GÉRARD HOULLIER N'EST PLUS, MARC DELMOTTE NOUS EN FAIT PART ET SE SOUVIENT DE LUI COMME CHAMPION DE HANDBALL AVEC L'ÉQUIPE DE L'ENG EN 1966-67

Gérard Houllier est passé par l'ENG de Douai pour une formation d'instituteur. Il a été professeur d'anglais avant de devenir l'entraîneur de football très reconnu. Il a été champion d'académie (1966-1967) avec l'équipe de hand-ball de l'ENG Douai dont il était le gardien (voir photo). 
Marc Delmotte (promo 64 68)


Michel Radouan (promo 61 65) se souvient aussi :
« Je l'ai côtoyé pendant cette année 66-67, externes tous les deux, nous louions chacun une chambre dans la même maison. C'était un excellent gardien de hand et à l'époque il ne semblait pas intéressé par le foot. 😢 »

Lu dans le courrier des lecteurs de la Voix du Nord :



MES SOUVENIRS DE GÉRARD HOULLIER

Nous nous sommes rencontrés, avec Gérard Houllier, à l’école normale de Douai en 1969. Il se spécialisait pour le professorat d’anglais et moi pour celui d’éducation physique. Nous partagions notre passion pour le football.

Une anecdote de cette époque : un stage à l’étranger était au programme des études et la destination (Angleterre, Allemagne, Suisse…) était tirée au sort. Gérard devait aller en Suisse et moi-même en Angleterre. Il m’a demandé si l’on pouvait échanger… c’est ainsi que je me suis retrouvé à Porrentruy, en Suisse et Gérard… à Liverpool ! C’était prémonitoire… Nous nous sommes retrouvés lors d’un stage d’éducateurs de football au CREPS de Wattignies. J’étais alors stagiaire et lui, déjà, encadrant avec Michel Vandamme et Jules Bigot entre autres…

Un peu plus tard, au stage d’entraîneurs à Vichy, alors qu’il quittait le RC Lens pour le PSG, nous étions voisins de chambre et passions des heures à peaufiner des exercices de foot. Il adorait ça. Au-delà de sa carrière et de son palmarès, ce sont ces petits souvenirs que je garderai de Gérard.

r. l. – gondecourt La VOIX DU NORD REND COMPTE DE SA CARRIÈRE :

Décès de Gérard Houllier : de la folle aventure de Nœux jusqu’à Lyon, une carrière mouvementée



Terrible nouvelle  : Gérard Houllier est mort à l’âge de 73 ans ce lundi matin, trois semaines après avoir subi une opération de l’aorte. Le natif de Thérouanne dans le Pas-de-Calais laisse derrière lui une carrière d’une folle densité, marquée par les exploits avec Nœux, les titres avec Paris et Lyon mais aussi un échec immense, avec l’équipe de France.

Sébastien Noé | Publié le14/12/2020  

Gérard Houllier est décédé quelques jours après avoir subi une opération de l’aorte.

    
Après Michel Hidalgo et Robert Herbin, la France perd encore un de ses plus emblématiques entraîneurs. La santé de Gérard Houllier s’était détériorée ces derniers jours et celui qui était toujours conseiller du président Jean-Michel Aulas à Lyon, s’est éteint ce lundi matin selon des informations révélées par l’Equipe et RMC.

Né dans le Pas-de-Calais à Thérouanne, Gérard Houllier, qui a débuté la carrière d’entraîneur alors qu’il n’a jamais été joueur professionnel (il était professeur d’anglais), s’est révélé en entraînant Nœux-Les-Mines (1976-1982), puis Lens (1982-1985) avant de poursuivre une carrière brillante à Paris, Lyon ou Liverpool.

Il a également été sélectionneur de l’équipe de France, de 1992 à novembre 1993, expérience achevée sur une élimination terrible du Mondial 1994, après une défaite à la dernière minute contre la Bulgarie.

La folle aventure de Nœux-les-Mines

Joueur amateur, professeur d’anglais, Gérard Houllier a connu sa première expérience sur le banc, en amateur, au Touquet. Mais c’est à partir de 1976 qu’il va rééllement embrasser la carrière en débarquant à Nœux-les-Mines. Un club au statut amateur qu’il emmènera jusqu’en Ligue 2, avec un jeu novateur et une capacité à magnifier ses joueurs. Ses exploits lui valent d’être courtisé par un prestigieux voisin  : le RC Lens qu’il dirige entre 1982 et 1985.

