l’année de sa retraite. Jean Dujardin rédigeait lui-même les cahiers de devoirs de vacances de chacun de ses élèves pour les « préparer à la classe supérieure ».
Au-delà de son travail, l’instituteur était passionné de voyages. « Avec mon épouse, nous avons accompli sept ou huit fois le tour du monde et arpenté une quarantaine de pays. » Passionné de peinture, il se définit « plus barbouilleur qu’artiste », devant ses paysages fleuris. Comme la barbe de Charlemagne, l’inventeur de l’école !
*L’amicale, présidée par Michel Bonfils et Jacques Devienne, vice-président, organise une exposition pour les 150 ans de l’École Normale. À partir du 30 mars, 14 panneaux retraçant l’histoire de l’École normale d’instituteurs de Douai seront accrochés sur les grilles du Lycée Edgar-Morin, rue d’Arras.
À l’École normale de Douai, il y a des étudiants depuis 150 ans
Par Nello Benedetti (correspondant local de presse)
1875, pose de la première pierre
Les Écoles normales d’instituteurs* ont été créées en 1789, pendant la Révolution française. À Douai, l’établissement occupe d’abord des locaux situés rue Fortier (à l’époque rue de la Charte). Douze ans après, l’enseignement est transféré dans des bâtiments plus spacieux, rue des Carmes (aujourd’hui rue Victor-Hugo). La première pierre de l’édifice actuel, à l’extrémité de la rue d’Arras, entre les remparts et le jardin des Plantes, a été posée le 9 août 1875.
Depuis 2010, fini la formation des maîtres, le site est occupé par le lycée d’excellence Edgar-Morin, qui accueille 150 élèves au parcours scolaire compliqué. Ils bénéficient d’un accompagnement individualisé ainsi que plusieurs ateliers autour du théâtre, avec le Tandem et le conservatoire à rayonnement régional, de la justice, avec la Cour d’appel de Douai, ou du monde maritime.
*Normale signifie ici qui doit servir de règle et de modèle.
Voici l'article paru dans la Voix Du Nord du 26 mars 2025, édition de Douai
C'est dans un article de la Voix du Nord, édition de Douai, en date du 21 mars 2025 que Michel Wencel a reconnu un ancien normalien de la promo 52 56 témoignant de son expérience des soins palliatifs : « Il faut développer ces soins car il y a des régions dans lesquelles ça n’existe pas encore. C’est un manque de chance pour les malades.»
Article paru dans la VOIX DU NORD du vendredi 21 mars 2025
Témoignage de Paul PARZYJAGLA (promo 52 56) sur son vécu des soins palliatifs
La vie de Paul Parzyjagla bascule en février 2024. Il est hospitalisé en raison d’une occlusion intestinale. Cet ancien directeur d’école, âgé de 87 ans, ne pèse plus que 56 kg. Une intervention chirurgicale est nécessaire mais il doit d’abord reprendre du poids. Début juin, il est opéré mais l’intervention tourne court : « Le chirurgien a détecté un cancer sur une partie de mon pancréas et découvert des métastases sur ma paroi abdominale», signe de la progression de la maladie.
Paul accuse le coup. « Je suis resté sans parler pendant deux mois. » Puis, comme il le dit lui-même, il se « réveille » le 5 août après une consultation en oncologie. « C’était soit la chimiothérapie, soit je continuais à vivre normalement.» Il refuse la chimio.
Malheureusement, mi-janvier de cette année, alors qu’il est à table, il est terrassé par une douleur. « J’ai été emmené en soins palliatifs à la polyclinique Vauban. » Régime « biscotte - bouillon » et surtout, un traitement administré par perfusion « pour se frayer un passage à travers l’occlusion».
Le retraité prend son mal en patience. « Je passais mon temps à me balader dans les couloirs ou devant mon ordinateur à préparer mes conférences. J’étais comme en télétravail ! » Il discute aussi avec les bénévoles accompagnant les malades du service. Deux semaines plus tard, Paul est de retour chez lui avec des cachets à prendre chaque jour. « J’ai repris ma place à table comme si de rien n’était, en adaptant mon alimentation. »
En février, nouvelle alerte, sans doute en raison d’un repas trop riche. Retour en soins palliatifs mais quatre jours « seulement ». À 88 ans, Paul poursuit une existence aussi normale que possible. Il estime avoir eu de la chance d’avoir été admis en soins palliatifs : « Il faut développer ces soins car il y a des régions dans lesquelles ça n’existe pas encore. C’est un manque de chance pour les malades.» Selon lui, « il faut aller vers un accompagnement maximal ».
Il insiste : « C’est une médecine de soins. Ce qui est important, c’est qu’on sait qu’on ne sera pas abandonné.»