Didier Serrurier, ancien normalien de Douai, retraité de l'Éducation Nationale, n'en finit pas de créer et produire avec talent

Didier Serrurier, le poète seclinois aux multiples casquettes

Impossible de faire entrer Didier Serrurier dans une case. Retraité de l’Éducation nationale, adjoint PS au maire PC de Seclin (devenue grâce à lui « la petite ville de la chanson française »), créateur du « moving », l’homme vient de publier un recueil de poésie. Inclassable, à son image.La Voix du Nord | 01/04/2016 

Politique, musique, littérature, sport... Didier Serrurier est un touche-à-tout passionné.


   
Fils d’ouvrier, devenu enseignant plus par choix familial que par vocation, il a «  adoré son métier  ». Fondateur du club de karaté, de moving, de capoiera et de yoga de Seclin (le MYCS, dont il est le directeur technique), Didier Serrurier est président de la Fédération française de moving. Adjoint à la culture du maire de Seclin, militant socialiste depuis 30 ans (après s’être cherché, entre maoïsme, trotskisme et Jeunesses communistes) le sexagénaire est fan de musique française, un peu musicien, amoureux des livres et des mots. Côté look ? Le costume, très peu pour lui. L’élu au cheveu rare et à l’œil pétillant lui préfère d’improbables tee-shirts sous une veste en jeans.
Depuis l’âge de 10 ans
«  J’ai toujours écrit, depuis l’âge de dix ans, y compris des poèmes, raconte celui qui a aujourd’hui 64 ans. Un de mes copains m’avait «dénoncé» auprès de mon père, en lui disant que j’écrivais des romans d’amour pendant l’étude…  ». Le retraité d’aujourd’hui se dit qu’il aurait aimé être avocat ou journaliste, mais pour le petit Didier de Templemars, ce fut l’École normale, dès la troisième, «  car les études étaient prises en charge  ».
Très vite, c’est auprès de ceux qu’on appelait alors les « cas sociaux », dans une école de Bondues, que l’instituteur se réalise. Puis en SEGPA, au collège de Seclin. «  Je faisais du théâtre et de la chanson française avec les élèves (…) À dix-douze ans, ma trousse faisait office de micro et j’organisais des concerts dans ma chambre. Maintenant, je le fais en vrai  », rigole cet admirateur d’Eddy Mitchell, qui apprend le piano au centre municipal d’expression musicale (CMEM).
Spectacles, pièces de théâtre, programmation...
Il a monté La Môme chante Piaf, et Eddy Birthday To You sur la scène seclinoise. Et ces dernières années, sous sa houlette, le service culture de Seclin a fait venir moult vedettes, dont Michel Delpech, la Grande Sophie et Kendji, dans le cadre de « Seclin, petite ville de la chanson française ». À chaque fois, Didier Serrurier joue avec délices les M. Loyal.
Il a écrit trois pièces de théâtre, dont Mon petit cornichon rouge, jamais publiées mais souvent jouées dans des collèges et lycées. Retraité depuis six ans, il a aussi deux romans dans ses tiroirs. Mais sa première publication, qui sort ce week-end, c’est… un recueil de poésie (lire ci-dessous). «  Les rimes me viennent toutes seules. Ça peut être quand je fais la vaisselle. Je m’arrête et je note une ou deux phrases… Le poème sur Michel Delpech, je l’ai écrit en une heure après sa mort.  » Ses thèmes de prédilection : les femmes, le sexe, la mort, la nuit, le beau et le moche, Eros et Thanatos. Des poésies en rose et noir, souvent en alexandrins. Mais pas toujours. Inclassable, décidément.

Sur son profil Facebook, Didier Serrurier a réagi à la publication de cet article dans la Voix du Nord :

"En fait, j’ai écrit 3 pièces de théâtre, 2 livres sportifs, 2 recueils de poésie ( à fort tirage pour ce type d’écrits). Actuellement en cours, 2 romans (que je ne finirai sans doute jamais car, si j’en lis énormément - c’est généralement la facilité pour ce genre littéraire et donc plus pour la distraction- ce type d’écrit me semble bien moins vrai que le théâtre avec son unité de lieu et de temps et beaucoup moins profond et artistique que la poésie ), 1 pièce et 1 spectacle pour l’automne, 1 recueil en collaboration avec l’artiste plasticien André Hembert et très gros projet, un livre sport, art et santé sur le Moving, le Gwo Ka et le Fight Moving en collaboration avec Guimbi Gyslaine. Bon, on ne va pas s’ennuyer car pour le projet avec André Hembert, il y a, au delà des œuvres, un gros travail de compo et pour celui sur le Moving, la mise en page avec plus de 100 photos... pas sûr d’être dans les temps. Mais, on verra!"
Didier Serrurier

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