Sous ses ordres, il aura notamment Didier Sénac ou Francis Gillot qui a réagi ce lundi au décès. « Ça secoue d'apprendre cette triste nouvelle. Quand je suis arrivé à Lens en janvier 1983, Gérard était l'entraîneur en poste. J'avais seulement trois années de professionnalisme. Je ne m'en suis pas rendu compte sur le moment mais avec du recul, c'était un entraîneur révolutionnaire pour l'époque notamment dans son approche technique avec les exercices qu'il proposait. Il y avait plus de recherches, on le sentait bien. C'était pointilleux notamment au niveau de la préparation et de l'alimentation. Le football c'était toute sa vie. Il a réussi une grosse carrière en entraînant ensuite le PSG, Liverpool et Lyon et s'est forgé un superbe palmarès. Il a aussi été sélectionneur de l'équipe de France. Sa réussite n'est pas une surprise car il ne travaillait que pour le football ».

Le premier titre avec le PSG

En 1985, c’est le PSG qui vient le chercher. A la tête d’une équipe ambitieuse où figurent notamment Luis Fernandez, Safet Susic ou Dominique Rocheteau, il décroche en 1986 le premier titre du club parisien avec trois points d’avance sur le FC Nantes. La suite est nettement plus compliquée, en raison notamment des soucis financiers du club présidé alors par Francis Borelli. Il quitte le club en 1988, pour s’engager dans l’aventure de la Fédération française de football.


L’équipe de France et le traumatisme de la Bulgarie

Entre 1988 et 1992, Gérard Houllier quitte donc l’univers club pour travailler à la FFF. Il devient l’adjoint de Michel Platini en 1988, et participera notamment à l’Euro 1992. Comme souvent à l’époque, il prend naturellement la suite après le départ de l’ancien meneur de jeu.

S’ouvre alors la période la plus noire de sa carrière. En un an et demi, son équipe, minée par les relations conflictuelles entre les joueurs marseillais et parisiens, alterne le bon et le mauvais mais se retrouve tout de même en position de se qualifier pour le Mondial 1994 aux États-Unis. Malgré du talent dans toutes les lignes, et notamment un duo d’attaquant Papin-Cantona, l’équipe de France s’écroule sur elle-même avec deux défaites à domicile pour terminer contre l’Israël et la Bulgarie.

L’image de Houllier se prenant la tête après la frappe décisive de dernière seconde d’Emil Kostadinov restera longtemps comme une tâche indélébile. Dans la foulée, Gérard Houllier critique vertement David Ginola, auteur d’une sortie médiatique quelques jours avant, et l’accuse d’avoir « commis un crime contre l’équipe ». Houllier finit par démissionner mais reste directeur technique national. C’est un certain Aimé Jacquet qui prendra sa succession, début 1994.


L’aventure anglaise

Après le titre mondial des Bleus en 1998, Gérard Houllier décide de tenter l’aventure à l’étranger après avoir reçu une offre du prestigieux Liverpool. Il est alors « associé » à un britannique, Roy Evans, mais l’attelage ne tiendra pas longtemps. Son passage ne laissera certes pas de trace indélébile en championnat, où il subit la domination d’Arsenal et de Manchester. Mais il reste marqué par l’incroyable saison 2001 où il réalise le quadruplé  : Trophée des champions, Cup, Coupe de la Ligue et Coupe de l’UEFA.

Entre 1998 et 2004, il aura également participé au retour au premier plan du club en lançant notamment quelques jeunes appelés à devenir des idoles comme Michael Owen, Jamie Carragher ou Steven Gerrard. Il aura également souvent recruté français, notamment l’ancien buteur d’Auxerre Djibril Cissé qui lui a rendu hommage sur twitter  : « Aujourd’hui je suis très triste. Grâce à vous, j’ai pu jouer dans ce merveilleux club de Liverpool. Un grand merci pour tout ce que vous avez fait pour moi ».


Le retour en France, les titres à Lyon

Sept ans plus tard, Gérard Houllier revient par la grande porte en France en succédant à Paul le Guen sur le banc de Lyon, triple champion de France à l’époque. Il remportera trois titres de plus avec un OL ultra-dominateur à l’époque, qui progressera considérablement dans le jeu. En Coupe d’Europe, il réalise notamment un exploit marquant avec une victoire explosive 3-0 contre le Real Madrid.


Son passage à Lyon restera l’un des plus marquants de sa carrière, et malgré un retour très bref à la DTN en 2008 puis une nouvelle expérience en Angleterre (Aston Villa) et un projet mené avec la marque Red Bull, il revient finalement à l’OL le 1er septembre 2016 comme conseiller du président. Un poste qu’il occupait encore actuellement.

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